BLOWS OF FATE ~ Denisa & Echo

Les mots les plus appropriés pour décrire l'état dans lequel j'étais ? Euuuh ... What the fuck? Oui, c'était plutôt cool comme mots. Toute cette journée était what the fuck. Entre l'envie de meurtre que j'avais eu ce matin en découvrant Zepholle dans le salon alors que j'étais dans le pire des accoutrements. Elle devait bien se foutre de ma gueule cette moche... J'avais ravalée ma fierté ... Ah non, j'en avais plus. Mais j'avais fait genre et j'étais sortit. Puis j'avais mis 20 minutes à trouver un taxi avant d'arriver à la galerie. Galerie qui était fermée. Hahaha ! Grosse blague? La meuf à l'accueil avait eu pitié de moi et m'avait ouvert. "Vous aviez rendez-vouuuus?" m'avait-elle demandé d'un air pincé, genre sodomie permanente quoi. Je l'avais regardé de haut en bas avec le peu de classe que j'avais dans mon tailleur crème bon marché et avait répondu à l'affirmative. Bien sûr que j'avais rendez-vous, biatch. Qui viendrait dans une galerie exposant des œuvres aussi moche que les premières peintures que ferait un bébé avec du nutella sur un mur, à 10 h du mat', habillé comme une femme d'affaire des années 80, juste pour le fun? On m'avait présenté à un vieil homme fort sympathique. Pour son âge, en tous les cas. Je m'étais débrouillée comme une chef. C'est ce que je pensais en tous les cas. Ils me rappelleraient, qu'il avait dit. Ouais, enfin moi je disais à plusieurs mecs ou meufs que je les rappellerais, tout en sachant que je le ferais jamais. Ils m'auraient pas là dessus hein! C'était donc sur ces fameuses pensées que je sortais de la galerie, tentant de garder un équilibre précaire sur mes talons hauts. J'avais pas l'habitude ... Je mettais des baskets ou je marchais pieds nus quoi ... La foule était dense sur le trottoir et garder l'équilibre sur mes échasses était pas super facile. Puis le pire arriva. Pour achever en beauté cette journée "what the fuckesque". Je sentis ma cheville se tordre comme du chewing gum, hurlait un bon coup avant de m'étaler comme une merde sur le trottoir. Croyez-vous que quelqu'un m'aurait aidé à me releveeeer? Nooon! Bon dieu! Je n'étais rien d'autre qu'une planche à pain qui n'avait rien à foutre là. Grimaçant de douleur, j'attendis, en faisant la morte. Peut-être que quelqu'un me verrait ou qu'un vélo finirait par me rouler dessus. ACHEVEZ MOIII!, hurlais-je en mon for intérieur. Achevez-moi avant que je ne m'achève.