JASPEANDRA → you need me, i don't need you.

Je sais pas pourquoi je me dirige par ici, je sais pas ce que je fais, en fait je pensais avoir été claire aussi bien avec lui qu'avec moi, mais il fallait croire que parfois on n'arrive pas à se retenir soi même. J'avais profité de ces quelques jours en Arizona, j'étais plus bronzée, beaucoup plus parce que ma peau prends vite, et j'avais les marques, des belles marques. Je marche, je me balade, et arrive chez Jasper. Devant cette porte, moment d'hésitation. Long. Et puis finalement je frappe. Faites qu'il soit seul. Il ouvre, je le regarde. Silencieuse, le visage restant le même. Qu'est ce que je fais là alors que j'te déteste ? On arrive jamais à rester longtemps dans le froid, c'est ça ?

On a pas vraiment la même peau, la mienne s'adapte moins bien. Elle rougit, résiste, et finit par teinter légèrement ma blancheur. C'est comme pour tout. Toi tu t'adaptes mieux, moi j'ai besoin de morfler avant. T'imposes la distance, et tu reprends ta résolution en te pointant devant la porte du perdu. Jamais fini de jouer, n'est-ce pas ? Jamais rassasiée. Et lui bah.. Il ouvre, évidemment, même en voyant que c'est elle. « Y a quoi.. 50 centimètres entre nous ? C'est pas trop peu pour tes grands engagements ? » Qu'il ironise avec un certain sourire amusé, pas colérique, juste provocateur. J'aime pas cette position où t'imposes et je dispose.

C'est vrai, c'est moi qui suit venue. Je n'arrive jamais à rester dans le froid alors ? C'est moi, celle qui s'amuse à faire yoyo dans notre relation, tu crois ? Qu'est ce qu'il se passe vraiment ? Pourquoi je trouve pas de mot pour nous ? Pourquoi j'ai pas envie d'en trouver non plus ? « Y a quoi.. 50 centimètres entre nous ? C'est pas trop peu pour tes grands engagements ? » sourire. triste, bizarre, forcé, mais sourire quand même. Content ? Oui, tu piques Jasper, heureux de le savoir ? Soupire et ne dit rien. Je sais pas si je dois rester ici et attendre la prochaine provocation ou bien si je dois partir maintenant, avant qu'il soit trop tard.

J'avoue, je plaide coupable, comme mot d’accueil ce n'est pas idéal. Mais subir, toujours, les aléas de Leandra, ça use sa patience. Elle s'amuse, n'ayant qu'à choisir, tandis que monsieur se console dans des bras volontaires. Certains. Qui ne lui demandent pas une distance. « Vas-y rentre. » Qu'il cède en la laissant passer dans le chalet. Parce que de toute façon, il est bien faible face à une once de tristesse dans son sourire. « Et donc, c'quoi le plan ? On se parle de nos vacances en mode potes ? » Non, parce que j'sais plus quel rôle tu me laisses jouer. « J'ai des bières au frais, pour ça. » Allez, j'te mâche le travail. J'suis même sympathique, pour t'y aider.

« Vas-y rentre. » face à mon silence. Merci ? je laisse un moment puis entre finalement. « Et donc, c'quoi le plan ? On se parle de nos vacances en mode potes ? » Oh oui parce que Jasper sans ses piques, ce n'est plus Jasper n'est-ce pas ? « J'ai des bières au frais, pour ça. » et t'appelle ça de la gentillesse, toi ? Drôle de conception. Joue à son propre jeu, même si à ce jeu là c'est toujours toi qui gagne, Jasper. "Ouais bourrons nous la tronche, ça nous réussi toujours plutôt bien non ?" sourire provocateur, "Quoi que, avec des bières tu sera le seul à être bourré." peu de résistance, petit joueur que tu es. Se moque, lance des piques beaucoup plus léger à mon tour. J'essaie de rester un tant soit peu entière face à toi, t'a remarqué ?

"Ouais bourrons nous la tronche, ça nous réussi toujours plutôt bien non ?" J'suppose que d'habitude j'y réponds, à ses provocations, je surenchérie. Là j'ai juste pas envie. Plus envie. Pourquoi, au juste ? De la distance, qu'elle a dit. Faudrait savoir ce qu'elle veut. Parce que son avis à lui, il a pas été prit en compte. "Quoi que, avec des bières tu sera le seul à être bourré." Lui lance un regard par-dessus son épaule, sourire taquin aux lèvres. « Ca y est, tu te prends pour une fêtarde accomplie après quelques jours de vacances ? » Bourré ou pas, j'sais toujours ce que je fais moi. Attrape deux bières dans son frigo, lui en tend une. S'affale sur son canapé. Fait ce que tu veux, met-toi où tu veux, ça se saurait si j'contrôlais quelque-chose de tes gestes. « Tes vacances ? J'sais même pas où tu dors. » C'est dire que ces vacances ne sont pas les notres. « Une tente je suppose ? » J'aurais pu, aussi, j'aime pas gaspiller. Sauf en ce moment.

« Ca y est, tu te prends pour une fêtarde accomplie après quelques jours de vacances ? » Hausse les épaules d'une petite moue. Disons que je tiens parfois mieux l'alcool que toi, et que d'autres fois c'est l'alcool qui me sert d'excuse. D'autres fois, trop de fois, trop souvent, n'est-ce pas Jasper ? Jamais assumée, c'est ce que tu me reproches, n'est-ce pas ? C'est pas comme si t'était le meilleur à ce jeu là non plus. J'attrape une bière, m'assoie près de lui. J'essaie de faire comme si nous étions encore quelque chose de défini. « Tes vacances ? J'sais même pas où tu dors. Une tente je suppose ? » hoche la tête, "Une tente, ouais." tu me connais bien. J'ouvre la bière, prends une ou deux gorgées. Attends. Toi aussi t'a remarqué qu'on était presque plus rien ? Qu'on était presque étrangers ? "Tu pourra passer boire un verre, mais on sera beaucoup plus serrés que là." petit sourire. Comme si ça nous gênait.

"Une tente, ouais." Hoche la tête, renforce, confirme. C'est peut-être le seul truc que je peux encore deviner sur toi. J'exagère, d'accord. Mais c'est bien la première fois que Jasper s'interroge du quotidien de Leandra. Normalement il en fait partit, il nourrit ses journées. Pas là. On déballe des futilités, pour meubler le silence qui serait trop pressant. "Tu pourra passer boire un verre, mais on sera beaucoup plus serrés que là." Un petit sourire trop rapide pointe sur ses lèvres. Sincère, un peu amer. « Ouais, j'suppose. » J'le ferais surement pas, tu t'en doutes. T'as voulu qu'on s'éloigne, et apparemment je le fais trop bien. Mais j'prendrais pas le risque de me faire repousser. Je supporterais pas. Boit une gorgée, tourne ses traits vers elle en quittant à peine le goulot. « T'as pas pris de coloc ? » Genre Jude, j'sais pas. On sait jamais hein. T'es la spécialiste des surprises.

« Ouais, j'suppose. » Ouais je sais que tu viendra pas, j'le sais. Tu t'approchera même pas de la partie tente, sans que je sache réellement pourquoi. « T'as pas pris de coloc ? » secoue la tête, fini sa gorgée, "hm non non, personne." juste moi, le matelas gonflable et quelques bestioles bizarres qui s'invitent parfois. Animales, je précise. "T'en a pas pris non plus ?" on sait jamais, on est peut-être pas seuls.

"hm non non, personne." Ca réjouit le garçon, un peu. C'est bas, surement, mais il est plutôt heureux de savoir qu'elle n'est pas si proche d'un autre. Distance d'accord, mais que j'te vois pas au bras d'une autre compagnie, pour deux mois d'oubli. "T'en a pas pris non plus ?" Hausse les épaules, nonchalant. « Nop, la seule avec qui j'aurais pu cohabiter c'est Ley, et elle est pas venue au Summer Camp. » Trop occupée à se faire une place comme Ellington. Mais c'est la seule qui me tolère comme je suis, je suppose. Elle manque un peu au Dunster d'ailleurs, cette demoiselle aux yeux qui ne jugent pas l'apaise. Laisse un bref silence. « Je peux te poser une question ? » Ca sent jamais bon, ces questions qu'on réfléchit.