Quand le p'tit s'drogue - Mira J. Hudson.

Une semaine. Une semaine que je me sens bien ici, mais aussi une semaine de fou. J'ai passé mon temps à boire, à mes droguer, à fumer. Ceci étant mes premières fois. Mais j'avais envie de l'évader. Et puis, la drague, c'est de plus en plus. Les filles et les rencontres se multiplies et moi j'attends que ça. Pourtant ce soir, en sortant de mon chalet, la seule envie que j'ai c'est aller discuter un peu avec ma sœur de cœur, Mira. Elle habite aussi dans un chalet que je sais à peu près le situer. Je sors donc de chez moi avec le chemin à parcourir en tête.

Marchant à une cadence tranquille, chaque chalet pour la plupart possède une lumière allumée. Je passe donc devant quelqu'uns d'entre eux et découvre enfin l'endroit où est Mira dans sa " maison " commune à celle des autres. Je m'en approche sensiblement, grimpe le peu de marche devant et me retrouve devant sa porte. De peu de la dérangée, j'hésite avant de me raisonner. J'étais venu pour la voir, pas pour attendre devant sa porte qu'une âme charitable ayant deviné ma présence ouvre.

Je souffle un instant ou deux et comme étant assis sur les marches, je me lève en toute tranquillité. Je me tourne vers la porte brune, lève le bras à une bonne hauteur, sert le poing et tape trois fois la porte. Un rituel. Je m'attends à la voir déjà car je sais très bien qu'elle n'est pas très longue avant d'ouvrir. J'espère déjà de tout cœur qu'elle n'est pas en train de faire quelque chose mais plutôt en train de s'ennuyer. Au moins, je lui tiendrais compagnie.

[ HRP : Désolé, c'est plus court que prévu ]

Le spring break était toujours un événement organisé par Harvard. Des voyages extraordinaires, des destinations inconnues. On en revenait toujours avec de magnifiques souvenirs. C'était également le cas du Summer Camp, qui durait plus longtemps, en général toutes les vacances d'été. Cette année, l'université a décidé de nous faire poser nos bagages dans un camping en Arizona. Je connaissais pas vraiment ce coin, a part le grand canyon, je ne savais pas trop ce qu'on pouvait faire. Mais pour l'instant, ma seule occupation depuis une semaine était de me rendre à la piscine, profiter de la fraîcheur que l'eau pouvait nous apporter. Je me promenais aussi pas mal dans les alentours, mais sans plus. Et les activités que pouvait proposer le camping m'intéressaient pas vraiment pour le moment. Alors ce soir, j'étais resté dans le chalet, la guitare sur mes genoux. Je me sens un peu seule. Wolf, ne supportant pas la chaleur étouffante du chalet avait préféré sortir faire un tour, je l'aurai bien accompagné, mais, les moustiques devenus accros à mon corps, commençaient à me taper sur le système. Ma main caressait de manière automatique, instinctive, les cordes de ma guitare sèche, ne jouant pas particulièrement une chanson. Non pour une fois je me tentai à l'improvisation, une improvisation sans paroles, juste quelques notes de musique par-ci, par-là. La composition c'est pas mon fort. Peut-être que si j'avais pris musique en cursus à la fac, au lieu de théâtre, j'aurai appris à composer, j'sais pas. La question ne se pose plus à présent, 3 années que j'étudie le théâtre, ce n'est pas pour changer, surtout qu'il ne s'agit que du cursus mineur .Je suis tellement plongé dans mes pensées, que je ne réagis pas tout de suite lorsque j'entends frapper à la porte. Je pose ma guitare contre le mur et me lève, marchant jusqu'à la petite porte pour l'ouvrir ; pensant au début qu'il s'agissait de Wolf qui revenait mais je us surprise lorsque ce fut Cali que je vis dans l'encadrement de la porte. Je lui adresse un sourire « Hey salut, enfin un visage connu ! » C'est vrai que depuis que je suis arrivé, j'ai pas trop pris le temps d'aller voir mes amies aux alentours. « viens entre ! » dis-je en m'écartant du passage, heureuse que quelqu'un d'autre que les insectes viennent me tenir compagnie.