CHARRYS ∞ I never wanted to lie to you

Inquiet, je profitais pourtant de ses jours avec mon fils. Il avait pour l'instant du mal à comprendre que j'étais son père mais il m'aimait bien ce qui était drôle. Enfin, non, je crois surtout que j'avais du mal a voir qu'un enfant peut aisément comprendre qu'on ait son père : oui par moment, il me regardait avec de grands yeux et dans ses pupilles, sa façon de me regarder, je comprenais qu'il avait tout pigé. La magie de l'enfance ! Je le laissais dans son parc jouer quelques instants pour aller préparer de quoi nourrir le beau bambin, mon fils. Soudain, j'entendis la porte du chalet s'ouvrir et je manquais de tout faire tomber si bien que quand je fis volte-face tout tomba et je fonçais dans la salle principale pour espérer devancer mon copain. Oui, j'avais honte mais je ne lui avais rien dit. Bien sur, quand j'ai débarqué devant lui, il avait déjà aperçu le bambin et les quelques affaires imposantes déposées par Lilia pendant qu'il était parti en escapade avec ses amis. Je peux tout expliquer Charlie... dis-je perdu et pris en flag.

Ça faisait des semaines que tu n'avais pas vue Sienna. C'est quand même cocasse puisque vous êtes sur le même terrain de camping, non ? C'est juste qu'avec Emrys, vous aviez passé énormément de temps ensemble, histoire de rattraper le temps perdu, justement. Puis on sait tous qu'une fois en couple, on voit un peu moins ses amis. C'est normal, c'est rien de méchant... Mais là, tu avais demandé la « permission » à ton fiancé pour t’éclipser le temps d'un après-midi. Tu passas d'ailleurs un très beau moment avec ta grande amie Dunster, mais après quelques heures, la fatigue de la veille te rattrapa si bien que tu décidas de rentrer. Marchant tranquillement vers le chalet que vous occupiez, tu étais bien loin de te douter sur quoi tu allais tomber... Tu ouvris la porte et bam. C'était là, face à toi. Cette triste réalité que tu ne comprenais pas encore. Un parc pour enfant, quelques jouets çà et là... Et Emrys. L'expression de son visage voulait tout dire... Il ne savait mentir. « Je peux tout expliquer Charlie... » Tu fronças les sourcils, ne sachant pas encore sur quel pied danser. « M'expliquer quoi ? » dis-tu calmement avant de poursuivre. « Pourquoi il y a un enfant dans notre chalet ou... à qui il est, l'enfant ? » Parce que limite, s'il faisait du babysitting, ça se comprendrait, mais... Pourquoi il en ferait ? Et pourquoi il aurait cet air si inquiet ? Eh merde... Emrys, qu'est-ce que tu as fait ? ~

Je remarquais directement son incompréhension, la lueur dans se syeux le disait clairement et il se sentait perdu ce qui était totalement légitime. Je me mordais la lèvre, perdu. Je ne savais comment lui dire : j'aurai du penser à tout ça, penser que ça arriverait ; j'étais au courant qu'il allait rentrer, que mon... fils serait là et pourtant, j'ai nié et je suis maintenant dans la merde. Je le regarde un peu sous le choc de son si rapide retour mais surtout, dans la peur, de lui avouer, de sa réaction, de le perdre. Il continue me demandant pourquoi l'enfant est ici, a qui il est et surtout, il sait qu'il ne ressemble guère aux enfants de mes meilleurs amis alors je ne peux pas mentir et au fond, je ne le veux pas alors tordant mes doigts entre eux, signe d'anxiété, je répondais : Ecoute, je savais pas comment te le dire et j'avais peur que tu me laisses ... Je baissais les yeux, honteux. Pour la première fois, je voulais montrer que je n'étais pas je m'en foutiste, que j'avais vraiment ce soucis de le perdre, que ça m'importait. Je grimaçais mais n'osais pas le regarder ; Je l'ai appris y a une semaine environ enfin deux ... Lilia est revenue et il est mon fils ... J'allais chercher le petit homme qui jouait et le prenais dans mes bras, caressant tendrement ses cheveux en revenant vers l'amour de ma vie.

« Écoute, je savais pas comment te le dire et j'avais peur que tu me laisses ... » Tu soupiras, essayant de garder ton calme. Tu devais rester calme le plus longtemps possible. C'était une nécessité. « Je l'ai appris y a une semaine environ enfin deux ... Lilia est revenue et il est mon fils ... » Ta gorge se serra lorsque tu le vis prendre l'enfant dans ses bras et l'amener vers toi, comme pour te le présenter. Sans réfléchir, tu fis un pas vers l'arrière et détourna rapidement le regard. Vous aviez traversé tant de tempêtes, tant d'obstacles et pourtant, oh pourtant, celle-ci s'annonçait être la plus grande que vous ayez à vivre. Tu aurais voulu que ça se passe autrement. Tu aurais voulu que ce soit différent. Mais la vérité est ce qu'elle est... Tant de mots se bousculaient dans ta tête, tant de question. Mais égoïstement, la seule chose à laquelle tu pensais réellement c'était " t'as un enfant et pas moi. Ce ne sera jamais mon enfant ". Tu portas ta main à ta bouche, comme pour retenir une envie de vomir. Tu secouas la tête avant de te diriger vers la cuisine, le fuyant d'une certaine façon. Tu pris quelques secondes pour respirer, puis osa prendre la parole. « J'espère que tu ne t'attends pas à ce que j'accepte la chose si facilement ? Que je sois celui qui dit " non c'est pas grave, on va former une famille " ? Parce que non. Je n'ai pas envie d'être celui qui se met à genoux pour te faire plaisir. Je veux des enfants. Avec toi. Et d'aussi loin que je me rappelle, tu n'as jamais eu cette envie. Mais là, je rentre et je te vois avec ce gosse dans les bras, le cajolant ? Comment tu penses que je me sens ! » Tu te sentais comme un moins que rien, en fait. Et ça te faisait mal. Véritablement mal. Ce n'était pas qu'une histoire de tromperie, c'était bien pire. Bien pire que tout ce que vous aviez pu vivre... Oh ça oui... ~

Je sais qu'il ne va pas le prendre bien parce que je vois déjà sur son visage, ses yeux aussi, tout ça, devient bien plus dur et je serre les dents, apeuré de le perdre, apeuré de tout. Je serre les poings, m'énervant contre ma propre personne. Il a l'air super mal réellement, je le sens presque pris de vomissement, de nausée comme si cela provoquait trop de choses chez lui mais je ne sais pas, je ne sais pas quoi lui dire quoi faire et quand il parle enfin, tentant de se contenir, il n'y arrive et commence à s'énerver peu à peu contre moi. J'ai l'impression de voir mon couple se détruire peu à peu alors qu'il me déboule toutes ces paroles et je ne sais quoi faire, je passe ma main dans l'arrière de mes cheveux, nerveux. Je ne sais quoi lui dire et en fait, dans ces derniers mots, dans ces inventions selon lesquelles je n'aurais pas envie d'enfant avec lui... je me sens à la fois énervé comme désespéré. Que tu m'en veuilles, je le comprend mais commence pas dans tes crises à m'inventer des phrases et mots ... je n'ai jamais dit que je ne voulais pas d'enfant avec toi alors tu stoppes ça de suite ! Je suis tout aussi surpris que toi et j'ai voulu t'en parler mais j'avais peur ... J'inspire bien fort tentant de me calmer. Je montre alors réellement mes émotions ayant décidé de me montrer franc, de ne plus me cacher avec l'homme que j'aimais et j'espère qu'au fond, derrière sa colère, il était heureux de mon effort. Oui, merde, j'avais peur ... que tu me quittes, que tu te casses mais je veux pas faire des erreurs, je veux pas abandonner cet enfant maintenant que je connais son existence... je ne veux pas ressembler à mon père et il mérite pas de payer les erreurs de ses parents ... Je baisse les yeux, énervé, tentant de me calmer.

Tu aurais pu continuer à dire des tas de choses que tu ne pensais pas réellement, mais Emrys intervint assez rapidement pour te faire taire. « Que tu m'en veuilles, je le comprend mais commence pas dans tes crises à m'inventer des phrases et mots ... je n'ai jamais dit que je ne voulais pas d'enfant avec toi alors tu stoppes ça de suite ! Je suis tout aussi surpris que toi et j'ai voulu t'en parler mais j'avais peur ... » Tu ravalas ta salive et par le fait même les derniers mots qui s'étaient coincés dans ta gorge. Tu retins seulement deux choses du discours de ton fiancé : il n'avait jamais dit ne pas vouloir d'enfant avec toi et il avait peur. Tu n'eus toutefois pas le temps de demander plus d'explications qu'il t'en fournissait déjà. « Oui, merde, j'avais peur ... que tu me quittes, que tu te casses mais je veux pas faire des erreurs, je veux pas abandonner cet enfant maintenant que je connais son existence... je ne veux pas ressembler à mon père et il mérite pas de payer les erreurs de ses parents ... » Voilà, tu te sentais subitement idiot d'avoir dit toutes ces choses. Tu te serais probablement senti comme lui si les rôle avaient été inversés. « Em. » dis-tu doucement avant de te rapprocher de lui. « We'll figure this out. ». Tu t'avanças un peu plus près de lui. Il tenait toujours l'enfant dans ses bras et tu ne pus t'empêcher de poser le regard sur lui. Il était encore si petit, si fragile. Emrys avait raison, cet enfant ne méritait pas de subir les erreurs de ses parents... « Et Lilia ? » demandas-tu avant de machinalement poser ta main sur la tête du bébé pour lui caresser les cheveux. « Son retour te fait quelque chose ? » Tu avais posé cette dernière question sans relever les yeux vers lui, n'assumant pas complètement cette pensée débile qu'il pourrait avoir encore des sentiments pour son ex alors que vous êtes fiancés... ~

Je le sentais prêt à me tuer pour ce que je lui infligeais encore ou alors c'était moi qui imaginait cela mais en même temps, c'est exactement ce qu'il me faisait ressentir pourtant je n'y étais pour rien, réellement. Si je voulais un enfant, je n'avais pas fait le vœux à ma bonne étoile ou fait une demande express, vraiment. Il prononça mon surnom et je baissais les yeux honteux ne sachant comment prendre maintenant chaque prise de parole parce que je retenais et savais qu'il m'en voulait, que ce serait pas si simple pour lui d'accepter et je restais buter clairement. Je n'arrivais pas à croire qu'il pardonne ça. J'avais pourtant tout donné pour qu'il pige tout ça, la situation et le pourquoi du comment. Sur ces bonnes paroles, il me sortait une phrase toute faite que je devais surement prendre positivement mais je me perdais dans mes pensées : comment ferions nous pour avancer si il m'en veut ? Comment ? Là, préoccupé, mon amoureux vint me parler plus en profondeur du sujet Lilia et je ne fis que glousser alors qu'il me coupait pour demander si son retour me faisait un truc et bizarrement, je sortais tellement d'une forte léthargie, qu'effectivement, si je ne voulais pas l'inquiéter, je fis tout le contraire dans mon air distrait : je me pose pas cette question... un air débile et pommé. On aurait dit que je pensais pas au fait que ça puisse l'inquiéter. Je tenais bien mon enfant et quand il pleura, je m'éloignais de Charlie, brisant le contact pour consoler l'enfant en le bougeant un peu dans mes bras, bien emmitouflé.

« Je me pose pas cette question... » Ça voulait dire quoi exactement ? Après tout, il avait un enfant avec elle, désormais. Ça ne pouvait pas rien vouloir dire. Est-ce que cet enfant les rattachant allait recréer un lien fort entre eux ? Devais-tu t'inquiéter pour ton couple ? Emrys s'écarta légèrement lorsque le bébé se mit à pleurer dans ses bras. Comme si ton contact avec sa peau l'avait effrayé, dégoûté. Peut-être n'avais-tu pas le tour avec les enfants. Ou avec celui d'Emrys. Tu reculas de deux ou trois pas, les laissant entre père et fils. Tu passas une main dans tes cheveux avant de la poser dans ta nuque. « Fait juste me dire que je n'ai pas à m'en faire. » dis-tu d'une voix légèrement désespérée. Tu n'avais pas envie de perdre Emrys, mais là ça te faisait peur, vraiment... Un enfant. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut mettre dans un placard et oublier. Ça ne se fait pas. Tu ne voulais pas demander à Emrys de faire un choix, ça non plus ça ne se faisait pas... Mais il fallait que tu sois sûr des sentiments de ton fiancé. Sinon tout pourrait basculer et tu n'accepterais pas ça. ~

Je comprenais son air désespéré, je comprenais tout mais j'étais mal de lui avoir menti, perdu dans mon esprit car je me faisais déjà le film de notre rupture et j'avais peur, j'avais mal. Je ne savais pas quoi dire et j'étais toujours parti dans je ne sais quel galaxie alors quand il commença a m'expliquer que je devais juste le rassurer. Je ne fis qu'acquieser, je ne répondais rien et j'allais me poser dans le canapé avec mon fils dans les bras. Pourtant, il pleurait encore et encore. Moment de balade ; oui, c'était un peu l'heure en cette fin d'après-midi. Alors je me suis relevé, je l'habille. Je sais plus quoi dire Charlie... Que tu me poses cette question, ça me saoule et me vexe ! Oui, c'était le fond de ma pensée parce que clairement, j'aimais pas son manque de confiance en moi. Je vais aller me promener ... prendre l'air avec mon fils! avais-je dit un peu durement mais toujours pommé.

Les questions, les interrogations, les phrases et les mots se bousculaient dans ta tête. C'est comme si toutes tes convictions, tout ce en quoi tu croyais se voyaient bousculé, remis en question. S'il avait pu te mentir là-dessus, sur quoi d'autre avait-il pu le faire ? Tu secouas fermement la tête pour chasser tout ces doutes de tes pensées. Tu n'avais pas besoin de ça. Et pourtant, tu t'inquiétais quand même. Tu le regardas aller s'asseoir sur le canapé et tu ne pus rien faire d'autre que de prendre une très grande inspiration. « Je sais plus quoi dire Charlie... Que tu me poses cette question, ça me saoule et me vexe ! » Tu soupiras, baissant les yeux. Il n'avait pas tort. Tu étais le premier à le rassurer lorsqu'il doutait, tu étais le premier à voir toute la beauté et la force de votre couple et là, au premier coup dur, tu étais le premier à baisser les bras et à douter ? Ça ne faisait aucun sens ! « Je vais aller me promener ... prendre l'air avec mon fils! » Tu soupiras de nouveau, levant toutefois les yeux vers lui. « Emrys... Je t'aime. On va s'en sortir. Laisse-moi juste un peu de temps, mais ça ira. » dis-tu doucement avant de retourner au comptoir pour préparer à manger... Vous alliez vous en sortir. Vous deviez vous en sortir. ~