Aaliyah ☼ Oh ça faisait longtemps !

Oh ça faisait longtemps !

16 juillet

Aaliyah ✧ Léonora

Il y a un an, je me trouvais sur les terres de Rio pour supporter l'équipe de football des USA à la Coupe du monde 2015. D'ailleurs, ça me manquait. Je voudrais bien y retourner, mais je ne pouvais pas. Les problèmes de mon association me prendrait trop de temps, et préparer l'arrivé de l'enfant de ma soeur aussi. Je pensais encore à ce qui s'est passé, deux jours auparavant. Pourquoi ai-je fait une crise d'épilepsie, alors que je n'en ai plus fait depuis l'âge de sept ans ? C'est sans doute dû au manque de sommeil... Je ne dormais quasiment plus depuis des années, mais là, je ne dormais pas du tout. C'était pour ça que je suis sortie du camping dans le but de me fatiguer. Je marchais toute la journée dans Phoenix, et là, je me trouvais dans l'Arizona Science Center. J'avais l'air d'une petite bourgeoise dans cette robe blanche à fleur et mes cheveux lisses.. Ce n'était pas à une bourgeoise que je ressemblais, mais plutôt à une véritable peste. Je détestais ça, mais que voulez-vous ? J'étais une fille, il fallait bien que je porte quelque chose pour affirmer ma taille de " guêpe ". Ah ah, la blague...J'étais sûre que Sienna était bien plus maigre que moi. Plonger dans mes pensées loufoques, je n'avais pas vu la personne devant moi que je bousculais aussitôt. Je la rattrapai par réflexe. Mon dieu, j'espérai que je ne lui ai pas fait mal !
- Oh pardon ! Je suis désolée...
Je vis le visage de la personne et reconnue aussitôt mademoiselle Kovalevski ! Eh bien.. Ça faisait longtemps que nos chemins ne s'étaient pas croisés.
- Bonjour, mademoiselle comment allez-vous en cette si belle journée ? lui demandai-je avec un petit sourire.
Bah... Je devais l'avouer, je l'aimais bien cette Cabot ! Elle avait du caractère.

(Invité)

Il fallait que je prenne l’air. J’étouffais. Sérieusement. En fait, si ça ne tenais qu’à moi, je serai déjà de retour en Arizona, auprès de mes enfants. Mais non, dans toute cette histoire, il y avait également Andrew. En fait, il y a toujours eu Andrew et ce, depuis un an. Il est là, partout où je vais, partout où je suis. Il est dans ma tête, dans ma vie et aujourd’hui, son sang coule dans les veines de mes enfants. J’ai besoin de pendre l’air avant d’exploser mais cette fois-ci, dans le vrai sens du terme. Pour moi, ce ne sont pas des vacances. Je vis un enfer. Je veux retourner à Cambridge pour vivre ma vie de mère, mais également pour étudier. Je veux que les cours reprennent. Je veux occuper mes mains et mon esprit en faisant des choses productives. J’en ai besoin… Tellement. Car là, j’ai beaucoup trop de temps libres pour réfléchir et je n’en ai pas envie. Je suis au bord des larmes. Au bord de la crise de nerf quand une personne me bouscule. Je soupire un long moment pendant que celle-ci me rattrape. J’avais manqué le sol de peu. Je lève les yeux au ciel. Je sens les larmes menacer de couler. Puis je reconnais cette voix et surtout, ce visage. Cette hystérique se tient là, debout face à moi. Je voulais lui dire violemment de regarder où elle allait. Puis sa façon un peu trop hautaine de me saluer m’insupportait. Mais non. Il y avait cette voix dans ma tête qui me disait continuellement qu’il y en avait bien plus qu’assez de se prendre la tête avec tout le monde. Alors il fallait que je lui fasse mon plus beau et faux sourire, juste le temps que la colère redescende et que mes stupides larmes remontent. Je vais bien… Et vous ? Comment se passent vos vacances ? Pourquoi je la lançais sur un sujet dont je ne voulais pas parler sérieusement hein ? Elle allait me retourner la question par politesse et très franchement, ma réponse était négative…
(Invité)