✰ un matin suspendu aux fleurs de ton jardin (anya)

Mon retour à Cambridge devait me jouer des tours, j'me sentais d'humeur charitable en cette jolie matinée tiens. J'semblais quelque peu de bonne humeur malgré ma dark mood devenue habituelle en cette fin d'été et pourtant ça ne m'empêchait pas d'avoir la happy face aujourd'hui. Et puis d'ailleurs, pourquoi j'étais levé si tôt ce matin ? C'était dix heures et demi du mat quand je m'étais bougé après les textos de Anya. Je l'avais pas vu depuis le début de l'été sûrement, en même temps j'avais l'impression d'avoir vu personne et trop de monde à la fois, très weird comme histoire. Bref, le gentil garçon en moi avait finalement accepté d'passer la voir avec le dej, grande journée à noter dans les calendriers à venir les amis. On va poser un jour férié pour ça, on appellera ça la journée du Hardingentilhomme. Voilà. Bref, j'étais passé dans une genre boulangerie prendre des croissants, des pains au chocolat et tout un tas de trucs louche, puis des trucs à boire. J'avais la dalle surtout, alors j'en mangeais un route. Arrivée chez Anya, j'sonnais « Tu préfères quoi la blondasse, croissant à la bave ou jus de pisse ? » Toujours un point d'honneur chez moi : ne pas être vulgaire ! J'y mettais un point d'honneur vraiment, ahha.

L'Arizona, puis New York, puis enfin Cambridge. Nous étions enfin rentrés chez nous. Amen. La maison du lac m'avait manqué. J'aimais cette tranquillité, ce calme et cette sensation de bien être qui m'envahissait à chaque fois qu'ouvrait les fenêtre sur le lac. Kenny et Alessia était chez Meredith, ma très chère belle mère que j'aime de tout mon coeur - joke- alors j'avais profité de ce petit répit pour envoyer quelques sms à Hardin et lui laisser l'honneur de me préparer le petit déjeuner. Je l'avais pas vu de tout l'été, mise à part quelques sms, d'ailleurs ça m'avait légèrement étonné, au fond, je savais que j'étais indispensable à sa vie (aa) Je l'attendais en filant rapidement sous la douche, histoire de me réveiller, puis j'enfilais de quoi être présentable pour lui ouvrir la porte et déjeuner en sa compagnie. D'ailleurs en y réfléchissait. Hardin qui vient m'apporter le petit déj, c'est à marquer dans les annales guys. La sonnette. Je descendais en mettant mon temps, faut pas non plus penser que je vais risquer de me tordre une cheville pour ce mec. Tout, tout ce qui vient de toi, tu le sais bien. La pisse, la bave terminais-je en ouvrant la porte pour lui donner une petite claque derrière la tête, gentille puis t'es pas en mesure de m'appeler blondasse, t'en ai une aussi sur ces mots, je faisais glisser mes doigts dans ses cheveux pour les lui tirer un peu, un peu comme ceux des barbies, pour qu'ils poussent, sauf qu'avec Hardin ça marchait pas. Damn ! En tout cas, je dois admettre que je suis étonné, je pensais pas que ça marcherait, tu dois sacrément envie de me parler ou de me voir je lui faisais un clin d'oeil puis je l'entrainais vers la terrasse qui donnait sur le lac, je suis pas certaine qu'il soit déjà venue ici d'ailleurs, en même temps nous avions emménagé ici avec Kenny après l'histoire du bal et du psychopathe creepy. Tu veux quoi café, thé, vodka ... ? Bah quoi, sait-on jamais.

J'attendais que madame je suis une princesse vienne m'ouvrir et tout ce que j'eu en guise de bonjour c'est un taquet quand elle ouvrait la porte. Quoi, j'deviens un martyrisé avec elle ou quoi ? et qu'elle essaye d'me tirer les cheveux aussi, la blague, j'avais oublié qu'Anya se gênait pas et se croyait tout permis. J'rejetais d'un coup sec sa main, histoire qu'elle me trifouille pas les cheveux pendant trois mille ans. « Quoi t'es obligé d'me toucher de partout pour t'assurer que j'suis réel ? J'pensais pas t'avoir autant manqué dis donc » dis-je ne levant les yeux au ciel. Elle me disait être étonné mais au final, j'ai beau être le pire enfoiré qu'il soit avec les gens, j'sais me montrer gentil, adorable tout ce que vous voulez avec les gens que j'aime bien et à mon plus graaand regret, j'aime bien Anya, et ouais, qui l'aurait cru au début ? « J'vais prendre ça comme ta façon de me dire que t'es contente de me voir hein ! Moi aussi ça me fait plaisir ! » dis-je un sourire en coin avant qu'elle ne me laisse entrer me guidant jusqu'à la terrasse. J'avais jamais mis les pieds chez elle mais bon pas de doute, ça ressemblait à ce qu'elle aimait, enfin de ce que j'imaginais. « Café, sers moi ça, femme et vite » dis-je en fronçant les sourcils. « Bon qu'est-ce que tu racontes ? » dis-je en posant les sachets de croissants sur la table.