Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityle premier jour du reste de ta vie
Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €


le premier jour du reste de ta vie

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Prialya
   
mise en page par .Stay Away
J’avais reçu un peu plus tôt un sms de Talya qui m’avait aussitôt alarmé : la césarienne était avancée. Ce fut tout ce que mon esprit fut en mesure de retenir de ce message. Quelque chose clochait, quelque chose n’allait pas avec le bébé. On ne césarisait pas une patiente au milieu de la nuit pour le fun, c’était qu’il y avait une urgence. Le reste du message, la partie concernant Aby, fut complètement occulté par mes neurones qui tournaient à plein régime imaginant déjà le pire. J’avais bien sur tenté de joindre mon ex petite amie, mais personne ne décrochait. Forcément, les sages femmes devaient être en train de s’activer autour d’elle pour la préparer pour la césarienne… J’avais quitté Aby précipitamment pour rouler à vive allure jusqu’à l’hôpital, me garant de travers sur le parking, fonçant vers l’entrée, empruntant les escaliers, incapable de patienter à attendre l’ascenseur, pour monter jusque dans le service des grossesses patho où la jeune femme était hospitalisée, courant limite en arrivant devant sa chambre. Je poussai la porte, un peu essoufflé, pour la découvrir vide. Les draps étaient défaits et il planait dans la pièce une odeur iodée de bétadine. Je déglutis difficilement, une boule se formant dans ma gorge. Une soignante passa juste à ce moment, je l’interpellai : « Où est mademoiselle Blackburn ? Elle doit avoir une césarienne ? Pourquoi sa chambre est vide ? » Ma voix trahissait ma panique et on me répondit qu’elle était en chemin pour le bloc, sans m’en dire davantage sur son état ou sur celui du bébé. Ma course reprit donc. J’arrivai rapidement devant l’entrée du bloc et repérai aussitôt Talya, allongée sur un brancard, blouse de bloc, charlotte sur la tête, prête à pénétrer l’enceinte stérile pour passer sur le billard. Les soignants protestèrent que je n’avais pas le droit d’être ici, qu’il fallait que j’aille patienter dans le –salon des papas- avant de céder, devant mes protestations véhémentes, et m’accorder cinq minutes de tête à tête avec la jeune femme, avant qu’elle ne passe les portes du bloc. Je m’approchai donc du brancard, saisis la main non perfusée de Talya dans la mienne. « Qu’est-ce qui se passe pourquoi ils avancent la césar ? Le bébé ça va ? Toi ça va ? » lâchai-je dans un enchainement d'interrogations qui trahissait complètement mon angoisse.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Tout s'était enchainé vite, trop vite. J'avais annoncé à Priape que Caly était malade, qu'elle ne voulait pas se faire opérer, et que notre bébé viendrait au monde le lendemain. Il avait bien vu que j'étais paniquée mais après avoir fait un petit tour tous les deux, il avait pris la poudre d'escampette pour aller rejoindre la blonde. Je le comprenais. Sauf que quand les contractions étaient devenues beaucoup trop fortes pour que la césarienne ne puisse attendre le lendemain, je m'étais aperçue qu'il n'était plus avec Caly... Douche froide, bref il faisait bien ce qu'il voulait tant qu'il se bougeait à ramener ses fesses pour être là. J'étais paniquée. C'était comme si on m'avait prévenu qu'on me déclenchait le lendemain et que je m'étais déclenchée toute seule quoi... Au final j'avais fait avancer ma césarienne sans même le vouloir mais ce n'était pas quelques heures de plus ou de moins dans mon ventre que mon enfant naitrait en meilleure santé. Message envoyé à Priape, les infirmières m'avaient rapidement préparées pour le bloc. J'étais sur la table, presque prête à me faire éventrer quand je vis arriver Priape en furie. Une larme coula le long de ma joue, comme un soulagement. Il prit ma main et je la serrais fort fort fort en plantant mon regard dans le sien alors qu'il était tout près. « Reste avec moi Priape, j'ai peur... » Il pouvait surement lire dans mon regard terrifié que cet accouchement par voie non naturelle ne me faisait pas rêver et m'inquiétait. « T'es interne ici, mon père est médecin ici, débrouillez vous pour te faire rester avec moi. » Il fallait que je me calme, que je calme mon stress et le savoir là à partager les responsabilités, c'était vraiment ce dont j'avais besoin. « Trop de contractions, le rythme du bébé devenait trop irrégulier et ne s'en remettait pas à chaque fois pour qu'ils prennent le risque d'attendre demain... » Voilà ce qu'il se passait, si moi j'allais bien, il pouvait se faire une idée de ça par lui même. Tout le monde s'afferrait autour de moi, j'avais bien vu le regard noir des infirmières et tout le bataclan quand j'avais demandé à ce qu'il reste avec moi, personne ne voulait mais moi j'étais bien décidée. Quand la sage femme vint poser sa main sur son épaule pour lui demander de sortir, je serrais sa main dans la mienne et ce fut moi qui répondis : « Il reste avec moi. » J'étais ferme et décidée. La jeune femme posa ses yeux sur l'obstétricien qui venait d'arriver, un collègue de mon père et celui ci acquiesça. Voilà le premier caprice de Mademoiselle Blackburn, surement le plus gros de toute ma grossesse.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
« Je suis là Talya, je suis là t’en fais pas… » tentai-je de la rassurer en sentant ses doigts se resserrer sur les miens alors que la peur se lisait dans ses yeux. « Je sais pas si on peut, t’sais c’est un bloc, une intervention en urgence… T’es en médecine aussi Talya, tu sais…» Oui elle savait surement, que c’était septique, que ce n’était pas toléré, elle savait… Mais elle ne pensait pas comme quelqu’un du milieu mais bien comme une patiente terrifiée. « Respire calmement là, tout va bien se passer… » Ma main libre vint se poser doucement sur sa joue, caressant du bout de mes doigts sa peau, espérant la faire retrouver un peu son calme. Ce qui sembla marcher l’espace d’un instant puisqu’elle réussit à me raconter ce qui c’était passé ce soir : les contactions, le mauvais monito, l’avancée de la césar en toute logique. Mon regard se posa alors sur le ventre de la jeune femme puis sur les soignants qui s’activaient tout autour pour prévoir l’arrivée du bébé. « Faut se dépêcher là… Qu’est-ce qu’ils attendent… Ils ont appeler le pédiatre ? Vous avez appelé le pédiatre ? » commençai-je à paniquer à mon tour lorsque la sage femme s’approcha de moi pour me dire de m’éloigner. « Et c’est qui le pédiatre de garde cette nuit d’abord ? Le docteur Cohen elle est là ? » Entre ma panique et Talya qui insistait pour que je reste, l’équipe était servie. Ce n’était pas Leanne, mais on me donna le nom d'un senior que je connaissais, un très bon dans son domaine. Je me penchais pour souffler cette info rassurante à l’oreille de Talya. « C’est un très bon doc, il va être entre de bonnes mains notre bébé… » Puis tentant de lui arracher un petit sourire, de la détendre un tant soit peu, j’ajoutai : « Bon on avait dit quoi déjà ? Djon Café si c’est un petit mec ? »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
« Je sais, je sais, je m'en fou, faut bien que ça ait des avantages pour une fois d'être la fille du docteur Balckburn ! » J'avais dit cela un peu fort, un peu trop fort même et ce n'était pas qu'entre Priape et moi. Tout le monde voyait surement mon père comme un mec parfait mais ce n'était pas mon cas malgré tous les efforts qu'il pouvait faire pour redorer son image à mes yeux. Et puis parfois les papas étaient acceptés dans les salles pour la césarienne, mais ça c'était vraiment quand tout se présentait bien et ce n'était pas le cas actuellement. Mais bref, ils pouvaient faire une exception. Je serrais la main de Priape quand il commença à s'affoler et l'attirais vers moi. « Calme toi, ils te feront jamais rester sinon. » Je lui fais les gros yeux et au milieu des larmes j'arrive à sourire légèrement, peut être que ça suffira pour le rassurer un peu. « Tu crois que je suis pas encore opérée pourquoi ? Mon père voulait pas du médecin de garde, il a fait appelé le meilleur obstétricien ici. Si ça avait été le médecin de garde, notre bébé serait né avant même que t'arrives...» Ca avait du bon finalement qu'ils fassent un peu trainer mais il ne fallait pas abuser non plus. « Si tu fais ça je te jure que je porte plainte et je demande à ce que ton autorité parentale te soit retirée ! » Mes yeux dans les siens, tout proches, j'en oublie presque le reste, la présence de Priape m’apaise. « Et puis les prénoms de garçons ne serviront à rien, je te dis que ça sera une petite fille... Mila... Mila Zacharias... C'est parfait ! »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Usant de son statut de fille de, et surtout de l’influence de son père, Talya avait obtenu qu’on me laisse rester à ses côtés. J’eus un moment de panique en entendant la raison qui avait conduit les sages femmes à pousser Talya jusqu’au bloc opératoire en plein milieu de la nuit : le bébé supportait pas les contractions. César en urgence pour ARCF à 33 SA et des bananes. J’en avais vu passer des loulous prémas pour cette raison. D’où mon mouvement de panique, d’où mon inquiétude par rapport au pédiatre et surtout qu’est-ce que les doc fabriquaient ? Pourquoi ça prenait autant de temps. Et là, je maudis intérieurement le père de mon ex qui avait fait appeler un autre gynéco que celui de garde, pas convaincu des compétences de ce dernier. « Si il arrive quoi que ce soit au bébé parce qu’on a perdu du temps, je te préviens, ça a beau être ton père, je l’étrangle de mes propres mains… » Enfin, je pris sur moi pour me calmer. Parce que Talya avait raison, on allait me virer d’ici sinon. Je ne devais pas me faire remarquer, et surtout pas les gêner alors qu’ils s’activaient tout autour de nous. Je me concentrais sur Talya, plaisantant sur le prénom masculin qu'on avait choisi ce qui me valut de récolter des menaces. Elle réussit à faire se dessiner un sourire sur mes lèvres. Elle était persuadée que ça serait une petite fille. « On a jamais été aussi proches de le savoir… » L’excitation monta un peu plus, remplaçant peu à peu la panique. Les soignants étaient là, bétadinant le ventre de la blondinette, l’infirmier anesthésiste vérifiant les perfs, l’anesthésiste préparant de quoi réaliser l’analgésie, le doc s’habillait, les aides op posaient les champs. Tout était calé, tout se mettait en place, et mine de rien ce grand manège du bloc op me faisait me sentir mieux, rassuré : ils prenaient les choses en main, tout allait bien se passer. Je reportai mon regard sur celui de Talya. « Zacharias alors ? C’est sûr pas de Blackburn avant ou après ? » Oui, parce qu’ils allaient me demander après, il fallait pas que je fasse de boulette.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Priape me dit qu'il veut étrangler mon père de ses propres mains et j'ai juste envie de rire un peu quand je lui dis : « Si tu fais ça tu ne pourras pas voir ton enfant grandir et surtout tu ne voudras plus me quitter je serais trop riche... T'aurais plus besoin de faire des tonnes de garde tu pourras passer tout ton temps avec le bébé... Non réfléchis y avant de faire une bêtise. » Ma main perfusée va trouver sa joue et la caresse doucement, j'ai le sourire aux lèvres mais c'est un peu du faux, j'essaye de faire bonne figure car il a l'air aussi paniqué si ce n'est plus que moi. Il en faut bien un des deux qui garde la tête haute non ? « Tu seras pas déçu de ne pas avoir un héritier hein ? » Parce que même si notre fille aurait son nom, elle ne le transmettrait surement pas. Enfin je pouvais aussi complètement me tromper et on allait peut être accueillir un petit garçon mais l'instinct de maman se trompait rarement, il ne fallait juste pas que l'instinct et la volonté se mélange quoi. « Mila Thalia Elia Zacharias. Rien de plus sûre pour moi... Ou Gabriel Antonn Artémis Zacharias... » Mon frère, son frère, sa soeur et la marraine pour l'équilibre. Tout était prêt autour de moi et les médecins étaient prêts à commencer. Priape s'installa à côté de moi, de mon côté du drap. J'entendis quelqu'un arriver en dernier et je reconnus la voix. Voix de Jude. Je fus rassurer de suite de savoir qu'une personne que je connaissais et qui m'avait déjà sauver d'un accouchement prématuré soit là. « Aller c'est parti... Tu seras papa dans quelques minutes... »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Talya plaisantait, un petit sourire aux lèvres, et le tremblement de sa voix ne me leurrait pas : je savais qu’elle était aussi stressée que moi, qu’elle essayait l’humour comme arme pour désarmer la peur. « J’ai jamais été avec toi pour ton argent tu le sais… Même si tu m’as toujours pris pour un profiteur… » Petite référence à notre toute première rencontre. Le chemin parcouru était immense depuis. Sa main se glissa sur ma joue. Elle affirma qu’elle était sûre qu’il s’agissait d’une fille, me demandant si je n’étais pas déçu de ne pas avoir –d’héritier- Je secouai la tête : « Je veux juste un bébé en bonne santé. » Mais ne nous attardons pas sur l’éventualité que ce ne soit pas le cas, où le stress ne ferait que s’amplifier. Je choisis plutôt de lui demander confirmation pour les prénoms et le nom de famille choisis, et en l’occurrence son choix de ne pas y accoler Blackburn. Tout était en place, je m’assis côté tête, à côté de Talya, désormais la partie opératoire, c’est à dire son ventre, masquée derrière le bleu du champ stérile. « J’ai hâte de l’entendre pleurer… » Peut être que dans quelques semaines ou mois, une fois le bébé chez moi pour la nuit, je tiendrais un tout autre discours. Mais là, le cri de mon enfant serait juste le plus beau des sons, et le plus rassurant.  
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
« C'était une blague tu sais bien que je n'accepte les avantages de mon père que lorsque je n'en ai pas le choix ou qu'ils sont nécessaires. » Comme là son insistance pour avoir l'un des meilleurs obstétriciens, je n'allais pas lui en vouloir de vouloir le mieux pour moi quand même non ? Et puis Priape savait très bien que je n'avais rien de plus riche que lui, mon seul gain, c'était l'appartement que je ne payais pas, le reste je le payais grâce à ce que je gagnais par moi même et par aucun autre moyen, je détestais qu'il me voit comme cette petite fille pourrie gâtée qui profite du fric de son père alors que ce n'était pas le cas. J'avais connu des années de galère, je ne disais pas non à un peu d’accalmie mais pas à la facilité. « Mais si t'avais pas été profiteur ce soir là on n'aurait jamais vécu tout ça... » J'embrassais le dos de sa main. On n'aurait pas vécu les cris, la peine, la trahison, la douleur mais on ne serait pas à l'aube d'un des plus beaux jours de notre vie non plus. « J'aurais dû t'enregistrer ! » Je rigole parce que oui quand le bébé le reveillerait parce qu'il ne fait pas ses nuits il ne dirait surement pas ça. « Je t’appellerai quand le crapaud pleurera et qu'il ne voudra pas se calmer ! » Petit clin d'oeil mais notre conversation fut interrompue par un petit bruit, ils étaient en train de sortir le bébé, bébé qui commençait à essayer de s'exprimer. Je gardais le silence puis quelques minutes après j'entendis un petit cri résonner dans la salle. Comme à mon habitude, beaucoup trop émotive, les larmes emplirent mes yeux, des larmes de joie cette fois. Jude que j'avais entendu rentrer dans la salle fut celui qui vint nous présenter la petite. « Félicitations c'est une petite princesse ! » Elle était toute petite, toute crevette, toute belle. Même si elle était minuscule elle avait l'air d'un assez bon gabarit quand même pour un bébé né aussi tôt dans la grossesse.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
On était dans notre bulle, les lèvres de Talya vinrent se poser un instant sur le dos de ma main qu’elle tenait toujours. Mes doigts se resserrèrent doucement sur les siens, nos regards s’accrochant mutuellement et refusant de se lâcher. Tout le reste, l’agitation médicale, le bruit des instruments, l’odeur de la bétadine, tout semblait s’atténuer, tous ces sons semblaient mis en sourdine. Ce n’était peut être pas la naissance dont elle avait rêvé, mais je voulais que Talya la vive au mieux. Ma main libre vint caresser doucement sa joue. « Je croyais que t’étais sûre de toi, que tu pressentais que ça ne serait pas un petit crapaud, mais une princesse ? » repris-je avec un petit sourire amusé. Pas le temps d’en dire plus, un bruit retentit derrière le champ. Je me redressai un peu, mais l’infirmier me retint par l’épaule pour que je reste où j’étais, malgré ma tentation d’en voir plus. Ce fut l’interne de gynéco obs qui nous amena finalement le bébé, une fois le cordon clampé, nous félicitant alors qu’il tenait notre trésor dans les bras, enroulé dans un champ tiédi préalablement. C’était une minuscule petite puce, mais bien rose et qui criait, mon regard de pédiatre ne pouvait s’empêcher inconsciemment de lui coter un apgar parfait à 10, bref elle allait bien. « Mila… » soufflai-je en l'observant. Et une vague de soulagement m’envahit en même temps que l’émotion. Les yeux soudain humides, j’essuyais distraitement ma joue en baragouinant une vague excuse : « J’ai un truc dans l’œil je crois… » Toujours aussi à l’aise avec l’expression de mes émotions, on ne me changerait pas. Mais mon sourire trahissait bien la joie qui me gagnait devant cette première rencontre avec ma fille. On nous expliqua qu’elle ne pouvait pas rester au bloc, qu’il y faisait trop froid. Donc l’un des soignants était en train de proposer à Talya de faire un petit bisous rapide à la petite avant de l’emmener ensuite auprès du pédiatre au chaud dans la salle adjacente prévue à cet effet, lorsque soudain quelque chose changea dans le regard de tout le personnel de la salle d’opération. Les alarmes résonnèrent. Instinctivement, mon regard se releva vers le scope. Le pouls de Talya s’affolait, sa tension chutait. Je baissai la tête et constatai que son teint avait soudainement pâli, ses doigts s’étaient déserrés sur les miens. « Qu’est-ce qui se passe ? » m’affolai-je sans obtenir de réponse alors que les infirmiers me poussaient, nous entrainant moi et la petite hors du bloc. « Qu’est-ce qui se passe ? » répétai-je toujours dans le vide. La derrière vision que j’eus de l’endroit avant que les portes ne se referment fut celle de l’anesthésiste qui enfonçait un tube dans la gorge de la jeune femme. Ils l’endormaient. Quelque chose clochait. Ca n’allait pas… Le soulagement n’avait pas duré longtemps, me voilà à nouveau tiraillé par l’angoisse. On examina Mila, on me demanda d’attendre sagement auprès de sa couveuse, en m’informant qu’elle allait très bien, qu’elle allait être conduite en néonat ensuite… Et je restais là, le teint blafard, un sourire triste en observant la petite crevette dans son aquarium, en me demandant si j’allais un jour revoir sa mère…  
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
« Eh je suis sûre de moi ! » Je le taquine, je lui donne une petite tape mais rapidement toute notre attention est portée sur ce qui est en train de se passer derrière. Ma fille est en train de venir au monde, j'en suis sûre et quelques minutes plus tard j'en ai la confirmation. On vient me la présenter rapidement m'expliquant qu'elle doit partir au chaud. Priape est ému, je sers sa main. Je ne veux pas mettre des mots là dessus, je sais très bien qu'il n'a rien dans l'oeil, que les larmes sont une réaction normale dans ce cas même si je n'ai pas eu le papa de Charlie pour le vivre. Je voudrais le rassurer lui dire qu'il suive Mila que tout va bien se passer, mais rapidement je me sens faiblir. Les papillons s'affolent devant mes yeux, les mouches noires s'y mettent et puis plus rien à part des bips dans tous les coins, des médecins qui s'affolent, la main de Priape qui n'est plus dans la mienne et mon bébé qui ne pleure plus dans la pièce. On m'intube et on m'endort complètement. Hémorragie de la délivrance, problème au moment de régler tout ce qui tourne autour du placenta. Je me vide de mon sang en fait. Les médecins tentent de régler le problème mais en vain. Ca se complique. Plusieurs dizaines de minutes passent et finalement les médecins s'activent. Embolisation, c'est la dernière chance pour sauver ce qu'il reste de mon utérus déformé par la grossesse. Et après toutes leurs tentatives c'est enfin une réussite. Mon état se stabilise, ils referment tout, tout va mieux, je suis conduite en salle de réveil. Le temps passe et je reprends petit à petit connaissance. Je suis complètement dans les vapes, les dernières choses dont je me rappelle sont Priape qui me lâche la main, le tube qui entre dans ma bouche et les machines qui s'affolent. Je reprends petit à petit conscience, plus de tube dans la bouche, un rythme régulier. C'est déjà une bonne chose. Je suis engourdie mais je sens les larmes couler sur mes joues. Je suis seule. J'ai l'impression d'être abandonnée. Mon ventre s'est vidé, ma fille n'est pas près de moi, je n'étais pas réveillée pour hurler sur tout le monde pour que Priape soit là à mes côtés donc il n'y est pas. Quand je rassemble au maximum mes idées, je tente d'intercepter une infirmière qui s'approche. « Ma fille ? Comment va ma fille ? .... Qu'est ce qu'il s'est passé ? Priape est avec elle ? » Je veux être rassurée, j'ai besoin de ça.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)