« Viva Las Vegas. » anna et umberto.

« Vegas ? » C’est tout ce que dit le texto que je viens de recevoir de sa part, et j’avoue que directement un sourire fin est venu se placer sur mes lèvres teintées d’une couleur rosée, ma décision, pas une seule seconde elle est hésitée. En un automatisme, mes pieds me mènent jusqu’à la salle de bain de Clay, dans laquelle, je ne vais pas le nier, je me suis un peu étalée. Et avant de prendre une douche rapide, j’appuie sur le bouton répondre de mon téléphone, afin de lui donner, je crois, l’approbation qu’il attend de moi. « Dans une demi-heure en bas. » De chez Clay, enfin, de chez moi, mais je suis certaine qu’il comprendra.

Une fois prête, j’enfile des chaussures et prends soin de prendre surtout, ma carte de crédit, de toute les façons, ce n’est pas comme si j’avais un millier d’affaires ici, depuis l’incendie. Par acquis de conscience, ou par envie détournée – et je grimace à cette idée – je m’avance vers le frigo pour déposer dessus un post-it où dessus j’écris simplement. « Vegas pour deux jours. Pas touche à ma bouffe. A mes affaires. Et je veux aucune tâche blanche dans le canapé. » Un petit rire s’échappe de ma bouche avant de m’engouffrer par la porte d’entrée, et de descendre les quelques escaliers. Quelques secondes suffisent pour que je reconnaisse la voiture de celui qui me kidnappe à moitié aujourd’hui.

Ca lui prend comme ça, une fois de temps en temps. Un petit coup de folie. Un petit trip, rien qu'à deux. Il venait de revenir d'Italie, mais il avait déjà envie de repartir. C'est comme ça. Le brunet a besoin de se retrouver avec Annalynne, de passer du bon temps avec elle. Non, il n'aurait pas invité n'importe qui comme ça.. Avec elle, c'était un peu plus particulier. Toute façon, c'est pas comme s'il pouvait l'expliquer, ça fait longtemps qu'il arrêté de chercher une logique à ses relations. Le brunet reçoit la réponse positive de la jeune femme, ce qui le fait sourire. Il attend donc un peu avant de partir, puis finit par quitter sa villa. Devant chez elle, il attend cinq minutes avant que la porte ne s'ouvre. Un sourire le gagne, lorsqu'il voit la belle descendre jusqu'à sa voiture. Il sort alors, dépose un tendre baiser sur ses lèvres, puis l'aide à mettre son sac dans le coffre. "Je pensais que t'allais refuser.." dit-il avec un petit sourire. Il entra ensuite dans sa voiture puis démarra, direction l'aéroport.

J’ai parfois du mal avec les familiarités, le fait d’être sociable et d’avoir des amis à mes côtés, et c’est pour cette raison que son acte de m’embrasser, me surprend autant, sur le coup, pas habituée à laisser aussi facilement les gens violer mon intimité. Mais ici, pour l’instant, je me contente de sourire, et de le regarder mettre mon sac dans le coffre de sa voiture. "Je pensais que t'allais refuser.." Mes prunelles se dirigent l’espace de quelques secondes vers le ciel tandis qu’il s’en va s’assoir derrière le volant, et moi, le siège passager. « Refuser ? » C’est vrai que j’aurai pu, avec un autre, surement même que je l’aurai fait, juste pour l’emmerder. Le rendre dingue et me faire désirer. « Pas de raison apparente de te dire non. » C’est vrai, même si l’on se chamaille parfois, c’est toujours drôle, lui et moi. Alors à Vegas, ce sera d’autant plus amusant, je crois. « Mais fais gaffe, je peux toujours rentrer avant toi. » Là aussi, j’énonce une vérité, tandis qu’il continue de conduire et que je me permets de lui dire. « Si tu deviens un sale gosse incontrôlable d’alcool et d’argent, je jure que je te laisse en plan. » Je craque sourire en m’entendant, puisqu’elle est ridicule ma phrase, étant donné que c’est ce qu’on va chercher dans la ville de tous les péchés, un moyen de s’éclater.

J'ai même pas réfléchit avant de déposer un petit baiser sur ses lèvres pour la saluer. C'est le genre de trucs auxquels je ne fais même plus gaffe. J'avais une relation particulière avec elle. C'est évident qu'elle m'attirait et elle le savait. Alors forcément, j'me montre familier avec elle. Puis avec Anna c'est plus tendre qu'avec les autres. Je l'estime beaucoup, malgré mon côté macho. Je suis loin de la voir comme un simple bout de viande. Qu'on se le dise, j'me ferais pas chier à l'amener jusqu'à Vegas si c'était le cas. "Refuser ? Pas de raison apparente de te dire non". Je souris avant de commencer à rouler. "Bonne réponse". J'pense qu'on va quand même passer un très bon séjour. "Mais fais gaffe, je peux toujours rentrer avant toi. Si tu deviens un sale gosse incontrôlable d’alcool et d’argent, je jure que je te laisse en plan". Je souris légèrement. "Aucun risque". Je la regarde. "Bon, j'risque de boire un peu c'est vrai.. Mais y'a que de toi que je risque d'abuser.." J'veux profiter de l'instant avec elle, comme d'hab lorsqu'on se retrouve ensemble quoi. Après quelques minutes, on se retrouve à l'aéroport, puis finalement, dans l'avion. On avait quelques heures de route, Vegas, c'est quand même pas la porte d'à côté. Mais ça vaudrait le coup. Puis le temps de vol, j'y suis habitué.

Lorsque je lui signifie que je n’avais pas de raison de lui dire non, il m’offre un sourire, et je l’accepte en un des miens, il commence à rouler quand sa voix se permet d’argumenter. "Bonne réponse" Mes iris foncés dans un réflexe jusqu’au ciel se lèvent, et c’est bien pour cette raison que j’en profite pour lui préciser que je suis prête à le lâcher, à tous moments. "Aucun risque" Dans un acte manqué, je me permets de pouffer face à son assurance qui ne semble jamais cesser de s’accroitre. C’est un côté de lui, je ne vais pas le nier, qui me plait. Après tout ce ne serait pas drôle, s’il était trop simple à titiller. "Bon, j'risque de boire un peu c'est vrai.. Mais y'a que de toi que je risque d'abuser.." A son encontre je hausse les sourcils et en souriant de moitié. Sans pouvoir empêcher ma franchise de lui signifier, sur le ton d’une plaisanterie détournée. « Même à Vegas les viols sont pas autorisés. » Et encore je ris, avant de le laisser tranquillement nous mener à l’aéroport, et de nous retrouver quelques minutes après dans l’avion, prêts à décoller. Assise à ses côtés, mes prunelles se perdent une seconde ou deux dans la vision que m’offre l’hublot, et ensuite me retourne vers lui. Me heurte à son regard et lui glisse « Je n’ai même pas droit à un jet privé. » Je suis plutôt douée, pour jouer les princesses vexées.