Naimilo • I'd rather have a rainy day with you than see the sunshine alone.

Je m’étais couchée tôt… parce que j’avais eu une migraine incroyable durant le début de soirée et je m’étais alors décidée à aller me reposer plus tôt que prévu. J’avais fermé presque instantanément les yeux et alors que j’étais enfin apaisée, je commençais à rêver de choses que je ne voulais pas voir. Je voyais des gens que j’appréciais partir, me laisser seul et tandis que j’entendis un coup de feu tiré dans mes rêves, je remarquais que je courrais, seule dans un bois à la recherche de celui sur qui on avait tiré. Et alors quoi ? je m’étais réveillée en sursaut, mon esprit hanté par l’image de Milo se faisant tirer dessus et je n’eus qu’une hâte, aller le retrouver. Je m’habillais rapidement d’un jean délavé et d’un t-shirt noir, enfilant une paire de baskets le plus rapidement possible avant de sortir dehors. Il était peut-être trois ou quatre heures du matin, je ne sais plus. Je n’avais pas pris mon téléphone en plus et je marchais d’un pas lent, afin d'éviter de me faire repérer. Mais j’avais tort … alors que je marchais dans une allée pour aller retrouver le chalet de Milo, je fus interceptée par quatre mecs que je ne connaissais pas et qui visiblement, étaient beaucoup plus grands et musclés que moi. je déglutis, continuant mon chemin quand l’un deux me héla d’un « eh mademoiselle … ça te dirait de finir la nuit avec nous ? allez … fais pas ta timide » tandis que je continuais de marcher sans rien dire. Lorsque l’un d’entre eux m’agrippa par le bras, je tentais désespérément de lui mettre un coup dans les côtes pour qu’il me libère mais cela semblait être peine perdue. Pourquoi fallait-il que ça tombe maintenant ?

J'entendis de légers cris surgir de dehors. Ca me réveillait, putain ils pouvaient pas violer la fille à 4 heures de l'aprèm? J'allumais la lampe de chevet et ouvris la fenêtre brusquement. Vos gueules bande de cons, je suis cannibale ! ... criais-je. Puis soudain, je me rendis compte que la fille en question était Naima. Merde, quelle genre de merde s'était-elle mise dans le cul (je parle pas de mon... ouais vous savez)? Je descendis les marches en vitesse et allait la chercher, voyant quatre mecs baraqués. J'avais pas l'énergie de me battre, il était trop tard, du coup je les menacais avec mon téléphone. Bah ouais, trois chiffres et ils sautaient en prison pour tentative de viol. Je soufflais des mots doux à Naima qui avait l'air perturbé. Hey, hey, qu'est-ce que tu fais ici? Viens chez moi t'es pas en bon état. Je la tirais vers moi et la portais sur mon dos, elle avait l'air salement amochée heureusement que j'étais pas arrivé trop tard. Ca faisait deux personnes que je sauvais en l'espace d'une semaine, devenais-je Supercam? Je la fis monter dans ma chambre, et m'assis sur mon lit et me déshabillais pour dormir en sous-vêtements comme à mon habitude.

je me contentais de donner des coups en espérant qu'ils n'arriveraient plus à me toucher. J'avais entendu une voix que je semblais connaître mais dans le feu de l'action, je n'y fis pas vraiment attention. Mes yeux se brouillaient de larmes, je ne réfléchissais plus du tout à ce qu'il se passait autour de moi. Tandis que j'entendais une voix rassurante près de moi, celle de Milo, je ne comprenais pas ce qu'il me disait et mon premier réflex fut de m'écarter légèrement de lui lorsqu'il essayait de me toucher. J'aurais voulu pouvoir lui dire que c'était pour lui que j'étais venue mais ma gorge se serrait et aucun son ne sortit de mes lèvres. Mon corps me faisait mal. J'étais tendue. Il me fit monter sur son dos et je sus enfin que j'étais sauvée après tout ça. En arrivant dans sa chambre, les larmes roulèrent sur ma joue en signe de soulagement. Alors qu'il se déshabillait, je me glissais sous les draps toute habillée, mettant mes mains sur mon visage tout en lui disant « merci, milo » dans un souffle reconnaissant.

J'entendis de légers gémissements, des soupirs apeurés, une respiration quelque peu soulagée mais toujours sur un rythme saccadé. Je sentis sa respiration caresser mon torse, son parfum était toujours en train d'envahir mes pensées mais je tentais de garder contrôle et de la rassurer. "Hey, pourquoi tu pleures? Y a aucune raison de pleurer." murmurai-je avec douceur à son oreille avant de commencer à caresser son épaule puis à descendre le long de son bras, tout en lui faisant face et en fixant ses yeux pleins de sanglots. Mon pouce se placait sur sa joue pour essuyer quelques larmes, tandis que je caressais toujours son avant-bras avec mon autre main. Je lui chuchotais doucement que tout allais bien. "T'es avec Camilo, en sécurité. Rien d'autre. Okay?" dis-je doucement à son oreille, en la blotissant contre moi et en déposant un doux baiser sur son front. Je me sentais presque coupable de ne pas avoir été avec elle, et pourtant je fais le nécéssaire, j'ai fait ce que j'ai pu et rien ne s'était passé à ma connaissance. Ma main se glissa dans son dos et je resserrais mon étreinte sur elle, déposant un doux baiser dans son cou.

J'arrivais à peine à me calmer, ma poitrine encore soulevée par des sanglots incontrôlables alors qu'il me demandait pourquoi je pleurais encore. Je déglutis doucement en baissant mes mains tandis que je plongeais mon regard brouillé dans le sien, ajoutant d'une voix morne « je voulais juste venir te voir et ... » tandis que ma gorge se serrait. Je le regardais lever ses doigts vers ma joue pour essuyer les larmes qui roulaient encore. Je n'arrivais plus à enlever ces images de ma tête si bien que lorsqu'il me disait que j'étais en sécurité auprès de lui, je hochais simplement la tête en le laissant me coller à lui. Sentant ses lèvres sur mon front, je soupirais doucement d'aise, sentant ensuite sa main dans mon dos et ses lèvres contre la peau de mon cou. Je le regardais dans les yeux, me mordillant doucement la lèvre avant d'avouer « j'ai fait un cauchemar, t'étais dedans ... » avant de me coller plus étroitement contre lui, déposant involontairement mes lèvres contre son torse si chaud...

Doucement, je la sentis se mettre plus à l'aise, prendre son calme. Elle me chuchota qu'elle avait fait un cauchemar, où j'étais dedans par ailleurs. Et c'était pour ca qu'elle était venue. Je trouvais ca étrange, je pensais qu'il y avait une idée derrière ca mais bon, pas grave. Elle déposa un baiser doux sur mon torse sans que je m'en rendes compte et sans que ce soit désagréable non plus, je la laissais faire car je voyais bien qu'elle était insecure à ce moment là. Je lui chuchotais doucement à l'oreille. J'suis là, oublies le cauchemar, je suis à côté de toi en ce moment... soufflais-je à son oreille, en laissant ma tête retomber sur son épaule que je caressais doucement de mon nez. J'avais aucune idée de ce qui allait arriver car j'étais fatigué et pas en position de la consoler, de la baiser ou quoi que ce soit mais c'était une de mes meilleures amies, fallait l'aider à s'en sortir mentalement.

alors que je sentais ma respiration s’apaiser lentement, je l’entendis me murmurer quelques mots à l’oreille et cela suffit à me calmer presque instantanément. C’est vrai, j’entendais sa voix et je voyais bien qu’il n’était pas mort comme dans mon rêve si sordide. Je me détendis, lui avouant d’un ton doux « j’ai eu peur de te perdre… » avant de sentir sa tête peser sur mon épaule. Je sentais son nez caresser doucement ma peau et je me demandais à présent comment il arrivait à me calmer aussi facilement. J’étais déstabilisée et je ne savais pas trop ce qu’il fallait que je dise ou fasse. Je me contentais de profiter de sa chaleur, de sa présence et de sa douceur habituelles. Je laissais mes doigts caresser doucement son torse alors que mon regard glissait sur lui. J’avais vraiment eu peur de le perdre, vraiment. J’avais eu peur que tout cela soit vrai. Je me contentais de me coller tendrement à lui, murmurant doucement à son oreille « m’abandonne jamais, je serais trop triste… » avant de passer mon bras autour de ses hanches d’un geste doux. Entre ses bras, je me sentais toujours protégée…

Elle commenca doucement à me caresser avec tendresse et honnêteté, je voyais qu'elle était attachée à moi, peut-être un peu trop. Mais elle était importante pour moi, peut-être pas au point d'une copine mais c'était une de mes meilleures amies. Je sentis ses mains glisser sur mes hanches et dangereusement se rapprocher de l'endroit que peu ne pouvait voir. Je me détendis et la laissais bercer mon dos et m'enlacer avec amour et douceur. Tu sais bien que tu ne me perdras jamais. Jamais. Un doux baiser se posa sur sa joue et ma main se glissa sur une de ses mèches avant de glisser le long de son bras, puis sur sa hanche, que je serrais contre moi. Je la câlinais avec douceur d'un air protecteur.

J'étais maintenant rassurée de voir qu'il ne craignait rien et que je ne craignais plus rien non plus. Je me sentais bête, très bête même pour tout dire et je baissais le regard alors que je sentais sa main contre la peau de mon bras. Il était généreux, je l'avais dérangé au beau milieu de la nuit et il ne m'avait même pas hurlé dessus en me disant que j'abusais. Il était gentil au fond, peut-être trop. Je déglutis difficilement tandis qu'il me disait que je ne le perdrais jamais. Toute relation avait une fin, je le savais bien. J'étais la première à avoir blessé des gens comme ça et même si je savais qu'il ne le pensait pas le moins du monde, je me contentais de sourire légèrement avant de lui demander « je peux dormir avec toi cette nuit ? » sur un ton léger alors que je sentais déjà mes yeux se fermer à moitié. J'étais bien, là, au chaud contre lui et je ne l'aurais échangé contre rien au monde. 

Je la cajolais alors que dans quelques heures le soleil allait se lever, et elle allait probablement passer la nuit ici. À sa demande, j'acquiescais avec un hochement de tête avant de déposer un doux baiser sur son front et de la laisser reposer sur mon torse nu en ce moment. Je savais que cette texture, ce sentiment de protection allait la réconforter. Ma main caressait sa nuque et sa chevelure et ma main passait le long de son cuir chevelu pour se retrouver sur ses oreilles. Je penchais mon regard en la fixant intensément, la caressant du regard. Si tu veux quoi que ce soit, n'hésites pas, ok? J'étais sincère, même si c'était dérangeant mais il fallait bien l'aider un peu.