J’ai toujours adoré fouiller dans la tête des gens mais pas physiquement. La chirurgie ce n’est pas fait pour moi. Non, je préfère y avoir accès avec les mots et les oreilles. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’étudie la psychologie. Pour pouvoir entrer dans la tête de tous ceux qui m’entourent mais également afin de les écouter, de les aider et surtout de les épauler. Ma mère dit que ça vient de mon frère. Que dans un sens, si je suis ainsi, c’est à cause de tout ce que mon frère a vécu. En aidant les autres, c’est comme si je l’aidais également. Je trouve ça assez étrange comme concept mais en même temps, tellement vrai. Puis, ça sort de la bouche de ma mère donc c’est censé dans le fond. Je pensais à tout ce qui m’avait conduit à emprunter cette voie tout en allant à mon stage. Je le faisais dans le cabinet d’une psychologue assez réputée. Elle s’occupait apparemment d’un ami à moi. J’avais fouillé dans quelques dossiers en son absence, mais ça, elle ne le savait pas, elle m’aurait viré sinon. C’est ainsi que j’en avais appris beaucoup sur le cas Hudson. Et une fois de plus, je me retrouvais seule dans son cabinet. Je l’avais compris en enfonçant ma clé dans la serrure de la porte de son cabinet. C’était fermé et à double tour. Je m’apprêtais à entrer et la refermer mais un patient fit son entrée. Il avait apparemment rendez-vous.
« Je… Je ne sais pas si je peux vous prendre avant qu’elle n’arrive. Attendez dans la salle d’attente si vous le souhaitez ! ». Il n’était apparemment pas d’accord. L’heure c’est l’heure selon lui. Il n’avait pas tort à ce propos mais, je me voyais mal lui faire la consultation seule. J’avais déjà assisté à l’une de ses séances, mais avec la psychologue et il était franchement atteint. Je ne voulais pas le contrarier alors je lui demandais de passer dans la salle de consultation. Je m’empressais de déposer toutes mes affaires sur mon bureau et de chercher son dossier parmi tous ceux qu’il y avait dans la pile de dossiers des patients du jour. On les avait préparés la veille. Heureusement pour moi d’ailleurs.
« Il est là ! », chuchotais-je avant de me retourner vers lui.
« Installez-vous hein, je vous écoute ! ». Je m’installais à mon tour sur ma chaise et je l’écoutais attentivement. Jusqu’à ce qu’il arrive à ce passage sombre…
J’ai ces voix dans ma tête… Elles m’empêchent de dormir. Elles veulent que je fasse du mal, mais je veux pas et en même temps, c’est si tentant… Je le vois se lever et pencher la tête sur le côté, les larmes commençant à couler le long de ses joues,
Aidez-moi, je suis vraiment perdu… J’étais désarmée. Si j’étudiais, c’était justement pour faire face à ce genre de situation, mais pour le moment, je n’étais pas prête et je me sentais désarmée. Je restais sans voix.
Vous ne savez plus parler ? Je haussais les épaules, la peur commençant à me gagner, complètement.
« Je… Je ne sais pas ! ». Je le voyais plisser les yeux et frapper sur le coussin du canapé, violemment avant de se lever,
Putain mais tu sers vraiment à rien pauvre conne ! Je baissais la tête pour ne pas croiser son regard. J’avais beaucoup trop peur qu’il devienne fou ou du moins, bien plus fou qu’il ne l’était déjà.
« Calmez-vous s’il vous plaît et… Regagnez votre place ! ». Je me demandais s’il avait entendu l’ordre que je lui avais gentiment demandé étant donné que j’avais parlé d’une voix à peine audible.
Ne me dis pas de me calmer petite idiote incompétente ! Heureusement que tu es jolie parce qu’appart ça, tu ne sers vraiment à rien ! Au lieu de retourner à sa place, il s’approche de moi et renifle mes cheveux tel un animal. La peur et la colère me gagnent et je lâche son dossier pour m’agripper aux accoudoirs du siège où j’étais assise et lui foutre un magnifique coup de genoux dans les testicules. Je le vois s’attraper ses parties génitales et tomber au sol en m’hurlant des insultes. Je me lève et je cours vers la sortie. C’est à cet instant que je tombe sur la psychologue qui me demande ce qui ne va pas en me prenant dans ses bras. Je me contente de m’y blottir sans dire un mot. Je respirais beaucoup trop vite. J’étais beaucoup trop paniquée pour dire quoique ce soit.
Texte 18 : Ce texte représente Beezus Darling
S'il y a bien quelque chose que tu ne regrettes pas, c'est d'avoir été à ce voyage avec les Dunsters. C'est quand on voit à quel point cet évènement a été bien organisé que tu es fière de faire partie de cette maison. C'est vrai quoi, toi, Bee qui au départ n'était pas forcément destinée à faire partie de l'élite en fait aujourd'hui partie. Mais pas grâce à l'argent comme les Eliot. Oh non, certainement pas grâce à l'argent. Grâce à ton intelligence. Tu peux faire quelque chose de bien dans ta vie grâce à toi et uniquement à toi. Assise dans la salle commune des Serpentards en train de discuter avec des compagnons de maison, tu regardes d'un coup autour de toi et tu sens la panique te gagner. Oh non, Lily-Rose. Ayant l'habitude de la faire garder lorsque tu sors, tu avais complètement zappé que tu as emmené ta fille avec toi en Écosse. D'un bond, tu te lèves et tu regardes autour de toi. Il faut que tu reconstitue ton emploi du temps d'aujourd'hui pour savoir où tu l'as laissé. Est-ce que tu te sens honteuse ? Oh oui. Mais ça peut arriver à tout le monde, non ? Tu n'es maman que depuis 4 mois, c'est un métier qui s'apprend d'être maman. Surtout une maman étudiante. Lorsque tu te diriges vers la porte d'entrée de la salle commune, tu croises quelqu'un qui te dit avoir vu ton bébé dans la grande salle. Mais oui, tu étais en train de manger quand tu as du aller aux toilettes rapidement, et tu as ensuite oublié de retourner la chercher avant d'aller dans la salle commune. Tu soupires de soulagement et tu cours vers la grande salle, sentant ton coeur battre à la chamade en voyant ton petit bout de chou endormi dans son siège bébé portable. Une chose est sûre, tu ne la quitteras plus d'une semelle maintenant.
Texte 19 : Ce texte représente Alexia R. Dickins
Un cours de potions, voilà qui serait cool. Ils pourraient mélanger des mixtures bizarres avec des effets rigolos, façon classe de chimie. Sauf qu'au lieu de citer des produits aux noms imprononçables, on n'aurait qu'à parler de bave de crapaud ou d'yeux de scarabée. Peut-être que quelqu'un ferait fondre son chaudron comme Neville ! Ou provoquerait une explosion. Oh oui, ce serait drôle à organiser : il faudrait se renseigner sur les divers produits à utiliser pour avoir des effets marrants, mais pas trop dangereux, et puis...
BOUM !
Alexia se sentit projetée en avant. Elle vit avec terreur le pare-brise s'approcher à vitesse grand V de son délicat petit crâne, mais sa ceinture de sécurité lui sauva la vie - brave ceinture ! Elle fixa la route, effarée. Son 4x4 était en train de faire l'amour à une autre voiture. Et le propriétaire qui en sortait n'avait vraiment pas l'air très content. Merde merde merde merde merde ! La Dunster se composa son plus beau sourire spécial je-suis-gentille-aimez-moi-c'est-pas-ma-faute et baissa sa vitre.
- Vous savez, on aurait été dans Harry Potter, on se serait déplacé en poudre de Cheminette et rien de tout ça ne serait arrivé !
Bon OK, c'était pas top comme réplique pour ne pas énerver davantage le vilain monsieur. Surtout qu'il n'avait pas l'air de faire semblant. Pas étonnant vue la gueule de sa voiture. Mais faut pas faire les étonnés quand on conduit une petite caisse comme ça et qu'un 4x4 vous rentre dedans, aussi !
- Vous vous foutez de ma gueule ?
Le sourire d'Alexia disparut plus vite que les rubis du sablier Gryffondor quand Rogue donne un cours aux rouges et ors.
- Pas-pas du tout, balbutia-t-elle. Mais j'étais distraite parce que je pensais à Harry Potter, vous voyez, c'est la première chose qui m'est venu à l'esprit et...
- Et vous trouvez ça malin ? rugit sa victime. Vous avez vu l'état de ma bagnole ! Donnez le permis à des femmes, tiens ! Voilà ce que ça donne !
Alexia voulait bien qu'on lui reproche sa maladresse. Elle voulait bien qu'on lui en veuille pour sa distraction. Et quoique ce n'était jamais agréable, elle n'avait rien contre le fait de se faire bousculer un peu par un conducteur dont elle avait malencontreusement embouti la voiture. Mais ce genre de remarque générique et mysogyne, là, non, fallait pas déconner non plus !
- Eh, vous ! Je vous signale que je connais plein de femmes qui conduisent très bien ! Et je suis peut-être pas douée, mais ça n'a rien à voir avec mon sexe ! Alors maintenant vous vous calmez... et... et...
Allez, réfléchis, Alexia ! songea-t-elle. Trouve comment lui clouer efficacement le bec à ce fichu macho !
- Et puis, donnez-moi votre nom et vos coordonnées, quoi, que je puisse donner les infos à mon assurance, termina-t-elle piteusement.
Un jour, oui, un jour elle développerait une intelligence artificielle capable de riposter à sa place. ET À DATER DE CE JOUR, PERSONNE NE POURRA JAMAIS PLUS LUI FAIRE DE REPROCHES !
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Et voilà chers membres, c'est à vous ! Vous avez un sacré choix à faire à présent alors que le meilleur gagne