PIPPA N. STANFORD ► Cara Delevingne

Ma vie se résume en une liste concrète de différentes choses. Voici ses titres principaux :

Ma mère : Mannequin retraité, âgée d'à peine 40 ans. Elle se focalise seulement sur sa prestigieuse maison de couture dont les créations font le prix de deux villas face à la mer. Elle aime s’autoproclamer nouvelle Reine de la mode moderne. Elle n'a jamais fait plus attention à moi qu'à elle, sa seule fille. Elle aime  à croire que ma vie pourra être meilleure que la sienne lorsque je reprendrais sa merveilleuse entreprise. Madame Stanford est une femme mondaine, un requin en affaires, une garce sans nom que je hais chaque jour un peu plus tout en affichant un sourire doux et aimant. L'hypocrisie est une reine dans notre famille.

Mon père : Il est de ces hommes n'étant jamais à la maison et préférant s'amuser à forniquer dans divers lits en attente de sensations fortes auprès des dames ayant 20 ans de moins que lui. Pauvre Papa. Il ne sait pas que ma mère le fait suivre et le traque pour réussir un jour à divorcer et le laisser crever sans un seul sou. Il est naïf Papa. Il croit vraiment que je ne vois rien, que Maman ne voit rien. Les hommes sont une source intarissable d'ennuis.

Moi : Que dire sur Phillipa Nava Stanford ? Rien d'autre que j'aime tout contrôler. Souvent, tout le temps. J'aime l'ordre et la rigueur. Droguée du travail, je n'ai jamais réellement eu d'enfance. Les amis ? Je ne sais pas ce que c'est. Les petits copains ? Je trouve l'homme sincèrement ennuyeux et sans teint.

Mes parents m'ont toujours soutenus que les études devaient être mon seul hobby, ma passion première. Mon compagnon de vie. Je n'ai pourtant jamais suivi le chemin qui me plaisait réellement. Maman voulait une fille gracieuse, belle, élégante et qui aimait la mode sans en faire d'overdose. Elle ne l'a jamais eu. Je ne suis pas celle qu'elle voulait … Elle ne le sait juste pas. Elle se plaît à croire -comme je me plais à le lui faire croire- que j'adore la mode, les jolies robes  à tissus luxueux. Les dîners mondains où chacun est réglé comme un coucou et s'esclaffe sur commande à des blagues vaseuses et dignes de vieux pots pourris aimant toucher le fessier des serveuses en mini jupe. Ce monde m'ennuie, me donne l'envie de rendre le peu d'aliments que j'arrive encore à ingurgiter. En effet, saviez-vous que les régimes au fromage blanc sont superbement efficace pour ressembler à un os ? Et bien, maintenant vous le savez. Ma mère a mis à ma disposition une nutritionniste (et tout un tas d'autres personnes collantes) qui suit avec une régularité effrayante mon régime alimentaire lorsqu'elle ne me rend pas visite à Cambridge. La semaine prochaine peut-être me mettrais-je aux compotes au pruneau histoire que mon système digestif ne se mette pas totalement à déraillé.

Les hommes : En voilà un spécimen sur lequel on mériterait de se pencher … Ou pas. Je les ais longuement étudiés, observés, décortiqués comme des rats en cages. Les hommes se composent à 15 % d'eau, 15 % de sang et 85 % d'envies primaires. Ils se nourrissent du désir des autres, se délectent d'avoir un certain pouvoir dans notre société et toujours -TOUJOURS- avoir le dessus sur nous, sexe faible. Mon discours ressemble à celui d'une féministe. Ne vous méprenez pas. Mon genre ne m'a jamais attirée et je ne le défends pas avec l'envie de me foutre à poil ou déféquer dans une église.

Les femmes : Il fallait bien y venir. Les femmes, à leur tour, se composent de 15 % d'eau , 15 % de sang et de 85 % de choses inutiles. La femme basique aimera le shopping, les belles fringues, draguer, se faire sauter sauvagement dans les toilettes d'une boite de nuit (mais chut, elles ne le disent à personne. C'est un fantasme secret :perv :). Elles aiment être vues. Même les plus introverties en rêve. Elles vivent dans le seul but de trouver leur Prince Charmant (qui finira sûrement avec un bide à bière et un t-shirt puant la transpi) digne d'un Disney et partir vivre à Disneyland pour copuler dans un lit en haut d'une tour. Avant d'enfanter des enfants comme des poules alors que notre Terre a désormais une espérance de vie fortement moyenne alors enfanter est une chose réellement inutile.  Mais les avis sur ce sujet sont partagés alors nous ne partirons pas là dessus.

La science :  C'est pas quelque chose dont je parle souvent et surtout ouvertement. Jamais. C'est même un sujet proscrit dans ma famille. La science est réservée aux hommes, aux personnes désespérés ou n'ayant pas trouver de mari ou de projets solides (Cf : Maman Stanford). Ce n'est pourtant pas mon cas, bien que je ne sois ni un homme ni une femme désespérée, j'aime la science. Je ne vois pas le monde comme tout le monde peut l'observer. Non, je tente d'apercevoir au delà de ça. L'évolution humaine, la reproduction, le clonage, la création d'une chose nouvelle. J'aime comprendre et décortiquer chaque sujet que j'étudie. Je ne sais que je n'ai jamais rien eu à faire dans le monde de la mode. Je sais que mon avenir est fortement compromis dans le monde de la science, que je ne serais jamais vêtue d'une blouse blanche, les yeux collés à l'oculaire d'un microscope, vibrante de découvrir de nouvelles espèces, de créer des antidotes pour les maladies mortelles. Je recherche sans cesse la perfection mais celle-ci ne sera jamais  à ma portée tant que je n'aurais pas atteint mon but : devenir scientifique.

Je ne pense pas être au dessus de qui que ce soit. Je ne suis rien d'autre qu'une humaine ayant les yeux ouverts, grands ouverts, sur l'univers qui m'entoure. J'analyse, j'examine, je pense, je respire et j'avance. Je tente avec l'envie d'une damnée de trouver ma voie dans celle que m'a créé ma mère … En vain ? Je ne sais pas et ne le saurais sûrement jamais.