what's the hell ? feat trurie

Le bal me semblait un souvenir si loin, mes moments passés avec Carrie également. Je ne savais pas comment passer à autre chose, j’avais l’impression de revivre la tristesse que j’avais vécu le jour où j’ai décidé de quitter Arabella pour mon propre bien. Aujourd’hui, il fallait que j’oublie Carrie … A croire que les relations amoureuses ne sont pas faites pour moi, déjà avec Lydia et on ne parlera pas de Vanille… Carrie s’était autre chose, elle était morte et je l’ai appris d’un mail venant de ses parents. Aucun enterrement de prévu, rien et c’est en deux secondes que mes souvenirs du bal me rappelait de mauvais souvenir maintenant. J’avais dans l’idée de sortir un peu de mon appartement… Je n’ai même pas été à la sortie prévu par Harvard, je devais y aller mais cette histoire m’a totalement retourné. Je venais de sortir du starbuck avant un café glacé dans la main, marchant tranquillement dans la Charles Street, laissant mon regard vagabonder un peu partout sur les bâtiments très architectural. Mes pensées étaient comme toujours diriger vers Carrie et la relation que j’aurais pu avoir avec elle s’il n’y avait pas eu ce problème.

Ca faisait quelques temps. Que dis-je ? Ca faisait des mois que beaucoup de personnes de mon entourage, si ce n’était pas toute, qui pensait que j’avais passé l’arme à gauche. Je savais que les choses n’allaient pas être facile, notamment mes relations avec mes sœurs, et puis avec Trung. J’avais tout changé chez moi. Passant de la couleur à la coupe de cheveux, au caractère et à la personnalité que j’avais toujours représenté. Après un drame familiale comme j’en avais été victime, j’aurais aisément pu me noyer dans mes vices les plus cachés ; drogues, alcool, sexe. Mais ça n’avait pas été le cas. Je pensais sans cesse à ce que mon père m’ait fait subir un peu avant ces grandes vacances. Aujourd’hui je revenais enfin sur le lieu de mes études, avec la ferme conviction de réussir mon année et de devenir une personne différente de ce que j’ai pu être. Mais avant ça, il fallait que je reprenne contact avec les personnes qui importait pour moi. A commencé par Trung. Un souvenir du bal me revint rapidement en mémoire et mon estomac se serra instantanément. Aujourd’hui je me retrouvais dans le centre-ville de Boston, un bonnet sur la tête, le regard fuyant presque effrayé. Je devenais carrément parano. Je voyais une personne qui voulait ma mort à chaque coin de rues, et j’avais cette constante impression d’être observé en permanence. Mon regard se posa alors instantanément sur un visage que je ne connaissais que trop bien maintenant ; Trung. Mon estomac se serra et ma gorge devint sèche, comment j’allais pouvoir lui expliquer le communiqué royal qui signaler ma mort ? Inspirant profondément, je pris mon courage à deux mains, et me dirigea vers le jeune homme, tout en mordant l’intérieur de ma joue, par appréhension. Quand j’eu l’impression de me retrouver assez prêt de lui, je redressais mon regard noisette dans sa direction, dans l’incapacité totale de sortir un quelconque mot d’entre mes lèvres.

Une nouvelle année venait de commencer, une nouvelle année avec de nouveaux élèves et le retour d’ancien. J’aurais pu penser que c’était également le début d’une nouvelle vie pour moi en laissant derrière moi tous les souvenirs de l’année dernière et ainsi avancer sans démon noir. Pourtant, durant ces vacances, j’avais appris une nouvelle qui ne pouvait qu’accroître encore plus mes idées noires. La mort de Carrie a été annoncé, juste avant le voyage organisé par l’université, c’est une des raisons du pourquoi je n’y suis pas allé malgré mon inscription. C’était clairement débile de ma père, cela aurait peut-être pu m’aider mais ce n’était pas ce que je cherchais, je voulais juste… être seul et finir mes études dans le droit chemin sans repenser à mon passer. Les cours allaient reprendre dans quelques jours seulement et moi, je m’autorisais une petite sortie pour me changer les idées et sortir de mes bouquins qui auront été mes meilleurs amis durant ces vacances, même si j’avais mon travail pour m’aider. Ayant décidé de laisser ma famille d’adoption derrière moi, je n’avais malheureusement plus autant les moyens malgré l’aide de ma tante et de Beezus. Il me fallait maintenant payer la plupart de mes frais et bien sûr, il me fallait travailler en tant qu’étudiant. Je venais de sortir du Starbuck avec un café glacé en main, le bonheur quand on n’arrive pas à dormir. Il m’arrivait parfois de faire des rêves éveillés tellement j’étais fatigué de ce nouveau rythme de vie, c’est comme cela que j’ai compris mon côté feignant que j’avais pu avoir avant. Et là, j’ai cru faire un rêve éveillé quand je croisai le regard de Carrie… J’ai presque failli me mettre à rire en pensant que j’étais complètement en train de délirer puisqu’elle est censée être enterré dans son pays… Elle ne parlait pas, elle ne faisait que me regarder et moi, je fais la même chose. Je n’osais même pas détourner le regard de peur qu’elle ne disparaisse. Je finis par soupirer secouant légèrement la tête avant de passer une main dans mes cheveux devenu plus long maintenant. Un fantôme revenu d’entre les morts ? … La bonne blague. Tu délires Trung. dis-je en me remettant à marcher. Je passai à côté de ce « spectre » sans même me douter qu’elle était pourtant bien réel et que ce n’était pas la fatigue et le manque de sommeil qui venait de la créer.

Pourquoi est-ce que la vie devait-elle être toujours si compliqué ? A croire qu’il n’y avait aucune place dans ce monde pour les bonnes occasions ou pour le bonheur à l’état pur. C’était clairement à gerber, mais visiblement ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait décider, encore moins qu’on puisse contrôler. Je me retrouvais des mois après mon accident à marcher comme une simple vagabonde dans les rues de Boston, sans buts précis et sans joie de vivre. Celle que j’avais perdu le jour où mon père avait décidé de me renier. Cependant mon regard s’illumina quand mes prunelles noisettes se posèrent sur une personne que je ne connaissais que trop bien. Le seul homme que je m’autorisais à aimer après ma première histoire d’Amour, chaotique. Je savais que j’aurais du prévenir Trung que je n’étais pas morte et que tout ça, n’était qu’un coup monté, mais comment expliquer à une personne à qui on tient que nous faisons toujours parti du monde des vivants sans le choquer, ni même l’énerver ? Je le voyais alors presque désorienté alors qu’il pensait délirer de ma présence face à lui. Mordant ma lèvre inférieure, je le laissais faire quelques pas, avant de le rattraper et de me poster de nouveau face à lui. « Non Trung, je suis là. C’est… C’est vraiment moi. Carrie. » Dans le fond j’espérais qu’il comprendrait, le moment où je devrais tout lui expliquer. Je ne voulais pas qu’il me fuie, en réalité, je n’avais même pas envie de me retrouver loin de lui. Pas même une minute, et encore moins une seconde de plus.

J’avais clairement l’impression de délirer et d’être en plein rêve, comment j’aurais pu croire ce que je voyais actuellement. Carrie est censée être morte et enterré dans son pays d’origine, elle était censée ne plus jamais revenir en face de moi et pourtant… Je la voyais actuellement. Mon cerveau la voyait mais il me faisait également comprendre que j’étais en train de délirer parce que cela semblait complètement impossible qu’elle soit encore ici. Je préférais faire comme si je dormais encore et que j’étais fou, continuant mon chemin alors que j’avais bien senti son bras frôler le mien… Une illusion n’aurait jamais donné ce genre de sensation. Je mis mes mains dans mes poches alors que j’étais prêt à reprendre mon chemin pour rentrer chez moi. Je failli lui foncer dessus quand ce « spectre » se mit en face de moi. Je lève les yeux vers elle, restant bloquer sur le visage de la jeune fille en face de moi… Carrie, elle venait bien de me dire que c’était elle. J’avale difficilement ma salive avant de détourner le regard, trouvant cela trop compliquer de la regarder dans les yeux comme j’étais en train de le faire actuellement. Comment c’est possible ? Tu es censée être morte ! enfin merde j’ai reçu un mail, j’ai pas pu te dire au revoir. T’as cru que j’ai réagi calmement ? Bien au contraire, je me sentais tellement mal quand je l’ai appris… J’étais même clairement en déprime et le retour de Arrabella n’a pas arrangé les choses.