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Confidence dans l'eau glacée - Ethan & Echo

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Confidences dans l'eau glacée
J'avais le don de me mettre dans les situations les plus pourries. J'avais voulu, encore une fois, me mettre dans un état impossible seulement pour oublier que ma vie ressemblait à un bordel. Dans tous les sens du termes. Je me prenais plus la tête lorsque j'étais saoule et que j'avais, en plus de ça, ingurgités un ou deux cachets de LSD. Les fameuses pilules magiques. Sauf que ce soir-là, ça avait clairement pas eu l'effet escompté. J'avais voulu prendre une race que mon maigre corps avait pas supporté. J'avais même perdus mes potes dans la boîte. Alors j'étais sortie, totalement défoncée et bourrée. J'étais pas perchée sur des talons, bien heureusement, sinon je me serais cassé la gueule comme une merde sur les trottoirs crasseux. Je traînais des pieds dans les rues de ma ville, totalement paumée. Et la nausée, cette foutue nausée putain. Je frôlais les murs, me sentant totalement misérable et méprisable de me mettre dans un état pareil. Ridicule putain. Passant une main tremblante dans mes cheveux emmêlés, je finis par échouer sur des escaliers. Je me posais juste là ... Le temps que la tête cesse de me tourner et que je reprenne mes esprits ... Ou pas. Le front contre mes genoux, j'attendais. J'attendais peut-être la mort ou un truc qui me délivrerait de mon état d'auto destruction pathétique.
Echo & Ethan
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-M'attends ma belle, je vais boire un petit verre.

Elise lui sourit sagement lui embrassant la joue avant de repartir sur son PC comme si le reste du monde n'existait pas. Ethan soupirait légèrement en ce disant que cet ordinateur était par moment un prolongement du corps de sa petite soeur puis franchie le seuil de la porte en sortant de l'appartement. L'air était plutôt frais, il était tard, mais hors de question de prendre la voiture, le bar en question était à deux pas de l'appartement d'Ethan. Il ouvrait donc la porte et entrait dans le bar qu'il connaissait bien. Il était tenu par un ami à lui, ami qu'il connaissait depuis son arrivée en ville il y'a trois ans.

Il restait là quelques petites heures, ne prenant que deux petites bière, rien de bien méchant. Il n'avait pas besoin de boire pour passer une bonne soirée. Il avait dû mal à comprendre les gens qui buvaient dans l'excès pour "faire comme tout le monde" ou pour "passer une bonne soirée". Mais qui était-il pour juger ? Chacun avait sa vision des choses après tout. Il remerciait son ami avant de sortir du bar tard dans la nuit. Elise serait déjà couchée. Sur la route il s'allumait une clope en se disant qu'il fumait peut être un peu trop par contre. Et que ce n'était pas forcement une bonne chose, mais tant pis. Enfin, il allumait.... Il essayait d'allumer. Il avançait tout en cliquant frénétiquement sur son briquet dont la flamme s'éteignait avec le vent. Il grommelait légèrement à chaque fois qu'elle rendait l'âme et réessayait, encore et encore, oubliant presque le monde autour de lui.

Arrivé en bas de son immeuble, il se promit d'essayer une dernière fois, avant de poser son regard sur une jeune fille, assise par terre la tête dans les genoux. Elle tremblait, et ça n'avait pas vraiment l'air d'aller. Il se résignait et rangeait sa cigarette et son briquet se penchant sur la demoiselle.

-Bonsoir, est-ce que ça va mademoiselle ?

Elle ne semblait pas faire attention à lui, tremblotante. Il ne pu s'empêcher de poser la main sur son menton pour relever la tête de la jolie brune. Décidément, son regard plus ou moins vidé et son inattention confirmait que ça n'allait pas si bien que ça.

-Comment vous vous appelez ?

Il attendait un instant, se disant qu'elle aurait le droit de se méfier de lui. Après tout, c'était un parfait inconnu, il aurait pu être malintentionné et profité de son état pour.... Bah pour profiter d'elle. Heureusement pour la jeune femme, il n'était pas comme ça. Et pour le moment, son côté grand frère prenait le dessus. Elle avait l'âge d'Elise probablement.... Et il s'inquiétait pour elle.

-Je m'appelle Ethan. Ethan Zvell. Je suis infirmier. T'as pris quelque chose pas vrai ? C'était quoi ?

Il prit le visage de la jeune femme entre ses mains, la regardant droit dans les yeux pour obtenir son attention et espéré des réponses.
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Confidences dans l'eau glacée
La lamentation c'était pas mon fort. Je haïssais que l'attention se centre sur mes soucis. Qu'elle entoure toute l'atmosphère, qu'elle soit entendu. Sûrement pour ça que j'avais évitée de trop rester dans ce genre de réunion pour les victimes de viols ou de violences conjugales. Ça me rendait folle, à l'époque, d'entendre des gens se plaindre qu'untel l'ait frappé, que machin l'avait encore violée la nuit dernière. J'étais devenue si insensible que ces simples témoignages m'avaient donnés envie de hurler et de tous les frapper. Je voulais juste sortir de mon quotidien d'ancienne victime. J'étais plus une putain de victime ok? Alors pourquoi je me retrouvais toujours dans ce genre d'état où j'étais aussi pâle qu'un cadavre et avec l'énergie corporelle d'une limace qui avait un cancer des poumons ... Même si je savais pas si une limace ça avait des poumons.
Mes tremblements étaient incessants, aussi incontrôlables que les battements de mon cœur. J'étais dans une positon fœtale un peu bizarre, échouée sur les escaliers de je ne savais quel immeuble. Je ne savais même pas dans quelle rue j'étais. J'avais l'envie de vomir, de pleurer, d'oublier. De m'oublier mais ça je le faisais tous les jours. Montrer une face de vous toujours souriante et les gens se poseront jamais de questions. Puis dés que j'étais seule, entourée seulement de mes états d'âmes, je me laissais aller à boire, fumer, prendre ma dose de LSD. Une vraie junkie.
J'entendis soudain une voix, qui ne me sortit pas pour autant de ma transe de droguée fragile. La fragilitey.
Puis ma tête fut relevée à hauteur d'un visage flou mais une voix d'homme me vrilla les oreilles. Je grimaçais, levant une main molle vers celle qui me tenait le menton. Bonsoir? Bonsoir quoi ... Il voulait quoi lui? Une pipe ? Désolée, il voyait pas que j'étais hors service là? Je marmonnais J'suis pas une pute donc trace ta route mec ... Wah. Trop d'autorité Hamilton. Tu m'étonneras toujours ! Et il me demanda alors comment je m'appelais ... Echo, répondais-je malgré moi. Ouais c'était un réflexe quoi. Ses mains entourèrent mon visage alors que je le voyais enfin un peu plus clair. J'étais pas du tout réceptive là ... C'était pas le moment de vouloir me rouler une pelle hein ... Il poursuivit son interrogatoire dont je compris que la fin. Ouais, j'ai bu et ... Voilà. J'allais pas lui dire que j'étais droguée au LSD et que c'était pas du tout passé. Je levais mes deux mains pour tenter de dégager mon visage et essayait de me lever Laisse moi tranquille, tu vois pas que j'vais bien ? Ouais, ptain j'allais tellement bien que dés que mes jambes voulurent bien me mettre debout, je sentis la terre vriller à je sais pas combien de degrés. La nausée me reprit et c'est avec classe -ou pas- que je rendais ce que j'avais ingurgité dans la soirée, sur le sol. Le glamour était à son apogée !
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Il faut croire qu'Ethan ne pouvait pas passer de soirée normale. Non, pas possible. A chaque fois qu'il sortait il fallait qui lui arrive quelque chose. Bon, là, c'est vrai, il ne lui arrivait rien à lui, mais il se sentait concerné par cette jeune fille et refusait catégoriquement de la laisser ici. Elle aurait pu tomber sur n'importe qui après ça. Là elle avait de la chance, c'était Ethan, mais qui lui disait que s'il rentrait maintenant, deux ou trois mecs ne passeraient pas derrière pour profiter de sa fragilité ? Hors de question. Il s'était donné pour mission de s'occuper d'elle. Peu importe qui c'est, elle ne pouvait pas être une source de problème, pas dans cet état, alors tant pis.

J'suis pas une pute donc trace ta route mec ...

Il riait légèrement en regardant la jeune femme plus attentivement;

-Moi je ne suis pas là pour ça si ça peut te rassurer...

Il soulevait son menton pour apercevoir son visage, lui demandant si elle avait bu quelque chose bien qu'il se doutait de la réponse de la jeune femme. Elle prétendait n'avoir que bu, mais étant donné les pupille de fille, il était clair qu'elle s'était.... Bien amusé.

-Mouai, tu me pardonnera mais j'ai dû mal à te croire.

Elle se débattait légèrement pour finalement peiner à se lever. Ethan se redressait l'observant tituber pour finalement vomir. Elle tenait à peine debout.... Il la tenait par les épaules, se tenant derrière elle.

-Au moins tu recrache ta connerie Echo.

Il cherchait sa clé d'appartement dans sa poche, la tenait fermement dans sa main avant de soulever la jeune fille sans prévenir. Tant pis si elle se débattait, c'était pour son bien. Il la soulevait telle une princesse, si on pouvait dire ça comme ça, et entrait dans l'immeuble.

-J'habite juste là et je te laisserais pas au bord de la route dans ton état.

Il se retint d’énoncer les mots "état lamentable", bien que c'était bien son cas, mais inutile de l'accabler d'avantage après tout. Finalement arrivés au 2ème étage, il ouvrait péniblement la porte, la refermait à coup de pied et posait la jeune femme sur son canapé. Entendant du bruit, Elise ouvrit la porte de sa chambre observant la jeune femme sur le canapé et demandait à son frère en langage des signes ce qu'il se passait.

-C'est rien, je m'en occupe, va dormir.

Elle insistait, demandant si elle devait appeler quelqu'un.

-Pas pour l'instant, ça devrait aller. Va te recoucher Elise. T'as cours demain.

La jeune fille soupirait et se refermait dans sa chambre, elle ne voulait même pas réellement savoir, et puis de toute manière, il lui en dirait plus demain matin. Ethan traversait la pièce pour rejoindre la salle de bain afin de faire couler un bain d'eau froide. Genre, très froide. Ca aurait le mérite de la réveiller la petite. Parce que dans état, elle en avait bien besoin.

En attendant que la baignoire se remplisse, il se penchait sur la demoiselle, allongée sur le canapé.

-Hé, ça va aller ?
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Tain mais j'avais droit à Superman ce soir? Genre le mec qui voulait sauver le monde entier. J'étais pas une princesse en détresse, ni une fille qui appelait à l'aide. Juste une droguée paumée qui avait du mal à se remettre de la cuite qu'elle venait de se mettre. J'étais mal... Super mal. Les formes que j'avais sous les yeux tanguaient, ondulaient. Je voulais pleurer, crier, hurler. Ma haine et ma douleur. J'voulais rentrer chez moi et oublier putain ... Mais Monsieur l'inconnu avait pas l'air d'accord avec ça, surtout quand je me mis à rendre mes tripes sur le trottoir. Je le sentis me retenir par les épaules, comme pour m'empêcher de tomber. Mais j'étais déjà à terre, il le savait juste pas. La drogue m'avait usée, mon passé m'avait marquée. J'étais déjà à genoux, attendant juste que la mort vienne; Glauque Echo; Plus jamais tu reprendras du LSD ... Ils disent tous ça remarquez.
Il me fit basculer dans ses bras et j'eus même pas la force de me débattre, ça tournait trop. Putain mais laissez moi, marmonnais-je les cheveux dans les yeux et ma main poussant contre son épaule ... Wah quelle force Hamilton. Tu nous la refais quand tu seras plus en forme s'il te plait? J'entendis pas tout ce qu'il me dit avant de sentir la chaleur recouvrir mon corps. J'étais plus dehors. Il me posa sur un truc tout mou. Un canapé? je fixais le plafond, vidée de mon énergie. J'étais une loque humaine. Je m'étais laissée emporter chez un parfait inconnu quoi. Je tentais de me relever, en vain. Je l'entendis parler à quelqu'un. Sa femme? Un pote? Un mec chelou ? Je savais pas, j'avais envie de pleurer. D'appeler quelqu'un. Où était Nazca? Ma lèvre se mit à trembler. Wooooh ça faisait des années que j'avais pas pleurer, c'était pas maintenant que j'allais m'y mettre ok? Je vis soudain un visage apparaître dans mon champ de vision. L'inconnu. il me demanda un truc ... Si ça va? Ouaiiis ... Super. Je me relevais enfin en position assise, repoussant mes cheveux hors de mon visage. Je tentais d'apercevoir mon environnement mais c'était flou encore. J'avais mal à la gorge. je levais mes yeux éclatés vers le mec "sauveur de mes nuits perdues" avant de demander Vous êtes qui, en fait? Un sorte de psychopathe qui fantasme sur les filles comme moi? Je peux me foutre à poil direct et vous faites votre affaire. Au point où j'en suis ... Ma voix était faiblarde, attristée. Je me sentais ridicule de me rabaisser à ça devant un mec que je connaissais pas. Je détestais ça. Je me détestais. Je le détestais et je détestais la Terre entière.
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Lui aussi en avait fait des conneries, lui aussi avait tout fait dans l'excès et ça ne s'était pas toujours bien passé. Il avait ressentit ce besoin de s'auto-détruire parce qu'il en voulait à la Terre entière. Pour la mort de son père, pour la distance que sa mère mettait entre eux, pour le silence d'Elise.... Il avait perdu la foi et se disait qu si Dieu existait vraiment, c'était un putain de connard. Et pourtant, il savait qu'il était loin d'être le plus à plaindre. Il se doutait donc que cette jeune fille était dans le même état d'esprit, mais probablement pour des raisons différentes.

Il se reconnaissait en elle, et voulait être là pour elle comme on avait été là pour lui à l'époque. Bon, ce n'était pas la même chose, dans son cas à lui, c'était Lilly qui l'avait sortie de tout ça. Elle l'avait aidé, elle l'avait assagit, prouvé qu'il valait mieux que tout ça, qu'il avait une raison de se reconstruire. Même si elle l'a détruit par la suite. Mais il était clair que la personne qui la sortirait de cette merde n'était pas encore présente dans sa vie....

Ethan l'avait donc prit sous son aile, ne serait-ce que pour ce soir là, parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à laisser une gamine -aussi paumée soit-elle- seule à cette heure tardive et surtout dans cet état. Qui le pourrait ? Il se souvenait de ce qu'il faisait pour se remettre les idées au clair quand il se mettait dans un état pas possible; Une bonne douche froide. Là en l'occurance, un bain serait sans doute plus adéquate, c'est pourquoi il fit couler l'eau, attendant patiemment que la baignoire se remplisse, tout en prenant soin de la jeune fille.

Elise ne put s'empêcher d'entrée, ne comprenant pas tout à fait ce qu'il se passait, elle s'inquiétait, normal, et Ethan, qui ne la voyait encore que comme une enfant, la renvoyait dans sa chambre comme si elle avait 10 ans de moins. Elle hésitait un instant puis soupirait, se recouchant de nouveau. Malgré tout, elle savait qu'elle ne pourrait pas dormir en sachant qu'il y'avait chez elle une gamine en bad dans un mauvais état. Mais que pouvait-elle faire ? Elle connaissait bien son grand frère, elle savait qu'il ne la laisserait même pas s'approcher d'elle.

Il lui demande machinalement si elle va bien, il connaissait déjà la réponse, là n'est pas la question, mais il voulait juste s'assurer qu'elle était encore consciente. Bien que ça pouvait sembler maladroit du point de vue d'Echo. Elle se redresse tant bien que mal, Ethan restant à genoux pour être un minimum "a son niveau".

-Vous êtes qui, en fait? Un sorte de psychopathe qui fantasme sur les filles comme moi? Je peux me foutre à poil direct et vous faites votre affaire. Au point où j'en suis ...

Ethan riait nerveusement aux propos de la jeune fille;

-Non, je ne suis pas comme ça, je suis là pour t'aider....

Il l'observait une dernière fois avant de couper l'eau. La baignoire était pleine et il était temps parce qu'elle était mal en point. Il revint auprès d'Echo la regardant droit dans les yeux, soupirait une dernière fois puis enlevait rapidement ses chaussures avant de la prendre dans ses bras. Oui il aurait pu la déshabiller et la laisser en sous vêtements, mais ça contredirait presque ce qu'il lui disait depuis tout à l'heure. Et puis ce n'était que de l'eau.

-Je te préviens, tu va pas aimer.... Mais ça va te réveiller un peu et te faire redescendre.

Sur ces mots, il se dirigea dans la salle de bain, la plongeant dans l'eau glacée ponctuant son geste d'un;

-Désolé ma belle....

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Confidences dans l'eau glacée
Grosse ambiance in my head. Trou noir prévu pour le lendemain avec grosse averse sur les joues d'Echo Ainsley Hamilton. Pathétisme à son plus haut niveau, ceci n'était pas un exercice. Je me sentais au summum du ridicule. Débraillée, les pupilles dilatées et les cheveux en pétards. Sûrement, enfin vu les nœuds que je sentais, ça avait pas l'air jolie. Mais je n'étais pas là pour me la jouer "Une nuit, un relooking" ... Déglutissant autant que je pouvais le faire, la tête ayant l'air de peser dix tonnes, je relevais les yeux vers l'inconnu. Il me voulait quoi déjà? Il n'avait pas l'air intéressé par une baise bestiale avec ma pauvre personne. Waw. Gros soulagement. Ce serait pourtant pas la première fois qu'on profiterait de mon corps sans que je sois consentante. Superbe. Bref. Je croyais pas un traître mot de ce qu'il disait. J'faisais confiance à personne, même pas à moi-même alors c'est "euuuh, non pas trop là pour ça, pas trop mon genre" il allait se les garder, ok? Grimaçant à cause de la lumière au plafond, je tentais de recouvrer la vue sans plus de succès. C'était relou un peu. Même mes pupilles me disaient d'aller me faire foutre. Puis je pris soudain de la hauteur WOW ! Vous faites quoi là?! hurlais-je ... Ouais, enfin je savais pas si je l'avais hurlé ou pas mais l'envie y était. Ses mots me firent peur. Qu'est ce que j'allais pas aimer? Mon coeur se mit à pulser à un rythme effarant, pire qu'une musique electro. Puis woooh. Je crois que j'avais jamais eu autant froid de ma vie. Je lâchais un cri, en paniquant. Putain mais je me noyais là! Il allait me noyer ce connard ! Son excuse ne me parvint même pas aux oreilles, totalement perdue dans ma panique. Je le détestais, je détestais tout le monde. Je remontais à la surface, tremblante et trempée de partout. Cette phrase était un peu bizarre mais passons ... Le souffle coupé, mes yeux s'habituaient peu à peu à la lumière de la ... salle de bain? Peut être. J'en savais rien. Mes vêtements me collaient à la peau et je me sentais perdue, affreusement perdue. Puis le calme. Le désert quoi. J'étais soudainement exténuée. Reposant ma tête sur le rebord de la baignoire, ne sentant même pas mes muscles se crisper à cause de l'eau froide et n'entendant pas mes dents claquaient, je scrutais le plafond. Oui, j'aimais les plafonds. Puis mes iris se tournèrent vers l'inconnu J'vous hais. J'vous connais pas mais putain que je vous hais. Le moment où je retrouverais mes forces, sachez qu'il ... Bref. Ma phrase avait mal commencée de toute façon et j'avais la flemme de parler. J'étais trop épuisée, j'avais même envie de pleurer. De chialer comme un bébé. Mais non. Pas devant lui. Fixant mes pieds, je reprenais d'une voix morose Vous êtes qui? On se connait? Dites moi au moins votre prénom ... Je m'en souviendrais pas demain. Si je survis à cette nuit ... 
Echo & Ethan
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Il avait l'impression de voir en cette jeune femme un mélange de lui et de sa soeur. Elle avait la fragilité d'Elise et une part de son innocence, mais le reste d'elle, toute cette phase autodestructrice, cet estime d'elle même qui avait disparue, tout ça, ça ressemblait plus à ce qu'il était avant. Avant Lilly, avant la majorité. Il se rendait compte aujourd'hui de toute les conneries qu'il avait pu faire, et de l'état lamentable dans lequel il avait pu se trouver. Il fallait qu'elle aussi, elle s'en rende compte.

Il n'avait plus vraiment eu à faire à ce genre de situation depuis un moment, et surtout avant, il ne s'agissait que de lui. OK, il était infirmier, mais ça ne voulait pas dire qu'il savait quoi faire dans toutes les situations. Seulement là, il n'y avait qu'une solution pour lui; La réveiller. La maintenir éveillée. Et il se rappelle que quand il rentrait chez lui, qu'il tenait à peine debout et qu'il en avait des sueurs froides, il se glissait sous une douche gelée tout habillé. Il n'y avait rien de mieux pour le réveillé et lui permettre de retrouver des idées claires.

Brutal, surtout quand on ne s'y attend pas, mais c'était la meilleure chose à faire pour l'instant. Et si ça ne marchait pas, il l'emmènerait lui même à l'hôpital. Elise l'avait déjà vu dans cet état, elle avait dû l'aider plusieurs fois à se relever quand il rentrait tôt le matin après une soirée dont il avait le secret. Elle avait elle même quelques fois actionnée le jet d'eau, et avec plaisir. Et elle ne voulait pas revivre ça. Et lui, ne voulait pas qu'elle s'en souvienne, c'est bien pour ça qu'il lui avait ordonné de rester dans sa chambre, inutile qu'elle voit ça, et inutile de mettre la jeune femme plus dans l’embarras.

Il avait donc ramené cette parfaite inconnue, l'avait fait monté chez lui en la portant parce qu'elle ne tenait pus debout, avait fait couler un bain froid et s'apprêtait à la mettre dedans. Il s'excusa au préalable, même si ça n'allait rien changer au fond, et qu'elle allait probablement lui en vouloir quand même. Mais l'intention était là, non ? Il la glissa donc doucement dans cette eau gelée, sans vraiment prévenir. Brutal. Oui.... Sa tête restait sous l'eau quelques infimes secondes avant qu'elle ne relève, prenant sa respiration comme si elle avait une apnée monumentale. Elle se calmait finalement, tremblante, la tête contre la baignoire et le regard vers le plafond.

-J'vous hais. J'vous connais pas mais putain que je vous hais. Le moment où je retrouverais mes forces, sachez qu'il ... Bref.

Il riait légèrement à la réaction de jeune femme. Oui, c'est vrai, au fond, il n'y avait pas de quoi, mais la situation lui paraissait à la fois comique et insensée.

-Ca aura au moins eu le mérite de te réveiller. Content de te voir vraiment parmi nous.

-Vous êtes qui? On se connait? Dites moi au moins votre prénom ... Je m'en souviendrais pas demain. Si je survis à cette nuit ...

Il s'accroupissait, restant à la hauteur d'Echo avant de répondre;

-Ethan. Je m'appelle Ethan. Et toi c'est Echo, c'est ça ? Tu me l'as dis quand tu étais encore dans le coltare. Je suis pas quelqu'un de méchant, tu as eu de la chance, crois moi. Ca aurait pu être n'importe qui d'autre, quelqu'un qui t'aurais voulu dû mal, qui aurait pu profiter de toi, j'espère que tu t'en rends compte. A quoi tu pensais ? Je sais qu'il n'y a pas que de l'alcool dans ton organisme, j'ai été à ta place y'a pas si longtemps. Tu ne te rend pas compte du mal que tu te fais à toi même, et un de ces jours tu va vraiment y rester....

Il savait très bine au fond que ce qu'il disait passait pas une oreille et ressortait par l'autre, mais il voulait vraiment atteindre la jeune femme tant qu'il le pouvait encore, tant qu'il pouvait encore inverser la tendance et lui faire prendre conscience des risques qu'elle prenait. Il posait une main sur sa joue, la forçant à le regarder droit dans les yeux. Un regard qu'un père en colère aurait pu avoir envers sa fille, ou qu'Ethan pourrait avoir envers Elise dans une situation pareille. Un regard dur, froid, désapprobateur, et quelque peu inquiet.

-Tu m'écoute ? Si j'avais pas été là, il aurait pu t'arriver n'importe quoi. T'aurais pu crever cette nuit, sans que personne ne lève le petit doigt pour toi. Et si tu continue sur cette voie, tu va finir par vraiment y rester.... Mais ce sera pas ce soir, "chanceuse"....

Il se relève finalement, soupirant un grand coup.

-Je t'aurais bien dis "ne bouge pas je reviens", mais tu risque pas d'aller bien loin.... Un chocolat chaud, ça t'irais ?
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Confidences dans l'eau glacée
Le don de se mettre dans les situations les plus connes qui puissent exister. C'était le mien ça. Dieu donnait le don de savoir chanter comme Suzanne Boyle, de danser comme Jean Marc Généreux et parfois il donnait le don de se foutre dans la merde. Il pouvait pas être gentil avec tout le monde hein ! On allait pas lui en demander trop. Tremblante, dans l'eau glacée, les lèvres bleuies par le froid et les cheveux ayant pris une couleur brune se collant à mon visage et à ma peau blême, j'étais pas belle à regarder. Pire que d'habitude en fait. Je savais pas si je devais haïr ce mec ou si je devais l'embrasser pour le remercier. Je verrais à l'aube, quand je n'aurais plus le cerveau engourdie par la merde que j'avais ingurgitée et si je finissais vivante. Roulant la tête de droite à gauche, comme un malade en plein délire, je l'écoutais me parler, les yeux dans le vague. J'suis pas parmi vous là ... J'ai froid, bordel ! Je me recroquevillais sur moi-même, entourant mes jambes de mes bras, le menton sur mes genoux. Je pouvais pas cesser de trembler et j'aurais voulu être partout ailleurs qu'ici mais je devais bien avouer qu'il avait raison. Ca m'avait légèrement réveillée. Je passais une main tremblante dans mes cheveux trempés alors qu'il s’accroupissait à ma hauteur, prenant soudainement mon visage entre sa main pour le tourner vers lui. Après son petit speech, je souriais d'un air cynique Votre discours on me l'a sortit des milliers de fois. Si j'me fais du mal, c'est pas pour le plaisir. C'est parce que j'ai mal. Je lui jetais un coup d'oeil, un regard qui devait sembler bien rempli de douleur. J'étais défoncée, torchée et les mots sortaient seuls J'prends pas de la drogue parce que ça me plait, je bois pas parce que ça me plait, je baise pas avec n'importe qui parce que je trouve ça jouissif ! m'exclamais-je finalement avant de me reprendre. Il avait aucun besoin que j'aille plus loin. Je retirais mon menton de son emprise avant de répliquer J'attends juste que la mort vienne me chercher. J'ai pas les couilles de me suicider alors je le fais à petit feu. Par petits pas. Lentement, marmonnais-je presque d'un air sombre. J'étais un peu trop glauque là mais je m'en rendais même pas compte ... Il finit par se relever et me proposa quelque chose qui me fit vivement relever la tête vers lui. Je prenais le temps de répondre, les souvenirs de ma sœur Joana, me proposant la même chose pour me réconforter dans les moments similaires, me revenant à l'esprit. Je finis par murmurer un Oui ... Je levais finalement le bras pour le retenir, attrapant sa main. Sans le regarder je disais Merci ... J'sais pas si vous êtes un pervers psychopathe qui voudra me découper après mais ... Merci.
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