Somebody that I used to Know [Samara]

Somebody that I used to know

Septembre, début de l'année scolaire à Harvard. En soit, toutes les rentrées étaient une plaie. Laisser tomber la chaleur de l'été, la douceur de se laisser simplement exister, et l'insouciance qui lui était lier. Pour Malachy, chaque rentrée scolaire, voulait dire, reprise du job, et reprises des mensonges. Evidement, quand on se mentait à soi-même, on arrivait parfaitement à le faire inconsciemment, même en vacance. Mais vous connaissez l'été, sa chaleur, et son insouciance qui nous pousse à faire des choses qu'en temps normal on ne ferait pas, ou dont on aurait honte. C'était comme ça chaque rentrée. Et chaque rentrée, Malachy s'asseyait sur une pelouse, non loin d'un arbre, pour scruter tous les nouveaux élèves qui faisaient leur première rentrée à la Prestigieuse Harvard, et il s'amusait à essayer de deviner, rien que en les regardant la confrérie qu'ils allaient rejoindre. Un jeu pour combler le début plutôt tranquille de l'année. Et puis ses yeux se posèrent sur une brune, sûrement très jolie si on aimait les filles. Une brune qui lui disait quelque chose. Mais sur l'instant, il se dit que peut être il délirait, sous les effets contradictoires de la rentrée et de l'ennui. En tout cas, il la gardait à l'oeil, comme pour s'assurer que ce mirage disparaîtrait, ce qui, ne se passa bien évidement, pas ainsi.

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Qui dit septembre dit rentrée. Et qui dit rentrée dit galère. Et oui, c’est bien connu. Et c’est valable même sur le campus de la plus prestigieuse des universités de Cambridge. Ça a été très dur de se remettre du confort du chalet d’Arizona dans lequel j’avais passé l’été mais bon, faut bien retourner sur Terre, comme on dit. J’avais décidé pour cette rentrée d’aller prendre de quoi boire et manger dans un des innombrables cafés du campus quand mes yeux se posèrent sur un petit blondinet assis -presque allongé- sur la pelouse. Il me scrutait bizarrement, comme s’il me connaissait. Après deux minutes à fouiller dans ma mémoire, j’me rendis compte que c’était… Malachy ! C’était le mec avec qui j’avais fait les quatre-cents coups quand j’étais dans un centre d’aide pour drogués, il y a presque cix ans de cela. Parce que oui, j’devais me faire soigner si je ne voulais pas sombrer dans l’oubli et c’est là-bas que je l’avais rencontré. Il m’avait beaucoup soutenue et c’est en partie grâce à lui si je suis bien loin de ces problèmes de drogue aujourd’hui. Je décidais donc d’aller lui adresser deux mots. « Malachy ? C’est Samara ! »

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Qui dit Septembre, dit bonjour la fin de l'été, et le début de la fin. Mais c'était toujours amusant de regarder les gens passer, de voir à quel point, ils étaient préoccupés par ci, ou par ça. Les petites préoccupations de la rentrée n'étaient jamais les mêmes que celle de milieux d'année, et pour un étudiant de Psychologie, il y avait presque quelques choses de fascinant à regarder simplement les gens passer. Enfin jusqu’à la demoiselle brune apparaisse. Il la fixait, et il lui sembla un moment qu'elle décida de s'approcher de lui. Sûrement qu'ils se connaissaient, mais Malachy était pas vraiment sûr d'avoir mémoire de son prénom. Un grand sourire s'afficha sur son visage aux mots de la jeune fille. Il se leva. «Samara! Dis donc ça fait longtemps! Tu vas toujours bien dis moi?» Oui des fois il tirait plus sur la maman poule que sur un Irlandais borné misogyne et alcoolique. Faut croire que tout ne vient pas des gènes alors.

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« Ça va très bien et toi ? » répondis-je toute sourire. Malachy, c’était le mec qui m’avait soutenue durant tout mon séjour au centre d’aide. A chaque fois que j’me rendais là-bas, je ne pensais qu’à lui et au bordel qu’on allait foutre cette fois-ci. Il ne se passait pas une seule fois sans qu’on se fasse limite éjecter de la salle. Puis c’était un peu notre rituel de piquer la moitié des brownies préparés pour la fin des séances. En même temps, ils étaient bourrés d’herbe. On venait pour se soigner de base. Chose qu’on ne faisait évidemment pas. Ou alors, à notre manière. Malachy était un peu comme un grand frère pour moi, je savais qu’il pouvait paraître odieux et sans cœur de l’extérieur mais une fois qu’on brisait sa carapace et qu’on voyait qui il était vraiment, ce qu’il avait à l’intérieur, on n’le voyait plus du tout du même œil. Du tout. Il était tout sauf minable. Il pouvait être un grand frère protecteur et drôle tout comme une pourriture qui utilise les gens pour arriver à ses fins. Mais ça n’me dérangeait pas tant que ça puisqu’il ne se comportait jamais ainsi avec moi.

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Maly comme bien des gens avaient plusieurs facettes. Avec Samara, il était plutôt agréable et gentil. Il n'était pas forcément méchant et mauvais, on va dire qu'il avait seulement un gros problème avec les homos, et les anglais, encore pire si la personne était les deux à la fois. Mais tout le monde avait des soucis avec un certain type de personnes de toute façon. Il avait rencontré Samara bien des années auparavant, et à cet instant, elle semblait aller tout à fait normalement bien, ce qui lui tira un sourire satisfait. Maly tout seul n'avait pas forcément été de la plus grande aide, et il ne le voyait pas vraiment comme ça. Malgré sa connerie sur certaines choses, Maly n'était pas orgueilleux quand il s'agissait d'aider les autres. «Parfaitement. Tu étudies à Harvard?» Le gars qui suivait pas tout à fait les rebondissements.

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Il n'avait pas l'air d'avoir changé tant que ça. Toujours le même, j'dirais. Ses cheveux blonds, ses petits yeux en amande et son minois quelque peu hautain mais toujours bienveillant... Ouais, c'était le même. Ça me faisait juste bizarre de le voir ici, à Harvard. Un endroit où je m'attendais pas du tout à le voir en fait. Il semblait avoir les mêmes pensées que moi puisqu'il me demanda : « Tu étudies à Harvard? » Je pensais l'avoir mis au jus depuis le temps mais j'avais oublié qu'on s'était perdus de vue. C'est bien dommage d'ailleurs. Je ne me rappelais pas de la raison pour laquelle on avait arrêté de se parler... « Oui, ça fait bien longtemps d'ailleurs... Mais j'ai quitté le campus pendant deux ans et je suis revenue il y a à peine deux mois. » Deux mois que j'ai pris la décision de récupérer mon fils. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

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Le temps éloigne les personnes, et change tout. Maly le savait plus que personne, il n'y avait qu'à voir comment toutes ses relations finissaient par faner jusqu'à l'oubli total. Peut être qu'il le cherchait me direz vous, mais c'est un sujet beaucoup plus compliqué que ça. Samara était une fille agréable, ils avaient partager des temps dures pour la demoiselle, et même si l'eau avait couler sous les ponts, ça n'en restait pas moins une rencontre fort sympathique. Il lui jeta un petit regard méfiant à ses dires. Disparu pendant deux ans, ça ne présageait rien de bon normalement. Mais il n'en perdit pas son sourire. «J'étudie la psycho ici, depuis huit longues années maintenant. Si tu as besoin quelque chose, surtout n'hésites pas!» Maly avait mûrit et grandit depuis l'époque du collège où il persécutait les autres. Bon, évidement si il croisait un Anglais Eliott il répondait de rien, mais, en règle général il avait ce facheux penchant à vouloir aider les autres. Aller savoir pourquoi.

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