« They left us alone, the kids in the dark. » Feat. Matthiew

Comme je m’étais promis au début du Summer Camp, je ne devais refuser aucune activité ou sortie qu’on me proposait. Je commençais toutefois à trouver cela un peu épuisant, après quelques semaines à ce rythme. Je savais que ça ne serait pas éternel, donc je devais profiter de chaque moment qui s’offrait à moi. Je ne voulais pas être la gênée qui ne fait rien et ne connait personne. Ce soir, des amies m’avaient convaincu de sortir en boîte, même si mon lit m’avait appelé bien tôt. Je savais qu’une fois rendue là, avec la musique et l’alcool, ça irait, mais d’ici là, je tenais à peine debout. Une fois arrivée, cela changea rapidement comme je m’en étais doutée. J’avais pris goût à danser à travers une foule de gens, ce que je détestais auparavant, peut-être parce que je ne buvais jamais assez. J’avais en effet pris quelques verres déjà, mais je me sentais encore en contrôle, enfin c’est ce que je croyais, jusqu’à ce que je me rende compte que j’étais seule, enfin sans mes amies. Je devrais vraiment apprendre à m’attacher à elles quand je sortais. Bref, je commençai à regarder un peu autour, et je devais vraiment avoir l’air perdu puisqu’un garçon m’aborda, me demandant ce que je cherchais. J’aurais bien aimé lui exposer la situation, mais je ne voulais pas avoir l’air stupide et il me traina de toute façon rapidement vers la piste de danse. Je n’allais pas lui refuser une chanson, bien que je ne sois pas des plus à l’aise. Je le connaissais pas, mais ça ne semblait aucunement le déranger, puisqu’il posa ses mains sur mes hanches, mais je le laissai faire, jusqu’à ce qu’il me colle un peu contre lui et que ses mains se glissent vers le bas de mon dos. Je tentai de le repousser, mais l’alcool ou ma force faisait que je n’avais pas grand résultat. Il continuait tout de même, me murmurant de me calmer. Cela avait plutôt l’effet contraire et je commençai plutôt à paniquer. Je sentais ma respiration devenir plus lourde et mon cœur s’emballer. Je ne bougeais plus et je fermai les yeux, espérant qu’il disparaisse.