Tu me suis ou quoi ? (PV Camille Emrys)

Tu me suis ou quoi ?
(Vanilla & Camille)

Ça faisait environ deux mois que la jeune Vanilla était arrivée à Cambridge et qu'elle vivait chez son oncle et son cousin. On ne peut pas dire que la jolie brune avait fait beaucoup de rencontres... Ça non... Elle avait passé le plus clair de son temps avec son cousin, son frère de coeur. Mais elle n'avait pas le coeur à la fête puisqu'elle avait perdu sa mère peu de temps avant son emménagement en ville. Du coup elle avait passé l'été à essayer de reprendre le dessus et à faire son deuil. Chose qui était assez difficile pour elle.

Malgré ça il avait fallu que quelques temps à peine après son arrivée ici, la jeune brune croise un mec qui avait réussi à faire battre son coeur. Oui il fallait l'avouer, elle avait eu le coup de foudre pour lui alors qu'il l'avait bousculée durant son jogging au parc. Cependant ne voulant pas tomber amoureuse, elle avait tout refoulé et avait été on ne peut plus désagréable avec le garçon. Tout ça pour se protéger et ne pas souffrir de nouveau... De plus il l'avait un peu mérité, il lui était rentré dedans, alors elle était en droit de passer ses nerfs sur lui non ?

Mais voilà que le destin s'acharne de nouveau sur la jeune Leblanc. Ça fait à peine quelques jours qu'elle a fait sa rentrée scolaire à Harvard que déjà elle le croise de nouveau. Etudiante en sport, la jeune femme passe la plupart de son temps dans le stade de l'université et qui voit-elle non loin d'elle ? Le fameux garçon qui lui plait un peu trop. Du coup elle va remettre sa carapace devant lui s'il ose venir lui parler... Pas question qu'elle soit gentille avec lui même si au fond elle n'est pas une fille méchante et qu'elle n'aime pas sa façon d'être avec lui.

Seulement allez savoir pourquoi, la jeune femme croit qu'elle est victime d'une malédiction qui fait que les gens qu'elle aime finissent par mourir. Ce qui est absurde mais c'est plus fort qu'elle depuis qu'elle a perdu sa mère... Du coup elle ne veut plus ressentir de l'amour pour qui que ce soit en dehors d'un cercle restreint comme son cousin et son oncle par exemple.

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tu me suis ou quoi ?

Vanilla && Camille

Camille avait bien besoin de se changer les idées et quoi de mieux que de faire du sport pour y parvenir. Le jeune homme s’était levé assez tôt afin de s’y préparer et cette fois-ci, il n’avait guère eu la visite de son cousin pour le réveiller brusquement. Il se passa une main dans les cheveux alors qu’il déposait son sac dans les vestiaires, il portait déjà sa tenue de sport, un short et un débardeur assez ample. Il ne comprenait pas comment faisaient les autres pour porter quelque chose qui leur collait à la peau. Il aurait l’impression d’étouffer. Enfin, il n’allait pas se lancer dans un tel débat aujourd’hui. Camille se retint de se frapper le front contre le mur en se rendant compte qu’il avait oublié sa bouteille d’eau, c’était bien la peine de la mettre au frigidaire afin d’être sûr qu’elle soit froide. Il avait vraiment une mémoire de poisson rouge parfois. La rentrée avait eu lieu et il avait bien besoin de se vider la tête. Certes, pour le moment il arrivait encore à suivre mais il savait que cela deviendrait de plus en plus difficile. Mais il était bien décidé à réaliser son rêve, il voulait devenir journaliste et il y parviendrait. Même si pour ça, il allait devoir plancher sur ses devoirs chaque soir et éviter de sortir. De toute façon, ce n’était pas son genre donc ça allait. Alors qu’il arrivait sur le terrain, il commença doucement à s’échauffer. Le jeune homme fit un tour de terrain alternant le rythme. Par chance, il n’y avait pas grand monde et il n’était guère bousculé dans sa course. Son regard se posa alors sur une silhouette qu’il connait et il se met directement à froncer les sourcils. Décidément, il la voyait partout celle-ci. Il roula des yeux en continuant sa course mais il aurait mieux fait de se concentrer sur ses jambes au lieu de celle de la jeune brune. Cela lui aurait probablement évité la chute, il se retrouva le ventre au sol. Quel idiot. Ok, il fallait que cela lui arrive aujourd’hui, devant elle en plus. A croire que quelqu’un en haut se moquait bien de lui. Il se mit en position assis, grimaçant légèrement, se frottant les mains. Il avait essayé d’amortir sa chute avec celles-ci et elles étaient devenues légèrement rouges. Par chance, il n’avait rien de cassé, juste son égo qui en avait pris un coup.

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(Vanilla & Camille)

Vanilla était étudiante en sport tout simplement parce qu'elle avait toujours adoré ça. Il paraîtrait qu'elle tenait ça de son défunt père. Le sport était comme une drogue pour elle. Elle avait besoin de ça pour canaliser son énergie débordante et surtout pour l'aider à se vider la tête. C'était donc sans vraiment hésiter qu'elle avait choisi de suivre ce cursus à l'université. A l'avenir elle aimerait bien devenir joueuse professionnelle de football. Le foot étant son sport favori, ce serait effectivement l'idéal pour elle. Ne lui parlez pas de foot Américain, elle préfère le foot Français. Celui qui est pratiqué dans le pays natal de son défunt père. Elle n'a jamais eu l'occasion de se rendre en France mais rêverait d'y aller. Au moins pour connaître la ville où son père avait grandi avant de débarquer avec sa famille aux States.

Voulant se sentir plus proche de ce père qu'elle n'avait jamais connu, Vanilla avait appris auprès de ses grands-parents paternels la langue de Molière. Chaque fois qu'elle leur rendait visite elle leur parlait donc en Français, ce qui rendait particulièrement fière sa grand-mère qui était divorcée de Monsieur Leblanc. Quant à son grand-père, Vanilla allait le voir régulièrement lui aussi et il était tout aussi fier que son ex-femme lorsque la brunette lui parlait en Français. En revanche chez son oncle elle pratiquait la langue Nationale puisque ce dernier avait un père Américain et qu'il pratiquait donc plus cette langue que celle de sa mère. La jolie brune savait donc parler deux langues différentes, ce qui était déjà pas si mal.

Nilla venait d'arriver au stade afin de s'entraîner un peu à tirer dans les buts quand elle sentit une présence non loin d'elle. Elle avait levé les yeux au ciel en remarquant la personne qui était présente. Elle aurait vraiment préféré l'éviter mais à croire que le sort s'acharnait sur elle. Elle haussa les épaules et le regarda alors qu'il était en train de faire des tours de terrain. Elle ne put s'empêcher de rire lorsqu'il se retrouva par terre après avoir fait une belle chute. Seulement elle aurait pu se moquer légèrement de lui comme tout le monde le faisait en voyant quelqu'un tomber, mais non elle avait décidé de grossir le trait en exagérant largement son rire pour qu'il entende bien qu'elle se moquait royalement de lui. Ne sachant pas qu'il comprendrait ce qu'elle avait dit, elle s'était exprimé en Français. "Mon Dieu quel idiot. Il mériterait de passer dans les bêtisiers à la télévision tiens." Afin de se protéger, elle se mentait à elle-même en faisant comme si il ne l'attirait pas du tout et en s'amusant à l'insulter alors qu'en fait elle n'en pensait pas le moindre mot. Du moins pour ce qui était du fait qu'il soit un idiot... Parce que la vidéo digne d'un gag télévisé ça elle le pensait en revanche. La brune en faisant mine de haïr ce garçon refoulait tout ce qu'elle pouvait ressentir pour lui... Et ce même si une de ses connaissances sur le campus avait bien remarqué son petit manège. Mais cette fille pouvait lui dire ce qu'elle voulait qu'elle n'admettrait pas que ce garçon lui plaisait fortement. Elle préférait encore jouer à la garce avec lui que d'avouer son attirance.

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Vanilla && Camille

Le jeune homme aimait bien le sport, il en pratiquait assez régulièrement avant de songer à une prendre comme deuxième option cette matière. C’était un bon moyen pour lui de se changer les idées et de se vider la tête. Et il en avait bien eu besoin à un moment donné de sa vie. Lorsque ses parents se disputaient un peu trop, il enfilait rapidement son short et il quittait la maison pour aller courir en ville. Jusqu’au jour où même la sensation d’aller courir ne lui suffisait plus et il craqua. Maintenant quand il y pensait, il ne pouvait s’empêcher de se traiter d’imbécile, qu’il avait fait une erreur. Il avait fait surtout souffrir sa mère et à la base, ce n’était pas pour ça qu’il avait voulu mettre fin à ses jours. Après sa psychologue lui avait toujours demandé s’il comptait vraiment en fini ce jour là ou si c’était juste parce qu’il n’a pas mesuré sa force. Camille était resté un moment sans voix se questionnant et encore aujourd’hui, alors que cela faisait deux ans parfois il y pensait. Camille secoua la tête, il ne voulait pas y penser. Il accéléra l’allure afin d’éviter que ses pensées négatives refassent surface. Chaque jour était un combat dont il était plutôt fier mais il aurait dû mieux porter son attention sur ses jambes que sur les alentours. Il s’emmêla les pinceaux et il salua le parterre de très près. Par chance, il eut tout de même le reflexe de poser ses mains en avant pour protéger son visage.

La chute fut honteuse et il n’allait sûrement pas s’en remettre. Il allait devoir courir maintenant avec un sac poubelle sur la tête afin qu’on ne puisse pas le reconnaître. Quel idiot ! Et en plus devant elle, décidément elle semblait lui porter malchance. Et il songea vraiment à creuse sa propre tomba quand il l’entendit rire, il lui lança un regard noir. Toujours assis sur la piste, le jeune homme se frottait les mains. Il fut cependant étonné en l’entendant s’exprimer en français, surtout qu’elle se débrouillait vraiment bien. De quoi l’agacer encore plus et cela ne la rendant pas du tout encore plus attirante. Loin de là. Camille était toujours dans une phase où il est nié toujours quelque chose quand il s’agissait de la jolie brune. « Ahaha, je suis mort de rire, toi par contre tu n’apparaîtrais même pas dans une émission quelconque vu que tu as l’humour le plus détestable qui puisse exister. Enfin, y a pas que ton humour qui est détestable ! » dit-il en l’incendiant du regard, lui répondant également en français. Autant lui montrer que lui aussi maitrisait cette langue, après tout c’était la langue de sa mère. Celle-ci avait toujours pris de communiquer avec lui en français depuis l’enfance. Du coup, il devait parler en allemand à son père et en français à sa mère. Néanmoins, quand il commençait vraiment à discuter, il lui arrivait parfois de mélanger les différentes langues. Camille se redressa, s’étirant faisant ainsi remonter légèrement son haut montrant ses quelconques abdos. Le jeune homme se passa une main dans les cheveux, sautillant sur place. Heureusement que l’un de ses cousins n’étaient pas présents, il en aurait sûrement profité pour se moquer carrément de lui.

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(Vanilla & Camille)

Depuis que sa mère était décédée quelques mois plus tôt, la jeune Nilla avait bien du mal à reprendre le dessus. Elle était à présent orpheline et se sentait seule. Déjà qu'elle n'avait jamais connu son père... Là sa mère lui avait été enlevée d'une manière atroce et le deuil ne voulait pas se faire. Devant les autres elle jouait les filles fortes mais en réalité quand elle se retrouvait dans son lit le soir, elle craquait et pleurait à chaudes larmes... Seulement ça personne ne le savait, à part son cousin qui essayait de l'aider du mieux possible. Heureusement d'ailleurs qu'elle pouvait compter sur lui et sur le père de ce dernier...

La jeune femme avait prévu de s'entraîner, elle avait son ballon à la main mais quelqu'un, ou plutôt la vision de cette personne l'avait empêché de s'y mettre pour le moment. Elle n'avait pas pu s'empêcher de regarder le jeune homme courir tout comme elle ne s'était pas retenue de rire en le voyant tomber. Elle avait même fait exprès de rire exagérément pour mettre les nerfs au jeune homme. C'était comme ça qu'elle fonctionnait avec lui. Il lui plaisait, trop même et ne voulant pas s'attacher, elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour qu'il ne l'apprécie pas. Par la même occasion elle se mentait à elle-même en jouant les filles désagréables avec lui. Elle ne voulait pas admettre qu'elle avait eu le coup de foudre pour lui, mais surtout elle se protégeait. Elle refusait de souffrir de nouveau... Car pour elle l'amour était synonyme de souffrance. Et c'était une sensation qu'elle ne voulait plus connaitre, surtout qu'elle était encore mal en ce moment, alors elle ne voulait pas en rajouter une couche.

Seulement en se moquant du coureur, la jeune brune avait été surprise qu'il comprenne ce qu'elle avait dit sur lui en Français. Elle ne put s'empêcher de faire de gros yeux ronds en le regardant. Elle était même à la limite de se décrocher la mâchoire à cause de l'effet de surprise. *Et merde ! Il y avait combien de chances sur un million pour que je tombe sur un type qui comprend le Français dans le coin ? Pfff il fallait encore que ça tombe sur moi.* Pour le coup il était vache avec elle mais après tout, elle l'était tout autant... Et puis ça la faisait sourire parce qu'au moins il avait dit qu'elle était détestable et c'était tout ce qu'elle voulait qu'il pense d'elle. Elle joua avec son ballon dans les mains tout en lui répondant. "Tant mieux parce que j'aurais vraiment honte de passer à la télévision. Surtout pour une émission débile comme un bêtisier." Afin de narguer un peu son interlocuteur elle s'amusa à bouger sa tête pour faire voler ses cheveux. "Je prendrais presque ça pour un compliment venant de ta part !" Et là pour le coup elle aurait vraiment dû éviter de le regarder pendant qu'il se relevait puisque ses yeux s'étaient un peu trop attardés sur ses abdominaux. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place et tourna le dos à son interlocuteur. Elle devait s'occuper pour éviter à son esprit de dérailler. Elle posa le ballon au sol et shoota dedans fortement. Le ballon arriva directement dans le but. Fière d'elle elle ne put s'empêcher de sourire.

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Vanilla && Camille

Avec le sport, Camille pouvait se changer les idées. Il arrêtait de penser à ses problèmes personnels. Il en avait marre que son père lui téléphone pour qu’il reprenne contact avec. Il n’avait pas envie. Il se souvenait trop de ce qui se déroulait quand ses parents étaient encore mariés pour lui pardonner. Surtout qu’il n’avait guère perdu de temps à trouver une autre femme. Et il pensait qu’avec son argent, l’histoire serait réglée. Certes, il avait accepté qu’il lui finance son appartement juste parce qu’il ne voulait pas donner de frais supplémentaire à sa mère. Puis, après tout il proposait, autant en profiter non ? Rien que de penser à son père, il ne pouvait s’empêcher de serrer les poings.

Il n’avait jamais eu de franche complicité avec lui, que ce soit adolescent ou même petit. Il était plus préoccupé par son travail que par sa propre famille. Il l’avait délaissé et finalement après leur départ pour Paris, Camille s’était senti plus libre. Il avait eu besoin de changer d’air après sa tentative et passer du temps avec sa famille maternelle l’avait aidé à ne pas replonger. Camille soupira bruyamment en se mordillant la lèvre. Il était maudit, ce n’était guère possible. Sa maladresse était de retour. Et il fallait que ce soit devant elle et bien entendu, elle ne perdait pas une occasion pour se moquer de lui. il ne savait pas vraiment ce qu’il lui avait fais au juste, hormis la bousculer mais on ne détestait pas une personne à cause de ça si ?

Du coup, il agissait de la même façon avec elle. Dès qu’elle lui envoyait une vacherie, il répondait. Après tout, il n’allait pas se laisser faire par une fille. C’était impossible, il avait sa fierté. Même si celle-ci était légèrement démolie depuis la chute. Il lui avait lancé un regard noir quand il avait compris ce qu’elle annonçait. Dommage pour elle, il parlait le français. Il lui fit un grand sourire fier avant de lever les yeux au ciel. « Essaye de te rattraper surtout. T’as pas de chance, n’empêche. Tu parles français, espérant que je ne comprenne rien comme la plupart des anglais. Mais pas de bol, j’ai appris à parler cette langue depuis que je suis né. Sache que j’ai vécu deux ans à Paris et ma mère est française. » Sa mère avait insisté auprès de son père pour qu’ils lui parlent dans les deux langues. Déjà petit, il se débrouillait pas mal, même s’il se mélangeait parfois les pinceaux. Il avait plus de mal avec l’anglais, un petit anglais démarrait toujours.

Camille ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire en secouant la tête. « Pourtant c’est loin d’en être un mais prends le comme tu veux. Tu ne dois pas recevoir tellement de compliment vu comment t’es. » Elle était agaçante, à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, il ne pouvait s’empêcher de rouler des yeux. Il croisa les bras et la regarda tirer. Bon, ses yeux étaient plus occupés à regarder la silhouette de la jeune femme mais il ne loupa pas le but. Il ricana. « Coup de chance ! »

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