run (+) ADRIAN.

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Que serait ma vie sans une bonne dose de sport ? Je me le demande parfois lorsque je vois le nombre d’heures que je passe à m’entrainer. Il ne s’agit même pas d’une obligation, d’un exercice que je m’impose pour conserver cette carrure d’ours. Non, il est uniquement question de plaisir, je prends plaisir à dépasser mes limites, à m’améliorer pour donner le meilleur de moi-même sur le terrain lorsque je rejoins mes compagnons de l’équipe de football américain. On peut dire que le sport est une forme d’échappatoire, une cure pour m’aider à aller mieux lorsque mon esprit est assailli par de trop mauvaises pensées. Il n’est cependant pas question de décompresser aujourd’hui, simplement de courir un petit peu et de le faire avec un cadre plus naturel, plaisant. Quoi de mieux que la forêt pour cela ? Je trottine depuis une bonne trentaine de minutes déjà, à mon rythme, recouvert par une fine pellicule de transpiration. Tout va pour le mieux, la musique qui explose dans mes oreilles à l’aide de mes écouteurs me donne un certain rythme à suivre. Trop concentré sur mon objectif, une heure et demi d’endurance, j’en oublie la distance de plus en plus grande qui me sépare de l’endroit où j’ai garé ma voiture et l’endroit où je me trouve à présent. Fortuit quand on se retrouve sous la pluie. Une putain d’averse, avec un effet de surprise agaçant. Le ciel n’aurait pas pu m’envoyer quelques gouttes de pluie comme c’est couramment le cas lorsqu’il s’apprête à pleuvoir ? Non ? A la place je me retrouve trempé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, mon marcel blanc me colle à la peau et je cours comme une gazelle, à la recherche d’un abri. VDM !

C’était le début de l’après-midi et je n’avais pas grande chose à faire. Il ne restait que quelques jours de liberté avant le début des cours, alors je devais en profiter. Comme à chaque jour, je me préparais à aller courir, mais aujourd’hui j’avais envie de faire quelques choses de différent. Courir dans la nature. Cela faisait changement de Cambridge ou Boston. Je pris ma voiture et me dirigea vers un endroit boisé. J’étais vêtu que d’un t-shirt et un short de sport. J’avais apporté une simple bouteille d’eau. Une fois arrivé, je me mis à courir et à m’enfoncer dans les bois. C’était hyper beau. La nature était que splendide et l’air était frais. J’adorais ce sentiment d’évasion et de liberté. Cela me faisait un peu rappeler aux espaces verts de la Suède et de mes aventures en forêt avec mon cousin Milo. Que de la nostalgie. Quand je revins à mes penser, je me disais qu’il faisait un peu plus frais qu’au début de la course. Je pris une petite pause et bus la moitié de ma bouteille d’eau, car j’avais bien transpiré et j’étais déshydraté. Je n’avais vue aucune âme sur mon chemin. J’étais probablement le seul au monde. Je devrais probablement faire le chemin du retour, car le temps semblait changé. Avant même de prendre la décision de partir, l’averse commença. Une pluie diluvienne quoi… Agrémenté de tonnerre et d’éclair. Je devais me cacher, trouvé un abri. Je courus le plus vite possible en essayant de me trouver un petit coin ou me cacher. Je vis un peu plus loin un trou dans les roches. C’était là que je devais me cacher.

Spoiler:

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Ils n’annonçaient pourtant pas un tel temps à la météo. Le pire dans tout cela c’est que j’ai vérifié deux fois dans la matinée qu’aucune averse n’était annoncée pour m’assurer de ne pas avoir à improviser une fois en forêt. Raté, même monsieur météo se trompe parfois et j’en suis la victime collatérale. En l’espace de cinq minutes, le temps que j’ai mis à trouver cette grotte pour me réfugier un moment, j’ai pris l’eau comme jamais dans ma vie. Je suis trempé et pour la première fois depuis très longtemps j’ai froid. Il est tellement rare que je frissonne à cause de cela, moi qui suis en permanence en train de me plaindre d’avoir trop chaud. Dehors la situation ne s’améliore pas, il pleut très fort, le tonnerre gronde et je crains même que la foudre ne frappe quelque part aux alentours. Je dégaine mon téléphone à la recherche d’une petite barre de réseau mais il ne faut pas espérer grand-chose avec un tel temps. Un mec arrive soudain comme une furie, le con ne me repère même pas et me rentre dedans, de plein fouet. Je recule, me rattrape à la paroi humide de la grotte. « Wow, faites attention ! »