MARTINA + envoies les pâtes mon chou

Envoies les pâtes mon chou

Dans quoi je me suis fourrée ? Je voulais retrouver des saveurs méditerranéene autour d'une assiette au restaurant et voilà que je suis conviée dans une colocation gigantesque. Martin m'a bien eu. Je lui ferais la peau lorsque sa ribambelle de colocataires auront le dos tourné. Pour l'heure, je dois m'habiller et me préparer mentalement à rencontrer des gens en masse. Et puis je suis sûre que ses pâtes bolognaises sortiront du micro ondes. Raaah. Je suis entrain de m'énerver contre mon reflet de ma salle de bain minuscule que je partage avec un charmant jeune homme. Je n'ai pas besoin de blush pour me donner des couleurs, je suis rouge comme une tomate. Je suis en panique, j'ai des bouffées de chaleur, ça craint. L'heure passe à une vitesse, ça n'arrange pas mon état. Je décide de rester en mode décontracté et je rejoins l'adresse que m'a refilé mon tchèque favori. En même temps je n'en connais pas dix mille. Le taxi me dépose devant la porte que je lui ai indiqué. Je sors maladroitement et glisse un billet au chauffeur par la fenêtre ouverte de son véhicule. Bon, voilà, j'y suis. Je grimpe les quelques marches qui me séparent de la porte puis je toque. Alors qui va m'ouvrir, Martin ou une de ses bombasses qu'il a dû caster pour être une de ses colocataires... ?     

© flappy bird.

Envoies les pâtes mon chou

Aujourd’hui, toute la coloc s’était décidée pour une soirée pizzaaaaa all together, afin d’avoir un moment de partage, de convivialité, et aussi parce qu’ils avaient la flemme de cuisiner. Surtout pour ça, je crois. Il n’y avait aucun grand cordon bleu dans la colocation, si ce n’est Martin qui s’en sortait bien quand il s’agissait de cuisiner. Bon, en général, c’est de la drogue qu’il cuisinait, mais faire des pâtes-bolo-parmesan avec supplément boulette de viande, c’est pas plus difficile que fabriquer de la meth, croyez-moi. Avec de bons arguments bien ficelés, Martin était parvenu à les convaincre de manger cette pizza dans une pizzeria (logique, me direz-vous) plutôt que chez eux. Ce jour-là était donc à marquer d’une pierre blanche puisque, pour une fois, il n’y avait non pas onze personne sous ce toit, mais une. Ou peut-être deux ou trois, mais ils étaient en ermite au fond de leur chambre donc on s’en fichait. A 21 heures pétantes et alors que Martin s’attelait à soigner la présentation de chacune des deux assiettes – avec la petite feuille de basilic au-dessus de la montagne de bolo, le mec qui a écouté attentivement les jurés de Masterchef quoi – on toqua à la porte. P’tain, toujours à l’heure celle-là, elle devait être une des seules nanas au monde à aller voir un mec sans arriver en retard pour s’être pâmée pendant deux heures devant le miroir. Ceci dit, ils n’étaient qu’amis, donc c’était un peu Mcdo venez comme vous êtes, entre eux. Il tint la porte ouverte alors qu’il fit signe à Natalina d’entrer. « Tu arrives pile à l’heure. Mais vraiment. » Il réalisa qu’il s’était tellement concentré sur les pâtes qu’il n’avait pas prévu d’entrée et encore moins d’apéro. Au pire, osef, y avait de la pasta pour tout un régiment là.      

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