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(flashback) WHERE AM I NOW ? (w/ my brain)

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Ça piquait, je sentais comme un truc sur le haut de ma tête : une bosse. Je me relevais péniblement, attrapant le coin de la table afin de m'y appuyer. Des débris de verre s'étalaient dans l'ensemble de la pièce, je regardais la scène avant d'en enlever un avec difficulté qui s'était logé dans mon genou. Du sang coulait le long de ma peau blanche lorsque je décidais de me diriger vers la salle de bain. En passant devant le miroir je manquais de tomber une nouvelle fois, mon visage était en sang ainsi que mes jambes, je ne me souvenais de rien. Une chute, une perte de conscience ? J'ouvrais le robinet afin de me nettoyer le visage avant de salir une serviette puisque le sang continuait de couler. Et là, dans le miroir derrière moi, mon père. « Papa ? » appelais-je en me retournant. Personne, le vide. Je regardais une nouvelle fois le miroir, il était là, le regard dans le vide, le regard d'un mort. « Papa… Je, tu es là ? ». Il n'y avait que moi, personne n'était là, je prenais ma tête entre mes mains avant de m'assoupir contre le carrelage. J'avais mal au crâne, je la sentais cette douleur, elle était vivante. J'attrapais un jean ainsi qu'un tee-shirt et que j'enfilais en vitesse, jetant des coups d'oeil furtifs au miroir où mon père m'observait. Puis, je la sentais, sa main. Elle caressait mon épaule, je pouvais apercevoir son souffle contre mes cheveux. C'était comme s'il était là, comme s'il me parlait sans rien dire véritablement. Des larmes se dessinaient, j'essayais de reprendre mes esprits mais je me sentais partir. Je me sentais dériver, emportée par un tourbillon de souvenirs. J'attrapais mon sac-à-main, j'attachais mes cheveux et je fermais la porte du chalet. Je devais voir quelqu'un.

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J'étais en train de devenir folle, en fait, j'étais surtout en train de crier. Le docteur Sullivan avait décidé que pour ma santé, des liens devaient tenir mes jambes ainsi que mes mains puisque j'étais un danger pour ma propre sécurité. Balivernes. Le problème ce n'était pas mes mains, c'était surtout mon cerveau. Une pièce blanche, une odeur… de mort, de folie. Une mauvaise odeur, qui me faisait froid dans le dos. « Je ne suis pas folle » avais-je envie de crier, le problème c'est que les docteurs avaient la conviction que ces cinq petits mots prouvaient le contraire, alors je restais muette. Enfin non, parfois je parlais avec mon père. Souvent d'ailleurs. Il était si beau, je pouvais sentir son odeur, entendre sa voix. Il n'avait pas une ride, il était magnifique. Je commençais même à croire qu'il n'était pas mort, et s'il était avec moi, encore ? J'en étais sûre, il était avec moi, il essayait de me sauver des docteurs. Le docteur Sullivan ne voulait pas comprendre qu'il était encore vivant, il se basait sur des rapports de police annonçant sa mort dans un accident de voiture. Il me montrait les rapports comme si la vérité y était inscrite. C'était si facile de mentir sur un papier, les mots ne représentaient qu'une certaine réalité et non la vérité. Et si c'était un coup monté ? Il n'était pas mort, je le voyais, je n'étais pas folle, c'était trop réel pour être faux. Malheureusement, seine d'esprit que j'étais je devais me fondre dans une masse de timbrés. J'avais envie de prévenir Leo, pour qu'il vienne me chercher, qu'il explique au docteur que j'allais bien, qu'il enquête sur le secret derrière la mort de mes parents. Mais mon téléphone était dans un casier à l'entrée de l'établissement, sûrement déchargé et j'étais incapable d'y accéder. « Leo… » dis-je dans un soupir, les médicaments commençaient à faire effet et je me laissais emprisonner dans les bras de Morphée pendant que mon père caressait avec délicatesse mes cheveux.

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« Il est là vous comprenez rien ! ». Elle venait de se lever de son siège, balançant ses mains en l'air afin de me pousser à la croire. Une énième patiente persuadée de ses visions, c'était difficile à voir et toujours aussi fascinant. La folie était magnifique, intrigante et difficile à comprendre. J'avais du mal à saisir madame Thomspers, elle était… lucide sans l'être. Parfois, elle réalisait que son cerveau lui causait des problèmes mais ses visions lui montraient une réalité qu'elle préférait croire. En vain, elle essayait de m'expliquer comment et pourquoi son père était encore vivant. Mais la pièce était vide, il n'y avait qu'elle et moi. « Papa, pourquoi tu lui expliques pas toi ? Tu ne dis rien, il fait semblant de ne pas te voir pour me garder dans son hôpital, c'est ça que tu veux hein ? Me garder rien que pour toi ? ». Elle s'approchait de moi, je ne bougeais pas et aucun son ne sortait de ma bouche. Je voulais la garder parce qu'elle devait rester ici, elle avait un problème et il fallait le résoudre. J'étais le méchant dans l'histoire, le Hitler des temps modernes, le spécialiste des crimes pour les fous. « Et si je vous croyais, ça changerait quoi ? ». Ma question la déstabilisait, sa bouche grande ouverte, elle plongeait son regard dans le mien. « Tout. Je pourrais partir, retrouver mon père » disait-elle avant de s'asseoir. « J'ai mal à la tête, vous me fatiguez ! ». Elle avait souvent mal à la tête dernièrement et ça m'inquiétait, mais je soupçonnais un mensonge afin de sortir de la séance, elle était une experte du mensonge de la manipulation la petite Thomspers. Je me levais afin de remplir un verre d'eau, j'attrapais un doliprane et un tranquillisant que je lui tendais. « Prenez ça alors, si vous avez si mal à la tête ». Bizarrement, elle attrapait le verre ainsi que les médicaments, seulement avec habilité elle jetait le contenu du verre sur ma nouvelle chemise avant d'envoyer les médicaments à l'autre bout de la pièce. Naïf que j'étais, je n'avais pas réussi à la voir venir. « Je ne suis… ». Elle venait de se relever, mais sa main ainsi que son corps venait s'appuyer contre le mur. « Je crois que… ». Un bruit sourd envahissait mon cabinet, le corps inerte de la jeune femme gisait sur le sol. Un énième malaise. Je m'approchais afin de l'examiner, aucune blessure. « Calypso ? ». Elle ne répondait pas, cela faisait beaucoup de malaises sur une courte période, je décidais donc de l'envoyer faire un scanner lorsque madame déciderait de retrouver le monde des vivants. Je devais changer de chemise moi.

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J'entrais dans le cabinet, mon expression ne trompait personne, j'avais une mauvaise nouvelle. Etait-ce pire que la folie ? Cette question restait sans réponse. Je ne savais pas ce que je préférais pour madame Thomspers, la folie sûrement. Car elle pouvait se guérir d'une certaine manière. Mais cette autre chose c'étai toujours bien plus compliqué. Je faisais erreur depuis le début à son égard et je m'en voulais presque, mais quelque part rien ne faisait penser à ce diagnostic. Les migraines semblaient imaginaires et les malaises peu fréquents. Ce n'était qu'une illusion, tout était bien là, sous nos yeux et personne n'avait réussi à soupçonner une telle maladie. Elle était assise, le regard dans le vide, sûrement les yeux rivés sur son père qu'elle pensait réel. Le pensait-elle toujours ? Se doutait-elle de quelque chose ? Je décidais de m'asseoir à mon tour, je déposais des papiers sur la commode à côté de mon fauteuil. « Vous allez bien aujourd'hui ? ». Elle me lançait un regard noir et ma question restait sans réponse, elle semblait attendre quelque chose. Elle abandonnait mon regard afin de rejoindre une nouvelle fois le vide. « Madame Thomspers… comme vous le savez suite votre scanner, vous avez eu d'autres examens et les résultats montrent que… ». Elle ne m'écoutait pas, elle semblait perdue, comme noyée dans mes paroles. « Madame Thomspers, vous êtes avec moi ? ». Nouveau regard noir. Je voyais sa bouche s'entrouvrir mais seul le silence chatouillait mes oreilles. « Bon, tu accouches ou pas ? » disait-elle d'un ton agressif. Je restais de marbre avant de me racler la gorge. « Vous avez une tumeur au cerveau… c'est la raison pour laquelle vous voyez votre père mais c'est aussi à cause d'elle que vous avez des malaises et des maux de tête. Vous avez un cancer Calypso. »

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J'avais du mal à respirer, je me sentais partir, c'était trop. Je réfléchissais à tout ce qui m'arrivait assise sur une chaise dans le jardin commun, mes mains tenaient un livre, malheureusement mes yeux ne suivaient pas les lignes et ne voulaient pas lire. J'étais dans un hôpital psychiatrique depuis plus d'un mois et on m'annonçait que j'avais une tumeur au cerveau. Apparemment, c'était elle qui causait mes hallucinations, mon père n'était donc pas réel ? Je ne savais plus quoi penser. Devais-je croire mes yeux et mon instinct ou des rapports médicaux et mon très cher psychiatre ? Je penchais pour la deuxième option car elle semblait la plus logique. J'aimais la logique et en temps normal j'étais une personne assez censée, j'essayais donc de faire ressortir ce côté de ma personnalité. J'étais si différente depuis l'apparition des symptômes. Néanmoins, je ne pouvais fermer les yeux constamment afin de ne pas le voir, je devais apprendre à vivre avec pour l'instant. Mon père me regardait tel un rappel de la mort omniprésent. Le cancérologue m'avait expliqué les démarches à suivre et seule une option semblait possible : la chirurgie, avec ses risques bien évidemment. Ma tumeur était maligne et il y avait donc un risque de prolifération, néanmoins elle était accessible avec un taux de réussite très faible. J'avais rendez-vous avec un neurochirurgien à Cambridge dans les semaines à venir, c'était certes une urgence mais je devais y réfléchir. J'avais un an, voir six mois de plus si j'étais chanceuse mais qu'importe le temps qu'il me restait à vivre : les visions allaient se multiplier, ainsi que les étourdissements et la tumeur pouvait affecter d'autres tissus ce qui provoquerait des troubles de la mémoire ou des vomissements. Autre nouvelle, ma tumeur affectait ma personnalité et le psychiatre en déduisait que ma violence qui se développait depuis un an avait pour cause ma tumeur. J'avais l'impression de perdre mon identité, comme si je vivais dans une pièce orchestrée par cette saleté. J'étais perdue, je nageais vers l'inconnu, ou vers la mort plutôt. Je n'étais pas prête à finir comme un légume ni à mourir. Refuser l'intervention me semblait la meilleure solution pour l'instant… parce que c'était la plus rassurante. J'allais mourir sans être un légume et sans raccourcir ma vie de douze mois précieux. La famille Thomspers était vouée à s'éteindre, mes parents m'appelaient plus vite que prévu. J'allais les rejoindre en partant trop jeune, comme eux. L'ironie du sort. J'avais un traitement pour calmer mes hallucinations et mes migraines en attendant le rendez-vous, je restais une semaine de plus dans l'hôpital psychiatrique afin de me remettre de la nouvelle : le docteur Sullivan y tenait. Puis, je retrouvais mes affaires et je tournais le dos à l'établissement de mes cauchemars afin d'affronter le peu de vie qui me restait. Et Leo.

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