BLUEBERRY C. SHEY ► julia saner.

« Monsieur Shey, votre bébé est au monde ! » cria le docteur.

Mon père était assis dans le couloir en train de tripoter son iPhone et ses applications. Il se leva tout doucement et entra dans la pièce ou ma mère m’avait mis au monde. Un peu peureux, il alla s’asseoir près de sa "femme".

« Ouaw » lança mon père déçu de moi.

Je suis née par accident. L’histoire est celle-ci, un jour, plus précisément un samedi soir, mes parents sont allés en boite, ils ont bu… C’est là que tout a dérailler, sans même savoir qui il était, ma mère l’a emmenée dans sa chambre en intimité, et tout à basculer. Vous l’aurez compris, je ne devais pas naître, mon père qui n’est pas amoureux de ma mère et ma mère qui ne l’est pas non plus ont décidé que cette dernière n’allait pas avorter, car trop injuste pour moi. Injuste, oui, que je sois avec des parents qui sont limite divorce sans même être mariés, un soir ensemble, et me voici. Je suis née à Punta Cana, lors des vacances de mes parents. Alors pourquoi ils ont fait des vacances ensemble ? Car mon père venait de gagner au loto, et il fallait faire le tour du monde, mais sans Mme. Shey, c’est légèrement difficile de voyager. Voilà, en gros, mes parents ne voulaient pas de moi, et voulaient, car dans quelques temps ça aura changé.

« T’es trop conne franchement, on a maintenant un bébé à avoir dans notre vie. J’taime pas, t’es trop moche, t’a piger ? t’es trop une imbécile, comment on va faire pour la jurer la meuf? » annonce mon père à ma mère très déçu d’elle.

Ma mère pris une longue respiration, toujours moi dans ses mains et mon père assis sur le lit. Elle soupira et lui répondit méchamment.

« SAL CON ! pourquoi tu restes avec moi hein ? POURQUOI ? tu nuis à la naissance de ta fille, ou plus tôt de ma fille. Barre toi, ta fille ne voudras jamais d’un père aussi con que toi, tu ne la veux même pas, ma vie, à partir de maintenant, c’est cette fille. Je chercherais son nom toute seule, barre toi je t’ai dit, tu l’as mérites même pas ! »

Ma mère repris son souffle et mon père s’en alla, il claqua la porte de la salle et monta dans sa voiture. Ma mère avait eu de la chance, le divorce juste après le loto, mon père lui avait donné la moitié du montant. Elle sourit et repris d’une voie sèche.
« T’es mon petit bébé, ma petite princesse, ma petite pitchoune, mon petit poussin, t’es tout pour moi, il n’y a plus que toi dans ma vie ma petite Blueberry. T’es la plus belle » me dis ma mère tout en me chatouillant le cou.

L'adolescence. Tout le monde y passe, il y a les crises, beaucoup de crises. Je peux vous dire que ce n'est pas vraiment une rigolade. Tout d'abord vous entrez dans le monde de l'alcool. Vous commencez à fumez, à vous droguez. Vous êtes des fous inconscient. Mais moi, je n'y suis pas passée. Je vis toujours, je vis seule avec ma mère et ma grand-mère; pas de nouvelle de mon père. On ne sait pas s'il est vivant ou mort. J'ai eu une période, une année entière, ou je suis restée clouée au sol, sans allée à l'école, quand j'ai su la vérité, quand maman me l'a annoncé, j'ai d'abord pleurer quelques larmes, et j'ai repris mon sac à dos direction le collège. C'était ma dernière année, je ne voulais pas la rater à cause de ce foutu père qui m'a laissé tomber moi et ma mère. Ma grand-mère, toujours là pour nous soutenir, je peux vous dire que sans elle, je ne serais pas encore vivante, elle est une de mes raisons de vivre avec ma mère et mon chien Cookies. Très accueillant, ce dernier, je dois dire. Au collège, presque personne ne me parlait, on me renvoyait en fait... Je n'arrivais pas à m'intégrer. J'ai du prendre des cours à domicile, je dois dire que c'était beaucoup plus facile et reposant. Beaucoup de pauses, et de rigolades. Je croyais que j'aimais cette nouvelle vie, jusqu'à que mon père entre dans notre maison.

« Marguerite... Je veux ton coeur. »
Mon père était essoufflé, la porte ouverte à moitié, un jour de pluie. Ma grand-mère pris peur. Elle avait bien raison, mon père entra en sautant de joie, il sortit de sa poche un couteau, il pris par le cou ma mère et lui enfonça dans le cou. Ma grand-mère m'emmena dans sa voiture et on partit ensemble, dans la campagne, là ou personne ne pouvais nous retrouver. C'est bien triste, mais la suite est mieux, je l'ai bien vécu, je n'ai pas été traumatiser comme tout le monde. Ma mère me manquait terriblement, mais là, dans mon coeur, elle était toujours là, avec moi, j'avais une tonne de photos d'elle accrochée dans ma chambre. C'était agréable de la voir à chaque fois que je rentrais dans ma chambre.

Me voici à l'école d'Harvard. Comment j'ai fais pour y rentrer? Facile, ma grand-mère est riche, elle ne me l'a jamais dis, mais elle l'est. Elle a gagnée elle aussi au loto et a toujours gardé l'argent de le pire des cas, et c'était le moment de l'utiliser d'après elle. Je jouais de la guitare, et elle me regardait tout le temps, elle disait que je jouais magnifiquement bien et que je devais poursuivre mes études. Ma grand-mère n'était toujours pas morte. 101 ans. Elle me soulageait. Cette période a été rebelle, plus belle que jamais, j'ai eu du coeur, mais aussi pleins d'amies, j'ai repris un nouveau départ afin qu'on me voie bien comme une belle fille qui fait craquer tous les garçons et je dois dire que ça a plus tôt bien marché. Je suis sortie avec 4 garçons au total, et mon statut : célibataire. Personne ne me plaisait, tous moches. Mais je me concentrait plus tôt sur ma musique, ma troisième année était importante pour moi. Je l'ai finis en beauté, par un beau spectacle. Maintenant c'est les vacances, et je compte en profiter un maximum, arroser tous les garçons, me montrer en bikini, et oublier tout mon passé. Plus belle que jamais. Ma grand-mère était toujours aussi fier de moi. Je l'étais moi aussi. Me voici à la plage, en train de bronzer. 15h30 à l'heure ou j'écris. Les vagues qui entraine les châteaux de sables, les cris des enfants, moi sous un parasol, sur une chaise, avec mon livre et mes petits gâteaux avec ma grand-mère. Tout est parfait. J'oubliais un détail, mon marque page, c'est ma mère, une photo de ma mère. Je l'ai encore sur moi. Je ne l'oublierais jamais. Allez, bonne bronzette à tous. HAVE A NICE HOLIDAY!