skyler ◇ and my heart you will mislead.

- AND MY HEART YOU WILL MISLEAD. -
W/ SKYLER DIAZ.

Je traîne des pieds pour me rendre jusqu'à mon chalet. Sortant du cinéma en plein air, je me pose toujours des questions quant au choix de ce film. Je suis sonnée, fatiguée et mon cerveau est sur le point d'éclater à force de se poser des questions inutiles. Je rêve au moment où mon corps entier sera sous les draps et ma tête reposée sur les oreillers. Un moment agréable, je le sais. Sauf qu'à force de traîner les pieds, je ne risque pas d'y être avant que le soleil se lève. D'ailleurs, quelle heure est-il ? Je regarde sur mon portable qui fait une lumière aveuglante et j'active mon pas. Ralenti lorsque j'entends un bruit au loin et je me stoppe complètement... Si j'étais un personnage dans un film d'horreur, je serais la première à mourir. Oh que oui. Curieuse comme je suis, j'essaie de voir la personne, mais impossible de voir dans cette noirceur alors j'allume la lampe de poche disponible sur l'Iphone. « Skyler ? » M'exclamai-je en m'approchant un peu plus près afin de m'assurer que ce soit bien elle et non pas un malentendu.

(Invité)

Comme toujours. Pour toujours. Je suis mariée, officiellement en couple avec ma bouteille de vodka. Autant je peux bien dire à qui veut bien l’entendre que je n’aime pas les Russes, je raffole de leur boisson que je trouve pourtant dégelasse C’est THE boisson à avoir chez soi pour une fête, même pour une soirée, seule à bouffer du noir en overdose quand on déprime de sa vie de merde. C’est un peu le cas ce soir, je traine des pieds dans le noir, m’obscurité et l’inconnu de ce camping que je ne connais pas vraiment finalement. Skyler ? Je mets mon avant bras au dessus de mes yeux pour atténuer la lumière que je me prends en pleine gueule, qui me brule la rétine, qui m’aveugle alors que je suis assez loin. Céé la police ? J’ai pas buuuu, j’le jure ! J’ai levé les bras d’un air innocent pour simuler celle qui n’a rien bu, du tout. Hooooom, sexy police, hein ! Je regarde de bas en haut cette jeune femme. An j’te connais, j’crois, t’es qui putain j’connais un poulet !

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W/ SKYLER DIAZ.

Je suis certaine maintenant, c'est bien Skyler et j'ai l'impression d'être ramenée en arrière. Au temps où elle et moi étions ensemble. Elle n'a pas changée. Elle est saoule comme elle l'a toujours été. La véritable question est la suivante : a-t-elle déjà été sobre ? Je suis incapable de me souvenir la dernière fois que je l'ai vue sobre. Sauf que là, je ne lui en veux pas, je ne peux pas me permettre de lui en vouloir. Ça devrait être l'inverse. J'esquisse un petit sourire lorsqu'elle demande si c'est la police et que j'entends le mot sexy pour ensuite secouer la tête. Au bout d'un moment, j'éteins la lumière sur mon portable en m'approchant d'elle afin de lui apporter mon aide. « Non, ce n'est pas la police. C'est... » J'hésite à lui dire je suis parce que je sais qu'elle doit m'en vouloir. « C'est Palmyr. » Avouais-je après un long moment de silence. Mes dents vont mordiller ma lèvre inférieure tandis que mon regard est toujours posé sur Skyler. Je veux lui apporter mon aide sauf que je ne sais pas si elle l'acceptera. « Tu as besoin d'aide ? » Pour te ramener chez toi sans qu'on te viole. Putain, j'ai l'impression de revivre la même situation qu'avec Tiago au début du summer camp.

(Invité)

Non, ce n'est pas la police. C'est... C'est Palmyr. Okaaay. Situation weird à babord, tribord, droit devant quoi. On est entrain de taper en pleins dedans mon capitaine. On se frotte à une situation vraiment étrange. Me retrouver en face de Palmyr c’est.. Le comble du moment je suppose. Ce qu’il ne fallait vraiment pas que ça arrive évidement, ca arrive. Dans cette position de faiblesse qui plus est. Quand mon taux d’alcoolémie est grimpé en flèche. J’suis assez lucide pour reconnaître cette petite tête blonde qui faisait chavirer mon petit cœur. Assez lucide pour arriver à marcher et a réfléchir. Au fil des années mon corps à du s’adapter je suppose. Un peu comme les singes qui sont devenus des hommes. Un singe c’est canon. Je suis un singe, c’est un singe. On est tous, des putains, de singe. Et merde… J’ai rabaissé mon bras le long de mon corps sans vraiment bouger plus que ça ; J’sais même pas ou aller. J’vais pas partir en courant, shit. Tu as besoin d'aide ? J’ai.. J’ai ricané en regardant autour de moi, le vide, le noir, quelques spots de lumière, à peine. J’suis bourrée en face de toi. J’crois que oui j’ai besoin d’aide pour éviter d’me faire juger par petite tête blonde super sexy. Je passe ma main dans mes cheveux tout emmêlés, ébouriffés. C’est la merde.

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W/ SKYLER DIAZ.

« Et merde... » Oui, en effet. Merde est le mot d'ordre de cette situation. Celui qu'on se dit lorsqu'un moment comme celui-ci arrive entre deux personnes qui s'évitent. Ou qu'une personne évite l'autre. Lorsque le rire de Skyler me parvient aux oreilles, je réalise à quel point ma question est ridicule. Une personne normale aurait remarqué qu'elle a besoin d'aide sauf qu'à l'exception, j'ai dû lui poser la question. Comme si je lui demandais l'autorisation de m'approcher.. Ce que c'était. Une demande d'autorisation. « J’suis bourrée en face de toi. J’crois que oui j’ai besoin d’aide pour éviter d’me faire juger par petite tête blonde super sexy. » J'acquiesce de la tête, plantée là devant elle me perdant dans ses mouvements. Puis, je réalise qu'il n'y a pas que moi qui va l'aider alors je range mon téléphone portable et je m'approche d'elle afin d'enrouler mon bras autour de taille fine et son bras sur mes épaules. « Tu connais le numéro de ton chalet par cœur ? » Je dis chalet sans savoir réellement si elle a louer un chalet ou une caravane ou une tente.

(Invité)

C’est quand même le comble de croiser quelqu’un qui nous à quitté du fait que l’on soit qu’une droguée, en étant bourrée, droguée.. J’en passe. C’est la dernière personne sur Terre que je devais croiser à ce moment précis et pourtant les choses font que je tombe sur elle et personne d’autre. Génial. Un signe du destin ? Un signe pour prédire mon suicide inévitable ? Non. Wait. On est trop lâche pour se suicider nous. Moi et.. Moi. Ma conscience. Celle qui me parle quand je sniff un peu trop de poudre magique. Elle me demande si ça va et tout naturellement je lui réponds. L’effet des toxines de mon sang parle presque à ma placent, c’est moche, trop moche. Tu connais le numéro de ton chalet par cœur ? Elle se retrouve à me « porter » contre elle, son bras autour de moi. Hummm.. Vingt.. Cinquante.. Mille.. J’ne sais rien. Même lucide j’en sais rien. D’un geste lent et désordonné je la repousse sans grande force pour la décoller de moi. Ne me touche pas ! Ca va ! C’est bon. Pourquoi tu m’aiderais alors que t’en as jamais prit la peine avant ! Elle savait que j’allais mal avant. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle le savait. William, la bombe.. Ce genre de chose à la con. Ce genre de chose qui empire une situation. Un couteau dans une plaie. La drogue n’en était qu’un remède très peu efficace. Et il l’est toujours. Je passe ma main sur mon visage faisant tirer les traits de mon maquillage partout. Disgracieusement. J’ai mal à la tête à cause de toi maintenant.. Toujours à cause de toi !.. Mes paroles sont incohérentes et surtout infondées.

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W/ SKYLER DIAZ.

Sa réponse vague entendue, je ne peux pas m'empêcher d'être légèrement en colère. Son comportement me fâche toujours après tout ce temps tout en me désolant que rien n'a réellement changé chez elle. Puis, la même question revient en boucle : pourquoi est-ce qu'elle continue de vivre ainsi ? Je n'ose pas lui poser la question de peur qu'elle se fâche à son tour et que notre relation s'envenime encore plus. « Ne me touche pas ! Ca va ! C’est bon. Pourquoi tu m’aiderais alors que t’en as jamais prit la peine avant ! » Mes yeux se lèvent au ciel tandis qu'un soupir s'échappe de ma bouche et que mes mains se lèvent dans les airs comme si on m'arrêtait. « Très bien ! » Murmurais-je pour moi-même. J'ai répondue à sa requête, mais quand même je reste près d'elle afin d'être là si jamais un truc lui arrivait. Dans le genre qu'elle se torde une jambe. « J’ai mal à la tête à cause de toi maintenant.. Toujours à cause de toi !.. » Pour la seconde fois, je lève les yeux au ciel aucunement surprise qu'elle me blâme. Même que je dois dire que c'est pour le mieux. Si elle doit se défouler, qu'elle se défoule sur moi. Après tout, je n'ai pas été complètement juste avec elle. « Je sais, je sais. Quand on sera chez toi, tu pourras prendre un calmant et dire bye bye à ce mal de tête que j'ai causé. » Heureusement que j'ai le dos large. Au loin, je peux apercevoir une rangée de lumière qui indique que les chalets sont là. « Donne-moi ton portable, s'il-te-plaît. Ou ton sac à main, peu importe. » Je ne m'attends pas à ce qu'elle me demande pourquoi avec tout ce qu'elle a pris, mais si c'est le cas, je suis armée d'une réponse.

(Invité)

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