ISAAC E. JACKSON ► william moseley

Je ne compte plus les années. Sept ans que je suis à Harvard et j’ai pu vivre beaucoup d’histoire. Parfois mauvaises, parfois bonnes. Mais je ne regrette rien. Absolument rien. Entre ma confrérie des jaunes, qui est devenu comme une famille, mes amis et mon frère, je me suis crée un cocon, que j’ai toujours aimé. J’ai pu rencontrer l’amour et le perdre dans un tragique accident, survenu à l’université, en 2013. Pour tout dire, je ne m’en suis toujours pas remis, je vis avec, tout simplement. C’est certainement la première fois que je tombais amoureux. Après cette histoire, je n’ai plus fréquenté de fille. C’était totalement impossible. Je me suis totalement renfermé. Et deux ans après, je décide d’aller de l’avant et quelques mois, après, je rencontre une fille. Une fille, totalement différente de moi mais cela ne m’a pas empêché d’être raide dingue d’elle. Sauf qu’elle finira par me tromper lors des vacances de printemps, cette année. Comment je l’ai su ? Et bah… Je les ai surpris, ensemble. Ce n’est pas la meilleure manière de l’apprendre, je peux vous l’assurer. À partir de ce moment, j’ai commencé à faire n’importe quoi. Parce qu’à mon retour sur Cambridge, j’ai été témoin d’un meurtre. Et j’ai appris, rapidement, que le coupable m’a repéré. Je décide de fuir. Sans prévenir personne. Pour me rendre à la Nouvelle-Orléans. Où mon quotidien est complètement chamboulé. Je vis avec d’autres gars, certains sont des amis ou des connaissances. Toujours sur le qui-vive, je bougeais énormément mais j’ai pu profiter de la ville et de son histoire. Une très belle ville dont je suis tombé amoureux. Mon séjour va durer trois semaines. Tant pis pour ma sécurité mais je dois rentrer car mon frère est à l’hôpital. C’est ma famille. Ma seule famille, ici. Mais, depuis cette fuite, j’ai énormément changé. Je ne souriais plus, je ne blaguais plus et surtout, j’étais d’une humeur atroce. Froid, surtout et je jouais sur le mystère parce qu’il était hors de question que j’explique ma fuite. Mes amis sont devenus mes ennemis. Presque. En fait, c’est comme si j’avais pris un peu plus confiance en moi, mais dans le mauvais sens. J’étais un véritable petit con. Au moment du bal, j’ai pris conscience de mon comportement et j’ai décidé de m’excuser auprès de tout le monde. Et de pardonner, certain. Sauf que la police viendra m’arrêter pour le meurtre dont j’ai été témoin. Le véritable coupable m’a accusé. Mais finalement, d’autres preuves ne tardent pas à m’innocenter et tout rentre dans l’ordre. Oui mais pas dans ma tête. Je commence à étouffer, de plus en plus, ici. J’ai comme un besoin de pause. C’est pourquoi, je décide de partir avant l’été. Je retourne en France, auprès de ma famille. Mais un rêve me revient, celui de voyager. Alors, avec l’argent que j’avais, je pars faire un petit tour du monde dans toute l’Europe. C’est juste fou. Parce que j’ai rencontré des gens géniaux, j’ai découvert de nouvelles choses et surtout de nouveaux intérêts. Comme les courses de voiture. C’est simple, je ne peux plus m’en passer ! J’ai pu me découvrir de nouvelles activités aussi. En gros, j’ai vécu tellement de chose extraordinaire que je ne peux pas toute les citer. Faut dire que cet été, il était loin le petit Isaac, bien sage qui préfère étudier plutôt que sortir. C’est comme si je m’étais trouvé. Comme si, je m’offrais une seconde chance et que je rattrapais, un temps perdu. C’est vrai, je vais mieux, beaucoup mieux. Après cette folle expérience, je retourne à Paris. Sauf que quelque chose me pousse à revenir à Harvard. C’est là que ça se corse, puisqu'il faut que j’avoue à mon père que je ne souhaite plus devenir avocat mais me spécialiser dans un domaine plus scientifique. Comme je m’en doutais, il le prend très mal. Mais hors de question de baisser les bras : je pars quand même. Bon, je préviens mon frère surtout mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en fait, je reviens avec une semaine d’avance. Histoire de faire un peu la surprise. Ouais, c’est vrai que je devrais me mettre un peu à l’écriture, cela me permet de garder en mémoire mes conneries mais aussi, mes coups de cœur.