JELENA L. LEONOVA ► Annabelle Fleur

These streets will make you feel brand new, Big lights will inspire you, let's hear it for New York...
Je viens de New-York. A dire vrai, j’y ai toujours vécu et je viens tout particulièrement du quartier de Manhattan, l’Upper East Side. Il n’y a pas grand-chose à dire sur mon enfance. Elle a été parfaite. Je pense que je n’aurai pas pu demander mieux. Une demeure magnifique, des parents plus qu’aimants. Enfin, la vie parfaite quoi. Mon enfance était d’une perfection si ennuyeuse que je pense m’arrêter à là pour ce chapitre de ma vie. Je pense qu’on devrait rapidement passer au moment où j’ai commencé à fréquenter les écoles… Publiques. Mes parents voulaient que je m’adapte au monde qui m’entoure. Tout le monde ne vient pas d’une famille aisée, je le conçois et mes parents voulaient que je l’intègre très vite. Ce qu’ils avaient probablement oublié, c’est que tout le monde ne pense pas comme eux et certains enfants manquent cruellement d’éducation et de maturité aussi. Alors, j’ai été la cible d’attaques et d’agressions si on peut appeler cela de cette façon. J’étais apparemment trop bourgeoise pour être normale. La mentalité de certaines personnes m’étonnera toujours. Ils devaient probablement penser que j’avais le caractère et le comportement d’une Eliot… Vous voyez, ces gens trop riches, trop au-dessus des autres pour se mêler au peuple. Mais moi, je voulais être comme les autres. J’étais une enfant. Qu’est-ce que je pouvais bien en avoir à faire de l’argent de mes parents. Et puis, ce qu’il se passait chez moi ne les regardait pas. Je veux dire. Oui, j’avais tout ce que je désirais, oui, j’étais gâtée, comblée… Mais, je n’y étais pour rien. Je suis issue de ce milieu, il fallait bien que j’en profite, en quelque sorte non ? Ce genre de personnes m’ont donc bouffée jusqu’à la moelle. J’étais une gentille petite fille. Une fille adorable et à force de pressions des autres, de maltraitance de la part de ces énergumènes, j’ai fini par devenir une peste. Mais pas ce genre de peste que l’on voit à la télévision, qui le montrent ouvertement et qui n’ont d’ailleurs aucune réelle raison d’agir de cette façon-là. Moi, j’étais plutôt –d’ailleurs, je le suis toujours- Mona de Pretty Little Liars. J’agissais par derrière. Pas par hypocrisie non. Mais parce que c’est tellement plus jouissif de voir la personne souffrir à cause de tes actions… Et quand elle ne sait pas que cela vient de toi, c’est la cerise sur le gâteau même si les cerises, je n’aime pas ça. On m’a fait du mal, alors je n’hésite pas à en faire de même et à rendre la monnaie de leur pièce à ceux qui m’en font baver et qui se croient malheureusement supérieur aux autres. Ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont les cours de théâtre. On t’apprend en quelque sorte à devenir une autre personne ou du moins, à intérioriser celle que tu es pour devenir l’espace de quelques minutes, une tout autre personne. Je n’ai eu que très peu d’amis à l’école, au collège, au lycée… Tout le long de ma scolarité à dire vrai et c’est peut-être ça qui m’a aidé à me focaliser uniquement sur mes études et à devenir quelqu’un de très doué et assidu de ce côté-là. Alors, je devrais peut-être remercier les tyrans qui aujourd’hui ne sont eux, pas à Harvard. Merci d’être les idiots d’hier pendant que je serai la tête pensante de notre pays, de demain.