Now we talk - Mira. (J-9)

Cela faisait déjà neuf jours que j'avais posé mes valises avec tout Harvard en Arizona. Je n'avais jamais visité cette partie des Etats Unis et je devais avouer qu'il aurait été dommage pour moi de manquer un tel spectacle. J'avais été déçue de la destination choisie lorsque cette dernière fut annoncée officiellement ; pour la simple et bonne raison que je souhaitais voyager quelque part où la culture me dépayserait. Malgré le fait que nous n'avions pas quitté le continent américain, les paysages et la population me faisait me sentir en vacances. Beaucoup diraient à ce moment là " Mais qu'est ce qu'il te faut de plus Pandora ? " et j'aurais répondu : "Elle. Tout simplement". J'avais bien sur espéré l'emmener au Summer Camp mais notre début de relation était tombé à l'eau. Je marchais depuis quelques minutes pour rejoindre ma tente, lorsque je décidai d'un seul coup de dévier ma route et de me diriger vers le parc. Posant mes fesses sur une balançoire, j'envoyais un sms à Mira pour qu'elle vienne me rejoindre histoire de coser un peu toutes les deux.

L'Arizona était une partie des États-Unis que je n'avais jamais visitée, malgré mes nombreux déménagements, on ne s'était jamais posé dans cet état... La seule chose qui me décevait un peu était le camping. Camper, ce n'était pas vraiment mon truc, j'étais pas habitué à la vie en caravane, aux douches froides, et aux moustiques . Et même si j'avais dû mettre une bonne partie de mon salaire dans la location d'un chalet, je ne le regrettai pas. J'avais besoin de ce petit confort, mais même à l'intérieur il faisait beaucoup trop chaud, alors je passai une grande partie de ma journée à la piscine, ou dans les alentours à visiter un peu. Mais aujourd'hui j'avais également été à la pêche aux informations auprès des habitants des maisons alentour, à la recherche d'un petit chat à adopter, ma nouvelle lubie. Mais encore une fois, je revins bredouille au camping, me dirigeant vers mon chalet lorsque je reçois un message de Pan pan, changeant de direction pour aller la retrouver sur l'aire de jeu. J'arrive derrière elle et commence à al pousser sur la balançoire. « bah alors, on retombe en enfance ? » dis-je en lui souriant, attendant que la balançoire soit bien lancée pour venir m'asseoir à ses côtés sur l'autre balançoire, commençant de suite à enrouler les cordes autour d'elles. « je rêvais d'avoir une balançoire comme ça, quand j'étais petite... » de pouvoir aller courir dans le jardin, de poser mes fesses sur ces planches en bois et de me faire porter par le vent, avoir peur que ce dernier ne m'emporte avec sa puissance... mais même ça, c'était pas possible.