It's all about...once upon a time !
En août de cette nouvelle année, un enfant venait de naître dans la sublime capitale d’Espagne, il s’agissait d’une petite fille exceptionnelle que beaucoup de gens attendaient. En effet, l’une des héritières du trône venait de naître. Ce n’était pas un garçon à la grande joie de sa mère, mais au détriment de son père, il s’agissait d’une petite fille aux airs malicieux. Cette petite perle était l’unique fille que pouvait avoir le couple. Après de nombreuses tentatives, Annya était enfin tombée enceinte. Cette petite était la prunelle de ses yeux. Elle pensait ne jamais pouvoir elle-même concevoir un enfant depuis ce jour où le médecin lui avait annoncé que ses trompes étaient trop fines pour recevoir un enfant. La jeune femme de 20 ans à peine avait caché cette triste vérité, c’était à l’âge de 28 ans lors de ses fiançailles avec ce prince qu’elle avait dû lui avouer la vérité. Seul le roi n’avait pas apprécié cette union, se mettre avec une jeune femme qui n’était pas issue de famille royale était un fait qui importait peu sauf pour le roi. Elle aurait au moins dû être issue d’une famille bourgeoise ou noble, non, son rebelle de fils avait trouvé cette fille d’une fortune colossale lors de son voyage d’études en France. Il détestait sa belle-fille surtout depuis qu’il avait su que cette dernière ne pouvait pas avoir d’enfants. Il avait tenté de séparer l’union de ces deux jeunes tourtereaux mais sans succès, leur amour avait été plus fort que tout. Leur fille Anivia était la nouvelle surprise de la famille. De nombreuses personnalités avaient fait le déplacement pour voir cette petite princesse, dont le roi dont tout le monde redoutait la présence. De nombreux présents avaient été offerts à la petite poupée de porcelaine. Quand le roi s’annonça, le reste de la famille lui laissa place pour qu’il s’entretienne avec les parents de cette dernière. Il se pencha innocemment sur son berceau et se fut le coup de foudre. Il pouvait détester sa belle-fille mais il ne pouvait pas détester ce petit-être qui était de son sang. Réclamant de la prendre dans ses bras, il déposa sur la toute petite un baiser sur le front. Il se promit de toujours la protéger de ses vautours qui subsistaient à ses côtés. Il avait décidé que la jeune famille s’installe au palais royal. Il ne pouvait imaginer un autre moyen pour la protéger de tous. Cette petite poupée de porcelaine méritait toute l’attention du monde. Le roi de glace était devenu un vrai cœur d’artichaut. La décision prise, la petite famille allait s’installer au palais et allait bénéficier de sa propre indépendance pour conserver une vie de famille qui soit la plus normale possible.
La petite princesse venait de fêter ses cinq ans, elle avait toujours été habituée à ce que toute sa famille soit réunie. Chaque année pour son anniversaire, la petite Anivia était la maîtresse d’une grande cérémonie que donnait son grand-père pour remercier le ciel de lui avoir donné une petite-fille aussi adorable. Le roi ne laissait pas un seul détail au hasard tout était calculé pour que la petite princesse ait le meilleur anniversaire qui soit. Des fleurs fraîches étaient commandées, un célèbre cuisinier français s’occupait du repas, des animations étaient prévues et cela changeait chaque année. Cette année, le roi avait convié la troupe de danse de Moscou pour donner une représentation du lac des cygnes en l’honneur de la petite princesse qui venait de commencer la danse classique. Pour cette journée de fête, la gouvernante de la petite poupée avait ramené une création de la boutique Dior Kids, même si la famille était d’une majorité Espagnole, la mère de la princesse imposait le savoir-faire de son pays natal que ce soit pour le vin, la cuisine ou encore la mode. Cette robe était une pièce unique que la jeune mère avait fait confectionner pour sa petite perle. Anivia était introuvable, comme à son habitude, elle avait décidé de faire une partie de cache-cache avec les employés de la maison qui avaient autre chose à faire que de jouer avec cette enfant. Le dernier sélectionné était le cuisiner, qui avait fini de compter depuis un long moment. La petite fille était partie depuis un long moment se cacher, mais personne ne venait la trouver. Pourtant, son père lui avait appris, que même si personne ne la trouvait, elle devait rester cachée. C’était la règle du jeu. En boule, sous une grande table massive en chêne, la petite fille regardait les petits pieds qui bougeaient dans tous les sens. Sous les cris de sa mère qui tentait de la trouver, elle ne bougeait pas, sa mère devait elle-même venir la chercher. Fière de sa cachette, elle joua avec ses cheveux en attendant patiemment sa jeune mère. Annya était morte d’inquiétude. Elle avait toujours peur de faillir dans son rôle de mère, mais surtout, elle avait peur de perdre sa petite fille. Cherchant depuis une vingtaine de minutes, elle était à bout de souffle, suppliant sa fille de sortir de sa cachette. En regardant autour d’elle, elle reconnut une table avec une longue nappe où Anivia avait l’habitude de se cacher. Levant la grande nappe, elle tomba sur sa fille. « Anivia ! Ma chérie, tu es là ! Tu m’as fait peur ! Pourquoi tu n’es pas sortie quand je te l’ai demandée ? » La petite Anivia sortit de sa cachette pour aller dans les bras de sa mère. « C’est papa qui m’a dit de ne jamais sortir de ma cachette avant que quelqu’un ne me trouve. Mais j’ai failli sortir, j’ai tellement faim… » La jeune mère se mit à rire. Elle sortit la petite poche de blanc massif qui contenait la fameuse robe de princesse qu’elle avait imaginé pour sa fille. Ouaaaah maman ! Quelle est belle ! C’est pour moi ? Une grande robe de princesse robe, je vais être la plus belle ! Merci maman ! ». La jeune princesse allait enfiler cette grande robe aux thons roses et violets. Cette petite merveille coûtait les yeux de la tête pour une famille modeste, mais pas pour la famille royale d’Espagne surtout quand il s’agissait de l’anniversaire de la petite héritière. L’après-midi risquait d’être mouvementée, de nombreuses célébrités avaient fait le déplacement pour voir la jolie fleur d’Espagne s’épanouir. Et rien n’était trop beau pour la gâter. Il ne fut pas rare de la voir ouvrir des présents d’une grande fortune telle que des poupées hors de prix, des bijoux mais cette année-là, elle venait de recevoir son cheval, un petit poulain que venait de lui offrir ses parents. La petite fille si heureuse, l’avait prénommé « Joy » représentatif de son état actuel. La princesse était pourrie gâtée, mais rien n’était trop beau pour cette jolie perle.
Quelques années plus tard, c’est à l’âge de 10 ans que la petite fille quitta son pays d’origine qui était l’Espagne, non pas par divorce de ses parents ou autre, mais elle était à présent membre de l’Opéra Garnier. Le célèbre Opéra où étaient formées de nombreuses danseuses étoiles. La petite fille avait réussi tous les examens d’entrée, où elle avait été facilement reçue. En effet, après de nombreuses années d’efforts acharnées avec de nombreux anciens danseurs, la petite fille avait pris de nombreux cours de danse qui l’avait rendue plus souple et l’avait endurcie mentalement. L’école était située Paris, dans le pays maternel de sa chère mère. Elle avait donc quitté l’Espagne pour se rendre en France contre l’accord de son grand-père paternel qui voyait d’un mauvais œil qu’une princesse se rende chez une famille qui n’avait aucun sang royal dans les veines. L’école était réputée pour être stricte et très compliquée, la mère d’Anivia avait donc décidé de venir vivre avec sa fille à Paris pour toujours avoir un coup d’œil sur elle. La semaine, elle serait à l’internat de l’Opéra Garnier et le week-end à sa famille. L’école était honorée qu’une petite princesse vienne étudier au sein de leurs locaux, mais rien envisageait qu’elle aurait un traitement de faveur. Au contraire, la direction était contre que l’enfant royale soit favorisée, elle serait considérée comme les autres. Le premier jour, la petite fille laissa sa mère à l’entrée, devant les grilles, elle courut pour se diriger vers la grande entrée. Ce grand hall était gigantesque, et décoré par de grands tableaux qui dominaient l’immense hall brillant de mille feux. De longues semaines de pression allaient passer, de nombreuses semaines de dur travail, beaucoup de semaines de pression qui se suivaient les unes après les autres. Le spectacle de fin d’année allait enfin commencer, dans les coulisses, la jeune princesse Espagnole enfilait ses plus beaux chaussons de danse, des petites merveilles qui venaient de New York, ils étaient si légers, qu’elle pouvait librement se déplacer sans sentir la moindre contrainte. Son corps d’enfant s’était aminci. Pour affronter la dureté de ce sport, elle avait dû faire des sacrifices, dont celui de mal se nourrir pour être une enfant fine. Elle allait danser sous les projecteurs, elle était l’une des stars de ce ballet. Cette soirée c’était la sienne. La plupart de sa famille d’Espagne avait fait spécialement le chemin dont son père et sa mère. Pour réaliser son rêve, elle était prête à tout, dont de s’en donner les moyens. En effet, son rêve était de devenir l’une des plus grandes ballerines du monde.
A l’aube de ses seize ans, la jolie jeune femme était devenue une ballerine qui parcourait le monde. Elle représentait son école lors des plus grands évènements et elle avait fini par être contacté par le Bolchoï de Moscou. Le soir des sélections était la première de leur spectacle de fin d’année. Il s’agissait du Lac des Cygnes. Elle avait obtenu le premier rôle. Celui qui avait été convoité par toutes les jeunes filles de l’école. Comme chaque année, ses parents avaient fait le déplacement, c’était devenu un grand évènement pour la petite famille surtout que la jeune fille allait pouvoir voyager dans le monde pour exercer sa passion et réaliser son rêve Habillée de son grand justaucorps blanc, elle était prête à monter sur scène. La jeune femme sur ses grandes pointes exécutait ses mouvements, les uns après les autres avec grâce et légèreté. Elle incarnait parfaitement bien son personnage celui de la princesse Odette éprise de son jeune prince. Ne connaissant que la danse, la jeune fille n’avait jamais connu l’amour, elle s’inspirait des films et des livres qu’elle avait pu connaître. Son interprétation était parfaite, celle d’une jeune femme naïve connaissant pour la première fois l’amour, ce qui était son cas. Au moment de l’acte IV, la jeune femme savait que cette interprétation causait la chute du cygne blanc, la princesse allait mourir de chagrin. Parcourant les nombreux pas, elle tentait d’imaginer la scène, le cœur lourd, elle dansait sans s’arrêter le cœur déchiré. Le final approchait, elle devait effectuer ce grand saut, un mouvement que son chorégraphe avait rajouté au dernier moment, elle avait eu du mal à le maîtriser. Regardant le public, elle savait que son avenir se jouait ce soir, elle prit une grande respiration et ce fut le drame. La jeune femme se blessa en parcourant ce saut. Tombant avec le sourire, elle exprima la fin de la scène. Les rideaux venaient de se fermer, tout le monde se jeta sur la prodigieuse danseuse. Accourant vers elle, le chorégraphe s’aperçut de la blessure de la jeune femme qui fut aussitôt transférée à l’hôpital. Sa place avait été retenue pour la compagnie du Bolchoï, malheureusement pour elle, les médecins étaient clairs, elle ne pouvait plus faire de la danse, sa fracture était trop importante pour risquer sa vie. De la danse à un niveau trop élevé allait fragiliser sa carrure. La jeune fille fondit en larmes, elle avait tout donné dans cette interprétation, tout s’était bien passé, elle avait été retenue, mais par malchance sa chute avait été fatale. Elle avait dû abandonner son rêve et sa passion en une seule soirée. C’était trop pour elle.
L’année qui suivit cette tragédie, la jeune femme retrouva la joie de vivre. Elle était retournée vivre auprès de sa famille en Espagne. Elle avait même rencontré celui qu’elle considérait comme son prince charmant. C’était un jeune étudiant étranger que ses parents avaient rencontré par l’un de leurs amis. Le jeune homme dormait au palais royal. Depuis quelques mois, il entretenait une relation avec la jeune femme qui était tombée sous son charme. Elle laissait tomber ses études pour cet homme qu’elle venait à peine de rencontrer au grand désespoir de son grand-père qui voulait en faire une jeune femme du monde. La jeune femme passait des moments merveilleux avec cet Italien, de son nom Julian. Ah Julian, elle pensait fuir de chez elle pour ne vivre qu’avec lui. Elle lui avait émis l’idée, mais l’étudiant ne trouvait pas cette idée raisonnable, il lui avait dit qu’ils avaient tout le confort dont ils avaient besoin. La jeune femme pensait être sa Juliette et lui son Roméo. Par cette nuit d’hiver, elle voulut se laisser aller dans ses bras. C’était sa première fois, elle n’était pas tout à fait prête, mais elle se disait que tout allait bien se passer. Personne n’était présent dans le palais royal, ils avaient la demeure pour eux seuls pendant tout le week-end. Le jeune femme était réjouie. Elle avait sorti une grande bouteille de vin de la cave de ses ancêtres, un vin français de 60 ans d’âge. Un cru en or. Elle voulait tant lui faire plaisir. Le fameux Julian s’occupait de tout, il lui apportait ses plats à tables, ainsi que des verres qu’il rapportait sans cesse de la cuisine. Elle se sentait princesse, sa princesse de cœur. Rien ne pouvait briser cette légèreté. Pourtant, la jeune femme se sentit mal. Une fois sur son lit, elle ne sentit plus rien sauf cette irrésistible envie de rejoindre Morphée. Elle tentait de toutes ses forces de maintenir ses yeux ouverts, mais rien n’y faisait. Elle sentait es vêtements descendre le long de son corps doucement, et des baisers sur son corps. Elle ne voulait rien de toutes ces choses, mais il était si dur de réagir. Au bout d’un moment, son corps finit par gagner. Elle venait de s’endormir. A son réveil, elle regarda l’heure, il était 16 heures, mais de quel jour ? Sa chambre était totalement retournée. Sous ses draps, elle était nue. Elle ne comprit pas tout de suite, elle tituba en tentant d’attraper une robe de chambre. Cherchant Julian dans tout le palais, elle ne sut pas le retrouver, il avait dû sortir. Mais en voyant tout ce bazar, elle se rendit compte que des objets de valeur avaient été dérobés. Comprenant que le jeune homme avait volé ces objets, elle comprit très rapidement pourquoi elle était déshabillée. Mais elle ne comprenait pas son état, elle était dans les vapes, elle avait dû mal à réfléchir. Cet état n’était pas normal. Elle s’écroula sur le sol, pleurant, elle se sentait souillée. Il avait osé abuser d’elle alors qu’elle dormait. Son cellulaire se mit à sonner, elle réussit à l’attraper, c’était son père. Elle lui expliqua entre plusieurs larmes ce qu’il était arrivé sans lui expliquer l’épisode avec Julian. Toute la famille royale décida de partir pour rejoindre la jeune femme. Quelques heures plus tard, la jeune femme était dans les bras de sa mère qui l’avait retrouvée sur le sol pleurant à bout de force. Elle lui expliqua ce qui s’était passé entre elle et Julian. Ses parents décidèrent de partir à la gendarmerie pour porter plainte et l’amener à l’hôpital pendant que son grand-père effondré faisait tout son possible pour les objets de valeur qui avaient été dérobés. Quelques jours plus tard, ils eurent les réponses à leurs questions. La jeune femme avait bien été violée, mais elle était sous l’emprise de la drogue, et n’avait pu se rendre compte de rien. De plus, le jeune homme était introuvable. Effondrée, la jeune femme se replia sur elle-même une nouvelle fois.
L’année de ses dix-huit ans, la jeune princesse décrocha son baccalauréat. Cette dernière n’était plus la douce petite fille que tout le monde avait connue. Elle était devenue une petite peste qui se renfermait dans sa coquille, froide avec les hommes, elle les approchait que très rarement. Cette petite-fille si joyeuse avait fini par perdre son goût à la vie. Elle lui semblait amère. Pour combler son amertume, elle décida de se rendre intéressante, elle défraya les nombreuses chroniques de la presse à scandales espagnoles, désormais les journalistes la suivaient sans cesse. Elle sortait sans cesse, buvait et s’était mise à fumer des cigarettes. Ce qui n’était pas recommandé pour une ancienne danseuse. Elle se fichait bien de ce que pouvait penser les autres. Les jeunes filles étaient toutes jalouses de sa beauté dont elle jouait sans cesse pour charmer les hommes qu’elle jetait aussitôt. Elle ne supportait pas qu’ils puissent poser leurs mains sur elle. Son grand-père était tombé malade à la suite de ce qu’il était arrivé à sa princesse, elle était attristée de le voir ainsi, il était le seul envers qui elle demeurait encore câline et gentille. Mais en retour, elle ne pouvait pas supporter de le voir dans cet état. Avant d’avoir son diplôme, elle avait demandé à ses parents de partir pour Harvard. Elle ne pouvait plus rester en Espagne, elle ne pouvait plus de voir son grand-père ainsi et elle ne supportait plus de voir les même paysages autour d’elle. Chacun d’entre eux arrivaient à la dégoûter. Elle devait quitter son pays et sa famille pour devenir plus forte. Ses parents avaient accepté. Son diplôme entre les mains, elle décida de se rendre directement à Harvard avant l’été pour couper court avec son pays maternel.