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TRISPHIR ✘ I'LL BEEE THEERE FOOOR YOUUUUU

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I'll be there for you
Saphir + Tristan-Noah
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Mise en page par dark dreams. pour ILH

Ce matin là, c'était un peu après le petit déjeuner que je sortais de ma tente. J'avais pris ma douche auparavant, j'étais revenu ranger dans mes affaires ma brosse à dents, mon dentifrice et ma cire pour les cheveux. J'étais donc prêt à démarrer la journée. Je mettais mes lunettes de soleil car même si il n'était que dix heures, le soleil tapait déjà sur le camping. Il faut dire qu'on était en Arizona. Alors que je fermais la fermeture éclair de ma tente, j'entendais une voix masculine très familière m'interpeller. C'était Saphir, un de mes rare véritable ami qui comptait beaucoup pour moi. Je lui souriais légèrement en m'approchant de lui, les mains dans mes poches comme souvent. Hey, Saphir. Il était plus jeune que moi et c'était un petit français que j'avais aidé à avancer alors qu'il venait tout juste d'arriver à Harvard. Du coup, le voir était une bonne nouvelle, j'étais content de constater qu'il faisait lui aussi partie de l'aventure Summer Camp 2015. Comment tu vas depuis le temps ?
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Tristan / Saphir
J’ai bien eu du mal à m’endormir la veille et le réveil n’est pas mieux. J’ai toujours aimé le camping mais, ce coup-ci, ces petites vacances ont un goût amer. Matthéo continue de m’éviter et je commence sérieusement à me demander si, notre amitié n’est pas en train de tomber à l’eau. Son attitude me fait un mal de chien mais, je ne dis rien, préférant faire semblant que les choses sont parfaites dans le meilleur des mondes. Je me suis extirpé de ma tente aux alentours de huit heures ce matin, j’ai fait un petit tour dans le coin et puis j’ai terminé sous la douche avec un parfait inconnu. Je ne ferais pas de dessin, tout du moins, pas de suite. J’ai eu la présence d’esprit d’emmener mon carnet de planches pour écrire l’histoire de ces vacances qui sont censées aider les étudiants à s’intégrer, entre autre. Mes parents m’avaient proposé de partir en Corse pour la Golden Week mais j’ai refusé. Je ne dis pas que j’ai souvent le mal du pays mais, je n’avais pas spécialement envie d’être avec mes parents. Après ma douche sportive, je suis allé petit déjeuner dans mon coin, quelques biscuits et un chocolat chaud, ont largement fait l’affaire. Je ne sais pas ce que je vais faire de ma journée pour être honnête. Assis sur mon matelas, je prépare mon sac, y fourrant mes papiers, mon carnet de croquis, mon appareil photographique et mon iPod. Je prends une cigarette et l’allume, tirant dessus nerveusement. Je suis un peu sous tension et je sais que, la moindre petite chose qui partira de travers, me fera sauvagement sortir de mes gonds. Je soupire pour la énième fois et me lève, fermant ma tente et en faisant le tour afin de vérifier qu’il n’y a pas de trou susceptible de laisser entrer une quelconque bestiole. Je cale mon sac à mon épaule et prends une seconde cigarette avant de me diriger vers la sortie. C’est alors que j’aperçois Tristan et l’interpelle. Un sourire fatigué apparaît sur mon visage. Le premier sourire de la journée et il est pour lui. « Hey Saphir. Comment tu vas depuis le temps ? » Je recrache lentement la fumée de ma clope, évitant de lui envoyer au visage, avant de lui répondre. « Ça peut aller… Je ne savais pas que tu étais de la partie, ça me fait plaisir de te voir. Et toi, comment vas-tu ? » Je tire de nouveau sur ma dose de nicotine. Geste quotidien. Habitude mécanique. Je suis là sans être là. Je regarde sur ma gauche, remarquant un petit écureuil qui se balade. Je saisis mon appareil photo et m’approche un peu, pas de gestes brusques, puis le prends en photo en zoomant au maximum pour mieux le voir. Je reviens vers Tristan et regarde rapidement le cliché. Une seule photo a suffi, je suis satisfait. « Tu as prévu quelque chose aujourd’hui… ? » En fait, je crois que j’ai besoin de parler pour me sentir mieux et je sais qu’il m’écoutera, me conseillera. Reste à savoir s’il est disponible pour passer un peu de temps en ma compagnie.
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J'étais vraiment content de croiser Saphir dans les parages. En plus, on pouvait dire que sa tente était plutôt près de la mienne, c'était un avantage d'avoir des amis à côté. Même si ce n'était pas forcément que ça m'aurait gêné de n'avoir personne près de moi, j'ai plutôt l'habitude et je suis plus quelqu'un de solitaire. Les groupes de gens, la foule, les bandes de potes ah non ça je ne peux pas. Je ne supporte pas et je ne sais pas si je le supporterai un jour.
J'entamais ainsi une discussion avec Saphir. Je lui adressais un petit sourire même s'il était en train de fumer et que je n'étais pas trop pour tout ça. Il savait ce que je pensais d'ailleurs. M'enfin, j'allais pas lui montrer des photos de poumons dégueulasses et de cancer de la gorge pour le faire changer d'avis. Il était majeur maintenant, il savait ce qu'il faisait. Ça peut aller… Je ne savais pas que tu étais de la partie, ça me fait plaisir de te voir. Et toi, comment vas-tu ? Je lui souris légèrement. C'était vrai que les Summer Camp et les Spring Break c'était pas trop mon truc. Mais en même temps, je ne sais pas pourquoi cette année l'idée du camping m'a attirée. J'avais eu le pressentiment que ça allait bien se passer, et que j'allais m'amuser. Moi non plus. Je me suis plutôt inscrit en dernière minute. Tu sais bien que c'est pas trop mon genre de partir loin de la maison et de faire la fête pendant deux mois.. Mais j'aime bien le camping alors cette année j'me suis laissé tenter. Donc ouais, ça va. Je dors dans une tente pas loin de la tienne. Puis, je vis Saphir attiré par un écureuil. Il sortait son appareil photo et en prit une, je m'approchais de l'appareil une fois qu'il revint et je souris. Il avait réussi à prendre une photo parfaite en un coup. Joli tir. le complimentai-je alors.
Tu as prévu quelque chose aujourd’hui… ? Finit il par me demander. J'le voyais anxieux, alors je fronçais un peu les sourcils en le regardant. Absolument pas. Mais j'vois bien que t'as besoin de parler. On se pose quelque part histoire que tu me raconte un peu tout ça ? Saphir, c'était un peu comme mon petit frère. Quand il allait mal, non seulement je détestais ça mais en plus je le voyais tout de suite.
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Tristan / Saphir
« Moi non plus. Je me suis plutôt inscrit en dernière minute. Tu sais bien que c’est pas trop mon genre de partir loin de la maison et de faire la fête pendant deux mois… Mais j’aime bien le camping alors cette cette année j’me suis laissé tenter. Donc ouais, ça va. Je dors dans une tente pas loin de la tienne. » Je vois. Il est vrai que le camping permet de tisser des liens et de souffler un grand coup. Néanmoins, quand on n’est pas dans le truc, c’est difficile de s’amuser. Je regarde encore la photo de l’écureuil que j’ai prise plus tôt. « Joli tir. » Je lui souris doucement et éteins mon appareil. Il est rare que je réussisse ce genre de prise de vue mais, lorsque j’y arrive, je suis plutôt fier de moi. Je n’ai rien de prévu alors je vais un peu flâner et prendre quelques photos. « Absolument pas. Mais j’vois bien que t’as besoin de parler. On se pose quelque part histoire que tu me raconte un peu tout ça ? » J’acquiesce faiblement et regarde un peu où l’on pourrait être au calme. « On peut aller boire un verre au restaurant du camping… ? A l’heure qu’il est, je ne pense pas qu’il y a beaucoup de monde… il est encore tôt… ‘fin je crois… » Je me dirige vers l’entrée du camping, attendant que Tristan m’emboîte le pas. « Matthéo a découvert que j’étais Escort-boy et depuis… il m’ignore tout bonnement, me dénigre presque du regard, comme si j’avais commis un meurtre… je ne pensais pas que les choses se passeraient comme ça… tu sais, je n’ai pas vraiment le choix, il faut que je travaille pour me payer mes études… mes parents ne cautionnent pas que j’ai choisi Harvard plutôt que la Juilliard et… ils refusent de m’aider… » Je sens ma gorge se serrer alors je baisse la tête, regardant où je marche. Je ne me sens pas vraiment bien avec toutes ces histoires… « …je ne comprends pourquoi il fait ça… je ne fais rien de mal… » Il croit sans doute que mon métier est une façon polie de dire que je fais le tapin, je n’en sais rien.
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On peut aller boire un verre au restaurant du camping… ? A l’heure qu’il est, je ne pense pas qu’il y a beaucoup de monde… il est encore tôt… ‘fin je crois… Je lui adresse un sourire rassurant, je voyais bien que Saphir était vraiment mal. Je détestais le voir comme ça mon petit frère de coeur alors bon, j'essayais d'être le mieux possible avec lui pour savoir ce qui lui arrivait. Ca avait peut-être un rapport avec ses problèmes d'argents ? Mes mains toujours dans mes poches j'hochais la tête à son idée. Ouais avec plaisir allons y. On se mettait donc à marcher vers le restaurant qui n'était pas très loin, en deux minutes silencieuses on y était. On s'assit donc à une place en isolement du reste de la salle, même si à part nous il devait y avoir trois ou quatre autres tables prises, c'était tout. Là, Saphir commence à me raconter tout. Matthéo a découvert que j’étais Escort-boy et depuis… il m’ignore tout bonnement, me dénigre presque du regard, comme si j’avais commis un meurtre… je ne pensais pas que les choses se passeraient comme ça… tu sais, je n’ai pas vraiment le choix, il faut que je travaille pour me payer mes études… mes parents ne cautionnent pas que j’ai choisi Harvard plutôt que la Juilliard et… ils refusent de m’aider… je ne comprends pourquoi il fait ça… je ne fais rien de mal… J'hochais la tête en l'écoutant. Je soupirais doucement avant de lui répondre le plus franchement possible. Je pense que Matthéo fait peut-être parti des gens qui confondent escort et putes. Tu as eu l'occasion de lui expliquer ce que tu faisais ? Tu ne fais qu'accompagner des femmes aux soirées mondaines, n'est-ce pas ? Il le sait, ça Matthéo ? J'hésitais par la suite à lui dire ce que j'avais à dire. Je ne voulais pas que Saphir le prenne mal mais tant pis, fallait que je le fasse. En un sens, je peux comprendre la réaction de Matthéo, tu sais. Tu as essayé un jour d'avoir un job normal ? Barman ou quoi ? Personne veut te prendre ? Un job normal ? Dit le gars qui est magicien pour des soirées à ses heures perdues.
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