graham ◇ live a little fun.

- LIVE A LITTLE FUN. -
W/ GRAHAM ROBINSON.

J'ai passée la journée à faire du magasinage au centre-ville du Lake Havasu City. M'éloigner du camping me fait toujours du bien et la solitude ne me dérange aucunement. Puis, mieux vaut être seul que mal accompagné et je suis incapable de trouver Zéphyr ou même d'avoir des nouvelles d'elle. Ou même de Claarys alors je me retrouve toute seule. Ce n'est pas plus mal, j'accepte la situation et la solitude n'est pas un problème seulement magasiner est toujours plus amusant en compagnie des gens que tu apprécies. Le temps passe plus rapidement. Bref, après être retournée au chalet afin de prendre une douche froide et rafraîchissante et enfiler d'autres vêtements, je reprends le bus qui me ramène au centre-ville. Une autre soirée à l'extérieur à quoi ? Ah oui, évaluer le ridicule des gens qui, clairement, s'amusent plus que moi. Secrètement, je les jalouse d'être en mesure de s'amuser alors que moi, non. Pauvre petite Palmyr qui est incapable de lâcher prise et s'amuser, c'est moi. Le titre de ma biographie : la coincée australienne.

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Après quelques semaines sur le camping, j’avais envie de visiter un peu plus autour. Il faut dire que je n’avais pas besoin de beaucoup pour être heureux et m’amuser. De quoi me rafraichir par cette température torride le jour, de l’alcool et de la bonne musique le soir. Toutefois, ce soir on avait décidé avec quelques potes d’aller trainer en ville. Bien qu’il y ait une boite de nuit sur le terrain du camping, on avait envie de voir ce qui se trouvait là-bas. De plus, il y aurait sûrement de nouvelles personnes à rencontrer. On avait d’ailleurs l’intention de visiter plusieurs endroits. On n’avait qu’une soirée, puisqu’il fallait tout de même payer pour l’aller-retour en ville. Déjà que le début des cours me ruineraient sûrement, j’essayais au moins d’économiser le plus que je pouvais ici. Après être arrivé tôt dans un bar, on sortit pour prendre l’air et changer d’endroit. On se promenait donc dans les rues et je m’arrêtai lorsque je vis une tête connue. Je dis à mes potes que je les rejoignais dans quelques instants et me dirigeai vers la blonde, Palmyr, une étudiante que j’avais rencontrée au camping. Elle ne ressemblait pas à toutes les autres, elle n’était pas une grande fêtarde, enfin elle ne le semblait pas. D’ailleurs, elle n’avait personne avec elle, ce qui me surprit. « Hey Palmyr? » Je souris alors que la jeune femme se retournait vers moi. Je m’approchai d’elle, passant un bras autour de ses épaules et embrassant sa joue. « Je suis content de te voir, mais qu’est-ce que tu fais là seule? »

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W/ GRAHAM ROBINSON.

Après un millième regard en direction des filles avec qui je suis ici, je m'accoude au bar, vérifiant mon portable. Excellent moyen de passer la soirée et de faire fuir tous les garçons. Me faire du rentre-dedans n'est pas ce que je veux et c'est difficile avec tous ces mecs qui se prennent pour Dan Bilzerian. « Hey Palmyr? » Sourcils froncés, je me retourne afin de faire face à la personne, mais m'adoucit lorsque je reconnais Graham. Même que j'affiche un sourire en le saluant à mon tour. « Je suis content de te voir, mais qu’est-ce que tu fais là seule? » Je soupire et fait une moue. « Je babysitte mes enfants. » Mon index pointe les deux-trois femmes éméchées qui dansent comme des folles. J'ai honte à leur place et c'est probablement pour cette raison que je suis incapable de m'amuser. « Et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas être tout seul. » Je ne l'espère pas. Y a seulement moi qui est solitaire dans les clubs ou les bars.

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Ce que j’aimais du Summer Camp, c’était que tout le monde agissait comme si on se connaissait depuis des années. Les amitiés se développaient vite et au final, je connaissais beaucoup de monde, alors que ça ne faisait que quelques semaines que j’étais arrivé dans cet univers. À chaque fois que j’allais quelque part, je finissais par croiser une personne connue, donc je n’avais vraiment aucune crainte d’être seul, même si au départ, j’étais toujours organisé avec quelques potes. Cette fois-ci, je m’étais éloigné d’eux pour rejoindre une amie, Palmyr. Je la connaissais brièvement et avait rapidement remarqué qu’elle était bien plus calme que les autres. Je trouvais cela dommage puisqu’on n’était pas venu ici pour rester sage, mais pour profiter de tout. Je lui demandai donc ce qu’elle faisait seule, en ville en plus. Je ris à sa réponse, tournant ma tête vers les jeunes femmes dans la foule. Finalement, sûrement que Palmyr étaient bien mieux que la majorité. « Oh tu en as de la chance… » Devoir supporter ça et sûrement les ramener devait être assez pénible. Dans ces cas, valait mieux s’isoler en effet. « Non non je ne suis pas seul! Il y a mes potes un peu plus loin, mais je les ai laissé quand je t’ai vu, tu me faisais presque pitié! » C’est vrai que la jeune femme, assise seule au bord et pianotant sur son portable ne semblait pas beaucoup s’amuser et j’avais envie que ça soit le cas pour elle aussi.

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W/ GRAHAM ROBINSON.

Oh oui, j'en ai de la chance. Je suis la personne la plus chanceuse du monde, en ce moment. Celle qui s'amuse le plus de tous les étudiants du Summer Camp. De toute manière, j'en ai l'habitude alors je ne me plains plus parce que prendre soin de jeunes femmes saoules est devenue une habitude. Un quotidien même. Tout ça parce que je ne suis incapable de m'amuser. À vingt-et-un ans, je suis incapable de lâcher mon fou et faire la fête comme tous les personnes âgés de vingt-et-un ans. « Non non je ne suis pas seul! Il y a mes potes un peu plus loin, mais je les ai laissé quand je t’ai vu, tu me faisais presque pitié! » Je fronce les sourcils en clignant des yeux, tournant la tête vers Graham. « Ha ha ha ! Comme le preux chevalier que tu es. » Dis-je de manière très sarcastique en lui frappant légèrement le bras. « J'aurais préféré un peu de compassion de ta part, mais ça va je peux me faire à ta pitié. » J'ai l'habitude. Je jette un regard à mes enfants en secouant la tête pour finalement reporter mon attention sur Graham. « Mais je te donne raison. Je fais pitié, tu as raison, j'espère que t'es heureux. » Parce que je ne le dis pas souvent et c'est la dernière fois que je lui dis. Tout le monde a droit à un seul tu as raison de ma part.

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