i think i'll try defying gravity (phoenix)

Les journées se suivent et se ressemblent. J'ai le coeur brisé mais je fais avec. Je pleure avant de me gifler mentalement - et physiquement aussi - et de me reprendre pour une durée plus ou moins courte. Je suis fatiguée, exténuée de ce rythme de vie que je prends. Je n'ai pas pris le temps de me poser et de me reposer depuis qu'on est rentrée du summer camp. J'ai repris le boulot directement après et depuis, c'est la course. Et quand je pourrais me poser, je m'occupe. Hors de question que chialer encore plus. J'essaye de ne pas me donner la possibilité de pleurer mais quand les soirées sont aussi plates à l'hôpital, c'est difficile. En sortant des toilettes, je me remaquille légèrement et quitte le service. J'ai finis ma journée. Mais je n'ai pas envie de rentrer, je veux me balader, me vider la tête. Mais le temps est frais et je n'ai rien pour me couvrir les épaules... Alors je me dirige vers le Lord Hobo pour aller boire un coup et retarder mon retour à l'appartement. Quand je vois Isaac, je vois Maxime alors c'est pas simple, vraiment pas simple... Je me pose au bar et je souris au barman. " Une coupe de champagne s'il vous plait " Peut être qu'avec un peu d'alcool dans le sang je serais mieux, plus légère... Ou ça me ramènera à ma nuit d'anniversaire et là, c'est la fin assurée.

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phoenix & andrea
mise en page par mad loveLes cours ont repris et tout naturellement la mafia aussi. Pour mon plus grand bonheur devrais-je dire. Rien ne m'empêche de continuer de m'occuper parfaitement de mon fils, j'arrive bizarrement à concilier les deux. Je viens de régler une petite affaire, j'ai simplement tué quelqu'un, rien de spectaculaire surtout lorsque l'on sait qui je suis, sauf que peu de personnes le savent. Après avoir tué quelqu'un j'aime me poser dans un bar, boire un ou deux verres et repartir un peu comme pour me féliciter. C'est pourquoi je ne cherche pas plus loin, et me pose au Lord Hobo, qui est assez réputé mais pas trop pour se faire accoster par des femmes en chaleur presque toujours vierge. J'entre donc, et me mets directement au bar, commandant un habituel whisky. Mon verre met peu de temps à arriver, mais je mets moi-même un certain temps pour le boire voulant le savourer. Alors que je commande mon deuxième verre, quelqu'un se pose à côté de moi et opte pour une coupe de champagne. Ce visage me rappelle quelqu'un... Ah ! Je m'en souviens, c'est la petite amie de Maxime, ce cher Maxime que je ne porte absolument pas dans mon coeur. « Laissez, c'est pour moi ! » dis-je au serveur, en m'approchant de la demoiselle avec un petit sourire au creux des lèvres. « Dure journée ? »

Je n'arrive pas à sortir la tête de l'eau ni même à relativiser. En fait, je crois que c'est impossible. Il n'a aucune excuse, oh que non. Il a préféré rester à la rue et aller poser ses valises chez Cora plutôt que de trouver une solution, de se tourner pour moi. Putain ! Je sais pas si j'arriverais à l'accepter un jour. Rien qu'à l'idée qu'il soit retourné - même amicalement - vers son ex, me file la gerbe. Genre littéralement. J'ai l'impression que mon estomac va quitter sa place dans mon petit ventre. C'est peut être parce que je n'ai rien mangé depuis des lustres aussi. On va dire que la colère n'arrange rien. Je commande à boire et un jeune homme paye mon verre pour moi. C'est bien la première fois que ça m'arrive. En même temps, je bois du coca en temps normal alors c'est moins vendeur. " Merci " Soufflais-je en battant des cils pour que les larmes qui perlent au bord de mes yeux ne glissent pas sur ma joue. Pas envie de chialer en public. La salle de repos de l'hôpital, c'est bien mieux. " Dure semaine " Semaine, c'est vite dit. On est revenu du summer camp y a trois pauvre jours et je suis déjà en lambeaux. Ah, ça va être sympa les gardes cette semaine ! " Mais on fait avec, y a toujours pire dans la vie " Tant que je suis en vie, rien n'est vraiment 'grave'. J'ai juste le coeur brisé mais bon, je m'attendais à quoi sérieusement ? Aux câlins bisounours et baisers sur le bout du nez ? Non non... " Andrea. Et tu es..? " Parce que se présenter c'est l'essentiel et j'aime bien mettre un nom sur les visages..

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phoenix & andrea
mise en page par mad loveCe n'est pas tous les jours que j'offre un verre à une femme, mais cette femme n'est pas n'importe qui. Alors c'est tout naturellement que je commence à lui parler, parce que je sais que je peux envenimer pleins de choses, par le simple fait que je sois Phoenix Carwith. « Avec plaisir. » lui répondis-je alors qu'elle me remercie. Ayant l'habitude de scruter les gens, je remarque qu'elle était sur le point de pleurer, je ne sais pas les raisons, mais en revanche je sais que je vais les savoir -enfin j'espère- et je sais aussi que ça va jouer en ma faveur pour que mon plan diabolique fonctionne davantage. J'engage rapidement la conversation, et elle ne m'envoie pas sur les roses alors qu'elle aurait très bien pu le faire. Je hoche de la tête en entendant sa réponse pour acquiescer ses dires. « C'est vrai, il y a toujours pire mais parfois c'est bien de se concentrer sur nous. » J'dis ça parce que c'est bien beau de se dire qu'il y a pire, mais au final en se disant cela, on n'avance pas bien dans notre vie pour régler nos problèmes. Hum..c'est donc Andrea, la fameuse petite amie de ce cher Maxime. « Enchanté. Moi, c'est Phoenix. » Je lui fais un sourire assez charmeur puis lui tend la main, faisons les choses bien tant qu'à faire.

J'adresse un léger sourire au jeune homme et bois une gorgée de ma coupe de champagne. Ça fait quand même super distinguée de boire ça dans un bar quand j'y pense... Ça fait très 'madame de' alors que je suis tout sauf ça. Je vais finir par le devenir. Enfin, par être connue avec mes futures apparitions en magasine, ma jambe en plastique vraiment réaliste et moi. Le mannequinat... C'est peut être ça qui va me faire sortir la tête de l'eau et penser à autre chose. Je vais jongler entre l'hôpital et les voyages. Je n'aurais pas le temps de penser à Maxime et au fait qu'il vit chez Cora. Je peux faire ce que je veux, je n'arrive pas à me le sortir de la tête et ça m'agace... À l'époque j'ai déjà mis bien du temps à me le sortir de la tête alors qu'on s'était vu trois fois à tout casser alors là... Merci l'embrouille. En tout cas, ce beau brun n'a pas tord. Il faut penser à soi aussi. Mais c'est pas moi ça. Je préfère m'occuper des autres et oublier ma peine. Sauf quand cette dernière prend trop de place dans ma vie de tous les jours... Je vais finir par faire une connerie au boulot. Je lui sers la main en souriant largement. " Phoenix, comme l'oiseau qui renait de ses cendres " Comme le renouveau, celui qui se réinvente à chaque fois. C'est intéressant. Si seulement un nom pouvait refléter une personnalité, une façon de vivre... Enfin vu que mon prénom veut dire 'homme' pas sûre que ça me serve à quelque chose. Il faut peut être que j'agisse comme un homme face à cette situation, que je me fiche de tout comme de ma première couche... Je glisse mes yeux sur son visage et quel visage ! " Je ne t'aurais pas déjà croisé quelque part ? " À l'université, au summer camp ou à l'hôpital... Ce sont les seuls lieux où je vais depuis ces six derniers mois alors bon... C'est une terrible technique d'approche en tout cas mais venant de moi, tout est très normal.

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phoenix & andrea
mise en page par mad loveParfois mon prénom fait frémir, parfois il fait rire ou parfois il fait penser à l'oiseau qui renait de ces cendres. Franchement cette remarque on me l'a fait souvent, si souvent que ça ne m'étonne même plus. Rien ne m'empêche de lui serrer la main, et de la fixer droit dans les yeux, lâchant un petit sourire qui sonne assez faux. « Hum oui on peut dire ça. Je suis invincible donc, si on part dans ce sens. » Ou bien je pourrais être un zombie, à supposer que je me sois déjà enflammé et que je sois revenu à la vie dans mes propres cendres. Bizarre comme situation, je ne préfère même pas imaginer la scène. Puis, elle vient à me demander si elle ne m'a pas déjà croisé quelque part. Je secoue positivement de la tête en guise de réponse alors que je bois une gorgée de mon verre. Elle a de la mémoire la petite, ça fait plaisir à voir. Bon, la seule fois où je l'ai vu c'était au Summer Camp, mais je sais qu'elle étudie à Harvard et qu'elle travaille das un hôpital, après je me suis un minimum renseigné sur elle. Puisque les amis de mes ennemis sont mes amis, davantage lorsque ce n'est pas un simple ami mais une petite amie. Vicieux ? Après tout je suis Phoenix Carwith, rempli de vices et de méchanceté gratuite. « Peut-être au Summer Camp ? Ou bien j'étudie à Harvard, peut-être que l'on s'est croisé à la sortie d'une salle de cours, ou autre. Enfin rassure toi, j'ai l'impression aussi de t'avoir déjà croisé. » lui répondis-je d'un air le plus innocent possible, à tel point qu'Andrea ne va y voir que du feu. Je sais mentir et manipuler, et en tombant dans mes griffes la jolie jeune femme est mal tombée.

J'aurais du écouter les paroles de cette chanson de Demi Lovato. La première fois que j'ai vu Maxime et que j'ai craqué pour lui, je n'aurais jamais du me laisser aller et tomber amoureuse de lui. Parce qu'à l'heure actuelle, je suis un bordel sans nom. Je me déteste d'être aussi pitoyable mais la compagnie de ce beau brun à côté de moi me fait du bien. Je ne le connais pas, il ne me connait pas et c'est pas plus mal. Ici, je ne suis pas la Dunster amoureuse et complètement défaite. Je suis juste une demoiselle à la semaine un peu difficile. Et lui c'est le type au nom d'oiseau. C'est sympa comme prénom et puis, c'est pas comme s'il s'appelait Hirondelle ou Pigeon. Là, ce serait un sacré foutage de gueule. Je bois une gorgée de ma boisson et le regarde en l'écoutant. " Le summer camp, ça doit être de là parce que je ne passe pas souvent sur le campus " Et oui, à mon niveau c'est l'hôpital et rien d'autre. Enfin, à part une demi journée par semaine. Les joies de la septième année de médecine. " Et sinon, tu fais quoi dans la vie Phoenix ? " Je souris légèrement en portant toute mon attention vers lui.

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phoenix & andrea
mise en page par mad love « Hum.. donc ça doit être au Summer Camp dans ce cas. » dis-je pour conclure. Je ne vais pas lui dire que je l'ai vu avec Maxime, ça pourrait paraitre suspect et surtout je ne pourrais pas obtenir ce que je veux, à supposer que je veuille quelque chose de vraiment concret. « Je suis encore étudiant. » Bon, je ne vais pas lui avouer que j'ai repris la mafia, que mon père était mafieux et que j'occupe la plus grande partie de mon temps à tuer des gens. Elle prendrait peur, clairement. Je lui fais un petit sourire, tout à fait charmeur. Je sais y faire avec les femmes. « J'étudie l'économie et le droit, et la philosophie. » Le passage de main dans les cheveux, digne d'une pub pour un parfum a tout son charme. Je bois une gorgée de mon verre, passe la langue entre mes lèvres pour ne pas perdre de goutte, et reprends la parole « Et toi, Andrea ? Je suppose que tu étudies aussi à Harvard ? » Question de logique puisque l'on s'est croisé au Summer Camp et que tu m'as parlé de campus. Il ne faut pas croire que je suis un devin, ou encore que je t'espionne, même si en vue de la situation ça aurait pu arriver.

Je me fiche un peu de savoir où je l'ai rencontré pour tout dire. Ça ne va pas changer grand chose à ma vie mais c'est quand même intéressant de voir qu'on peut rencontrer des tas de gens sans vraiment faire attention à eux. Moi qui suis plutôt physionomiste en temps normal... Enfin, j'avais passé mon été avec mes amies et Maxime alors c'est sûr que les gens autour ne m'avaient pas franchement passionnés. " L'économie, le droit et la philosophie, rien que ça ! " Je souris légèrement. En tout cas, il est pas là à Harvard pour rien, il doit vouloir un bon diplôme à la fin de son cursus pour étudier autant de trucs. Ça me fascine de voir un jeune homme avant tant d'ambition. Ça me fascine et ça me plait bien. " Oui, je suis en septième année de médecine et relations internationales " Parce que je veux sauver le monde et quoi de mieux que d'avoir des notions en relations internationales pour comprendre les conflits, les relations entre les pays et tout ce qui va avec ? J'avais choisi mes études en fonction d'un but bien précis que j'étais prête à atteindre quoi qu'il arrive. Surtout depuis que j'étais en colère contre Max, je n'avais qu'une envie : partir loin et faire ma vie, me ressourcer, retrouver mes bases. " Et que fais-tu ici en début de soirée ? Pas de vraies soirées de prévues ? " Je sais pas, il est l'archétype du mec qui enchaîne les soirées, les fêtes et tout ce qui va avec. Pas de celui qui se balade tranquillement -et sans jeune femme à son bras - dans un bar de la ville...

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phoenix & andrea
mise en page par mad loveJ'ai beau étudier pas mal de choses, au final ce n'est qu'une apparence. Je n'ai pas besoin de tout cela pour devenir quelqu'un, et encore moins pour gagner de l'argent. Je détiens déjà les entreprises de mon père, et j'ai repris la mafia, alors que demander de plus ? C'est simplement histoire d'avoir un diplôme, pour imposer davantage le respect, même si je sais que je peux faire frémir. « Oh mais tu sais, il doit y en avoir plusieurs dans mon cas. » Je dis ça surtout pour qu'elle ne soit pas trop fascinée, même si c'est plaisant de se sentir admiré. Mais pour elle, je dois juste être un mec qui passe par là, je veux changer ça, et même si je dois y rester toute la nuit je ne baisserai pas les bras. Je fais un sourire et hoche de la tête lorsqu'elle me dit ses études. « Hum.. donc si j'ai bobo je demanderai Docteur Andrea. » Sourire malicieux dessiné sur mes lèvres, de quoi la charmer davantage. Le fait qu'elle étudie les relations internationales m'intrigue. En effet, elle doit parler plusieurs langues, dont je l'espère le français. Plus tard, dans la soirée si l'occasion se présente j'irais gratter de ce côté là. Après tout je parle aussi bien le français que l'anglais, et c'est toujours mieux d'avoir un point commun avec elle pour la suite de mon plan. Je fais un sourire suite à sa question, elle n'a pas tord. « Si, tu es ma vraie soirée. » Je ris légèrement et je reprends, pour ne pas qu'elle s'en aille en me trouvant trop lourd, même si je suis assez subtil. « Non, sérieusement, parfois j'aime me retrouver seul en fin de soirée. » Pour repenser à mes meurtres, mais ça, je ne vais certainement pas te le dire.

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