BBQ PARTY ₪ ROSE

Il y avait un petit barbecue organisé au camping, près de la piscine. Martin ignorait qui était à l’initiative de ça, ni en quel honneur on organisait ce repas, mais il s’en fichait pas mal. Il trouvait que c’était vachement convivial comme endroit, il avait comme l’impression d’être intégré à une nouvelle famille. Les gens amenaient leur grillade, partageaient leur chips et leurs bières, en riant de bon cœur chaque fois que quelqu’un tombait à la flotte. Martin s’était retrouvé à faire griller des marshmallows à la flamme du barbecue. Il aperçut non loin de lui une fille qui venait de débarquer dans le groupe (Rose), et il s’empressa d’aller la voir en tendant son pic sur lequel était planté une des friandises. « Nunenveut ? » demanda-t-il avec une grimace. « Moumas ? » Ah ouais, c’est peut-être mieux quand tu commences par avaler ce que tu as déjà en bouche, mon petit Martin. L'inconnue allait le prendre pour un extraterrestre. 

Je ne sais pas comment je suis arrivée à ce barbecue. J’étais dans ma caravane, occupée à regarder les nouveaux postes de mes potes sur Instagram. Ils avaient l’air tous hyper cool et je me sentais un peu nulle de rester seule alors que c’était l’été. Je suis donc sortie sans réel idée d’où j’allais aller mais en me promenant, j’ai entendu de la bonne musique près de la piscine et donc je suis allée voir. Je suis donc entrée sans savoir où je m’étais les pieds mais l’ambiance avait l’air bon et la musique était vraiment bonne. Je pourrais me faire des amis et je n’avais jamais trop d’amis. Je n’ai pas eu beaucoup de mal pour ça puisque deux minutes à peine après être entrée dans la fête, un garçon assez mignon mais avec la bouche pleine de marshmallow est venu me parler. Je fronçai les sourcils parce que je ne comprenais pas tout à fait ce qu’il disait. Puis je ris parce qu'il avait juste l'air hilarant de cette manière. En voyant le pic qu’il me tendait, je compris le message qu'il voulait faire passer. « Merci. » dis-je simplement en prenant la friandise. J’adorais les marshmallows, je n’allais donc pas refuser. Mais avant d’en avoir plein la bouche comme lui, je tenais à me présenter. « Je m’appelle Rose sinon, comme la fleur. » Puis je mordis dans le bonbon.

Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir répété qu’il ne fallait pas parler la bouche pleine, ahlalalaaaa … Encore ça va, il n’atteint pas le sous-sol du glamour puisqu’il arriva à mâcher assez rapidement tout ce qu’il avait en bouche, tout en se faisant comprendre par l’inconnue qui piqua la friandise. « De rien. » fit-il finalement en tirant la langue, fatigué par cet effort incommensurable que fut de mâcher tous les chamallow. Maintenant, le brunet était prêt à repartir au barbecue, voire s’il n’y avait pas autre chose à picorer ou quoi. Il n’était pas un morfale, mais il adorait vraiment ce genre de repas et ne voyait aucune raison de s’en priver. Mais la demoiselle poursuivit la discussion et se présenta. Il répondit donc à son tour ; « Et moi Martin, comme … » Il chercha quelques secondes quoi ajouter, mais rien dans la nature ne s’appelait Martin. « Martin quoi. » s’esclaffa-t-il en tendant la main pour la saluer.

Martin, c’était donc son nom. Je souris, parce qu’à moi non plus ce prénom n’évoquait rien. Je lui serrai la main. C’était d’ailleurs un peu bizarre de serrer la main de quelqu’un. Ca faisait très formel. Mais il avait vraiment l’air drôle. Ou en tout cas, il n’avait pas peur du ridicule et j’aimais vraiment bien ça. « C’est quoi le principe de ce petit repas ? » dis-je vu que cette question me trottait dans la tête depuis que j’étais arrivée. Mais avant qu’il puisse répondre, je repris. « Mais en tout cas, je ne peux pas résister devant autant de nourriture. Ça te dit qu’on aille se servir ? » . Je désignais le petit barbecue avec la viande qui avait été prévu. J’adorais vraiment trop la nourriture. Ça sentait hyper bon. Sérieusement, je ne pouvais pas résister à toute cette nourriture. Mais soudain, je me dis que peut être la viande n’était pas gratuite et que je devais surement apporter ma contribution à ce festin. Je m’arrêtai donc et regardai Martin : « Il fallait apporter quelque chose ? Parce que je dois avoir quelques bières et une bouteille de vin dans la caravane et je peux aller les chercher. » Même si parfois, j’aimais me sentir privilégiée par rapports aux autres, je détestais m’imposer. Je préférais être la bienvenue.