Let's get naked ► Lilia

Allongé sur mon lit, je réfléchissais à tout et à rien en même temps. Des idées me passaient par la tête mais s'en allaient aussitôt remplacées par d'autres. En plus de cela, la chaleur m'étouffait, me donnant cette désagréable impression de suffoquer. Il y en avait marre, pourquoi je restais allongé ici alors que c'était le Summer Camp ? Alors que j'étais supposé bronzer et m'amuser à la piscine ? Que les coups d'une nuit devaient s'enchaîner ? Enervé, je me relevais et marchait en direction de la piscine jusqu'à ce, qu'une fois la bas, je vois Lilia. Tout d'un coup, ça allait mieux, tout d'un coup j'avais envie d'autre chose: elle. Non Blake, tu ne peux pas, c'est une détestable fille de riche me répétais-je pour ne pas céder à la tentation, pour ne pas abandonnes mes principes : les riches ne valaient rien. « Toujours à essayer désespérément de séduire ? » lui lançais-je, un sourire cruel en coin, tandis que je marchais vers elle, mon regard la matant de haut en bas. Si seulement elle n'était pas une Eliot.. Une pointe de regret se fit ressentir. « Si tu veux des conseils en la matière, n'hésite pas, je me ferais une joie de dire à tout le monde que tu serais prête à tout pour être enfin satisfaite ». Énerve toi Lilia, fais moi une crise, ce que tu veux, du moment que ma journée devienne meilleure, du moment que tu m'amuses.

« C'est toi qui vas me donner des conseils ?! C'est vrai qu'en matière de satisfaction, j'avais oublié mais t'es un expert. Désolée mais on joue pas dans la même catégorie toi et moi. En fait, je me demande juste qui est le plus désespéré de nous deux ? » me balança-t-elle, moqueuse, espérant peut être que sa réponse m'énerverait. Cependant, elle m'amusa plus que tout, réveillant mon caractère de séducteur. Elle voulait jouer à ça ? Savoir qui aurait le dernier mot ? Très bien, j'espérais juste qu'elle n'était pas trop mauvaise perdante. « Et tu joues dans quelle catégorie ? Celle qui dépense son argent pour impressionner les hommes ? Tu sais, la différence entre toi et moi, c'est que je n'ai besoin de rien d'autre que mon charme pour que les femmes me tombent dans les bras » constatais-je avec le plus grand calme, comme si l'argument que j'utilisais était valable, que je savais que j'allais gagner par avance. Mais Lilia était une grande joueuse et une belle femme, ce qui avait tendance à m'attirer vers elle. Je voulais qu'elle s'offre à moi, comme un trophée de chasse qu'il me faudrait absolument pour finir ma collection. Cependant, il y avait une chose que je ne comprenais pas, pourquoi elle ? Pourquoi celle que je haïssais plus que tout à cause de ses manières et de son fric ? C'était une gosse de riche, une fille à papa et pourtant je voulais m'emparer de ses lèvres, rien qu'une fois. D'ailleurs, autant essayer de la séduire, je n'avais rien à perdre si je le faisais subtilement, bien au contraire, j'aurai gagné définitivement si elle me cédait et que je la jetais par la suite. Souriant, je me dirigeais vers le transat à côté d'elle, ordonnant au frêle garçon de dégager, ce qu'il fit immédiatement, ne voulant sûrement pas de problèmes. Assis sur le transat, me penchant vers elle, je finis par rajouter : « Même toi tu ne saurais résister à mon charme ».

Lilia se pencha vers moi après m'avoir demandé comment je pouvais croire qu'elle allait craquer. La réponse était simple, elle était une belle femme, solitaire, et j'étais un homme avec de l'expérience derrière lui, comment ne pouvait-elle pas dire oui ? J'étais là, en maillot devant elle, montrant mes abdominaux tandis qu'elle plantait son regard dans le mien, me déstabilisant quelque peu. Une envie de l'embrasser me prit soudainement, réveillant cette attirance tant de fois niée, attirance que je tentais de refouler encore une fois. Il était hors de question que je perde ce jeu, que je lui cède ainsi sans avoir essayé de gagner d'abord. Me rapprochant encore d'elle, je positionnais doucement mon visage à quelques centimètres du sien, nos lèvres se frôlant tandis que je la provoquais : « Tu ne vas pas me dire que, là tout de suite, tu n'as pas envie de m'embrasser ? » Empare toi de mes lèvres Lilia que je puisse goûter aux tiennes. Cède car je n'étais pas sûr de pouvoir résister encore longtemps, d'avoir la force de te tenir tête, de prétendre que tu n'es rien d'autre qu'une fille à papa que je déteste. Je pouvais sentir ton souffle tandis que ma respiration s'accélérait, mes lèvres prêtes à rejoindre les tiennes en quelques instants, il suffisait juste que tu dises un mot, que tu me donnes une raison de le faire, que tu craques enfin.

Lilia était sur le point de craquer, nos lèvres se rapprochant dangereusement. J'y croyais, imaginant déjà le goût de ses lèvres sur les miennes mais elle m'avait bien eu. Au dernier moment, elle tourna la tête, me donnant ainsi un faux espoir, précisant qu'elle ne craquerait pas. Etrangement, je n'arrivais pas à la croire, elle avait semblé sous mon charme pendant un moment, comme si craquer était tout ce qu'elle désirait. Cependant, quelque chose l'en empêchait, la peur de perdre ? Souriant, je me disais qu'elle n'était peut être pas si facile que ça, voir même différente de mes autres conquêtes habituelles. En tout cas, il fallait que j'essaye, abandonner maintenant serait trop stupide. Positionnant ma main droite sur sa jambe, je la remontais doucement, caressant ainsi sa peau. « Et pourtant je suis sûr que tu en meurs d'envie » Enlevant ma main, je saisis alors la sienne pour l'attirer à moi. « T'as juste peut être besoin d'un aperçu ». Mes lèvres se collèrent aux siennes tandis que je saisissais son cou avec mon autre main. Elle ne pouvait résister à ce baiser, rester indifférente. Tout pour qu'elle laisse tomber son masque.