Neela Chikara Mujun arrive

En apparence, tout dans ma vie parait simple: J’ai une vie opulente. Depuis que je suis toute petite l’argent coule à flot autour de moi. Je reçois régulièrement des cadeaux et ai en plus une coquette somme d’argent de poche tous les mois depuis que j’ai neuf ans. Et c’est là que vous vous dites: quel est donc le problème alors? Et bien le voici: ma mère est alcoolique, bien qu’elle le dissimule à son entourage de femmes au foyer, épouses de riches hommes d’affaires. Quant à mon père, il est tellement obsédé par son travail et son appât du gain qu’il n’est jamais là. J’ai donc été élevée par la bonne, tandis que mon père me payait divers précepteurs afin de me rendre parfaite en tout point, pour que je lui fasse honneur. Car oui, l’honneur est très important dans les familles asiatiques, surtout lorsque celles-ci sont riches. Pour moi, la famille ne comptait pas. Cet étalage de richesses ne m’impressionnait pas. Il était même normal de l’avoir à mes yeux. Lorsque j’eu onze ans, ma mère, qui ne se contentait plus de l’alcool depuis quelques temps, fit une overdose. Mon père se remaria donc environ six mois après le décès de ma mère. Ma belle-mère était la fille d’un autre grand chef d’entreprise, ce qui permettait une alliance entre les deux hommes sans avoir besoin d’échanger de l’argent. Ma nouvelle mère était alors tout juste majeure. Vous comprenez ainsi que je n’eu là non plus pas le modèle maternel attendu. La jeune femme décida même de m’envoyer en pension à l’étranger, ce auquel mon père se résolu. De toute façon il n’était jamais là… Je me suis alors retrouvée en pensionnat à Londres. J’avais une troupe autour de moi, mais seule ma richesse les intéressait. Je ne pouvais faire confiance à personne, et c’est probablement de là que m’est venu mon plaisir de me faire admirer de tous, et non plus seulement des adultes. Je ne supportais pas un seul défaut dans mon apparence. Tout était soigneusement calculé, même mes tatouages qui n’étaient pas visible avec les vêtements que je portais en cours. En apparence, j’étais une fille modèle, mais je me rebellais souvent en mon fort intérieur. Jusqu’au jour où je passais le pas et laissa s’exprimer mes crises de rébellion en dehors, tout en m’assurant de ne pas être démasquée. Au moment d’entrer à la fac, mon père décida de m’envoyer à Harvard, afin d’être sûr que je sois diplômée de la meilleure université qui soit. Depuis ce jour, je m’assure d’autant plus de réussir mes études, bien que je continue de me laisser aller à mes pulsions, généralement lorsque je suis seule, m’amusant avec mon couteau. Je fais du sport, de la musique, étudie par moment. Je ne sèche jamais mes cours. Ma véritable douleur est mon secret. Pour vous je suis la fille riche que l’on admire…