SCARSIN → I don't trust words I trust actions.

Les douches communes, meilleures inventions de l'homme depuis des siècles, certainement. C'était pas tellement gênant, en tout cas moi ça ne me gênait pas. Je prenais ma douche, tranquillement, et j'ai reconnu cette voix. Quelle bonne idée de laisser entendre sa voix alors que le lieu est public. Le plus drôle, c'est que Scar choisi la douche juste à côté de la mienne. Je fini ma douche, m'enroule rapidement d'une serviette et escalade rapidement pour passer ma tête au dessus de la cabine de douche. "Oh, une rousse." je souris en la regardant, ajoutant, "t'es encore plus belle sous la douche." taquinerie, fausse drague, appelez ça comme vous voulez.

Douche commune. Putain quelle connerie. Si ses parents savaient, Scarlett serait pas là, ou alors ils l'auraient traîné de force dans un chalet haut confort. Pas une tente. Un truc avec des bestioles, rustique. Mais demoiselle veut goûter à la réalité du Summer Camp, pas enfermée dans sa tour aseptisée. Alors on enfile son maillot de bain, on ne camoufle même pas sa peau de rousse tannée par le soleil, et on fait couler l'eau pour en apaiser les brûlures. "Oh, une rousse." Sursaute, pousse un cri de souris et pose par réflexe sa main contre sa poitrine. C'est bon rassure-toi, ils sont toujours là. "t'es encore plus belle sous la douche." Devant tes yeux, Tamsin, qui doit bien s'amuser. « TAMSIN ! » Qu'elle gronde en riant en même temps. Arrête de se cacher et de sa main maintenant libre attrape son gel douche ouvert et lui en balance une rasade. « Arrête de me mater, perverse ! » Allez, glousse.

c'est juste triste qu'elle garde son maillot quand elle prends une douche. Moi je trouve ça triste, parce que j'en ai rêvé de ses formes. Bon, je pourrais les voir un peu n'importe quand mais.. je sais pas. Ce serait bizarre d'aller plus loin avec Scarlett. C'est pas comme si.. enfin c'était pas rien, quoi. « TAMSIN ! » qu'elle hurle avant de me lancer du gel douche. J'essaie de l'éviter telle une espionne pro en la manière, mais mon pied glisse contre mon appuie et je me rétame dans ma douche, presque les fesses en l'air. « Arrête de me mater, perverse ! » ah bah oui, maintenant que je suis par terre. Le rire de la rousse masque la douleur présente dans quelques uns de mes os, riant un peu automatiquement. "Tu viens d'me tuer avec ton gel douche.." presque morte. Presque. Je me redresse, me relève comme je peux, essaie de bouger mon bras sans trop grimacer. Blague. Mauvaise blague en tête. "J'crois que j'me suis cassé quelque chose.." ça fait pas du bien. Tu vas bientôt demander un bisou magique, aussi ?

Attaque de gel douche, et Tamsin la maladroite se gauffre dans sa douche. Ca lui apprendra à l'espionner tiens. Faut pas se prendre pour un yamakasi si tu gères pas derrière. "Tu viens d'me tuer avec ton gel douche.." Parce que ça a fait un sale bruit quand même, mine de rien. Se pincant les lèvres, Scarlett commence à se demander si la brune ne s'est pas vraiment fait mal, en fait. « T'es drôlement vivante pour une morte ! » Je peux pas arrêter de me moquer de toi, Tamsin. Se foutant à quatre pattes sur le sol de sa douche, la rousse essaye de voir par-dessous la cabine de sa voisine. "J'crois que j'me suis cassé quelque chose.." Fronce les sourcils, se relève en manquant de se vautrer à son tour, et sort de sa cabine pour tambouriner à celle d'à côté. « Infirmière Scarlett à votre service, ouvrez-moi ! » C'est ce que t'attendais, non ?

« T'es drôlement vivante pour une morte ! » Ouais bon personne n'est parfait, tu pourrais au moins avoir un peu de compassion. Mais non, la Scarlett se moque, la Scarlett aime ça. Les fesses à terre, elle peut. Vu ma position, c'est vrai qu'à sa place j'aurais fais exactement la même, pendant qu'elle aurai eu peur que ces seins explosent ou alors se perdent en cours de route, je sais pas trop. Je lui fais croire que je me suis cassé quelque chose, rira bien qui rira le dernier. Elle se lève, je l'entends même glisser sur le sol, et arrive à ma porte de douche, frappant comme une folle. « Infirmière Scarlett à votre service, ouvrez-moi ! » sourire en coin avant d'ouvrir, reprends son sérieux ensuite. On est prête pour la palme d'or, là. Je garde mon bras plié en le tenant, lui ouvrant avec une tête des moins rassurantes. Je me recule pour qu'elle entre, fermant derrière elle. Je suis toute nue en dessous la serviette, quand même. "J'sais pas si tu pourra faire grand chose..." et le césar revient à.

Tamsin est une spécialiste dans l'art d'en faire trop, alors évidemment que Scarlett se méfie quand la demoiselle devient une blessée de guerre. Trop l'habitude des manipulations de l'amie. Sa manière de ne jamais dire les choses comme elles sont, de mener le monde selon ses désirs du moment. Ne pas sous-estimer la maline jeune femme d'en face. D'ailleurs, squatte sa cabine, voyant sous ses yeux intéressés la seulement vêtue d'une serviette.  "J'sais pas si tu pourra faire grand chose..." Le doute se lit dans ce sourcil qui se hausse. Mais elle lui ferait pas ça, quand même. Puis même, l'inquiétude prime. Attrapant délicatement son poignet. « T'arrives à tendre le bras ? » Comme si j'connaissais quelque-chose à ces bazars médicaux. « Faut que j'appelle à l'aide des pompiers sexy ? » Ou pompière, tiens. « Ca tombe bien, t'as déjà pas de culotte. » Plaisante en gloussant, ses doigts glissant sur le bras avec douceur, à la recherche d'une éventuelle douleur. Ouais, ou c'est juste une excuse.

Elle s'en fait, attrape mon bras. Oh que j'aime jour avec toi, Scarlett. Même si j'aurais préféré que le jeu soit autre. Qu'il soit différent, plus charmant, qui nous rapproche. Si seulement j'osais. « T'arrives à tendre le bras ? » secoue la tête comme un enfant qui est tombé au toboggan. "Je crois pas.." Oh que c'est vilain, tu pousse le jeu trop loin, là. « Faut que j'appelle à l'aide des pompiers sexy ? » Laisse apparaître un sourire. « Ca tombe bien, t'as déjà pas de culotte. » Souris, l'accompagne, mais plus discrètement, avec plus d'envie. Elle caresse mon bras, je te vois faire, Scar. Je connais ta technique, alors je m'avance vers elle d'un pas, puis d'un second, et derrière elle la porte, fermée. "Ouais, j'ai pas de culotte." s'approche dangereusement, oui, j'ai confirmé. Et toi, tu vas faire quoi, Scarlett ?

"Je crois pas.." L'inquiétude est réelle, bien que la panique soit loin. Les blessures, Scarlett est habituée, il en faut beaucoup pour l'impressionner. Preuve en est sur sa propre peau. C'est la différence entre les fausses atteintes et celles qui restent à vie, fissurant ta peau trop blanche. T'as aucun scrupule, Tamsin. Elle le sait la rousse, mais se fait berner quand même. En profite, un peu. Les corps se rapprochent, la porte venant frôler son dos. Hausse un sourcil, remontant ses émeraudes du bras blessé à ceux plus foncés. "Ouais, j'ai pas de culotte." Y a moins pudique que toi, Scar. Même si tu l'es pas vraiment. « Et alors, ça rend ton bras moins douloureux ? » Vas-y que j'te renvoie ton motif, un sourire mutin aux lèvres. Puis, pendant que je t'hypnotise, ma main remonte le bras, dessine la clavicule jusqu'à retomber dans le creux de la poitrine d'en face, la vraie. Se stoppe à la serviette, dérangeant suffisamment le tissu pour qu'il veuille libérer le corps d'en dessous. Mais le retient de ses doigts. Ca serait tellement facile de tout lâcher, de profiter d'la vue. « Sur une échelle de 1 à 10, la douleur ? » Ouais, j'parle pas vraiment de douleur, mais ça m'fait rire de persister, tout en jouant.

La pudeur et moi, on entretenais une relation inexistante. Pas pudique pour le moins du monde, en fait. On avait tous le même corps, plus ou moins, et on savait tous à quoi ça ressemblait. Disons que certains étaient mieux gâtés par la nature que d'autres mais dans l'idée, c'était pratiquement pareil. « Et alors, ça rend ton bras moins douloureux ? » Lui rends son sourire, oh alors tu as déjà compris que ce n'est qu'un mensonge ? Je n'y ai pas trop mis du mien non plus, je le reconnais. La suite me surprends, venant de toi Scar. Tu joues avec moi, avec mes nerfs, avec mon cœur, comme tu sais si bien le faire. Retiens la serviette après avoir glissé ses mains sur moi, mon corps. Retiens ma respiration, déjà trop lourde pour nous. Mes yeux fixes les siens, sans jamais s'en défaire. « Sur une échelle de 1 à 10, la douleur ? » La regarde, complètement perdue, complètement ailleurs. J'aime jouer avec les autres, mais quand ce sont les autres qui jouent avec moi, c'est différent. Quand c'est elle, c'est différent. Essaie de reprendre mes esprits du mieux que je peux, "10." tu m'fais mal à m'tenter comme tu le fais, dans une cabine de douche, toutes les deux presque nues, moi un peu plus que toi. "Tu peux faire quelque chose contre ça ?" oh tu sais bien de quoi je parle, et on sait toutes les deux que cette douleur n'est plus qu'une excuse.