ORLANYS ✰ C'est le jour 1, celui qu'on retient.

Arrivé en Arizona où le soleil était déjà présent dès notre arrivé à six heures du matin. Un changement radicale pour ma part puisque je n'avais jamais été du matin, quand on me réveillait prématurément, j'étais du genre grognon et d'une humeur affreuse. A la sortie du car, après m'y être endormit, j'avais juste une tête ignoble et une coiffure qui avait décidé de diriger toute seule ses mouvements. Vive les vacances. Cette année, c'est le camping. Une idée qui m'avait réjouit puisque je n'avais jamais eu la chance d'en faire, mise à part dormir une nuit dans ma propre chambre avec ma toile de tente. Ce qui ne compte absolument pas. J'avais loué un camping car, préférant avoir mes toilettes, ainsi que ma douche pour moi tout seul, j'étais pas vraiment partageur au niveau des pièces d'hygiènes. Une fois arrivé, nos emplacements attribués, j'étais entré dans ma caravane tout excité et encore plus en le découvrant de l'intérieur. Très peu pour moi un chalet, à quoi bon s'offrir des vacances, si c'est seulement pour se retrouver dans son confort habituel. Je voulais changer, sentir le frisson de l'excitation, adopter un nouveau rythme de vie même si j'aimais beaucoup mon quotidien. Je voulais un vent de fraîcheur, et je l'avais trouvé en m'installant dans ce petit espace où j'avais commencé par me jeter sur mon lit. Un lit deux places tout au fond de la caravane. Posant mes sacs, je ne préférais rien ranger, afin de rien n'oublier dans deux mois. Mon astuce à moi en quelque sorte. Mais le seul point négatif à tout cet engouement était la chaleur, pire dans cette caravane. Je crevais de l'intérieur, avant de finalement me décider à en acheter un dans la vie tout près du camping. Après y avoir passé toute l'après midi, je rentrais dans mon logement, branchant l'objet grâce à mon unique prise et profitait enfin de mes vacances. Les partiels passées, je pouvais juste penser aux jolies femmes, à la plage et à la nourriture. Mais alors que mes paupières semblaient vouloir céder, mon téléphone portable sonnait, me faisant sursauter. Mon père. Un problème dans son entreprise qu'il voulait que je l'aide. J'étais pas sensé reprendre sa succession mais visiblement il n'avait pas abandonné encore cette idée. Regardant à travers la fenêtre, la nuit était tombée. J'éteignais alors mon ventilateur, et me décidais à sortir un peu. Sentir la fraîcheur que la nuit m'offrait. J'entendais au loin, une fête se déroulant dans le camping, mais n'étant pas d'humeur, et plutôt fatigué, je passais pour ce soir. Avant ma petite viré nocturne, je décidais de me changer pour prendre une short ainsi qu'un tee-shirt en jersey gris. J'étais prêt. Passant devant les campeurs tentes pour rejoindre la sortie, un détail m'interpellais. Je voyais une tente, où une lumière -surement une torche- était allumée. Ne pouvant me retenir d'être un peu con sur les bords, je me devais de foutre la trouille à la personne à l'intérieur. Mon côté gamin certainement. M'approchant à pas de loup vers l'arrière de la tente, je passais alors ma main sur la toile, pour commencer en douceur.

make me happy
Rhys K. Florès-Mason featuring Orlane A. Joyce-Bianca

mise en page par mad love

Enfin, nous y étions. Le voyage en car avait été plus qu'éprouvant, voir même étouffant mais valait le coup. Comme on dit, on n'a rien sans rien. Puis, c'est rien quelques heures comparés à ce qui nous attendrait pendant ces prochains jours. J'avais hâte de profiter de ces vacances, de les vivre dignement. En acceptant de participer à ce voyage, j'avais laissé tous mes soucis derrière moi, tout ce qui serait susceptible de venir me faire obstacle. Je voulais me vider la tête, profiter de chaque instant qui me serait offert et repartir sur de bonnes bases. Après tout, qui dit nouvelle année scolaire, dit nouveau départ. Mais inutile de penser à ça, puisque nous n'étions qu'au début des vacances. Je voulais m'amuser, le genre d'amusement qui me laissera des bons souvenirs. Si j'avais choisi la tente comme logement, ce n'était pas par tout hasard. Petite, j'allais souvent camper avec ma soeur et mon père dans les bois, prenant vite goût à cet air de la nature. Certes, j'allais manqué de confort, mais tant pis, ça ne serait pas bien terrible. Puis, j'avais déjà pensé à squatter de temps en temps chez les autres, genre ceux qui sont confortablement installés dans les caravanes ou même les chalets. Un battement de cils, un sourire étincelant et on m'adopterait sans aucune hésitation. Bref, heureusement que les tentes deux secondes existent de nos jours et qu'il ne suffit que de la lancer pour qu'elle se construise en un clin d'oeil. Je n'avais pas eu besoin de faire grand chose pour préparer mon petit nid douillet à part gonfler un matelas -et encore, merci la pompe. Faut pas croire que j'allais m'embêter de le faire à la bouche, prête à éclater à tout moment par manque de souffle. En plus que j'étais seule pour camper, il fallait limiter l'organisation. Aucune compagnie ne se tiendrait à mes côtés pendant les nuits, pas même celle de cette blonde qui me sert de meilleure amie. J'avais juste eu envie d'être un peu seule, d'avoir un peu d'intimité et de ne surtout pas avoir besoin de dépendre de quelqu'un, ou pire de manquer de place. Déjà qu'une tente ce n'est pas le grand luxe, alors il ne faut pas exagérer. Si la plus part des gens avaient décidé d'aller se rendre à la soirée d'arrivée, moi j'avais préféré rester là où j'étais. J'étais fatiguée, même exténuée et la chaleur qui planait n'arrangeait rien. Je redoutais déjà cette première nuit, surveillant la moindre arrivée de moustique qui s'amuserait à me gâcher mon sommeil. J'avais l'oreille attentive pour ce genre de présence, surtout qu'avec la torche allumée comme ça, mieux valait refermer la toile. Chose que je fit, jusqu'à ce que quelqu'un ne la relève tout doucement et fasse agiter mon coeur. Il ne me semble attendre a visite de personne, et cette arrivée surprise me faisait quelque peu stressée. Trouillarde? Non, juste un peu. Disons que ce genre de chose me fit stressé, surtout quand tout le monde a quitté les alentours et que je suis la seule à rester dans ma tente. Je m'avançais alors doucement vers l'entrée, d'une façon hésitante pour finalement démasquer la personne qui se tenait derrière. « Ca t'amuse de me donner la frousse? » Il ne manquait jamais une occasion pour faire une arrivée imprévisible.

Le coeur léger je me sentais joueur ce soir, du moins plus enthousiaste qu'un autre banale de soir puisque la température était retombée et je me sentais bien dans mes baskets. Du moins même si ce coup de téléphone avait le don de me rester en travers de la gorge. L'amusement était un moyen de se changer les idées, voir autre chose, ne plus rien penser et sourire, même rire à gorge déployée. C'était ma parade depuis gamin et elle avait le mérite de marcher, et ainsi de me détendre. C'est donc dans cette optique que je m'étais approché de cette fameuse tente mais avant même que j'entre plus en détail pour foutre la frousse à la personne, celle-ci avait rapidement prit l'initiative de sortir de son mini logement pour me démasquer. Merde. De une puisque le jeu se finissait plutôt que prévu, et de deux parce que c'était pas n'importe qui la dessous, non c'était Orlane. Un peu bouche bée sur le moment, je restais comme figé, pris en flagrant délit. En flagrant délit de gaminerie. La virilité en prend un coup. « Ca t'amuse de me donner la frousse? » Ne pouvant garder mon sérieux un peu plus longtemps, mes sourcils se décontractaient petit à petit avant que je finisse pas rire, posant même la paumes de mes mains sur mes genoux. C'était tellement hilarant dans un sens, surtout de voir le visage d'Orlane déformé par l'incompréhension. A croire que j'aimais vraiment la surprendre. « Désolé mais c'était tellement tentant. » Répliquais-je en me mordillant légèrement la lèvre comme un gamin, ne sachant que dire pour se défendre sur le coup.  « Qu'est-ce que tu fou toute seule là ? T'es pas accompagné pas l'autre là ? » Répondis-je en faisant allusion à l'ex eliot qui avait été vraiment con pour le coup. Je ne savais pas la nature de leur relation à présent mais quelque chose me dit que c'était mieux ainsi. Ne pas se prendre la tête et surtout ne plus se retrouver dans le même état que l'autre fois. Surtout pas pour une femme, c'était ce que je m'étais toujours promis. Peut être que cette question n'était pas si anodine finalement puisque je ressentais tout de même une pointe de jalousie mais je ne devais pas m'interférer dans ce genre de relation. J'avais déjà vécu la sensation d'être la cinquième roue du carrosse avec Addison et Valentin, ça me suffisait. J'avais assez eu de mal à m'en remettre pas besoin de me rendre une fois de plus si minable. « Je vais faire une promenade nocturne, tu viens ? » Demandais-je avant d'ajouter presque aussitôt.  « A moins que tu ais peur ? » Une légère étincelle de défi reluisait dans mes yeux, je voulais qu'elle m'accompagne et je n'avais pas d'autre choix pour cela de l'a mettre au défi. Viens si t'en ai capable mather ! C'était pas prévu dans mes plans mais rien ne l'était quand il s'agissait de s'amuser. J'avais envie de sentir le vent, cette odeur d'iode et le sable sous mes pieds qui à chacun de mes pas semblent vouloir me retenir. J'ai besoin de ses vacances, du repos et d'arrêter de réfléchir. « Faut fêter nos un an de rencontre tout de même. » Renchérissais-je avec un fin sourire presque énigmatique, j'avais bien envie de lui faire goutter à l'eau salée.

make me happy
Rhys K. Florès-Mason featuring Orlane A. Joyce-Bianca

mise en page par mad love

Un rien m'effrayait, certes, mais ce n'était pas toujours très rassurant de dormir en tente. Bon c'est vrai, ce n'est pas non plus comme si je campais au coeur d'une forêt sombre, mais ça n'excusait rien quand même. Alors j'ai vu cette ombre s'approcher doucement de ma tente, mon coeur s'est mis à battre plus rapidement. Intriguée par ce qui passait aux alentours, je décidais d'ouvrir le toile et de jeter un petit coup d'oeil. Si ça tombait, je me faisais de nouveau des films et il n'y avait pas un chat à l'horizon. Sauf que non, j'avais vu juste. Quelque chose, ou du moins quelqu'un s'apprêtait à me prendre par surprise. Ce fut tout de suite un soulagement lorsque je dévisageais Rhys. Il n'y décemment que lui pour faire de telle blague, à croire qu'il choisissait toujours la bonne personne pour s'amuser un peu. « Désolé mais c'était tellement tentant. » Un rien le tentait, son âme d'enfant le suivant partout où il va. « Bah voyons. Et si j'avais fait une crise cardiaque, t'aurais fait quoi hen? » J'étais toujours obligée de voir dans l'extrême, mais c'était amusant. Je pense qu'il me faudrait plus que me prendre par surprise pour me faire avoir un attaque au coeur -quoique. « Qu'est-ce que tu fou toute seule là ? T'es pas accompagné pas l'autre là ? » Je haussais les épaules à sa question. A vrai dire, je ne savais pas moi-même ce que je faisais là toute seule tant dit que tout le monde avait quitté le campement. « Non, je ne suis pas avec "l'autre" comme tu dis si bien. Je fais la fête, ça se voit pas? » demandais-je avec une petite touche d'ironie, me foutant ouvertement de lui pour l'ennuyer un peu. Un sourire se dessinait malicieusement sur mes lèvres, tant dit que mon regard ne le lâchait pas d'une seconde. « Je vais faire une promenade nocturne, tu viens ? A moins que tu ais peur ? » Je le voyais, ce regard défiant qu'il me lançait sans retenue. Il avait fini par comprendre comment il fallait me convaincre: me défier. « D'accord je viens, mais à condition que tu ne m'emmènes pas dans un endroit glauque et sombre. » Inutile de me foutre la frousse une nouvelle fois, je n'aime pas les endroits sombres. « Faut fêter nos un an de rencontre tout de même. » — « Un an, seulement? J'ai l'impression de te supporter depuis une éternité. » lançais-je de nouveau à la rigolade. J'aimais le taquiner, tellement que je le faisais presque à chaque phrase. Puis il savait bien que je rigolais, sinon je ne me permettrais pas. Quoi qu'il en soit, je me redressais sur mes deux jambes, sortant de ma petite tente, prête à faire une petite promenade nocturne. « On va où? » lui demandais-je d'un ton déterminé. Au moins, j'allais occupé ma soirée autrement.

Planté devant elle, dans mon beau tee-shirt en jersey gris que j'avais repassé moi même, j'attendais sa réponse avec impatience. « Bah voyons. Et si j'avais fait une crise cardiaque, t'aurais fait quoi hen? » Je pouffais en haussant un sourcil. Orlane est son côté excessif avait reprit le dessus, à croire que son coeur jeune pouvait succomber si facilement sous quelques effleurages contre le tissu de sa tente. Quelle froussarde ! A cette idée, un sourcil plus grand s'étirait sur mon visage, ne pouvant dissimuler mon amusement. « Pauvre chaton, je serai venu te faire du bouche à bouche.. » Répondis-je en commençant par de l'ironie avant de finir par une touche assez ambiguë. Depuis le temps qu'on parle de bouche à bouche, ça allait finir par venir, certainement un jour. Venant peu à peu sur le sujet de sa solitude, je ne pouvais que retrousser légèrement les lèvres quand elle prononçait le mot "l'autre". C'est pas mon copain, et je pense que tout le monde le sait. « Il me semblait bien qu'avec ta lampe torche tu faisais les lumières de ta boîte de nuit improvisée.. C'est combien l'entrée ? » Décidément, je devais être vraiment de très bonne humeur pour partir dans des délires si puérils, enfantins, mais c'était moi. Un grand gosse. « D'accord je viens, mais à condition que tu ne m'emmènes pas dans un endroit glauque et sombre. » Aha, j'avais tellement envie de lui dire l'inverse, tout en plantant mon regard bleu sombre dans le sien, mais je risquais de l'a perdre pour ma petite balade. « La plage. C'est sombre certes, mais pas très glauque. Ça te va miss paranoïaque ? » Demandais-je en m'accroupissant tout doucement, posant mon coude sur l'un de mes genoux ainsi que mon menton dans le creux de ma paume. « Tu sais très bien que je vais pas te sauter dessus. » Ajoutais-je avec sérieux pour l'a rassurer. J’espérerai qu'elle ne le prenne pas de l'autre manière, Orlane est désirable. Elle le sait très bien. « Un an, seulement? J'ai l'impression de te supporter depuis une éternité. » Je tirais brièvement la langue avant de me redresser, suivant le mouvement de la jeune femme. « Emmène ta lampe de boîte de nuit, j'ai pas pensé à prendre ce truc. » Demandais-je en grimaçant légèrement. Pour seul excuse je pouvais juste dire que j'étais un homme et que je ne pouvais pas penser à tout en même temps. « Bon, je te donne pas la main, ça ira, tu pense que tu pourras survivre ? » L'as taquinais-je en ne pouvant me retenir de montrer mes belles dents blanches.

make me happy
Rhys K. Florès-Mason featuring Orlane A. Joyce-Bianca

mise en page par mad love

J'exagérais juste un tout petit peu, mais au moins j'étais du genre prévoyante. C'est vrai, j'aurais pu faire une crise cardiaque ou un truc comme ça. Ca arrive à beaucoup de gens ce genre de truc -enfin, dans les dessins animés seulement. « Pauvre chaton, je serai venu te faire du bouche à bouche.. » Mon sourire s'étira à cette réplique. Je n'avais pas imaginer cette option, mais maintenant qu'il en parlait... « On peut toujours négocier si tu veux. » dis-je sur une once de mystère. Au fond, eut-être que je l'attendais ce fameux bouche-bouche. Faut dire que depuis le temps qu'on l'envisage de manière indirecte, il serait peut-être temps d'y songer plus sérieusement. En tout cas, j'avais bien compris de qui il parlait en parlant de l'autre. Je savais qu'il ne le portait pas dans son coeur, pas depuis cette fameuse révélation qui nous avait gâché le bal. « Il me semblait bien qu'avec ta lampe torche tu faisais les lumières de ta boîte de nuit improvisée.. C'est combien l'entrée ? » Je pouffais littéralement de rire. Il n'y avait que lui pour jouer le jeu et plonger tête la première dans mes imbécilités. Mais c'est bien ça qui était agréable avec lui: être soi-même. « Ca dépend si tu paies en cache ou en nature. » affirmais-je avec le plus grand sérieux possible. Evidemment ça ne durait pas bien longtemps puis qu'un large sourire se plantait aussi tôt sur mon visage. Lorsqu'il me proposa une petite promenade nocturne, je ne pouvais qu'accepter. Après tout je n'avais rien de prévu ce soir, et il n'était jamais de mauvaise compagnie.  « La plage. C'est sombre certes, mais pas très glauque. Ça te va miss paranoïaque ? » J'haussais positivement de la tête, acceptant l'idée. Puis au moins ce n'était pas non plus trop loin et on aurait peur de chance de se perdre -quoique. « Je ne suis pas paranoïaque, je préfère juste être certaine que tes intentions envers moi ne soient pas mauvaises. » Je doutais qu'elles le soient, mais c'était juste une nouvelle façon de l'ennuyer un peu. « Tu sais très bien que je vais pas te sauter dessus. » — « Permets-moi d'en douter. Je sais que je suis ton fantasme le plus fou. » Ou pas. Je souriais largement, aimant définitivement le charrier un peu. Faut dire que c'était devenu un hobby avec lui. « Emmène ta lampe de boîte de nuit, j'ai pas pensé à prendre ce truc. » J'attrapais alors ma lampe de poche, sortant hors de ma tente pour me retrouver près de lui. Je prenais d'abord le soin de tout fermer, histoire d'éviter de retrouver des invités surprises en allant dormir. « Bon, je te donne pas la main, ça ira, tu pense que tu pourras survivre ? » Je lui donnais une légère tape à l'épaule à ses paroles en rigolant légèrement. « Tu me prends pour qui? Une petite fille apeurée? » lui demandais-je en lui lançant un regard suspect.

C'est fou comme le camping pouvait devenir tout à coup plus agréable, la fraîcheur, le vent tout contre ma peau rafraîchissant celle-ci pourtant bien brûlante. J'avais le sang chaud, bouillonnant, et ce n'était pas les allusions qu'Orlane pouvait faire qui allait faire redescendre la température. « On peut toujours négocier si tu veux. Finalement, je comprenais que mon option lui plaisait plutôt bien. De-là à négocier, je devais avoir taper là où il fallait. « Ah ? Soudainement intéressée ? Si tu veux tu peux faire semblant de te noyer tout à l'heure, et on s'arrangera pour que je te sauve. » Répondis-je en lui envoyant un clin d'oeil, me montrant faussement obligé de trouver un astuce pour l'a satisfaire. Pas besoin de ce genre de connerie pour que nos lèvres finissent liés mais ça, c'était encore trop tôt pour le vérifier réellement. Regardant aux alentours un instant, je remarquais que peu de tente était habité à cet instant. Tu m'étonne qu'Orlane ait la frousse d'un rien, on se croirait dans un cimetière de tente, du moins jusqu'à ce que tout le monde revienne de la soirée organisée au centre du camping. « Ca dépend si tu paies en cache ou en nature. » Pour le coup, c'était une réponse inattendu qui m'arrachait carrément un rire incontrôlable. Depuis quand en boîte on paie en nature ? « Ta boîte aurait pas des tendances naturistes dis moi ? » Répondis-je en haussant un sourcil, quelque peu surpris avant d'ajouter « Mais j'ai une préférence pour payer en nature, j'ai pas d'argent sur moi, c'est bête.. » Je grimaçais, esseyant d'être convainquant un instant avant de rejoindre Orlane pour sourire. A croire qu'avec elle, mes zygomatiques marchaient du tonnerre. Une fois Orlane debout, ayant rangé ses affaires et sa lampe de torche en main, nous pouvions prendre la direction de la plage, pas très loin d'où nous nous trouvions. J'étais prévoyant, et avait donc préalablement fait un tour dans les environs pour ne pas me perdre. Par prudence. « Je ne suis pas paranoïaque, je préfère juste être certaine que tes intentions envers moi ne soient pas mauvaises. » L'amateur d'Harry Potter en moi trouvait que ses mots avait un semblant de ressemblance avec l’appellation pour ouvrir la carte du Maraudeur. Merde, j'étais beaucoup trop fan pour y faire l'impasse. « Et si mes intentions étaient mauvaises, qu'est-ce que tu ferais ? » Demandais-je en tournant ma tête vers elle, me demandant bien à quoi sa réponse pouvait ressembler. Réduire à néant mes chances d'avoir des enfants ? Ou une simple gifle ? Ou rien du tout ?  « Permets-moi d'en douter. Je sais que je suis ton fantasme le plus fou. » Si tu savais.. « Avec Susan Boyle, ouais, le plus fou. » Plaisantais-je en me rappelant cette bonne vieille femme qui avait pourtant la voix d'un ange. Comme quoi le physique ne fait pas tout. Ça n'apporte pas le talent. Marchant tout deux vers la plage, nous sortions des emplacements des tentes pour bientôt rejoindre la sortie du camping. « Tu me prends pour qui? Une petite fille apeurée? » Clairement ? Ouais. « Froussarde. » Murmurais-je en souriant dans mon coin tandis que ma main frôlait la sienne à chaque pas que nous faisions.

make me happy
Rhys K. Florès-Mason featuring Orlane A. Joyce-Bianca

mise en page par mad love

« Ah ? Soudainement intéressée ? Si tu veux tu peux faire semblant de te noyer tout à l'heure, et on s'arrangera pour que je te sauve. » Le sourire toujours planté sur mes lèvres, je restais attentive sur ce qu'il disait. Faut dire que ce sujet de conversation m'intéressait pas mal, alors, autant en prendre note. « Sérieusement? Je ne savais pas qu'il fallait que je joue un rôle pour te donner envie de me faire du bouche-à-bouche. » Tant d'allusions en si peu de phrases, mais qui aboutissait toujours à la même conclusion. C'est que ce fameux baiser aimait se faire attendre. Finalement, j'avais bien fait de ne pas assister à cette fête, puisque Rhys semblait déterminé à me tenir compagnie ce soir. Au moins avec lui, j'étais certaine de ne pas mourir d'ennui vu son humour sans limite. « Ta boîte aurait pas des tendances naturistes dis moi ? Mais j'ai une préférence pour payer en nature, j'ai pas d'argent sur moi, c'est bête.. » De la séduction, encore et encore. A croire qu'on avait fini par prendre goût à ce petit jeu et qu'il était la base de notre relation. C'était assez amusant il faut dire, jusqu'à ce que l'un de nous deux décide de franchir le pas. « Je savais que t'allais choisir cette option, t'es la bienvenu quand tu veux. » concevais-je sur un large sourire. C'était un bon deal après tout, et on y serait tous les deux gagnants. Mais peu importe, on n'allait pas passer notre soirée comme ça, avec moi dans ma tente, et lui à l'extérieur à attendre que je bouge -chose que je fis aussi tôt. Nous marchions alors jusqu'à la plage, qui ne se trouvait pas très loin heureusement. « Et si mes intentions étaient mauvaises, qu'est-ce que tu ferais ? » — « Je ne sais pas, ça dépend ce que tu sous-entends par "mauvaises". » Avec un peu de chance, je finirai bien par savoir ce qu'il attendait de moi. A moins qu'ils se montre encore mystérieux ou ironique. « Avec Susan Boyle, ouais, le plus fou. » Je rigolais à sa remarque le poussant légèrement en guise de petit revanche. « Merci Rhys, tu ne pouvais pas me faire meilleur compliment. » Evidemment, c'était plus de l'ironie qu'autre chose. Il n'y avait rien de flatteur de se retrouver au même niveau que cette nana. « Froussarde. » Je lui lançais un regard de défi à sa parole. Je n'avais rien d'une froussarde et je comptais bien le lui prouver. « Ah ouais? C'est ce que tu penses? Vas-y, demande moi de faire un truc et je vais te prouver que tu te trompes. » Une gamine qui aime jouer, voilà ce que j'étais.

Bizarrement, ce soir je nous sentais tout deux beaucoup plus à l'aise que d'habitude, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Comme si les barrières que nous avions pu mettre y'a un an s'étaient envolés avec le temps. Je me sentais bien à ses côtés, et j'étais tout bonnement moi. Enfin si on oubliait mon petit côté Grey au lit. Par moment je devais avouer que je convoitais Orlane bien plus qu'en ami mais je n'avais jamais vraiment osé essayer. Faire le premier pas. C'était une jeune femme qui savait ce qu'elle voulait, et je crois que notre dernière soirée, le bal, m'avait freiné dans mon envie d'aller plus loin. Sans parler que j'étais perdue en ce qui l'a concernait, j'étais pas vraiment le genre de type qui aime se mettre en couple. Et si j'échouais ? Que je l'as rendais malheureuse ? Y'a de quoi s'en mordre les doigts. « Sérieusement? Je ne savais pas qu'il fallait que je joue un rôle pour te donner envie de me faire du bouche-à-bouche. » Un sourire planait sur mon visage, me demandant bien jusqu'où voulait-elle aller ? Elle me cherchait ? « Si tu joues pas un rôle, c'est embrasser et non j'ai pas besoin que tu sois quelqu'un d'autre pour que je le fasse. » J'espérai me faire comprendre, du moins que mes intentions restaient tout de même ambiguë. Une fois arrivé sur la plage, je m'arrêtais un moment, enlevant mes chaussures qui se remplissaient peu à peu par le sable. Une fois plus à l'aise je savourais grandement le vent, cette odeur d'iode et le bruit des vagues s’écrasant sur le rivage. Ça m'avait tellement manqué.. « Je savais que t'allais choisir cette option, t'es la bienvenu quand tu veux. » Perplexe, je levais un sourcil, ne pouvant me retenir de rire. Du moins jusqu'à ce que notre conversation tourne autour de mes intentions face à elle. Ne prenant pas le temps de lui répondre, je lui attrapais doucement la main afin qu'elle se retourne face à moi. J'avais lâché entre temps mes chaussures qui avaient rejoint le sol poussiéreux. Ma main s'était frayé un chemin jusqu'à ses pommettes, caressant celle-ci de l'index avant d'ajouter « Comme ça.. » Répondis-je avant d'avancer mes lèvres jusqu'aux siennes. Je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était une mauvaise idée puisque je ne contrôlais pas la situation. Mais j'en avais envie. Terriblement envie depuis un moment. Depuis notre rencontre je crois. L'une de mes mains toujours dans le sienne, je l'approchais un peu plus près de moi pour l'a sentir tout prêt. Et cette fois pas d'excuse, pas de baratin, c'était un réel baiser. Ma langue d'ailleurs tentait de rejoindre la sienne, voulant porter à ce baiser un peu plus de passion, de frisson. Ré-ouvrant les yeux, je mettais fin à celui-ci ajoutant un « C'est mauvais ça selon toi ? » avant de l'a regarder avec attention. « Et pour ce qui est du défi, je préfère t'épargner ça, tu reste une froussarde. » J'étais conscient que je l'avais surement surprise, mais j'aimais définitivement ça. Le vent envoyait baladé avec douceur les cheveux de la jeune femme, venant même me chatouiller le visage. J'ai envie d'elle. C'est la seule chose qui tonnait en moi à cet instant.

make me happy
Rhys K. Florès-Mason featuring Orlane A. Joyce-Bianca

mise en page par mad love

J'aimais la spontanéité, et il faut dire que je manquais pas avec Rhys. Il avait toujours la manie de débarquer quand je m'y attendais le moins, toujours là pour égayer ma journée s'il le fallait. Aucune gêne, aucune malaise entre nous, la conversation se poursuivait sans aucune retenue.  « Si tu joues pas un rôle, c'est embrasser et non j'ai pas besoin que tu sois quelqu'un d'autre pour que je le fasse. » Mon sourire s'étira en coin tant dit que je gardais où je marchais. Mieux valait m'éviter une chute, vue ma maladresse habituelle qui surgissait à tout moment. « Hum, je prends note. » concevais-je comme pour clore cette conversation sur une petite touche de mystère. Une fois arrivée à niveau du sable, je jetais un petit coup d'oeil vers le jeune homme qui enlevait ses chaussures. Je décidais alors de faire la même chose. Il faut dire qu'avoir des grains sables dans ses chaussures n'était pas une sensation très agréable. Laissant mes pieds s'enfoncer doucement dans le sable frais, je suivais Rhys jusqu'à ce qu'on ne vienne parler d'intentions. Oh, j'ignore comment nous en étions arriver à cette conversation, mais ce n'était pas plus mal. Il serait peut-être temps d'éclaircir un peu ce pourquoi nous passions du temps ensemble, ce pourquoi nous étions autant attirés l'un envers l'autre. D'un geste inattendu, il me prit la main, déposant l'autre sur mon visage alors que j'encrais mon regard dans le sien. A cet instant je n'attendais qu'une chose, qu'il franchisse le pas. « Comme ça.. » Enfin. Enfin ses lèvres se posaient sur les miennes. Mon petit moi intérieur se réjouissait en cet instant même. Ma réponse à son geste ne ce fit pas attendre, tandis que je prolongeais le baiser, fermant doucement les paupières. Ce geste n'avait pas été par prétexte, ou par obligation, non, il avait été naturel. Tout s'était étrangement arrêté autour de nous. « C'est mauvais ça selon toi ? » Rouvrant doucement les paupières, mon regard confrontait à nouveau le sien. Je secouais alors doucement la tête, me mordillant légèrement la lèvre, restant toujours aussi proche de lui. « Il était temps... » Voilà les mots qui me venaient à l'esprit en premier. C'est vrai, je l'avais attendu ce moment, trop longtemps. « Et pour ce qui est du défi, je préfère t'épargner ça, tu reste une froussarde. » La taquinerie revenait au galop, même après ce moment intense que l'on venait de partager. Je souriais doucement, haussant les épaules, m'avouant vaincue. « Si ça peut te faire plaisir, alors je l'avoue. » Je n'avais plus envie de lutter sur le sujet. Non, ce que je voulais, c'était d'à nouveau gouter à ses lèvres, de répéter le moment encore et encore. Chose que je fis sans plus attendre, assouvissant ce désir en avançant mon visage vers le sien, allant chercher ce baiser de mon propre gré. Je le fis perdurer un instant, mêlant passion et tendresse, pour finalement me détacher de lui. Oh, j'aurais pu encore continuer longtemps, mais une idée me traversait l'esprit. « On va jusqu'à l'eau? » J'avais envie d'y tremper mes pieds, de m'amuser aussi.