Appel de Lilia vers Emrys

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Emrys & Lilia

J'étais là devant mon téléphone, hésitant à appuyer sur la touche « appel ». J'y avais déjà réfléchi longtemps avant de me lancer et j'en étais arrivée à la conclusion que c'était ce que je devais faire. Il fallait que je lui laisse une chance d'apprendre à connaître mon/son/notre adorable fils et une chance de se faire une place dans cette relation mère/fils déjà très fusionnelle, si c'était ce qu'il voulait vraiment. Mais, je ne pouvais pas m'empêcher d'être sur mes gardes ; question de confiance. Là, il ne s'agissait pas de moi mais de ce que j'avais le plus précieux ; je ne devais, pouvais pas me tromper , je devais être sûre que c'était ce qu'il voulait vraiment , de pouvoir lui faire confiance à nouveau. Dans une énième hésitation, mon doigt appuya finalement sur la fameuse touche « appel ».

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C'était étrange comme mon esprit bouillonnait depuis que j'avais appris que j'étais secrètement papa depuis un an mais j'étais heureux, tellement. Je ne savais comment le dire à Charlie. Posé sur la terrasse du chalet, je me balançais sur une chaise, réfléchissant en fumant une clope quand mon téléphone se mit à vibrer. LILIA ! J'ouvrais les lèvres en un cercle montrant l'étonnement mais une joie ; des nouvelles ? j'espérais. Allo... comment vas-tu Lilia ? Et liham ? J'eus un sourire.

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Emrys & Lilia

En entendant sa voix, je ne pouvais pas faire demi-tour et raccrocher, il fallait que j'aille jusqu'au bout de ma décision. Un sourire se dessina spontanément sur mon visage lorsqu'il demanda des nouvelles de Liham. «Liham va très bien» Il était d'ailleurs devant moi en train de jouer dans son parc. Jamais très loin de mon champ de vision. «Et toi ? Je te dérange pas ? » lui demandais-je à mon tour me demandant quel devait être son état d'esprit depuis que je lui avais annoncé cette nouvelle. C'était bizarre à quel point j'étais sur la réserve, sur la défensive. En fait, non, en y repensant, ça n'avait rien d'étonnant, ce n'était pas nouveau, ça avait toujours été comme ça entre nous. Mais, je faisais des efforts pour arranger ça.

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Je suis tout sourire d'avoir des nouvelles du petit homme. Je suis tout fou. Je l'entend et je ne peux que demander des nouvelles. Elle me dit qu'il va bien mais imagine surement que je m'en fou d'elle; J'ai demandé aussi si tu allais ? Passe à autre chose s'il te plait et comprend que je me préoccupe de toi comme un ami peut le faire merde... Dis-je pourtant si calme. Elle me demanda si elle me dérangeait et las, je répondais ; mais pas du tout, tu as besoin de quelques choses ? qu'est-ce que je peux faire pour toi Lilia ? dis-je préoccupé.

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Emrys & Lilia

D'un sourire résigné, je soupirais tel un signe de capitulation , lui donnant une réponse à sa question : « Je vais très bien, c'est gentil mais pas besoin de te préoccuper de moi ». Je ne voulais absolument pas paraître sèche, froide ou encore méchante. Simplement, je n'avais pas besoin qu'un « ami se préoccupe de moi » ; ce que moi je pouvais bien penser ou ressentir ne regardait que moi et importait peu. Ce n'était pas nouveau, j'avais toujours été comme ça, j'avais été élevée ainsi. Encore plus depuis que j'étais mère. « Je t'appelle à propos de Liham » Jusque là rien d'étonnant. « J'ai réfléchi et j'ai quelque chose à te proposer » Je ne fis pas durer le suspens plus longtemps. « Je dois retourner à Cambridge, quelques jours, vraiment pas longtemps. T'accepterais de t'occuper de Liham pendant mon absence ? »

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Je suis préoccupé, je ne sais pas pourquoi elle vient là, m'appeler comme ça et surtout pourquoi. Je dois aussi avouer que je n'aimais pas comment elle me repoussait quand je demandais de ses nouvelles ; je n'aimais pas tout ça. Elle me répondait qu'elle allait bien finalement mais continuant à ne pas y mettre du sien. Là, elle m'annonça le sujet qui l'amenait vers moi. Son... non... notre fils et je me sentais totalement touché. Ah oui, tu as une proposition ... Je montrais dans ma voix mon étonnement. Je grimaçais, je mordais ma lèvre inférieur avec peur. Mais elle m'étonna avec sa proposition, elle voulait me faire garder mon fils. Je souriais et devenais fou mais tentais de garder mon sérieux ; évidemment que je veux... tu me fais confiance alors ? tu veux bien que je fasse partie de sa vie ? dis-je tel un enfant enfin gâté et ravi.

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Emrys & Lilia

Sa réponse eut le don de réussir à m'extirper un sourire malgré tout. Ce qui était un trèès bon point. Pour une fois, je faisais ce que ma raison et mon intuition me disaient de faire ; j'espérais juste ne pas me tromper. Si je lui faisais confiance ? On va dire que c'était dans une bonne voie considérant que j'étais quand même prête à lui confier la prunelle de mes yeux. Si je ne lui faisais pas confiance, jamais , non jamais je n'aurais proposé. « On va dire que je te laisse une chance de me prouver que je peux avoir confiance en toi. » dis-je sereinement. Une sorte de test oui et un moyen de me rassurer surtout oui aussi. Si je voulais qu'il fasse partie de sa vie ? C'était simple, la réponse était presque évidente : si je ne voulais pas qu'il le connaisse, je ne lui aurais jamais dit. «Si tu veux vraiment faire partie de sa vie, je peux pas t'en priver, il faut que t'apprennes à connaître ton fils et réciproquement» confessais-je avec sincérité, essayant de lever peu à peu les « barrières » , le mur même que j'avais construit entre nous.

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Je reste bouche bée. Elle me fait donc confiance, je suis ultra choqué et je ne sais comment la remercier, je sais au fond que je fais mieux de ne rien faire. d'abord, je reste circonspect devant cette demande et ces aveux, de cette prise de conscience qu'elle ne doit pas contrer la fatalité qu'on doit se connaitre. Je parle enfin : Je ... sais pas quoi dire ... si tu ne le regretteras pas ! Je souris timidement derrière le combiné.

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Emrys & Lilia

«Je sais » murmurais-je spontanément. C'était ce que j'avais envie d'entendre , j'espérais bien ne pas avoir à le regretter. J'avais repassé la scène de nos « retrouvailles » encore et encore, culpabilisant chaque fois un peu plus et je n'en étais pas fière, ce n'était pas celle que j'avais envie d'être et certainement pas celle que j'étais non plus. «J'ai envie de croire aux deuxièmes chances» répétais-je d'un ton plus doux et ouvert les paroles que ma mère nous avait tant inculqués étant enfant. Prononcées comme par conviction et comme mea culpa de ma part à la fois. «Je sais que j'ai beaucoup à me faire pardonner » prononçais-je timidement, me débattant contre mon ego.

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Sa voix se faisait plus douce alors je souriais et a chaque parole, je souriais de plus belle, encore et encore. Je passais une main dans mes cheveux, soupirant : je dois aussi me faire pardonner énormément de choses, alors soyons tolérant l'un envers l'autre !

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