We go bad ► Luke Pasqualino

Un minimum de 30 lignes est demandées pour l'histoire de votre personnage. Riche. On ne choisit pas toujours d'être riche. Alors que certains le deviennent en s'élevant dans l'échelle sociale, d'autres sont « nés riches ». C'est mon cas. Mon père était l'ambassadeur de Russie à Londres alors que ma mère était styliste. Elle travaillait pour de grandes marques comme Louis Vuitton ou encore Burberry par exemple. Mon père n'avait que succédé à son père alors que ma mère, elle, s'est battue durant de longues années pour en arriver là. Ils se sont rencontrés à Londres et un an après leur rencontre, ils m'ont eu. J'étais leur premier enfant et dès ma naissance, j'attirais l'attention de tous. C'était souvent ça dans ma famille chaque fois que la famille s'agrandissait.J'étais chouchouté. On m'amenait par-ci par-là, m'offrait une tonne de cadeaux et parfois même cédait à mes caprices d'enfant. Bref, autant dire que je ne manquais vraiment de rien..

Plus tard, ma vie était rythmée par des voyages. Ma mère et moi ne faisions que suivre les voyages d'affaires de mon père. Un jour à Moscou, un autre à Boston, j'ai pu au total visité sept pays différents : La France, la côte Est des Etats-Unis, la Russie, les Emirats Arabes Unies, le Japon, l'Afrique du Sud et l'Australie. J'ai en fait voyagé sur les cinq continents. Pour ce qui est du scolaire, je m'adaptais. Très souvent, j'intégrais une école privée très réputée et me faisais quelques amis. C'est un avantage comme un inconvénient. Ces voyages impliquaient également qu'à chaque fois je m'efforce de m'intégrer de nouveau. Je perdais de vue certains amis puis en retrouver d'autres. « Les amis, ça va ça vient » comme disait mon père. Heureusement pour moi, j'étais plutôt bon élève surtout en langues, un avantage quand on voyage beaucoup.

Je suis revenu dans mon pays natal à l'âge de 16 ans. Ma vie a commencé à être un peu plus stable du fait que je devienne plus « adulte ». Ainsi, je n'étais pas forcé de suivre mes parents dans leurs voyages. Toutefois, pour les vacances d'été ou d'hiver, nous prévoyions toujours une destination. Ma destination favorite était l'Egypte. C'était le pays d'origine de ma mère. Durant de nombreux étés, nous sommes allés à Alexandrie là où la grande majorité de la famille de ma mère vivait. L'hiver, mon père nous emmenait à Moscou. A mes 18 ans, j'ai eu ma première voiture et pas n'importe laquelle ! Une minicooper avec le fameux drapeau british sur le toit. C'était une voiture peut-être commune mais ce modèle-là je le désirais tant. Mes résultats scolaires m'ont permis une place parmi les grands à l'Université d'Oxford. J'y ai étudié un an là-bas, le droit, une matière qui aux premiers abords ne me fascinait pas. Mais je n'avais pas d'autres choix. Mes parents n'étaient pas vieux jeu mais aimaient un peu prendre le contrôle de ma vie. Et bien que je sois de nature indépendant et têtu, j'ai obéi cette fois-ci au doigt et à l'oeil. Etrangement, avec le temps, j'ai fini par m'y plaire. Oxford était une Université prestigieuse très connue dans le monde entier. Le cadre et les cours me plaisaient. Mais, comme beaucoup de britanniques, j'avais décidé de tenter ma chance aux Etats-Unis, à Harvard, une autre université prestigieuse. J'avais eu quelques échos et beaucoup de professeurs m'encourageaient à tenter ma chance à l'outre-atlantique. Je n'avais rien à perdre. J'ai donc proposé mon dossier et deux semaines plus tard j'ai appris que j'étais accepté. Je vous laisse imaginer ma joie. Mon père m'a acheté un appartement en plein coeur de Cambridge et à deux pas de l'Université.Pratique non?

Mon choix professionnel n'a pas bougé d'un poil. J'étudie toujours le Droit et je nourris encore et toujours pour ambition de devenir avocat!