If you don't swim you'll drown || Graham

If you don't swim you'll drown

Graham & Adelaide

Ça fait du bien d'être loin de Cambridge, loin de tout ce bruit et du campus. Attention, j'adore les cours, mais c'est vrai que je ne profite jamais de mon temps libre quand je suis là-bas. Je le passe la plupart du temps le nez dans mes livres, ou rarement dehors, quand mes amis m'y forcent vraiment. Mais je me suis fait une promesse, celle d'être plus cool à la rentrée. Être toujours aussi sérieuse au niveau des cours, mais de prendre du temps pour moi, pour m'amuser. Je commence bien ma promesse, puisque je me suis rendue au Summer Camp le temps de cinq jours. Bon, à la base, j'y suis venue pour voir Blake, car j'aime être en sa compagnie. Il faut que je m'en détache, que je sois moins proche de lui. C'est bien beau d'avoir le cœur qui bat à vive allure en sa présence, mais je sais qu'il n'est pas fait pour moi. Les jours passent, tout comme les journées et c'est déjà presque la fin de mon séjour. Je profite donc de cette journée de tranquillité, pour faire un tour à la piscine.

C'est dans le chalet de Matthew, un de mes meilleurs amis que je me prépare. J'enfile mon maillot, prépare mon sac pour la journée. J'y jette mon téléphone, mes lunettes, la crème solaire, ma serviette et un bouquin, on ne sait jamais. Je marche pendant dix petites minutes, avant d'arriver au lieu tant convoité pour la journée. En arrivant, je remarque qu'il n'y a pas grand monde. Tant mieux, je déteste quand il y a une foule. Je me choisis un transat, pose mes affaires, puis m'étale de la crème solaire sur tout le corps. C'est bien beau de bronzer, mais je n'ai pas non plus envie de ressortir rouge comme une tomate. Par la suite, je m'assois au bord de la piscine, trempant mes pieds avant d'y rentrer complètement.

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CODES © LITTLE WOLF.

If you don't swim you'll drown

Graham & Adelaide

Un été entier au Summer Camp, il n’y a pas meilleur plan pour des vacances de rêve. A condition d’oublier le manque flagrant de confort que l’on peut ressentir à force de dormir dans une toile de tente. Je ne vais cependant pas m’en plaindre, nos matelas en prison étaient étonnamment moins confortables encore. C’est dire si nous sommes traités comme des chiens là-bas. La plupart méritent d’être traités ainsi, cela dit, mes compagnons de cellule n’étaient pas des anges, loin de là, certains avaient même commis des meurtres sanglants et effroyables, pire que ce que l’on voit dans les films d’épouvante. Nous priver de nos petites habitudes, de nos lits bien moelleux, d’une bouffe décente… Nous payons l’addition pour nos crimes comme il se doit et heureusement. Si la prison ressemblait à un club de vacances plus personne ne ferait attention à respecter les lois.

Je me suis éloigné de mes camarades pour la journée, un besoin de vaquer tranquillement à mes occupations sans être trop influencé par les plans plus originaux les uns que les autres de mes amis, de mes colocataires de l’été. Car oui, nous sommes plusieurs sous cette tente, étrange que l’ambiance soit aussi bonne même après un mois de camping. Je n’ai rien prévu de spécifique cet après-midi, juste un petit tour à la piscine pour profiter du beau temps, de la chaleur étouffante. J’ai enfilé un boxer de bain après avoir pris ma douche tout à l’heure, les sanitaires collectifs étant le seul endroit où nous disposons d’une réelle intimité. Je me suis trouvé une serviette de plage, un bouquin, mes écouteurs et une bonne bouteille d’eau. Le parfait cocktail pour une sortie de ce genre, le tout fourré dans mon sac de sport. A ma plus grande surprise, je ne trouve pas grand monde dans le coin, deux ou trois personnes qui bronzent, un homme plutôt âgé qui nage très lentement et une jeune fille, elle ne m’est pas inconnue, déjà aperçue quelque part. Je l’observe, de loin, un instant et décide de m’éloigner pour déposer mes affaires sur un transat. J’abandonne d’ailleurs mes vêtements sur ce même transat ainsi que mes lunettes de soleil pour m’approcher du bord de la piscine, prêt à piquer une tête sans préliminaires.

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Graham & Adelaide

J'adore mes amis, c'est pour cela que je suis venue les rejoindre le temps de quelques jours sur ce camp. Oui, mais aujourd'hui, j'avais envie d'être seule et de profiter du beau temps pour faire un tour à la piscine. Mon maillot enfilé, je pris le temps de préparer mon sac avant de me rendre à la piscine. Sur le lieu, je regarde le vieux monsieur qui nage. En le regardant, je n'ai qu'envie d'une chose, le pousser pour qu'il aille plus vite. Dans un coin, une maman qui s'amuse avec son petit bébé. Bon, on va dire que ça ira et que l'enfant restera sage. Je me pose sur le transat, puis après mettre étalée de la crème, je m'assois au bord de la piscine. Alors que mes yeux se portent toujours sur ce pauvre vieux monsieur, une jeune homme arrive à son tour. Je le regarde aller à son transat, il me dit quelque chose. Je ne sais pas si je l'ai déjà vu que le camp, ou bien si c'était à Cambridge. Je détourne mon regard de l'homme, histoire de ne pas trop insister non plus. Finalement, il s'assoit non loin de moi. Je lui souris poliment, accompagné d'un bonjour. Le pépé, qui nage à notre niveau, prend le temps aussi de lui dire bonjour, ce qui me fait rire. Il a visiblement un fan, puisque je n'ai moi-même pas eu le droit à un bonjour de sa part. Bon, ça me chiffonne, ça m'énerve de connaître le visage de cet inconnu, mais de ne pas savoir d'où. Finalement, je me retourne légèrement du côté du jeune homme, et lui demande hum... Excuse-moi, mais...on ne sait pas déjà vu quelque part ?. Voilà, ça c'est fait. Diamantika serait fière de moi, elle qui me pousse à être plus ouverte aux autres. Attention, je le suis, j'aime me faire des amis, mais avec les garçons, je bloque. Je sais qu'ils me regardent, que je leur plais, mais j'ai toujours du mal à faire le premier pas même si c'est platonique.

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Graham & Adelaide

Cette journée va être reposante tout en étant sportive. Je ne me suis pas fixé d’objectifs précis, toujours est-il qu’on ne peut pas se contenter de faire bronzette au soleil, avec un tel temps il est plus agréable de profiter de la piscine. Un agréable bassin, très étiré en longueur, idéal pour nager à un rythme soutenu. Si je ne m’abuse, certains champions de natation sont déjà venus ici pour s’entrainer intensivement avant une compétition, je comprends mieux pourquoi à présent. Le complexe est équipé de plusieurs petites piscines dispersées çà et là. Celle-ci a largement conquis mon cœur de maitre-nageur. « bonjour. » Je relève la tête, cherchant du regard d’où provient la petite voix féminine. Inutile de lancer une chasse à l’homme, elle se trouve juste devant moi, dans un charmant bikini qui la met parfaitement en valeur. Le grand-père me salue également et mon cerveau semble tout à coup se remettre au travail puisque je me souviens instantanément de lui. Le monsieur à qui j’ai donné un coup de main l’autre jour à cette même piscine. Je lui ai donné une technique pour moins s’épuiser et tenir sur toute la longueur sans avoir à faire la moindre pause. Je leur adresse un sourire à tous les deux et me fends d’un « bonjour ! » on ne peut plus classique. Inutile de perdre une seconde supplémentaire, cette eau m’appelle et je ne suis pas du genre à résister à une telle tentation. Surtout avec la température qu’il fait dehors, le soleil cogne vraiment fort cet après-midi. « hum... Excuse-moi, mais...on ne sait pas déjà vu quelque part ? » Un nouveau regard vers la jeune femme, un bref instant de réflexion et me voilà parti pour la rejoindre. Arrivé au bord, je me laisse glisser jusqu’à atteindre le sol pour plonger mes jambes dans l’eau. « Tu es à Harvard, je me trompe ? » On ne sait jamais, il m’arrive d’avoir une mémoire défaillante.

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Graham & Adelaide

Le silence, c'est bon parfois. Là, c'était le cas. Il y avait juste une mère et son enfant, et encore, ils étaient entrain de partir, et un vieux monsieur. Nous étions vite rejoints par un jeune homme dont le visage me disait quelque chose, mais je ne savais pas d'où exactement. Je le saluais à son arrivée, suivis par le vieux monsieur qui insistait sur son salut. Cela me fit sourire, c'était mignon, surtout que la plupart des personnes âgées peuvent être grognons. Assise sur le rebord de la piscine, je laissais tremper mes pieds dans l'eau qui était à température parfaite. Le jeune homme était non loin de moi, je reposais mon regard sur lui, cherchant d'où je le connaissais. Finalement, je ne pris pas longtemps avant de lui demander si on se connaissait. Je le regardais alors venir à moi, alors qu'il se glissait dans l'eau. Il me demanda par la suite, si j'étais d'Harvard. Avec un sourire, je lui répondis alors oui, je suis en médecine, et toi ?. Voilà, j'ai sûrement dû le voir sur le campus, ou à des soirées alors que je restais seule dans mon coin, pendant que mes amis faisaient la fête. Je m'appelle Adélaide Johnson, ajoutais-je en me glissant à mon tour dans l'eau, cette dernière arrivant au bas de mon ventre.

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Graham & Adelaide

Je ne saurais dire d’où me vient cette impression de connaitre la jeune femme qui se trouve sur le bord de la piscine. Toujours est-il qu’elle me dit vaguement quelque chose et que je dois probablement causer le même trouble chez elle puisqu’elle m’observe avec une certaine insistance. J’espère pour elle que la discrétion n’est pas de mise, elle rate clairement son coup dans le cas contraire. Heureusement pour nous deux, afin d’éviter un moment qui pourrait être très gênant sur le long terme, elle m’aborde quasi-instantanément pour me questionner. Difficile d’affirmer avec certitude que nous nous sommes déjà rencontrés, est-elle au moins étudiante à Harvard ? « oui, je suis en médecine, et toi ? » Étudiante en médecine, une jeune femme qui a le cerveau bien rempli par définition. Une bonne nouvelle, nous devrions parvenir à nous entendre. « En psychologie ! » En deuxième année à partir du mois septembre, autant vous dire que j’ai plutôt bien négocié le premier semestre que j’ai loupé en arrivant sur le campus fin novembre. « Je m'appelle Adélaide Johnson » J’acquiesce d’un hochement de tête et lui tends la main, autant se présenter dans les règles de l’art. « Graham, Graham Singleton ! » Je marque une pause, curieux. « Nous nous sommes surement croisés à plusieurs reprises à des soirées, tu sors un peu sur le campus ? »

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