romeo b. gabetto ❥ joseph gordon-levitt

Bercé dans les airs chauds et les brises humides mais néanmoins rafraîchissantes de Sardaigne, je grandis au sein d'une famille pour qui l'éducation était une priorité et extrêmement importante, mais également dans un coin où le sport était très présent. Ce fut la charmante ville touristique de Castelardo, portée par la Méditerrannée, qui m'accueilla dans ses bras pendant la majeure partie de ma vie. Dans cette charmante petite commune sassaraise de quelques milliers d'habitants que je grandis et fis toutes mes classes en tant que charismatique gamin précoce.

Vers l'âge de quatre ans, le petit Romeo que j'étais savait déjà compter, écrire, lire et faire des additions et soustractions à deux chiffres. Diagnostiqué avec un QI élevé comme surdoué, je fus rapidement l'attraction de la ville de par mon talent au football (sport pratiqué par mon arrière grand-père Guglielmo, ancien international italien) mais dans de nombreux sports individuels aussi. Au primaire, je fus étudiant émérite et fut envoyé directement en quatrième année, sautant la troisième année du primaire où j'allais trop m'amuser selon certains de mes enseignants. Je terminais mon primaire rapidement avec la meilleure note possible au test final de capacités intellectuelles élémentaires à la fin de mon éducation mineure et fut envoyé dans un établissement privé pour surdoués à Sassari.

Dans cet établissement privé, appelé dans ma ville natale Scuola Secondaria di Primo Grado, je passais trois années de pur bonheur où je pus m'épanouir sur tous les plans. En tant que jeune prodige fils de mécanicien et de femme de ménage, on me chouchoutait et me donnait le plus d'attention, et ce fut sans dire que j'étais assez gâté par mes professeurs qui tombait tous sous le charme du personnage. Mais mon réel épanouissement se passait en dehors de l'école. J'eus la chance de faire partie de l'effectif des moins de quinze ans du Cagliari FC, club de l'élite italienne de l'époque, où je fus entraîné par une légende du sport national, nommé Gianfranco Zola. Mentoré par cet homme (qui fut d'ailleurs d'une grande aide lors de mon admission à Harvard), j'acquis un sérieux et un charisme que peu avaient vu avant, et une certaine classe sans précédent qui forgea mon caractère actuel. Je fus même séléctionné avec la catégorie jeune (moins de 15 ans à nouveau, alors que j'en avais 13) où j'eus la chance de terminer meilleur joueur du championnat d'Europe de la catégorie. Le tout, toutes ces distinctions, furent accumulés tout en me permettant d'avoir une place dans le tableau d'honneur de l'école.

Peu après, à l'âge de 14 ans, je fus transféré définitivement à Rome où je vécus dans une famille d'accueil charmante qui me laissa terminer mes études pré-harvardiennes dans la capitale au sein d'un des meilleurs établissements du pays. C'est à partir de ce moment que je commencai à m'intéresser à un tout autre sport que je n'eus pas l'occasion de pratiquer dans ma Sardaigne natale: le snowboarding. Moi qui étais déjà un excellent surfeur dans mon jeune âge, je n'eus pas de difficulté à développer d'excellentes abiletés dans ce sport qui m'était totalement étranger avant. Et à ma grande surprise, je me débrouillais à merveille. Alors âgé de 16 ans, en 2007, je fus offert une bourse d'études à l'étranger pour poursuivre mon entraînement spécialisé avec un ex-champion du monde francais, Nicolas Huet. Un excellent monsieur qui m'aida peu après à finir double médaillé d'or aux championnats juniors européens, avec notamment le record de plus jeune gagnant de la compétition. Je fus même offert le titre de jeune athlète italien de l'année par les médias nationaux. Ce fut sans dire que toutes ces récompenses pesaient dans la balance pour être choisi à Harvard.

J'intégrais officiellement l'Université Veritas avec une bourse et aide financière à 18 ans, en 2010, année où je couronnais ma première participation aux Jeux Olympiques. Car oui, j'eus une place dans la Squadra Azzurra pour représenter mon pays à Vancouver, sans néanmoins ramener de médaille, mais néanmoins en me rachetant en 2014 avec une médaille d'argent en slopestyle, ma spécialité. Je fus le plus jeune médaillé italien aux Jeux d'Hiver, et ce fut un grand honneur pour moi de pouvoir représenter mon pays d'une telle facon.

Néanmoins, j'avais un caractère réservé et retiré à Harvard. On ne me voyait pas beaucoup, je venais souvent aux partys mais toujours seul, sans jamais en revenir avec une expérience à raconter. Je n'étais pas vierge, et je n'avais jamais vécu le grand amour. Mais je n'eus une relation sexuelle qu'une seule fois de ma vie, et jamais de relation amoureuse stable. Le pauvre Roméo n'avait décidément pas de la chance, son nom était-il l'inverse de ce qu'il voulait dire? Et bien non. Il ne manquait pas de prétendantes dans le love-side, mais jamais je ne m'étais avancé pour aller vers une fille et lui demander de boire un verre. Je n'étais pas de ce genre là. J'étais plus reservé, calme, et préférait boire mon verre seul, dans le calme. Je ne courais pas après les femmes, c'était l'inverse, et je n'aimais pas trop ca même si se sentir désiré était toujours assez sympa. J'étais un bon garcon, comme on disait. Un bon garcon.