THE DESCENT (+) Hadès

the descent
Cette soirée était censée être on ne peut plus classique. Quelques verres, de la bonne musique, un petit saut dans la piscine creusée des organisateurs de la soirée… Rien de bien affolant. Je ne connais même pas les deux mecs qui m’ont invité à venir ici, ils m’ont accosté à la salle de sport, où je les croise toutes les semaines depuis mon arrivée sur le campus, pour me proposer de faire un petit tour à leur sauterie. Ils m’ont toujours eu l’air sympathique, je ne me suis donc pas méfié une seule seconde. Jusqu’à maintenant tout allait comme sur des roulettes qui plus est, une bonne ambiance, de nouvelles connaissances, de la bonne musique… « IL Y A LES FLICS, ON SE CASSE ! » Ils entrent en défonçant la porte et attrapent l’un des deux organisateurs qu’ils immobilisent au sol. Autour de moi tout devient soudainement complètement apocalyptique, à croire que nous avons soudainement mis les pieds dans une autre dimension, dans un film tiens ! Rien de tout cela n’arrive réellement, n’est-ce pas ? Il semblerait que si. Je recule, constate que les policiers sortent de la drogue de plusieurs coins de la baraque et menottent au passage quelques invités. C’est lorsque je croise le regard de l’un des poulets que je comprends que nous sommes les prochains, le mec à côté et moi-même. Je l’attrape par le bras, allez savoir pourquoi. « Suis-moi ! »

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The descent ☼ Graham
La bière à la main, sur la piste de danse, en train de chauffer gentiment une nana –comme d’habitude oui je sais- la soirée bat son plein et je me sens parfaitement dans mon élément. Buvant une nouvelle gorgée de ma bière, je pose la bouteille sur une des tables que je trouve assez près pour ne pas lâcher la magnifique femme qui m’entraîne avec elle doucement. Je la suis, sans me préoccuper du reste, pensant que la fin de la soirée allait être fortement intéressante pour moi. Mais c’était bien entendu sans compter sans l’arrivée des flics. « IL Y A LES FLICS, ON SE CASSE ! » Comment ça les flics ? Et merde ! Je suis irréprochable, pas de cochonneries comme tous les trucs qu’ils arrivent à sortir de tous les recoins de la maison, mais le fait d’être ici pendant cette descente, ce n’était pas bon pour moi si je me faisais choper. J’oublie bien vite la nana avec qui je dansais qui se fait plaquer au sol méchamment et menotter. Oh putain. Un flic jette un regard vers moi ainsi qu’à l’inconnu qui me tire par le bras et me dis de le suivre. Ne le répète pas, je suis déjà derrière toi. « Putain de merde ! » Vulgaire ? Oui, mais je n’ai pas d’autres mots pour décrire la situation. « Par là ! » Lui criais-je en voyant une fenêtre ouverte, je saute à l’intérieur avec grande facilité, merci le parkour. Une fois dehors, je me retourne pour voir s’il est toujours là et aperçois plusieurs flics en dehors de la baraque qui nous ont vus, pas le temps de s’arrêter. « Cours ! » Lui criais-je en prenant mes jambes à mon cou.

(Invité)

the descent
Je sors de trois ans de prison, il est hors de question que je termine la nuit au poste de police, je risquerai fort de retourner un petit moment derrière les barreaux et c’est juste inconcevable. Pas encore, pas pour purger une peine qui ne me concerne pas. J’attrape au vol un camarade qui m’a l’air tout aussi blasé et innocent que moi, autant s’entraider, il va être difficile de leur échapper. « Par là ! » Le jeune garçon me montre la fenêtre, il s’élance et la traverse avec une facilité déconcertante. « Wow ! » Comment suis-je censé faire la même chose ? Je ne suis pas adepte du Parkour, pas suicidaire non plus… Le flic qui m’hurle de m’arrêter sur le champ me ramène à la réalité, tant pis pour la sécurité, je m’élance et saute à mon tour. L’arrivée est nettement moins maitrisée que celle de mon comparse, je m’écrase au sol, roule sur moi-même et me redresse. « Je suis trop vieux pour ces conneries ! » Note à moi-même, faire des recherches avant de me rendre à une soirée. Je bondis sur mes jambes lorsque mon compagnon de galère me fait remarquer qu’il faut courir pour échapper aux flics qui sont décidés à avoir notre peau. Il n’aura pas besoin de me le dire deux fois, une vraie gazelle, je le dépasse sans réfléchir à ma destination, l’objectif est clairement de semer les flics. En parlant de semer… « J’ai une idée ! » Je tente de baragouiner, essoufflé, en observant les buissons. « Ils sont en voiture, ils nous retrouveront si on continue à courir, pas si on se cache là où ils ne peuvent pas aller en voiture ! » Il y a plus confortable que d’être allongé sous des buissons, contre la terre… Il y a peu de place, pas de place du tout même mais c’est le meilleur plan qui me vient présentement.

(Invité)

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The descent ☼ Graham
Mon compagnon de fuite me dépasse, prenant les jambes à son cou. Faut que je me speede j’ai l’impression. Au moins, je suis certain qu’il est toujours dans le coin, en vie, et qu’il ne s’est pas fait choper. Ce qui n’est pas plus mal. Prendre la fuite en faisant attention au mec derrière soit, c’est toujours compliqué. Je suis plus rassuré en l’ayant devant moi. Une idée ? De quoi il me parle ? J’ai peur … Je continue de courir. Tentant de le suivre du mieux possible. Sautant pour éviter les branches possibles, courant à en prendre haleine et à m’arracher les poumons. Je ne m’arrête plus. « Alors c’est partit ! Go dans les buissons ! » Lui répondis-je du mieux possible entre deux essoufflements. Ce n’est pas une idée totalement con, mais grandement risquée ! Avons-nous le temps de jouer à cache cache ? Sommes-nous assez futés pour trouver l’endroit idéal ? J’arrête de me poser des questions et cherche du regard l’endroit parfait en courant. Ah j’ai trouvé ! C’est partit ! J’attrape le bras de mon compagnon pour le tirer vers la gauche, en plein bois, broussailles et autres verdures qui viennent nous acérer de leurs épines. « Faut trouver où se planquer ! » Je lui adresse ces quelques mots en continuant à courir. Le terrain est beaucoup moins praticable. Une voiture ne peut déjà pas se frayer un chemin jusqu’ici. Mais un véhicule à deux roues aura toutes les possibilités envisageables. On doit encore s’enfoncer dans plus de verdure et trouver l’endroit idéal pour une cachette digne de ce nom. Bordel. Mais qu’est-ce que je fou là moi ?

(Invité)

the descent
Les flics n’auraient pas pu choisir un autre jour pour venir nous prendre la tête de la sorte ? Non, ça aurait été beaucoup trop simple et ça n’aurait pas du tout illustré cette habilité que j’ai à me mettre dans la merde. Je n’ai de toute manière pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, notre seule option à mon compagnon et à moi pour nous sortir de ce pétrin c’est de courir à en perdre haleine, ne surtout pas nous retourner et ne pas perdre du terrain pour que les flics puissent nous avoir en ligne de mire. Je n’ai jamais été menacé avec une arme à feu, je me suis rendu tout seul à la police après avoir ôté la vie à mon père, et je ne tiens pas à expérimenter cela cette nuit. J’ai cette idée un peu folle, pas franchement rassurante mais plus facile à mettre à exécution que de courir jusqu’à ce que nous ne puissions plus mettre un pied devant l’autre. Nous faufiler dans la verdure et trouver un buisson dans lequel nous réfugier. Suffisamment fou pour que les flics n’y pensent pas ? « Alors c’est partit ! Go dans les buissons ! » Il me prend par le bras et m’entraine avec lui. Nous n’avons pas le temps de faire attention à la douleur, tant pis pour les épines qui arrachent de petits morceaux de mes vêtements, on se fiche des petits bobos. Il faut juste accélérer la cadence et continuer de courir jusqu’à trouver le parfait petit endroit où se poser. « Faut trouver où se planquer ! » Il a bien raison, nous n’avons rien trouvé sur notre chemin et nous ne tarderons plus à être à court d’options et de place. « On peut grimper dans cet arbre ? C’est risqué, mais en montant suffisamment haut on pourrait être tranquilles ? »

(Invité)

The descent ☼ Graham
Je m’arrête de courir quand je l’entends parler, proposant de grimper dans un arbre. Je ne cherche pas à comprendre, j’acquiesce simplement car il faut se dépêcher. Si on se met à réfléchir, on va perdre du temps, des secondes qui pourraient s’avérer indispensables dans cette course poursuite, je ne peux pas me le permettre ! « Okay, on grimpe alors ! » Et sans l’attendre, je prends mon élan pour monter le plus haut possible dans un saut bien maîtrisé. Mes compétences et mon expérience de parkour sont totalement bénéfiques à ce moment précis et je monte dans l’arbre avec facilité. Je prends alors mon temps, m’assurant que mon nouveau compère soit dans les temps. S’il était trop lent, nous serions faits comme des rats, cela ne doit pas arriver. Alors quand je pense apercevoir un mouvement, je lui tends mon bras pour le tirer vers moi et lui faire gagner un bon mètre avec facilité. C’est toujours mieux qui rien. « La troisième branche au dessus de toi a l’air assez haute, montes ! » Je murmure dans l’espoir que mes paroles ne résonnent pas dans cette forêt, nous pourrions être remarqués avec trop de facilité sinon. Je me hisse à la branche juste au dessus de celle que je viens de lui indiquer et m’y allonge de tout mon long sur le ventre pour trouver une position qui m’empêcherait de basculer. Il va falloir attendre maintenant.

(Invité)

the descent
« Okay, on grimpe alors ! » Je n’ai pour le moment pas trouvé de meilleure solution. Nous allons tôt ou tard nous épuiser à courir comme des dératés. Au-delà, si les flics tiennent vraiment à nous mettre la main dessus ils feront appel à d’autres collègues et ils n’auront pas de difficultés à nous encercler. Nous sommes faits comme des rats et la seule façon de nous en sortir c’est de la jouer malin. Il faut réfléchir, prendre cinq secondes pour analyser les lieux, se façonner une cachette auxquelles ils ne penseront pas si nous sommes suffisamment discrets. Grimper suffisamment dans l’arbre, voilà la solution idéale. Dangereux, bien entendu parce qu’il faudra monter très haut pour se dissimuler complètement. Mon camarade s’élance, il semble définitivement avoir des notions, un vrai petit singe. A côté, je fais pâle figure, je peux néanmoins compter sur ma carrure pour me soulever, la difficulté consiste surtout à mettre la main sur des branches suffisamment solides pour supporter ma charge. « La troisième branche au dessus de toi a l’air assez haute, montes ! » J’entends du bruit, ils approchent, nous devons absolument continuer à grimper et complètement nous immobiliser pour éviter de faire tomber des feuilles de l’arbre, de faire craquer le bois. Je lui prends la main, me hisse jusqu’à lui et grimpe à cette branche qu’il me montre du doigt. Une fois arrivé à cette dernière, je m’allonge, les pieds dans le vide, le torse à même la branche, le visage légèrement incliné. Nous sommes cachés par les feuilles, nous sommes suffisamment haut, le moindre mouvement pourrait entrainer une chute qui nous serait fatale. Ils sont là, je les entends, en dessous, ils cherchent, nous ne sommes pas repérés.

(Invité)

The descent ☼ Graham
L’adrénaline nous a permis de monter jusqu’ici, mais le stress, la peur, me donnent une crampe au ventre un instant et je prie intérieurement pour que cette partie de mon corps ne fasse aucuns bruits. Il ne manquerait plus qu’on se fasse repérer à cause d’un simple petit bruit d’estomac. Je respire doucement, profondément. Je pense avoir perçu un craquement de branche tout en bas, comme si quelqu’un venait de marcher dessus, mais d’où je suis, je ne vois rien. Aucune possibilité de se rendre compte de ce qu’il se passe. Je jette un regard à mon compère et essaye de lui faire comprendre d’un coup de tête ma question. Il y a –t-il quelqu’un ? Je ne suis pas méga expressif alors j’arrête de faire le guignol et des grimaces toutes plus horribles les unes des autres. Je reste là à attendre impatiemment avec comme seule envie, les voir tous partir pour nous laisser la voie libre. Et dire que j’avais eu dans l’idée de boire et de me faire une nana ce soir. Drôle de résultat. Je suis sobre, dans un arbre, avec un mec, à échapper aux flics. Bordel ! Le changement de plan quoi !

On attend ainsi, dans une position pour le moins inconfortable, un bon nombre de minutes. Je ne pourrais dire si ce fut une dizaine, une vingtaine ou encore plus. Mais nous avons attendu longtemps avant de prendre la décision de s’en aller. Un jour où l’autre, il faut bien qu’on prenne le risque. Dormir dans un arbre, ce n’est pas tellement mon truc. « Tu voies du mouvement en bas ? » Il faut guetter attentivement. Je me relève sur ma branche avec une lenteur extrême, prenant soin de ne rien faire craquer et d’être le plus silencieux possible. Tout en gardant l’équilibre, c’est mieux. Ce serait bête de tomber maintenant et de se blesser. « J’y vais en premier, s’ils sont encore là, je fais diversion et tu te casses. » Je n’attends pas sa réponse. Son acquiescement ou son refus. Je descends de l’arbre, branche par branche pour arriver jusqu’au sol. Une fois les deux pieds par terre je souffle, bien heureux de me retrouver ici et cherche du regard le moindre indice qui révélerait une présence non désirée. Rien. Alors je shoote du pied un caillou dans des branchages, pensant que le bruit attirerait quelqu’un, s’il n’est pas trop loin. Toujours rien. Je lève la tête doucement et chuchote. « Je croie que c’est bon. » Un bruissement de branchages me fait sursauter au même moment.

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