Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(flashback) devyn&william ✗ il y a un adage qui dit que l'on fait du mal à ceux qu'on aime. ce qu'il oublie de dire, c'est que ceux qu'on aime nous font du mal.
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(flashback) devyn&william ✗ il y a un adage qui dit que l'on fait du mal à ceux qu'on aime. ce qu'il oublie de dire, c'est que ceux qu'on aime nous font du mal.

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Ciel que c’était dur de trouver les mots. William ne savait pas comment annoncer à Devyn tout ce qui s’était passé dernièrement, son départ d’une lâcheté incommensurable -bien qu’il n’eut pas la liberté de choisir, sa maladie, son retour, l’absence total de contact. Pourtant, il devait se décider, c’était aujourd’hui que le Kane retournait à Harvard, certes en simple citoyen et non plus en étudiant, mais en citoyen amouraché et traînant comme un bagnard le poids de sa culpabilité. Il avait dû le broyer, le mettre plus bas que terre, Devyn, son Devyn Gale qu’il n’abandonnerait jamais, il l’avait poignardé. D’un geste devenu routinier, il badigeonna sa cicatrice de crème sous l’œil avisé de son infirmier et la masqua d’un pansement. William sourcilla lorsque Stuart –tel était le nom du charmant infirmier- lui tendit un foulard. La température extérieure était de 25°C mais il devait malgré tout porter ce foulard pour protéger sa cicatrice du soleil. « Tant qu’à faire les choses, faisons les bien Stuart, voulez-vous ? » lâcha-t-il sarcastique. Le foulard, ok, mais qu’il remballe ce chiffon vert anis acheté dans une boutique de souvenir Londonienne hors de sa vue. Mikey n’avait pris aucune des affaires de son frère lorsqu’il l’avait embarqué pour Londres, ses photos, ses vêtements, ses livres, son violon, sa vie entière était restée dans cette petite chambre du bâtiment Lowell. L’anglais attrapa son foulard crème acheté lors du dernier Summer Camp et indiqua à Stuart qu’il serait de retour avant les examens et le couvre-feu avant de quitter l’hôpital. Il fit le trajet à pieds, il avait perdu l’habitude des longues marches et il avait besoin d’un bon bol d’air. C’est flottant, comme enveloppé dans du coton qu’il passa les portes de l’université. Il se dirigea vers le bâtiment des artistes, tête baissée, tâchant de ne croiser aucun regard. Couloirs après couloirs, il atteignit la chambre et resta là, planté devant, bêtement. Personne à l’horizon, pourquoi ne pas rentrer dans ce cas ? Et si Devyn n’était plus à Harvard ? Si la chambre était vide, ses affaires et les siennes envolées ? Si un nouveau venu avait déjà posé ses valises ici ? Trop de « si », pas assez de certitudes, trop d’angoisse et pas assez de temps. Il posa une oreille inquiète contre la porte, aucun bruit ne lui parvint. Il décida alors de poser sa main tremblante sur la poignée et se lança enfin. Le pêne cliqueta, la porte émit un grincement familier et s’ouvrit sur un bazar organisé très familier. Cette scène lui décocha un sourire amer et il peina à se ressaisir lorsque sa vue se brouilla. Il avait fait voler en éclat cette existence savoureuse, et il n’arrivait pas à s’en dédouaner. Il n’avait certes pas eu le choix de quitter le pays, mais il aurait dû parler au Gale. Il aurait eu peur, mais ils auraient au moins flippé ensemble. Ce triste tableau l’était d’autant plus qu’il n’y avait pas l’ombre d’un blond gringalet dans les parages. Alors mécaniquement, William ouvrit son sac pour y entasser vêtements, livres, photos. Mais visiblement, le Gale avait dû passer avant lui, les trois-quarts de ses affaires avaient déjà disparues… Dont son violon. Non, il n’aurait pas fait ça, même fou de colère, c’est impossible. Mais qui d’autre aurait pu prendre tout ça ? Pas Devyn, hors de question. C’est un sac bien maigre qu’il referma, avec quelques vêtements et sa boîte remplie de photo, le nettoyeur mystère n’y avait pas touché. Il ne put se résoudre à quitter cette chambre sans avoir vu Devyn. Il sortit son portable, resta bloqué devant son numéro un instant et appela. Il ne se doutait pas que derrière lui se tenait un anglais féru de photo.
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Plus que quelques jours et tout irait parfaitement bien. C'est ce que tu te répétais en boucle depuis plusieurs jours déjà, comptant ceux qui te séparaient du Summer Camp dont tu avais plus que hâte. Pour la première réelle fois depuis le début de ta scolarité, tu ne voulais plus être à Harvard, tu voulais vraiment changer d'air et tout oublier. Oublier que tu allais devoir redoubler ton année à cause d'Anastasiya et de cette blessure au genou. Oublier que tu t'étais fait larguer de la manière la plus lâche possible aussi. Si la première blessure était à peu près bien refermée et que tu ne déprimais plus en y repensant, la fuite de William te restait en travers de la gorge et te faisait toujours aussi mal. Tu savais aussi que l'année prochaine, tu ne resterai pas dans cette chambre. Tu avais déjà commencé à un peu ranger tes propres affaires, histoire que ce déménagement soit le moins compliqué possible, vu le peu de temps entre le retour d'Arizona et la rentrée universitaire, mais tu ne resterai pas dans une chambre des Lowells. Tu avais décidé d'aller de l'avant en allant plutôt dans un appartement, comme tu l'avais fait durant les autres années, seul ou pas selon ce qui se présenterait à toi. Ce n'était pas en traînant au milieu des rares affaires du Kane que tu reprendrai totalement ta vie en main. Tu avais d'ailleurs prévu de tout mettre aux ordures sous peu, mais tu n'en avais pas encore trouvé le courage : tu le feras sûrement au dernier moment, à ton retour, quand tu seras définitivement guéri.

Pour le moment, tu t'étais décidé à te bouger pour aller chercher quelques affaires qu'il te manquait encore, comme de nouvelles batteries pour ton appareil photo entre autres. Tu avais donc traîné en ville une grande partie de ta matinée, et tu y avais même mangé un morceau avant de tranquillement reprendre le chemin de l'université, et plus précisément de ta chambre honnie. Tu avais prévu de passer le reste de ta journée à faire tes valises et à continuer à traiter quelques photos pour les rares projets personnels pas encore totalement à jour. Tu voulais partir en toute sérénité, sans rien laisser derrière toi, comme toujours.

Cependant, ton projet n'allait sûrement pas tenir : cela commença en voyant au loin que la porte de ta chambre laissait voir la lumière du jour, signe qu'elle était ouverte. Tu ne voyais pas quel Lowell oserait entrer dans la chambre d'une autre violet sans son autorisation, et cela te laissa sur tes gardes, prêt à engueuler le malpoli qui avait osé faire ça. Cependant, en arrivant au bord de la chambre, la silhouette que tu y vis te fit t'arrêter net, te faisant clairement bugguer. Cette silhouette, tu l'aurais reconnu entre mille, vu que tu la connaissais depuis pas mal d'années, et plutôt intimement durant quelques mois. Que faisait donc William en ces lieux ? Une fois la surprise passée cependant, tu sentais la colère monter, celle que tu avais retenue depuis le début, tandis qu'il semblait récupérer les rares affaires qu'il avait laissées là. Tu le laissas cependant finir son petit rangement avant de ne plus pouvoir te contenir et de commencer à lui cracher ton venin, ou plutôt à son dos. Tu aurais attendu trois jours, tu aurais eu aucune chance de me croiser. Dommage pour toi vu que tu semblais en être spécialiste. Parce que c'était ça qui t'avait fait le plus mal dans l'histoire : qu'il parte sans rien dire et quand tu étais parti très loin d'Harvard. Tu en avais également profité pour t'approcher et saisir le sac qu'il avait rempli, avant de le jeter par la porte. Et tu as perdu tout droit à venir ici par la même occasion. Casse-toi de là Kane. Ouais, l'heure était grave, tu l'appelais même par son nom de famille, chose que tu n'avais jamais encore fait à son égard. Mais là, seule la rage t'animait et brillait dans tes yeux à la place de l'amour qu'il avait lui-même éteint. Tu l'avais même poussé vers cette porte tout en parlant.


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William ne pouvait se résoudre à partir lâchement de leur chambre d’étudiants, de plein gré cette fois-ci. William Kane n’était pas un lâche. Il avait donc emballé les rares affaires qu’il restait dans cette chambre puis, après un moment d’hésitation, avait composé le numéro de son plus ou moins ex petit-ami. Il entendit une sonnerie, deux sonneries, puis la messagerie. Il ne voulait pas lui parler, quoi de plus normal, si les rôles avaient été inversés, il aurait sans doute fait de même. Après tout, qui pourrait imaginer une histoire pareille ? Je mentirai si je disais que l’anglais n'était pas dégoûté de n’avoir pu joindre Devyn, il rangeait son portable dans sa poche lorsqu’une voix familière parvint à ses oreilles. Une voix très familière qui avait perdu tout son enthousiasme et sa chaleur. Une voix froide et animée par la colère. La voix d’un Devyn Gale remonté contre l’abruti qui est parti sans un mot et qui attaque frontalement, sans détour. Il avait raison. Lentement, William se leva, il n’osa d’abord pas lui faire face. Mais plus fort que la honte, il y avait ce sentiment qui le reliait à Devyn, une corde incassable tressée de tous ces moments partagés. Ce dont il se doutait se précisait déjà ; du côté du Gale, la corde était salement amochée. Il n’eut d’ailleurs même pas le temps de répondre quoi que ce soit que déjà le Gale le foutait à la porte. Enfin, ce fut d’abord son innocent sac qui fut balancé sauvagement, puis ce fut au tour du Kane. Serait-ce déplacé de dire que de sentir la chaleur de ses mains à travers son tee-shirt lui procurait une sensation électrique divine ? Un peu, au vu de la situation, mais merde, quatre mois s’étaient écoulés, soit dix millions cinq-cent-dix-neuf mille deux-cent secondes, s’il ne devait plus jamais le toucher après ça, laissez-le au moins apprécier ce dernier contact. Et vu que le blond l’appelait par son nom de famille, les choses étaient très mal partit. Sauf que Devyn était la personne que William chérissait le plus, et il ne le laisserait pas filer sans lui avoir expliqué ce qui s’était passé. Certes, s’il ne voulait pas le revoir après cela, il comprendrait. Il mettrait surement à exécution les plans meurtriers envers son grand-frère qu’il mijote depuis son enfance, mais il accepterait. Il s’étoufferait avec et en crèverait, mais il accepterait. « J’ai jamais voulu partir sans rien te dire. » Le Gale allait surement le prendre pour un pathétique amouraché qui tentait vainement de se dépatouiller du bourbier dans lequel il était, mais qu’importe, lui aussi avait des choses à dire. Sa voix fraîchement récupérée mais quelque peu éraillée allait en avoir des choses à débiter. Le souci était ; par où commencer ? « Mikey m’a forcé à rejoindre Londres, il ne voulait pas que tu viennes parce que… Tu sais pourquoi. Mais ne pense pas que je me cache derrière lui. » Comme si cela pouvait l’aider à retrouver une certaine contenance, il s’éloigna d’un bon pas, poursuivant ; « J’ai merdé, j’ai merdé comme un con et je sais que jamais je ne pourrais me faire pardonner pour ça. » Ce qu’il s’apprêtait à dire ensuite le tranchait à vif à l’avance, mais il devait enchaîner, Devyn pourrait lui claquer la porte au nez d’un instant à l’autre. « Je suis venu pour te voir, pour te parler, mais je ne suis pas venu pour que tu me pardonne. Je ne peux pas savoir ce que tu ressens là, maintenant, mais je sais que je t’ai blessé, et… » Tu tournes autour du pot William Kane, arrête de te confondre avec de vaines tentatives d’explications et attaque le vif du sujet. Ha ! Plus simple à dire qu’à faire, tiens. « Je ne suis jamais allé chez le médecin, peu avant le Spring Break. Je t’ai menti pour que tu y ailles, pour que tu arrêtes de t’en faire, parce que toi, Devyn Gale, tu es trop bon. Tu donnes tout à tout le monde, et tout le monde t’arrache le bras quand tu proposes simplement ta main. Tu étais crevé, je me demandais où tu puisais tes forces pour ne serait-ce que respirer. Tu avais besoin de partir faire ce break. » Une petite pause, une lente mais profonde inspiration histoire de ne pas trop chatouiller sa gorge sensible, et il était reparti de plus belle. « Je suis malade Devyn. »

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Il n'avait jamais voulu partir sans rien dire ? Sérieusement ? Il n'avait trouvé que ça pour sa défense ? Même toi qui étais particulièrement mauvais pour me trouver des excuses n'aurait pas été aussi bas. Pensait-il réellement qu'il lui suffirait de revenir avec de jolis petits mots pour que tu tombes dans ses bras, totalement amouraché et dépendant de sa présence ? Il pouvait toujours rêver. Peut-être avait-tu été comme cela à une période, mais son absence et sa trahison t'avaient totalement guéri à ce niveau. Plus question de dépendre de quelqu'un... disais-tu alors que tu n'avais pas été mieux avec Gary. Mais disons que l'être avec William était maintenant totalement exclus, vu qu'il t'avait laissé tomber comme une vieille chaussette sale et puante. Pas ça donc qui allait te calmer et te donner envie de le faire rester et de l'écouter. [olor=plum]Bien évidemment, c'est toujours la faute d'une autre personne n'est-ce pas ? Le fait que je parte tout seul a dû te forcer à le suivre également je suppose.[/color] Oui, ton ton était dégoulinant d'ironie et de condescendance que tu utilisais si peu, mais tu ne ressentais que du dégoût face à ton ex qui venait se plaindre et qui disait ne pas être responsable sans se planquer soi-disant derrière celui sur qui il rejetait la faute. Mais bien sûr. C'était tellement facile de dire ça et de jouer au petit innocent tout mignon tout gentil, voire au petit toutou remuant la queue après une grosse erreur. Mais ça ne marchait pas. Tu n'étais plus le gentil bisounours prêt à tout pardonner, il avait franchi la barrière de non retour à tes yeux, et tu ne pardonnais pas ce genre d'écarts. Il avait reculé ensuite de lui-même même si tu aurais préféré qu'il prenne plutôt la porte et s'arrête de te débiter ses mensonges. Même ses excuses te semblaient pathétiques, tellement fausses que tu ne pus en lâcher un rire faux et amer. Encore heureux que tu n'es pas venu pour un pardon, car il n'arrivera pas. Oui, tu as merdé comme pas possible, oui, tu m'as blessé et oui, je ne te veux plus dans ma vie, de quelque manière que ce soit. Tu n'avais pas réfléchi à la dernière phrase, elle était sortie de ses lèvres comme un cri du coeur, aussi froide et vengeresse que les crocs de serpent que la colère faisait ressortir chez toi, mais qu'importe. Tu pensais volontiers ce que tu avais dit sous ta haine à son égard, et le fait qu'il continue encore et toujours de parler ne faisait que d'énerver encore plus. Ce n'était même pas son début d'explications au sujet des médecins qui te calmèrent vraiment, même si cela t'intrigua tout de même. Ouais, il toussait légèrement et avait parfois froid, tu pensais qu'il avait eu un mauvais rhume ou quelque chose du genre, rien d'autre. Le fait qu'il te rappelle ta bonté te donnait l’impression qu'il voulait passer de la pommade, te caresser dans le sens du poil, mais qu'importait. Ces quatre derniers mots prirent du temps pour atteindre ton cerveau, mais ta réaction fut pour le moins... imprévisible vu que tu le giflas de toutes tes forces, sans faire semblant. C'est vraiment tout ce que tu as trouvé comme excuse ? Tu ne donnes pas de nouvelles juste parce que tu es malade ? Un coup de fil, un SMS, un mail, une lettre... Y a toujours des foutues solutions si on veut bien daigner se bouger le cul ! Mais bien sûr, c'est plus simple de se réfugier derrière ça que de parfaitement assumer. Tu vas me sortir quoi, que ton frère t'a mis dans un hôpital totalement fermé sans personne qui venait te voir, même pour les soins ? Mais bien sûr. Tu te refusais de penser au fait qu'il était peut-être encore malade , c'était bien plus simple de lui cracher tout ton ressentiment à la figure, plus confortable et plus libérateur. Et tu n'allais pas t'arrêter là, tu continuas dans un élan vengeur alors qu'un nouveau sourire totalement froid revint sur tes lèvres. Tu sais à quel point tu as merdé Kane ? Ce Spring Break, je voulais le faire avec toi pour m'éloigner de mes problèmes à la fac, mais je voulais aussi que tu te reposes et qu'on profite enfin d'être ensemble au moins quelques jours, rien que tous les deux. Mais merci de m'avoir en plus montré maintenant que tu m'avais menti de base, cela me conforte encore plus dans l'idée que tu n'en avais strictement rien à faire de moi, que tu ne me faisais pas confiance et que tu es aussi dégueulasse avec mi que je l'avais pensé. Maintenant, dégage. J'ai mieux à faire de ma vie que de t'écouter pleurnicher et me raconter des tas de conneries mûrement réfléchies pour que tu aies de nouveau quelqu'un sur qui tu peux être influent et de sentir être quelqu'un d'humain alors que tu ne l'as en fait jamais été une vraie seconde.

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Là, la situation partait clairement en cacahuète, histoire de rester un minimum polie. En venant à la Lowell, jamais le Kane n’avait cherché à se faire pardonner. Il était venu récupérer ses affaires et voir Devyn pour lui expliquer la raison de son absence, rien de plus, rien de moins. Il avait été jeté à la porte, jusque-là, rien d’anormal, il l’avait clairement mérité. Mais la suite des évènements fût un peu plus agitée. Dire que William avait imaginé ce qui allait suivre serait faux. Autant avait-il cherché ses mots un nombre incalculable de fois, mais jamais il n’avait pu ne serait-ce que deviner la tournure des choses. Non Devyn, ne t’inquiète pas, il n’est pas venu pour quémander un pardon. Cependant, lorsqu’il lui cracha qu’il ne voulait plus jamais le revoir, ça le secoua. Une décharge violente, de l’échine aux cheveux et des crépitements dans les oreilles. C’était sans doute ça un choc émotionnel. Il pouvait encore ressentir le froid qui émanait de ses paroles, et sa tranchante sincérité. William ne voulait pas se conforter dans l’idée qu’il était en rogne, qu’il disait cela sur le coup. Il savait que le Gale était sincère, tout ce qu’il y avait de plus sincère, mais au fond, il espérait que ce soit faux. Que même si Wellyn, comme il l’entendait parfois à la cafétéria, n’était plus, il resterait un bout de quelque chose quelque part, de l’amitié, un lien sans nom, juste un quelque chose. Il n’était même pas encore officiellement en rémission, il pourrait mourir du jour au lendemain, et tout ce qu’il souhaitait c’était partir, si cela devait arriver, en ayant mis les choses à plat avec lui. C’était d’ailleurs ce qu’il était en train de faire, et dans toute sa maladresse, l’angoisse n’aidant pas. Devyn, lui, n’hésitait pas une seule seconde avec ses mots. C’en était presque effrayant, jamais il ne l’avait vu comme ça, et pourtant il lui était déjà arrivé de le voir en rogne. A cet instant, il aurait pu foutre en l’air le monde entier à lui seul, mais c’est sur le Kane qu’il décida de se rabattre. Un sifflement, un claquement, une sensation de chaleur qui lui rappelait de lointains souvenirs, si ce n’est que cette fois-ci, la force n’avait pas été la même. Une gifle. On peut dire qu’il y avait mis tout son amour dedans, tiens.  Alors oui, Devyn Gale, c’était tout ce qu’il avait comme excuse. William avait du mal à contenir sa colère à présent, non pas contre l’anglais, mais contre tout cela à la fois. Il ne toucha même pas sa joue, en fait, il ne la sentait même plus, cette gifle avait eu un effet totalement anesthésique sur lui. Enfin, sur la joue, quelle veinarde. William ne put s’empêcher de lâcher un petit rire hystérique lorsque Devyn lui siffla qu’il aurait pu le contacter par bien des moyens, et que son frère ne l’aurait pas enfermé dans une clinique avec zéro visiteurs. Aux grand maux, les grands remèdes. « Et comment aurais-je pu te contacter sans ça… Il attrapa son sac posé au sol, en sortit son ordinateur portable, le laissa tomber au sol dans un fracas, dispersant des composants çà et là. Ou ça… Il en fit de même avec son portable acheté à la sortie de l’hôpital, le laissa tomber au sol, brisant l’écran en une multitude de petits éclats de verre. J’avais rien là-bas. J’ai transmis des lettres aux infirmiers, mais visiblement, aucune ne t’es parvenue, lâcha-t-il sombrement. Le personnel médical avait sans doute été intimé de se débarrasser de ces courriers, cela n’étonnait pas William. Son frangin avait été clair là-dessus, aucun contact avec l’extérieur, l’anglais avait fini par croire que tout ce qu’il voulait, c’était le faire vivre dans une bulle aseptisée, reclus, pour le rendre encore plus fou qu’il ne l’était déjà par l’absence du Gale. Pour finir, il embraya, foutu pour foutu sur le même ton ; Oh, et comment aurais-je pu te contacter sans ça ? » Il ôta son foulard, le laissa tomber au sol, dévoilant son pansement. Il ôta les straps, essuya douloureusement le reste de crème sur sa peau, dévoilant une cicatrice boursouflée. Une trachéotomie et une intervention, ça laisse des traces. « Silence total pendant trois mois et demi. » Il avait tenté de l’ouvrir avant, il l’avait amèrement regretté, et cela en avait changé sa voix, plus rauque. Il était attristé que cela se passe ainsi. Il l’écouta déverser sur lui sa colère, une nouvelle fois. Il encaissait, l’écoutant, mais il disjoncta à l’entente du « tu n'en avais strictement rien à faire de moi ». S’il voulait se foutre de lui, il avait tout bon. Il venait de lui asséner une seconde gifle, mais il la subissait comme une mise à nue. De rage –ou par protection de lui-même, il ramassa son foulard et le repassa autour de son cou, lançant froidement, lentement ; « Ne redis JAMAIS ça. » C’était le pire affront qu’il pouvait lui faire. Qu’il lui en veuille à mourir, ok. Qu’il le prenne pour le pire des salauds, ok. Mais qu’il doute une seconde de sa sincérité, c’était le coup de grâce. Telle une machine de guerre, il débita ; « Insulte-moi , frappe-moi si ça te chante, mais t’amuse pas à sortir des conneries pareille. Je ne crois pas me tromper en disant qu’en se mettant ensemble, on savait tous les deux ce que ça impliquait. Je me suis ouvert à toi autant que tu t’es ouvert à moi, et j’aimerai savoir ce que je gagnais, selon toi, à faire ça si le seul but était de te torturer. Réfléchis deux secondes. » Au fur et à mesure qu’il avait parlé, il s’était rapproché, n’étant maintenant plus séparer du Gale que par de maigres centimètres. Le croyait-il assez tordu pour faire ça, ou ses mots étaient-ils guidés par la colère ? Les accusations du Gale ne tenaient pas debout. En se mettant à nu avec lui, Devyn pouvait lui aussi frapper là où ça fait mal, et après sept années d’amitié, il savait qu’il en était capable lorsqu’on le poussait à sortir les crocs.
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Il était très rare que tu te mettes réellement en colère : tu n'étais pas du genre à t'énerver pour un rien, et tu prenais très facilement tes émotions sur toi pour ne pas trop en montrer. Cependant, il était rare aussi qu'une telle trahison t'arrivait, vu que tu ne te mettais jamais à nu en temps normal. Tu avais voulu faire confiance à William, ne rien lui faire du tout, et voilà ce que cela avait donné : tu avais mangé un magnifique incendie en plein coeur et tu en avais été intérieurement consumé. Donc oui, tu explosais littéralement, recrachant tout ce que tu ne pouvais plus ressentir pour lui, histoire qu'il souffre autant que toi tu avais souffert durant ces longs mois, mais en quelques minutes. Alors tu faisais ta vipère, lui crachant tout ton venin à la figure, quitte à être encore plus injuste que tu n'aurais dû, mais cela te faisait du bien. Tu te verrais, pas sûr que tu te reconnaisses dans cette chose sarcastique, ironique et bien trop froide pour l'anglais que tu étais. Mais William aussi semblait remonté, se braquant de manière plutôt logique contre toute cette violence verbale. Il t'avait expliqué qu'il n'avait pas pu te contacter et le voilà qui jetait au sol tous ses appareils technologiques qu'il n'avait apparemment pas eu avec lui, puis ce fut une annonce de lettres non envoyées, et enfin sa gorge qu'il dénuda pour y montrer une cicatrice récente et pas très belle, bien protégée auparavant par un pansement épais et ce fameux foulard, qui l'avait apparemment laissé sans voix pendant plus de trois mois. Tu étais resté silencieux l'espace d'un instant, un peu désarçonné par cet aveu. Alors il avait réellement été malade ce con, cette partie n'avait pas été un mensonge au moins. Tu ne te laissas pas attendrir pour autant, le rattaquant presque aussitôt. Tu ferais mieux de le reprotéger, tu seras capable de dire que ce sera de ma faute si cela s'infecte ou que tu aies un nouveau problème lié à ça. Tu étais resté froid en disant ça, mais l'ironie et la colère étaient moins présentes sur cette phrase. Tu n'avais fait qu'un constat envers celui qui se planquait derrière son frère pour accuser le manque de nouvelles, même s'il disait le contraire. Tu avais un peu de mal à croire que tant d'infirmiers puissent être corrompues pour ne pas envoyer un simple courrier ou un SMS sur un autre téléphone que le sien, mais soit, tu ne diras rien là-dessus. Je t'avais connu plus tenace en tout cas Kane. A une époque, tu aurais tout fait pour parvenir à tes fins. Par contre, ce que tu ne pouvais pas cacher, c'était le fait que tu avais l'impression d'avoir été le dindon de la farce dans tout cela, un jouet dont on pouvait se soucier que bien après la fin de ses propres problèmes. Mais exprimer cela ne semblait pas au goût de William qui commençait lui aussi à montrer cette froideur en lui que tu ne voyais que très rarement. Et tu aurais franchement aimé que ses propos ne t'atteignent plus maintenant, sur l'ouverture que chacun devait envers l'autre et qu'il n'avait eu aucune raison de te faire du mal. Tu l'avais pensé toi aussi, mais rien n'était moins sûr depuis son départ. Lorsqu'il te demanda d'y réfléchit deux secondes, tu ne pus qu'en rire à nouveau de cette manière si piquante de froid. Y réfléchir deux secondes ? Mais j'ai eu plusieurs mois pour y réfléchir tu sais. Et je me suis rappelé de ce que tu m'avais dit, tu as déjà oublié n'est-ce pas ? Tu me l'as avoué toi-même, pour Sarah : tu avais volontairement lui faire du mal, la faire réagir. Je n'ai pas forcément été très disponible avant le Spring Break, et quoi de plus douloureux que de me laisser sans nouvelles pour me faire réagir face à ça ? Tu n'avais même pas haussé la voix pour dire ça, tu avais simplement laissé la haine et la rancœur s'accumuler dans ta voix et perler normalement, tout en le fixant droit dans les yeux avec cette même haine, alors qu'il s'était approché de toi. Tu n'avais pas reculé d'un pouce, tu refusais de montrer la moindre faiblesse face à lui. Il ne voulait pas te laisser en paix ? Très bien, mais tu ne le laisseras pas gagner.

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Soyons clair, précis, concis. Si William était venu ici, c’était pour parler à Devyn des raisons qui l’avaient poussé à quitter Cambridge. Il n’était pas là pour se racheter, pleurnicher ou je ne sais quelle autre idée pouvant traverser la petite tête blonde du jeune homme face à lui. Sa colère était légitime, il mordait plus vite que son ombre, quel que soit le sujet. Aussi, lorsqu’il avait sifflé au Kane qu’une maladie n’empêchait pas le contact, William lui avait répondu de manière explicite, peut-être même un peu trop. En effet, il avait face à lui un Devyn Gale animé par la colère, à tel point que Will avait l’impression que quoi qu’il puisse dire, il se ferait lapider instantanément. En un sens, il l’avait mérité. Mais alors, comment faire comprendre à son cher et tendre qu’il n’avait non pas dénié communiquer, mais qu’il n’avait pas pu ? Aux grands maux les grands remèdes, et à son tour piqué par la colère, Will avait laissé tomber au sol, littéralement, tout ce qui aurait pu lui permettre de rentrer en contact avec le blond. Rien de tout cela ne l’avait accompagné à Londres. Il en était même venu à dénuder sa gorge, et si cela sembla troubler Devyn un instant, cela ne dura pas. Que l’on soit clair, en faisant cela, jamais William n’avait cherché a attisé sa pitié. Non, il voulait juste le faire percuter, tant pis s’il fallait y aller violemment. Visiblement, l’effet escompté se produisit… Plus ou moins. Devyn beugua un instant puis attaqua de nouveau. Puisqu’il voulait jouer à qui ferait le mieux monter la moutarde au nez, Will lui répondit sur le même ton, replaçant son foulard ; « Ne t’inquiète pas, je n’ai pas besoin d’une deuxième baby-sitter. ». Bon, quand je dis le même ton, c’est peut-être exagéré. Il lui avait certes répondu en l’imitant, mais au fond, il ne croyait pas vraiment dans ses propres paroles. Elles étaient une coquille, ou plutôt une carapace suffisamment épaisse pour ne pas être brisée et dévoiler ce qu’elles renferment réellement. Bien sûr que si, il avait besoin d’une deuxième baby-sitter, à la seule condition que ce soit Devyn. Il avait besoin de lui, mais il avait merdé à un tel point qu’il ne pouvait le lui avouer, pas maintenant. En plus, voilà qu’il en rajoutait. Il ne le croyait donc pas lorsqu’il lui disait qu’il n’avait pu entrer en contact avec lui ? Il essaya de se mettre  à sa place une fois encore. Il aurait pu gober tout ce que lui disait Devyn, mais il n’aurait pas été objectif. Il n’était pas partit sans un mot du jour au lendemain, il n’avait pas mentit pour ne pas que l’on s’en fasse pour lui. Mais peut-être avait-il du mal à croire qu’il était impossible de faire taire une centaine d’employé d’une clinique londonienne. Il n’allait pas s’acharner là-dessus, allons-y doucement. Du moins, Will tachait d’y aller doucement, de ne pas brusquer l’anglais qui devait déjà encaisser un sacré paquet d’informations. Le hic, c’est que Will s’affairait à se montrer aussi ouvert que possible, à emmagasiner un maximum de débordements de l’homme qu’il aimait. Mais lorsqu’il avait largement sous-entendu qu’il était partit dans le but de le blesser, là, ça ne passait pas. Will avait beau tenter de se raisonner lui-même en se disant que l’anglais face à lui était un océan de colère déchaînée, rien n’y faisait. Non, il y a bien une chose avec laquelle on ne plaisante pas, c’était ce qu’il ressentait pour lui. Et selon le Gale, la raison pour laquelle il était partit il y a plusieurs mois de cela, c’était parce qu’il avait voulu le faire souffrir. Qu’est-ce qui est le plus tragique dans cette histoire ? Le fait que Devyn se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au cerveau ou le fait que, tacitement, il n’ai jamais cru une seconde dans le changement du Kane ? Devyn ne cillait pas, il n’avait pas bougé d’un millimètre. Très bien, le Kane n’en ferait pas moins. « Et en plusieurs mois, c’est tout ce que tu as trouvé ? » Oui, c’était piquant, il ne s’en cachait pas. Il avait dû s’en imaginer des scénarios le jeune anglais, jusqu’au plus décevant, comme celui-ci.  Il se tut une minute, le temps pour lui d’assimiler ses paroles. Lorsqu’il reprit la parole, sa voix n’était plus empreinte de colère, elle était atone. « As-tu déjà cru que j’avais changé ? » Il avait besoin de cette réponse, elle était capitale. Son futur en dépendait. Si au fond de lui, Devyn n’avait jamais cru dans la volonté de changement du Kane, s’il n’avait jamais pensé ses efforts sincères, alors il n’avait plus rien à faire ici.

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Tu ne le nieras pas : intérieurement, cela t'avait fait un choc de voir cette cicatrice si vilaine et boursouflée. Quelques mois auparavant, tu aurais touché sa cicatrice puis tenter d'en savoir plus afin de le soutenir dans cette épreuve. Mais ça, c'était il y a quelques mois, ce n'était pas maintenant. Tu ne pouvais pas, ne voulais pas montrer la moindre petite faiblesse, car tu voulais lui montrer à quel point tu avais changé, grâce à lui en quelque sorte. S'il pensait que tu agissais uniquement sous la colère, il n'aurait peut-être pas forcément tort : tu te montrais particulièrement extrême. Cela dit, ton départ t'avait rendu beaucoup plus dur maintenant, même si tu conservais tout de même certaines faiblesses passées. Si tu n'avais jamais été très prompt au pardon, tu l'étais encore moins maintenant, et il devait déjà le comprendre. Il t'avait promis de toujours rester avec toi et il était parti, et tu avais bien l'intention de lui faire sentir son erreur, quels qu'en soient les raisons. Lui aussi, cependant, commençait apparemment à se braquer vu sa manière de te répondre qu'il n'avait pas besoin d'une seconde baby-sitter. C'est bien, ton frère est passé du rang de pourriture à celui d'ange gardien presque. Foutage de gueule tiens. Il ne pouvait pas supporter son frère et là, il sous-entendait qu'il avait quelqu'un qui prenait soin de toi. Et non, ce n'était absolument pas de la jalousie que tu ressentais à cette idée, il ne fallait pas exagérer, juste de la rancœur. Mais là, encore, cela devait sembler plutôt doux comme vengeance, pas comme le rejet pur et dur de tout l'amour qu'avait pu sembler te donner le Kane dans votre couple, en considérant plutôt le tout comme de la manipulation. Tu t'en fichais que cela ne plaise pas à William, c'était une des conclusions possibles que tu avais tirées, une parmi d'autres finalement, et vu que tu te fichais totalement de le blesser... Cela faisait que vous vous teniez maintenant bien droits, face à face, sans qu'aucun ne veuille baisser la garder ou bouger du moindre millimètre. Si c'était tout ce que tu avais trouvé pour expliquer son absence ? Quelle blague franchement, là encore. Comment se pouvait-il que William te connaisse finalement si mal ? Ce fut d'une voix toujours aussi froide que tu finis par répondre. Bien sûr que non, j'ai absolument tout imaginé. Que tu aies eu un accident en appelant les hôpitaux de Cambridge, que tu aies trouvé quelqu'un d'autre, que tu aies finalement décidé de changer d'avis sur ton orientation sexuelle, ou même juste que tu aies décidé que cette vie étudiante et avec moi ne convenait plus à l'ermite asocial que tu avais toujours été. Et retour des critiques craché à la figure. Tu ne pouvais pas t'en empêcher, c'était ta meilleure ligne de défense pour ne pas perdre cette bataille, pour une fois que tu tenais bon. Pourtant, il réussit une nouvelle fois à te désarçonner, lorsqu'il te demanda si tu avais cru qu'il avait changé. Tu te rappelais d'une discussion lorsque vous étiez amis, dans laquelle il disait vouloir changer et que tu ne le souhaitais pas vraiment, vu que tu l'appréciais vraiment pour ce qu'il était. Mais après... Tu te rappelais aussi ce grand moment de solitude, entre votre amitié et votre couple, où il t'avait promis aussi de changer et où tu l'avais cette fois accepté. u aurais très franchement pu lui mentir pour te venger aujourd'hui, cela te démangeait si fortement que cela t'en faisait presque mal. Pourtant, tu ne voulais pas être un menteur, te vautrer dans les mêmes travers que tu combattais aujourd'hui. Toi, tu avais toujours prôné la franchise, qu'elle soit bonne ou mauvaise à entendre. Ce fut donc presque avec regret que tu répondis. J'y ai cru. Très franchement. Mais tu es parti, tu n'as donné aucune nouvelle alors que tu as promis de ne jamais me laisser tomber. Donc maintenant... Je ne sais plus si j'ai eu raison d'y croire ou pas. Mais j'y ai sincèrement cru. Je ne suis pas un menteur moi, je ne t'ai jamais menti, et je te l'aurai dit sinon.

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Oui, William était devenant sec à son tour. Il avait lâché au Gale qu’il n’avait pas besoin d’une seconde baby-sitter –ce qui était plus ou moins vrai. Cependant, vu le piquant de sa réponse, il du mal interpréter ses paroles. Bon, il fallait avouer qu’il n’avait pas vraiment déballé au Gale toute l’histoire, seulement les grandes lignes. Il ne savait rien des interventions, des traitements, ni même de la maladie qui le touchait, quoique peut-être s’en doutait-il ? De toute façon, William pensait bien qu’il ne voudrait pas entendre cela pour l’instant, ou alors si au fond de lui il le souhaitait, il n’en ferait rien savoir. Il ne prendrait pas les devants, il laisserait d’abord le blond se calmer, ce qui prendrait du temps, il concevait qu’il avait pas mal de choses à digérer. Sincèrement, c’était cependant compliqué pour l’anglais au tempérament explosif de se contenir, par moment. Mais lorsque Devyn interpréta mal ses propos, pensant que son frère était ladite baby-sitter qui le couvait, il ne rétorqua pas sèchement. Par contre, un petit sourire étira un coin de ses lèvres un court instant, non sans l'empreinte d’un certain air moqueur. « C’est ça. A ceci près que ce n’est pas lui. » Rassure-toi Devyn Gale, Mikey est toujours le même bon salaud qu’avant. Le même qui a malicieusement, délicieusement même, bousillé l’enfance de William, le même qui a publié des photos de lui plein de boutons à l’adolescence dans les boutiques du coin avec la charmante mention « donne calculatrice, excellent état, peu servie », le même qui jubilait à l’idée de te voir toi, Devyn Gale, rejeté par la famille Kane un certain soir de Noël. Mais cessons donc l’énumération de cette liste non-exhaustive, l’heure est grave.  Enfin, aux yeux du Kane, elle l’était. Celui qu’il aimait sincèrement, le plus sincèrement du monde, faisait voler en éclat des mois de sincérité, doutant de ses paroles de A à Z. Ça, ça blessait sérieusement William. Il l’écouta énumérer les conjectures de sa disparition, mais sourcilla nettement lorsqu’il pointa du doigt les mensonges qu’il aurait pu servir à Devyn. Il le croyait sérieusement capable de lui avoir menti pendant des mois, simulé son amour pour lui ? Il croyait sérieusement qu’il était le genre de type à aimer mimer une relation, lui, le handicapé sentimental de trente balais ? Visiblement, oui. Même, il ajoutait ce dernier point comme ultime punch-line du petit-ami brûlé à vif. Wahou. Il venait de vider le Kane de son sang, de ses tripes, de ce qui vivait encore il y a peu en lui. La proximité physique qu’il ne voulait pas détruire avec le Gale, n’ayant cillé depuis un moment, il la fit voler en éclat. Il recula d’un pas, puis deux, trois. Il avait besoin d’espace, non pas que le souffle lui manquait, mais il devait voir Devyn. Il ne le voyait pas. Où était-il passé ? « C’est ce que je dis, c’est tout ce que tu as trouvé. » Remarqua-t-il, d’une voix atone. En fait, comme le Gale venait si bien de le dire, il avait cru en son changement. Puisqu’il s’évertuait à parler de tout cela au passé, la plaie ne fit que saigner d’avantage. « Tu sais, je n’ai jamais cru aux histoires parfaites, idylliques, celles dont rêves des milliards de personnes sur cette planète. Je n’ai jamais cru un seul instant que nous vivions une histoire idyllique et parfaite, parce que je ne veux pas d’histoire idyllique et parfaite. Je pensais simplement que toi et moi, nous avions un lien plus fort que ça, et totalement différent, le genre de lien qu’on ne décrit pas parce qu’on ne le connaît pas par cœur, parce qu’au fond, on le découvre perpétuellement. Je pensais que dans tout ça, tu pouvais me faire confiance, et que tu le voulais. Visiblement, tu l’as fait. Peut-être pas autant que ce j’espérais, mais tu l’as fait, ça je n’en ai jamais douté. Tu avais tes raisons, je le sais. Mais… Il s’interrompit, pourquoi de si simples mots pouvaient-ils autant lui brûler la gorge ? Je pensais juste que tu croyais suffisamment en moi pour savoir que je ne te trahirais jamais, et que lorsque je t’avais dit vouloir changer, que je tiendrai parole. Je t’avais promis de ne jamais t’abandonner, et j'ai tenu parole. On m’a fait partir, je t’ai énormément fait de mal, tu as imaginé un millier de scénarios, tu as certainement eu envie de me frapper, ou même de me tuer de tes mains, qu’en sais-je ? Mais merde Devyn, je suis revenu aujourd’hui pour te voir, parce que je ne t’abandonnerai jamais. Je ne suis pas venu pour que tu t’apitoies sur mon sort, je n’y ai pas pensé une seconde. Je ne suis pas venu demander clémence non plus. Je suis venu te montrer que bon sang, jamais je ne t’abandonnerai, ce n’était qu’un long voyage. Alors abandonne-moi si tu le veux, mais je ne le ferai pas. Sans parler de ma promesse, je n’en ai aucune envie. » Voilà qui était dit. Le blond n’aurait peut-être pas tout saisi, il savait que William avait tendance à sortir tout ce qui lui passait par la tête lorsqu’il devenait trop émotif et voulait tout dire en même temps. Quelque peu essouflé après cela, il prit une profonde inspiration qui lui déclencha une quinte de toux. Il y était habitué, se calmer, inspirer lentement, se calmer, expirer lentement. Puisque quelques gouttes de sang perlaient sa main, il décida qu’il était temps de rentrer avant de blêmir devant le Gale. Il serra sa main pour diluer le sang, sang qu'il essuya sur l'arrière de sa cuisse, ne laissa pas le temps à Devyn de répondre et souffla ; « Je dois y aller. » Il n’attrapa pas son sac, pas le temps, rentrer à la clinique devenait urgent. Il tourna les talons et devint peu à peu une petite silhouette dans le couloir.


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Ce serait mentir de dire que tu étais tout aussi énervé que lorsqu'il venait d'arriver. Savoir qu'il était malade t'avait déjà déstabilisé, voir sa cicatrice encore plus. Le problème ? Lorsque tu étais déstabilisé, tu te repliais encore plus sur tes émotions, et mordais d'autant plus fort. On n'y croyait pas forcément, venant d'une frêle petite créature comme toi, mais tu savais ancrer la trace de tes morsures bien profondément, laisser tes crocs en plein coeur de ton adversaire, surtout si tu le connaissais autant que William. Tu savais comment le blesser, le faire reculer dans la lutte contre toi, et tu n'allais pas t'en priver. Tu ne voulais pas céder, lui montrer la moindre faiblesse, comme tu savais si bien le faire avec lui pourtant, quitte à en devenir détestable. Et ainsi, il avait déjà un baby-sitter, et ce n'était pas son frère ? Étonnant. Tu en eus un petit pincement au coeur d'ailleurs, même si tu ne pensais pas franchement être d'humeur pour ça. Dans ce cas, tu n'as qu'à retourner voir ce baby-sitter. De la jalousie ? non, tu ne voulais pas l'admettre, il ne fallait pas exagérer, même si tu aurais préféré ne pas avoir parlé si vite. Mais bon, apparemment, il s'était trouvé quelqu'un pour prendre soin de lui, pourquoi donc revenir te voir pour te narguer de la sorte ? Mais en tout cas, tes attaques portaient bien leurs fruits, vu que ce fut lui qui recula, non pas toi, et un léger éclat de triomphe brilla dans ton regard. Tout ce que j'avais trouvé ? Il ne se rendait apparemment pas compte de toutes les nuits d'insomnie que cela t'avait apporté, tous les maux de crâne et les moments de solitude que tu avais subis. Cela n'allait pas aider à te calmer, il n'y avait aucun doute là-dessus. Ce ne fut cependant pas cette remarque qui fut la plus brûlante, non : ce fut lorsqu'il sous-entendit que tu ne lui avais pas fait autant confiance qu'il l'avait souhaité. Tu ne pus t'empêcher de répondre à brûle-pourpoint. Pas assez confiance ? Tu voulais que je fasse quoi de plus ? Je t'ai tout confié, absolument tout, je ne t'ai jamais caché, et tu oses me dire ça ? Je ne voyais pas une histoire comme dans les livres, comme je te l'ai déjà dit... mais j'osais espérer que tu verrai la confiance aveugle et entière que je t'ai livrée. Tu es vraiment aveugle. Oui, cela t'avait fait bien mal pour le coup, et cela ne semblait pas arrêter William vu qu'il continua sur sa lancée. Il n'avait pas voulu t'abandonner ? Il ne voulait pas parler de la promesse qu'il t'avait faite ? Bien dommage tiens. C'est marrant quand même, c'est exactement là où est le problème. Oui, ce que tu avais eu le plus de mal à accepter, c'était ça : son abandon. Mais apparemment, il ne voulait pas se mouiller, contrairement à toi. [coor=plum]Tu aurais eu autant confiance en moi que ce que tu semblais exiger de moi, tu m'aurais dit que tu étais malade avant que je parte, et on aurait traversé ça ensemble.[/color] Petite pique de vengeance, mais il l'avait bien mérité. Toujours était-il qu'il se mit à tousser, laissant une trace derrière son pantalon en essuyant ensuite sa main, et commença à détaler sans son sac. Tu te mis donc à le rejoindre, tendant son sac. Je n'ai pas l'intention de garder ton sac poubelle dans l'appart donc tu pars avec. Peu perspicace en ne voyant pas qu'il avait craché du sang ? Possible oui.

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