Once upon a summer day ~ Priape & Abigail

Once upon a summer day.

~ Priape & Abigail ~

Le soleil était de sorti aujourd'hui, la chaleur dans les rues, quasi insoutenable pour la petite écossaise, la faisait vaciller sur le pavé alors qu'elle se demandait ce qui lui avait pris de sortir dehors sans même prendre une bouteille d'eau. Ce fut presque par miracle qu'elle tomba sur une magnifique glacerie, le Christina's Ice Cream. Abby aurait été seule à cet instant, elle se serait certainement prosterné devant ce qui allait la sauver de la déshydratation et d'un petit creux qui venait tout juste d’apparaître.

Elle poussa la porte faisant retentir une petite clochettes, certaines personnes étaient assises au bar et en voyant l'expression qu'ils avaient, elle ne se laisserait pas prier pour prendre commande presque aussitôt.

Elle se plaça prés de la fenêtre, de là elle voyait la foule se presser dans la rue tandis qu'elle était bien au frais face à sa glace triple chocolat. Si il eut fallu résumer l'expression qu'elle avait en mettant la première cuillère dans sa bouche on aurait pu facilement le faire en comparant la scène à un ogre dévorant un enfant. Alors qu'elle allait entamer la partie chocolat blanc de l'histoire, un autre son de clochette retenti annonçant l'arrivé d'une nouvelle âme en peine cherchant à se réconforté avec quelques douceurs. Abby releva la tête, la cuillère dans la bouche, ressemblant plus à un enfant qu'à une jeune femme avec cette attitude. Elle dévisagea l'inconnu en fronçant les sourcils, elle le trouvait plutôt séduisant même si il n'était pas tout à fait son type d'homme.

« Toi tu me dis quelque chose. » murmura t-elle, pensant l'avoir déjà vu quelque part, fouillant sa mémoire à la recherche de l'identité de celui qui demeurait toujours un inconnu pour elle.

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Grand soleil aujourd’hui. Pour ma journée de repos j’avais de la chance. Ou pas. J’avais quitté la chaleur étouffante de mon studio en quête de fraicheur à l’extérieur. Mais arpentant les rues de Cambridge, je devais bien vite me rendre à l’évidence : pas un courant d’air pour refroidir un peu cette chaleur lourde qui pesait sur la ville. J’en viendrais presque à regretter l’air climatisé du service de pédiatrie. Presque j’avais dit, parce qu’avec l’agitation, les cris des petits patients et la charge de boulot que j’avais là bas, j’étais quand même même mieux à me balader, même si j’allais finir par choper une insolation. Je n’avais que mes lunettes de soleil en effet pour me protéger des UV, j’étais naïvement sorti sans chapeau, ne pensant pas que les rayons seraient si présents à l’extérieur. Après plusieurs minutes à marcher dans cette chaleur, je trouvais finalement mon oasis : Christina's Ice Cream. L’un des glaciers les plus réputés de Cambridge, et aujourd’hui mon sauveur. Je me dirigeai aussitôt vers le bâtiment, poussai la porte de l’entrée et me dirigeai vers la caisse pour passer commande : « Sorbet fruit rouges et chantilly s’il vous plait. » Et après avoir réglé, j’eus enfin dans les mains l’appétissante coupe glacée. J’allais me chercher une place de libre quand le murmure d’une brunette assise non loin de moi me parvint. Je la regardais un instant, amusé. D’humeur joueuse, je plaçai l’index de ma main libre devant mes lèvres qui formèrent un chut censé l’empêcher d’en dire plus. Je m’approchais ensuite d’elle en lui confiant : « N’en dis pas plus. Tu m’as reconnu mais je suis ici inconito… Je ne voudrais pas qu’une horde de fans se jettent sur moi. » Ca y est, j’avais des lunettes noires, une nana pensait me reconnaître et je me prenais pour Brad Pitt, faisant marcher l’inconnue dans un délire mégalo.

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A peine avait-elle prononçait ces mots que le jeune homme lui fit mine de se taire en posant les doigts sur ses lèvres. Elle écarquilla les yeux alors qu'elle pensait qu'il ne l'avait pas entendu, il fallait croire que son ouïe était assez fine pour percevoir son murmure. Puis, alors qu'il s'approchait vers elle, elle s'enfonçait dans son siège, méfiante.

- « N’en dis pas plus. Tu m’as reconnu mais je suis ici inconito… Je ne voudrais pas qu’une horde de fans se jettent sur moi. »

Elle sourit légèrement à sa déclaration. Ce garçon semblait tout aussi cinglé qu'elle, ce qui la rassuré assez sur son état mental mais la mettait également en confiance face à cet étranger, c'est pourquoi elle le suivit volontiers dans son jeu.

- « Et bien je dois dire que vous m'impressionnez, vous n'avez pas peur de sortir sans garde du corps, une célébrité telle que vous pourrait se faire agresser par une horde de jeune femmes hystériques ne rêvant que de lui arracher ses vêtements. » répondit-elle mimant un ton sérieux et plein d’inquiétude presque surjoué.

Elle attendit pour observer sa réponse mais avant qu'il ne puisse répondre elle le coupa, reprenant un sourire amusé par la scène qui se déroulait, posant son regard sur la coupe glacé du jeune homme. Presque aussitôt elle avança vers lui et pris une cuillère de

- « Très bon choix. » déclara t-elle, la cuillère à peine sortit de sa bouche avant de reprendre « Je suis désolée, c'est vraiment impoli de ma part, mais ce n'est pas tous les jours que je peux déguster la glace d'une star. »

P.S.: Désolée du retard, j'ai eu un petit soucis d'internet :/

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Elle ne s’enfuit pas à toutes jambes, n’appela pas les services psy sur le champs, non elle sourit, amusée par mon petit manège, ce qui m'encourageait à poursuivre. Car mieux que ça, elle me suivit dans mon délire, s’étonnant de me voir –sortir sans garde du corps- soulignant les risques encourus comme par exemple, les jeunes femmes hystériques qui pourraient vouloir m’arracher mes vêtements. Je soulevais mes lunettes, les plaçant sur mon front pour pouvoir mieux observer la demoiselle, me retenant de rire parce qu’elle, elle était plutôt bonne actrice et elle avait su garder son sérieux. Alors je me pinçais les lèvres, pour retenir un petit rire, et je répondis ensuite, tachant de poursuivre dans ce trip. « En fait, le mec là bas… » Je désignais un octogénaire qui lisait son journal devant un petit café à la table d’à côté. « Et la jeune femme juste ici… » Et là je désignais une ado qui devait avoir la quinzaine qui pianotait sur son smartphone devant une coupe glacée. « Ce sont mes gardes du corps. Ils sont en civil et à distance, pour plus de discrétion tu vois… » Genre un vieux de 80 balais et une gosse pour gérer ma sécurité, fallait au moins ça. Et Lorsque l’inconnue plongea sa cuillère dans mon dessert, avant d’approuver mon choix, je m’amusais à lui répondre : « Tu sais que tu prends des risques là ? Je pourrais avoir des fans mal intentionnés qui auraient piégé ma glace pour pouvoir ensuite profiter de moi… Et m’arracher mes vêtements plus facilement. » Je m’assis face à elle, à sa table finalement, posant ma coupe devant moi et déclarant : « D’ailleurs, je vais rester avec toi quelques minutes. Si jamais tu t’écroules, je saurais qu’il ne faut pas que je mange ça. » assurai-je en désignant mon sorbet.

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- « Tu sais que tu prends des risques là ? Je pourrais avoir des fans mal intentionnés qui auraient piégé ma glace pour pouvoir ensuite profiter de moi… Et m’arracher mes vêtements plus facilement. » venait il de déclarer continuant de jouer le jeu de la star international qui bien évidemment doit compter sur la protection de ses gardes du corps, dont un qui s'il l'a été doit sûrement déjà être à la retraite. « D’ailleurs, je vais rester avec toi quelques minutes. Si jamais tu t’écroules, je saurais qu’il ne faut pas que je mange ça. »

Abby le regarda un peu surprise alors qu'il s'approchait puis continua tranquillement se permettant même de reprendre une bouchée.

- "Ça m'est égal, et puis si je meurs je pense que cela sûrement la meilleur façon de mourir. Imaginez un peu les journaux: "Une jeune étudiante décède par glace empoisonnée." Cela restera nécessairement gravé dans l'Histoire. Mais je dois avouer que c'est très mal polis de se servir d'une pauvre et innocente demoiselle comme cobaye."

Un petit sourire malicieux s'était dessiné sur son visage sous des traits qui se voulaient offensés. Elle le fixa intensément pour anticiper sa réaction, c'était bien la première fois qu'elle ne savait pas réellement à quoi s'attendre avec quelqu'un. Dans la pièce elle aurait pu très facilement définir qui allait faire quoi, par exemple qui allait reprendre un glace choco-vanille pour la troisième fois, mais avec lui rien du tout. Elle commençait alors à le trouver de plus en plus intéressant même si elle ne laissait rien paraître, enfin quelqu'un à sa hauteur dans le jeu de la comédie et aussi imprévisible qu'elle.

- "J'oubliais, nous n'avons pas fais les présentations. Abigail, Abigail Forbes." déclara t-elle en lui tendant la main droite avant de réaliser qu'elle tenait encore la cuillère dans cette main et tendit la gauche. "Enchantée de vous rencontrer monsieur ...?"

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« C’est pas très poli en effet, et puis il faut savoir vivre dangereusement… » Et puis surtout j’avais faim, donc me résignant à moi même goûter mon sorbet, je brandis ma cuillère et la plongeai dans ma coupe pour prendre une bouchée de glace et de chantilly et l’amener à ma bouche. Savourant pendant quelques secondes le goût sucré et surtout frais qui ravissait mes papilles, je repris ensuite la parole : « Dé-li-cieux » Un sourire étira mes lèvres avant de plaisanter à nouveau : « Le meilleur poison que j’ai jamais goûté. » Surtout qu’en vérité, je savais très bien que personne n’en avait après moi, ou du moins pas au point de verser une quelconque drogue dans ma nourriture. Mais ça m’avait permis de trouver de la compagnie pour déguster mon goûter et la jeune femme sur qui j’étais tombé avait l’air vraiment drôle. Abigail Forbes. Voilà comment cette charmante inconnue se prénommait. Elle me tendit d’abord sa cuillère puis finalement son autre main, celle qui était libre ce qui provoqua un petit rire de ma part. Je pris sa main dans la mienne, une poignée très formelle pour une rencontre qui l’était beaucoup moins. « Priape Zacharias. » fis-je à voix basse, comme si mon identité devait toujours rester secrète. « Célèbre acteur… et accessoirement interne en pédiatrie. » Accessoirement, enfin heureusement que je ne comptais pas sur mes pauvres talents de comédiens pour gagner ma vie. « Je pense que comme tu viens de risquer ta vie en dégustant un peu de mon sorbet, tu as gagné le droit de me tutoyer. D’ailleurs, tu fais quoi toi dans la vie à part jouer les cobayes à tes heures perdues ? »

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~ Priape & Abigail ~

- « Priape Zacharias. » déclara t-il tout bas avant d’enchaîner: « Célèbre acteur… et accessoirement interne en pédiatrie. "

Alors comme ça il était pédiatre, enfin "interne en pédiatrie", ce qui dans la tête d'Abigail revenait à peu près à la même chose. Ce petit fait lui fit se dire qu'elle n'aurait peut-être pas eu si peur des piqûres si ça avait été lui le médecin, malheureusement elle avait toujours eu droit à une vieille femme aigris qui l'avait toujours terrorisé.

- « Je pense que comme tu viens de risquer ta vie en dégustant un peu de mon sorbet, tu as gagné le droit de me tutoyer. D’ailleurs, tu fais quoi toi dans la vie à part jouer les cobayes à tes heures perdues ? »

Abigail sourit légèrement à la fin de sa question avant de lui répondre.

- "Mise à part discuter avec toi tu veux dire ? Et bien, je suis étudiante à Harvard, Histoire de l'art et astronomie. J'aurais bien aimer étudier la domination des êtres vivants ou comment devenir maître du monde." Sa voix venait soudainement de prendre un ton plein d'entrain alors que je levait le poing et regardais au loin comme dans une scène d'un mauvais film de fantasy lors du discours épique et puissant du héros, avant de poursuivre " Mais il faut croire que ce cours n'est enseigné nul part."

Elle s’attendait alors à ce qu'il prenne un air surpris, voir légèrement dérangé par ce qu'elle venait de dire. Ce ne serait pas la première fois qu'un personne prendrait peur face à elle, peut-être qu'en apparence elle paraissait être une très gentille fille, même plutôt jolie, mais une fois qu'elle ouvre la bouche, elle ressemble plutôt à Bridget Jones, en pire.

- "Ah oui et accessoirement j'adore les enfant et les longues promenades au coucher de soleil." conclu t-elle avait un rire difficilement dissimulable.

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La brunette me fit alors savoir qu’elle était étudiante à Harvard. Art et astronomie. Ce qui me fit penser à Valentin, mon meilleur ami. Peut être que demoiselle le connaissait mais je n’eus pas le temps de le lui demander car elle enchaina sur son désir de dominer tous les êtres vivants pour devenir maître du monde . Je ne pus retenir un franc éclat de rire. J’étais pas le seul à partir dans des délires mégalo c’était agréable de constater que la demoiselle se prenait aussi peu au sérieux que moi. Et lorsqu’elle ajouta ses autres -passions- qui contrastaient complètement avec son but premier de domination suprême, mon rire redoubla. Je me calmais pour reprendre ensuite la parole : « Donc si je résume tu es une romantique, douce et maternante mais avec une soif de pouvoir inassouvie ? » repris-je sur un ton amusé. Je ne m’étais pas trompé en choisissant de m’assoir à sa table, au moins je n’allais pas m’ennuyer. Je plongeai à nouveau ma cuillère dans ma coupe glacée, mais sous la crème fouettée et le sorbet, se cachait une boule parfum café que je n’avais d’ailleurs pas demandée. Le serveur s’était surement planté. Je ne m’en rendis compte qu’une fois la crème glacée dans ma bouche et je me mis alors à grimacer, avant de me mettre à tousser. J'en fis ensuite des tonnes amenant mes mains à ma gorge, mimant le mec empoisonné en train de succomber. Je me laissais finalement tomber, la tête sur la table, prenant soin de ne pas mettre mon visage sur la montagne de chantilly, et je fis le mort quelques instants, restant inerte.

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