MAXLIE + We'll be broke together.

Quoi de mieux que de se donner rendez-vous autour d'un bon cupcake ? Bah se donner rendez-vous autour d'une pizza bien sur ! Seulement voilà c'était le milieu d'après-midi donc lorsque Maxine m'avait appelé en m'expliquant qu'elle avait besoin de me parler, j'avais préféré lui donner rendez-vous ici. J'aimais beaucoup ce petit magasin de cupcakes, et il y avait une terrasse à disposition pour dévorer les pâtisseries une fois achetées. C'était parfait ! Tout ce qui me dérangeait été le prix: c'était relativement cher pour de si petits gâteaux... mais bon c'était les meilleurs du coin et puis il n'y avait pas de mal à se faire plaisir de temps en temps. J'étais arrivée un peu en avance, garant ma voiture dans une rue adjacente avant de rentrer dans la boutique pour choisir mon gâteau. J'avais pris un cupcake à la vanille avec un délicieux glaçage à la framboise, puis j'étais retournée à l'extérieur pour m'installer en terrasse en attendant Max. Elle m'avait dit avoir besoin de parler, donc c'est tout naturellement que je commençais à me faire des films, à imaginer le pire. Parce que oui, dans les films la réplique du "il faut que je te parle" n’annonçait jamais, JAMAIS, rien de bon. Et vu que je n'avais pas vu Maxine des vacances je redoutais un peu son arriver. Si ça se trouve elle avait eu un accident en sortant de son superbe chalet durant le summer camp. Ou peut-être qu'elle était tombée de son yacht hors de prix durant une virer en mer... enfin bref, je m'imaginais tout et n'importe quoi. Je retirais délicatement le papier qui entourait mon cupcake avant de mordre dedans, apercevant alors la blonde au loin. Je lui fis sans plus attendre un signe de la main tout en avalant ma boucher de gâteau.

Ce matin même, Maxine avait appelé son amie Charlie, elle avait besoin de lui parler, besoin de ses conseils. Il n'y a qu'elle qui pouvait la comprendre. Suite à leur petite conversation, elles s'étaient données rendez-vous en milieu d'après-midi, ce qui tombait très bien parce que Maxine finissait de travailler à quatorze heures. Alors, quand il fut l'heure de partir, la blonde s'attarda quelques minutes pour terminer de ranger quelques papiers. Saluant tout le monde en partant, Maxine mit sa veste et prit son sac avant de partir. Pour ne pas faire attendre son amie, la blonde essayait de marcher rapidement vers sa destination, ce qui était un peu difficile, habillée en tailleur et vêtue de talons. Elle avait l'habitude des talons mais elle avait jamais essayé de marcher vite avec. Elle s'autorisa de ralentir le rythme quand elle aperçut Charlie de loin qui fit un signe. Elle était déjà en train de manger un cupcake ! Maxine fit un grand sourire en s'approchant de son amie, ça faisait tout de même plaisir de la voir ! Hey Charlie ! Merci d'être venue. Maxine savait bien que Charlie devait s'imaginer tout un tas de truc la concernant, ce qui la fit sourire un peu. Elle irait se chercher un cupcake après, elle avait la flemme alors elle ne fit que s'assoir après avoir fait la bise à son amie. Alors, tu vas bien ? Bah oui, elle allait pas commencer par parler de ça tout de suite enfin.

Maxine montra enfin le bout de son nez et me rejoint sans plus attendre, perchée sur ses talons, portant un joli tailleur. Elle s'approcha, me saluant et me remerciant d'être venue avant de me faire la bise. Puis elle s'installa à ma table, tirant la chaise en face de moi pour s'y asseoir.   « ça va bien. » répondis-je simplement, attrapant la serviette en papier que l'on m'avait donné avec mon cupcake pour m'essuyer la bouche. « Je me suis imaginée tout un tas de truc en t'attendant... Mais il ne te manque pas de jambe, donc je suis rassurée ! » Plaisantais-je avant de mordre une nouvelle fois dans mon gâteau. Je m'empressai d'avaler ce que j'avais dans la bouche avant d'ajouter : « ça va ? » Oui la moindre des choses était de lui retourner la question et de s'assurer par la même occasion qu'elle allait aussi bien mentalement que physiquement.

Bon, déjà, ça avait l'air d'aller du côté de Charlie ce qui rassura bien évidemment la jeune Monroe. La quincy s'était donc fait plein de films, Maxine osait à peine imaginer à son tour ce qu'elle avait pensé. Quand elle parla de jambe, la cabot s'imagina que son amie pensait qu'elle avait eu un accident. Mais non, Maxine était entière et n'avait pas commis de délit particulier. Donc non, elle n'avait pas voler ou tuer. Encore heureux évidemment ! Tout se gâta quand Charlie lui retourna la question. Allait-elle bien ? Elle ne le savait pas elle-même. Mentalement, ça n'allait pas vraiment, et physiquement, elle était très fatiguée. Elle n'avait pas eu un instant à elle depuis fin juillet, courant toujours à droite et à gauche. Maxine se mordit l'intérieur de la joue avant de regarder Charlie. Pas vraiment non... c'est pour ça que je t'ai appelée. Elle déglutit, cherchant ses mots. Mais bon, après tout, pourquoi les chercher ? Charlie est déjà passée par là.

Elle n'allait pas bien, je m'en serais douté, elle m'avait dit qu'il fallait qu'on parle c'était donc bien qu'elle avait quelques chose qui la tracassait et qu'elle avait besoin de partager avec moi. Peut-être été t-elle malade, ou qu'elle avait le cœur brisé à cause d'un gars qui clairement ne la méritait pas ? Je m'inquiétais un peu, mordant une nouvelle fois dans mon cupcake, tout en froissant ma serviette en papier de mon autre main.  Je fis signe à un employer du magasin pour lui demander de l'eau et ainsi donner l'opportunité à Maxine de commander un gâteaux elle aussi. Puis une fois l'employer reparti je plantais mes yeux dans ceux de la blonde. « Dis moi tout. » Lâchais-je, mordant une nouvelle fois dans mon gâteau, avant de reposer le morceau restant sur le papier qui entourait la pâtissera avant que je ne l'entame. Puis j'avalais ce que j'avais dans la bouche avant d'ajouter: « Puis si c'est grave je t'amènerais boire un verre ce soir, pour oublier. » J'esquissais un sourire amusée avant de m'empresser de préciser: « Enfin sauf si t'es là pour me dire que t'es enceinte? Dans ce cas: on ira prendre une glace ou un smoothie. »

Un employé du magasin, appelé par Charlie, arriva et Maxine eut l'occasion de commander quelque chose. Néanmoins, elle secoua la tête et dit à l'employé qu'elle ne prendrait rien. Elle n'avait pas faim, elle sautait des repas en plus mais rien n'y faisait, l'appétit ne venait pas. Charlie prit la parole, et suite à cela, Maxine commença à réfléchir. Comment lui dire ? Par quoi commencer ? bon, par le début certes. Mais ça la stressait, alors qu'elle ne devrait pas. Charlie devrait la comprendre, plus que quiconque. Maxine releva les yeux vers son amie, riant un peu à ses paroles et répondant ainsi du tac au tac. Je te rassure, je suis pas enceinte. Manquerait plus que ça dans sa situation ! Maxine commença à jouer avec ses doigts, le stress commençant doucement (mais surement) à monter. Mes parents m'ont coupé les vivres, Charlie.. La bombe était lâchée. Étonnamment, Maxine se sentait un peu plus détendue et soulagée. Et encore, elle n'avait pas beaucoup parlé, et elle savait que Charlie allait lui poser des questions, ce qui était normal.

Maxine ne commanda rien, encore une preuve que ça n'allait pas fort. Je fronçais légèrement les sourcils en observant le serveur avant de reporter mon attention sur Max. Elle m'assura ne pas être enceinte, ce qui étrangement me rassurait, avoir un gamin alors que l'on a pas finit ses études n'était pas quelques chose d'évidant, surtout si l'enfant n'était pas vraiment désiré. Un court silence s'installa. Silence durant lequel Maxine jouait nerveusement avec ses doigts. Puis elle reprit enfin la parole m'avouant la raison pour laquelle elle avait besoin de me parler: Ses parents lui avaient couper les vivres. Je grimaçais en attendant ça avant de tout de suite la questionner: « Pourquoi ? T'as fais un truc qui leur a déplu ?» Quelques par j'étais étrangement soulagée d'entendre ça: déjà parce que c'était moins grave que ce que j'avais pu imaginer, et puis parce que ça me rassurais de savoir que je n'étais pas la seule dans ce cas là. D'une autre part j'avais de la peine pour elle, parce que j'étais passée par là et que la transition n'était pas évidente. Après une année passée avec un emploi à mi-temps à starbucks, je me rendais compte que je dépensais toujours trop, et ce même si je pensais avoir fait des efforts. Un an sans le soutient financier de mon père et je me réalisais que pendant tout ce temps je vivais sur mes économies, j'utilisais l'argent qu'il avait mi sur mon compte au cours des dernières années, argent qu'il avait eu la bonté de ne pas me confisqué... Du coup j'avais trouvé cette première année relativement simple, mais il fallait que j'ouvre les yeux et que je commence réellement à changer mon train de vie de princesse, car à ce rythme là, d'ici deux ou trois mois j'allais vraiment me retrouver dans le rouge. « Rassure moi... T'as quand même des sous de coté ?»

Evidemment que Maxine était nerveuse, tout comme elle l'était quand elle avait tout raconté à Brynn. Peu importe qui elle aurait en face d'elle, elle sera toujours autant nerveuse. Maxine avait mis un frein à toutes ses dépenses, elle avait changé tout son emploi du temps et avait pris des mesures. Elle ne voyait presque personne tellement elle travaillait, sauf ses colocs et parfois sa soeur, et elle ne voulait déranger personne avec ses histoires, même ses meilleurs amis n'étaient pas au courant si on enlevait Brynn du lot. Charlie lui demanda alors la raison de ce qu'il lui arrivait, si elle avait fait un truc qui avait déplu à ses parents. Hochant la tête, elle lui répondit calmement. Je me suis disputée avec eux.. Pour eux, je me suis rebellée parce que j'ai affirmé mes opinions. Elle haussa les épaules, soupirant légèrement. Puis Charlie lui demanda si elle avait des sous de côté. Maxine hocha la tête. Yep, j'en ai, mais je compte ne pas les utiliser pour l'instant, sauf quand j'en aurais vraiment besoin, histoire d'avoir une petite marge tu vois ? Et c'était pour ça qu'elle travaillait pour une dingue, elle ne comptait pas se reposer sur ses économies, parce sinon, elle se retrouverait vite de nouveau dépendante de ses parents, et ça, ce n'était pas une option.

Ils lui on coupé les vivre parce qu'elle c'est disputée avec eux. Je restais bouche bée en entendant ça. Si je n'avais pas été en aussi mauvais terme avec mon père je lui aurait volontiers demander de raisonner les parents de Maxine, mais jamais il ne répondrait à l'un de mes appels, surtout si c'était pour me rendre service. J'échappais malgré moi un petit sourpir avant de ronchonner :« C'est n'importe quoi... » Ces parents étaient décidément pire que mon père. Lui m'avait couper les vivres à cause d'un choix de confrérie qui soit disant déshonorait ma famille, mais ne m'en avait voulu lorsque je lui avais tenu tête.Alors que les parents de Max n'avait pas hésiter à lui couper les vivre après une simple dispute... je trouvais ça un peu exagérée, bien que je ne connaisse pas la raison exacte de cette dispute. Elle me rassura un peu en m'avouant avoir des sous de coté. Elle expliqua ne pas vouloir les utiliser pour le moment, sauf en cas d'urgence. C'était une bonne idée, une très bonne idée. Idée que je n'avais malheureusement pas eu. « C'est une super idée... j'aurais du faire pareil, mais j'ai pas réussie à réduire mon train de vie et mon boulot à mi-temps à starbucks n'a pas su compenser mes dépenses.... » Dis-je un peu honteuse. « Fait pas la même erreur que moi. J'ai utilisé quasiment tout ce que mon père avait mis sur mon compte et maintenant je suis en galère. » Puis je pointais le ridicule morceau de gâteaux que me restais et que j'avais reposé dans son papier. « évite les gâteaux hors de prix comme ça...par exemple. » ajoutais-je en pouffant de rire. C’était plus fort que moi je dépensais sans compter. Je finis par attraper le morceau de gâteaux pour le jeter dans ma bouche.

Au fond, bien sûr que la raison de toute cette histoire était ridicule. C'était ridicule de couper les vivres à sa fille parce qu'elle impose son opinion. C'était démesuré oui, et c'était bien la première fois qu'elle avait vu ses parents aussi strictes, elle qui avait toujours respecté les règles sans rien dire. Maxine comprenait totalement la réaction de Charlie, les deux filles avaient les vivres coupées mais pour des raisons totalement différentes. Elle ne répondit pas quand Charlie prit la parole, elle n'avait pas vraiment envie d'enfoncer ses parents même si leur geste l'avait blessée. Elle n'avait pas envie d'en parler en fait, c'était aussi simple que ça, mais elle devait bien s'ouvrir pour faire part de ces problèmes à Charlie. Maxine laissa son amie parler sans rien répondre tout de suite, avant de rire un peu à la fin de ses paroles. La blonde a toujours été un peu prévenante envers tout ce qui arrivait dans sa vie, elle était organisée. Elle savait qu'elle pourrait réussir à vivre comme ça, montrer à ses parents qu'elle n'avait plus besoin d'eux. Je ferais mon possible pour rester dans le vert, il le faut de toute façon.. dit-elle sans rien ajouter, grimaçant un peu.

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