C'est le 6 Mai 1981 à Londres, que les membres de la famille Kane m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé William. Je suis célibataire, sans doute, mais très épris et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis bisexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je travaille en tant que PDG au Chomdu depuis quatre mois. Et pour terminer, je voudrais intégrer les citizens
A propos d'Harvard
AVEZ-VOUS ÉTUDIÉ À HARVARD ? Oui, j'ai étudié à Harvard. J'étais chez les Lowell, entre nous, la meilleure des maisons imaginable. Un président hors-pair, des membres créatifs, et... J'ai dit que le président était hors-pair ? Ah oui. En tant que musicien, c'était vraiment génial de vivre h24 avec des ferrus d'art sous toute ses formes (bien que les arts contemporains m'échapperont toujours. Trop abstrait.) Mais bon, tout à une fin (enfin presque tout) et j'ai du quitter ce joli nid douillet pour voler de mes propres ailes. A trente-quatre ans, il serait temps non ?
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES Au moment de la pris d'otages, je n'étais pas à Harvard. J'étais à quelques kilomètres et j'ai pu suivre les évènements grace (ou à cause) de la large couverture médiatique déployée. Je me souviens d'images choquantes, mais surtout de la peur ressentie pour les personnes que j'apprécie et qui étaient là-bas.
Mélofée
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Mélofée et j'ai 19 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à ouuuuh ça date, j'étais déjà sur le forum il y a des mois. Le RP me manquait alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise benedict cumberbatch comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par PANTHOS. Je fais environ 450 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
Mot de la fin ? ▲ Rhum popopooom :ahoy:
Je souhaite ▲ ▲ séjourner en [] caravane [] tente [] chalet au summer camp ▲ [x] je ne souhaite pas participer au summer camp
Childhood Commençons par le commencement. William Kane, William Abraham Kane si l’on en croit les papiers, né le vingt-six avril mille-neuf-cent-quatre-vingt-un à Londres. Des parents unis, aimants, attentionnés, rien d’extraordinaire, un père trader et une mère sans emploi, ses enfants étant sa priorité. De toute façon, le travail ne l’intéressait pas, et son époux ramenait suffisamment d’argent à la maison chaque mois pour faire fonctionner la machine. Ladite machine d’ailleurs, c’était une maison située à Kensington. Par conséquent, Kensington Garden était le terrain de jeu favori de William et de son frère aîné, Mike. Il me vient à l’esprit une journée en particulier, c’était en juillet de l’année mille-neuf-cent-quatre-vingt-neuf, une journée magnifique pour se rendre, entre frères, à Kensington Garden. Mike marchait une dizaine de mètres devant William, qui ne lui demandait même plus de l’attendre, y étant habitué. Il lui répondait chaque fois la même chose, qu’il ne voulait pas être vu en compagnie d’un gamin si ridicule. Alors il le suivait, ne bronchait pas, restant à bonne distance de son grand-frère. Mike avait quinze ans, vous vous dites qu’il avait surement mieux à faire que de traîner avec son petit frère de huit ans ? Vous avez raison. Le jeune William s’assied au pied d’un arbre, à distance respectable de son frère qui était partit jouer au football avec ses amis. William sortit un livre de son sac, un vieux livre relié qu’il avait acheté avec son argent de poche un soir après l’école. Il caressa de sa paume la couverture au toucher granuleux avant de commencer sa lecture, celle des aventures d’Hercule Poirot, le détective Belge de renom. Assis en tailleur, le livre posé sur ses cuisses, le garçonnet ne voyait pas le temps passer. Il ne vit pas non plus l’un des amis de son frère venir vers lui pour attraper son ballon qui s’enfuyait. William ne leva les yeux que lorsque son livre glissa subitement de ses mains. Il leva la tête vers le voleur qui cita ; « Le crime de l’Orient Express. Sérieusement, William, tu n’as rien d’autre à faire ? » le garçonnet se leva pour récupérer son livre, mais le garçon en face de lui ne lui en laissa pas le temps. Il s’éloigna avec, narrant suffisamment fort pour que ses amis entendent les agissements du détective. Il ne s’attendait pas à ce que Mike se poste devant lui, lui intimant de rendre ce livre à son frère et ce prestement. Le jeune homme s’exécuta après quelques instants. Il retourna près de William qui attrapa le livre qu'on lui tendait, ne s’attendant pas à ce que les événements se déroulent de la sorte. L’adolescent attrapa la crinière bouclée du petit garçon, la poussant contre le tronc de l’arbre. William grimaça, laissant échapper un petit gémissement. Il tira sur la main de l’adolescent pour qu’il le lâche mais ce dernier n’en fit rien. Il lui railla ; « T’as de la chance que Mike soit là. Les rats de bibliothèque comme toi me dégoûtent. En fait, c’est plutôt TOI qui me dégoûte. » Il relâcha son emprise sur ses cheveux avant de déguerpir. William se massa un instant la tête, il s’en tirerait simplement avec une bosse. Ah oui, j’ai dit que Kensington Garden était le terrain de jeu favori de William et de son frère. Ce que je n’ai pas dit, c’est que William était son jeu. Ce n’était jamais rien de méchant, mais dans cette catégorie de « rien de méchant », Mike en repoussait chaque fois un peu plus les limites. Le poil à gratter était enfantin et dérisoire, lui innovait en plaçant de la colle extra-forte dans les chaussures de son frère, en remplaçant, lors des jours de grandes occasions, sa pâte à gominer par du Saindoux. Jamais aucun tour de mortel ou de dangereux à proprement dit. Dans l’école privée où ils se rendaient chaque jour, ils ne s’adressaient pas la parole, ou qu’en cas d’extrême nécessité. Tous deux étaient de très bons élèves et ce jusqu’au bout de leur scolarité.
Born to be... A child Le collège était passé, tout comme le lycée, pas d’études supérieures cependant. La mémoire eidétique du jeune homme rendait les cours ennuyeux. Pour faire simple, lire une phrase deux fois suffisait à ce qu’il la retienne à vie. Quelque fois, ça a ses désavantages. Il n’avait pas d’emploi, du moins pas d’emploi fixe -son franc-parlé lui a vallu plusieurs licenciements, il était plombier, caissier, facteur, livreur, ça dépendait de ce que l’on attendait de lui, bien que cette dernière option soit sans doute l’une des plus barbante. Comment pouvait-il se payer un appartement au cœur de Londres s’il n’avait pas de réel emploi avec un salaire conséquent ? C’est simple, il avait deux colocataires, bien qu’honnêtement, ces deux personnes lui servaient plutôt de baby-sitter. Il passait ses journées dans l’un de ses pyjamas Marvel, attendant un coup de fil intéressant. Non, sérieusement, il ne pouvait se permettre de refuser un emploi, alors il acceptait à peu près tout ce qu’on lui proposait. Plus exactement, il refusait, se faisait engueuler par ses colocataires puis rappelait son interlocuteur, la queue entre les jambes. De temps en temps, il entendait une voix familière lui rappeler de manger, de se laver, de changer de vêtements, de racheter des légumes, de faire la lessive. Mais pas tout le temps, il mettait en sourdine les gens qui le gonflaient. Le brun se laissa tomber sur le canapé, questionnant Henri, son premier colocataire ; « Tiens, t’es là ? Je croyais que tu devais partir pour Bristol ? » « Je suis rentré il y a trois jours. » « Alors c’était toi le thé posé sur la table tous les matins ? » Il porta son mug à ses lèvres, faisant lever au ciel les yeux de son colocataire qui lui fit remarquer ; « Tu pensais que le thé se préparait tout seul ? » « Bah… Je pensais qu’il se contentait d’arriver. » « T’as le don de m’énerver Will. » « C’est WILLIAM ! Et puis je m'en fou, je préfère le chocolat chaud de toute façon. » Il reposa brusquement l’innocente tasse, tâchant le tapis bariolé. Il avait horreur qu’on le surnomme ainsi, c’était William, un point c’est tout. Pour la peine, il roula sur le flanc, allongé sur le canapé et emmitouflé dans une couverture épaisse, il tournait le dos à son colocataire « Depuis quand t’as pas mangé ? » demanda-t-il en remarquant l’évier d’émail vide de toute substance pouvant témoigner d’une tentative de cuisine. « J’ai pas faim ! » répondit William en éternel ronchon. C’est à ce moment là qu’entra dans l’appartement Sarah, deuxième et dernière colocataire. Ils étaient trois à vivre ici, mais l’appartement était spacieux et Sarah et Henri ne passaient pas leurs journées ici, contrairement à William. Aussi, il avait l’impression de vivre seul. Vous trouvez ce commentaire méchant envers ses colocataires ? C’est pourtant la vérité. Si eux considéraient William comme leur ami, lui, en grand solitaire, n’en disait pas autant. C’était tout juste s’il les remarquait parfois tant sa capacité d’abstraction était importante. D’ailleurs, il sortit de sa couverture, arborant un magnifique pyjama « Stark for President », attrapa son manteau et se dirigea vers les escaliers afin de sortir. Là, Sarah écarquilla les yeux, lâchant ; « Tu ne comptes tout de même pas sortir comme ça ? Il gèle dehors ! » Devant l’absence de réponse de William, elle ajouta ; « Mets un pantalon ! » « Pas envie ! » Oui, la jeune femme et Henri devaient avoir un mental d’acier pour vivre avec un éternel enfant tel que William. C’est dépité qu’ils regardèrent leur ami marcher prestement sur le sol gelé du Londres de novembre, sa veste en cuir vainement collée à sa peau ne camouflant pas son élégant short Iron Man.
2008 William continuait de mener sa petite vie tranquille, vivant de boulots à droite à gauche. Enfin, lorsqu’il en trouvait, car malgré ses facultés intellectuelles fort appréciables, son franc-parler lui, ne l’était pas. C’était étonnant que ses employeurs ne le frappent pas plus souvent d’ailleurs. « Tu pourrais quand même cuisiner de temps en temps, même essayer, pour le principe, tu vois. On se coltine tout avec Sarah. » avait tenté Henri, une énième fois. « C’est chiant de cuisiner. Et puis de toute façon, vous n'aimez pas ma cuisine. » avait répondu William une énième fois. Henri soupira, William avait toujours réponse à tout, mais il est vrai que peu de gens raffolent des mets brûlés. Lançant une balle rebondissante, pensif, il se ferma complètement. Il n’entendait plus Henri le supplier d’ « arrêter avec cette maudite balle », ni même Sarah pousser la porte d’entrée. Il était concentré, et ne laissa quelques minutes de répits à la balle que pour le dîner. Après quoi, il retourna sur le canapé, lançant inlassablement la balle. Le bruit empêchant Henri de dormir, le Kane décida, dans un élan de bonté, d’aller jouer à la baballe dans la chambre de Sarah. Très mature, je sais. Le voilà donc partit, allongé dans le lit, à lancer la balle contre le mur en face de lui. Sarah était celle des deux colocataires qui supportait le mieux les humeurs et habitudes de William. Aussi, c’est après vingt minutes de rebonds qu’elle lui demanda de cesser son petit jeu, elle essayait de lire. Elle sursauta subitement, l’orage qui frappait Londres ce soir là était terrible. Elle qui dormait toujours avec les rideaux ouverts les avait tirés, la pluie martelait les carreaux si violemment qu’on avait l’impression que chaque seconde qui passait les rapprochait d’un éclatement inéluctable. Les éclairs puissants illuminaient, par le léger jour que permettaient les rideaux de daim, une faible portion de la pièce. Le bruit était semblable à rien d’autre qu’elle ne connaissait, un bruit de tôle que l’on fracasse, un claquement sourd et vif qui déchirait le ciel beaucoup trop souvent à son goût. William stoppa alors son activité, attrapant d’une main le jouet en caoutchouc rouge. Il lui glissa ; « Tu as fermé les rideaux ? Tu ne le fait jamais. » « La lumière des éclairs m’empêche de dormir. » répondit-elle naturellement. Leur discussion s’arrêta là, le jeune homme recommença à lancer sa balle contre le mur. Comment pouvait-il être toujours en vie ? Son attitude donnerait des envies de meurtre à n’importe qui. Sarah soupira mais ne dit rien de plus, poursuivant sa lecture. Il était vingt-deux heures. A deux heures du matin, la jeune femme lisait toujours et William s’essayait au jonglage. A six heures, Sarah en était à son troisième livre de la nuit. Le brun l’avait bien remarqué, mais il ne dit rien. Aucun d’eux n’avait dormi. Si pour William une insomnie passagère était fréquente, Sarah, elle, au contraire, avait besoin de son compte de sommeil, elle ne tenait pas debout sans, son métier demandait beaucoup d’énergie. Vers neuf heures, William se décida à préparer du thé. Il ne plu pas à Henri, qui grimaçait à chaque gorgée, mais il termina sa tasse, sans doute pour faire plaisir à William. Quelque part, cela fonctionna, cette préparation, aussi infâme fût-elle, était un exploit à marquer d’une pierre blanche. Henri partit travailler une heure plus tard, Sarah ne tarda pas à pointer le bout de son nez au salon. « Le thé est sur la table. Ah, il est froid aussi. » Il ne leva pas les yeux de son ordinateur. Aujourd’hui, l’orage faisait toujours rage, le ciel était si sombre que l’on se croyait en pleine nuit, seuls les éclairs donnaient un aperçu d’une lumière semblable au jour. Il avait malgré tout entendu le bruit du thé qui coulait dans le mug, mais surtout celui de la main tremblante qui la déposait sur le guéridon. Subitement, c’est un fracas qui parvint à ses oreilles. La jeune femme était tombée au sol, écroulée sous le poids de la fatigue. Ses cheveux trempaient dans le thé, sa main coupée par un débris. Il soupira, porta Sarah jusqu’à sa chambre en veillant à ne pas transporter de morceaux de feu le mug. Il la déposa sur son lit, remonta la couverture sur ses épaules. Alors qu’il allait passer la porte, il sentit quelque chose le retenir. Ah non, c’était quelqu’un. « Reste. Je ne te demanderais plus jamais rien. » « Tu vas t’endormir en deux secondes, t’es crevée. » « Reste quand même. Si je me réveille. » « Je suis juste à côté Sarah. » « S’il te plait Will... » « William. » « William. » La vérité, c’est qu’il n’était pas vraiment doué avec ce genre de choses. Il était incapable de rassurer, d’apaiser. Une banale étreinte prenait des proportions exagérées, il avait besoin d’un manuel pour ça. Alors rassurer quelqu’un… Quoi qu’il en soit, à la surprise générale, il soupira ; « Bouge. » Elle s’exécuta, laissant ainsi de la place au Kane, qui se sentait comme un adolescent lors de sa première fois. Il s’assied à côté d’elle. C’était facile, finalement. Jusqu’à ce qu’un éclair illumine la pièce et résonne sourdement dans leurs oreilles. William comprit qu’il fallait qu’il agisse. Il hésita à lui demander quoi faire, mais décida qu’il se débrouillerait très bien seul. Bon d’accord, en fait, il ne voulait pas demander d’aide. Il se rapprocha d’elle et maladroitement, il passa un bras autour de ses épaules. Elle ne tarda pas à rouler sur le flanc, cachant son visage dans son torse. Il eut d’abord un mouvement de recul, comme un vieux réflexe, quelque chose d’archaïque. Il avait repoussé la jeune femme plus violemment que ce qu’il pensait vu le regard qu’elle lui jeta. Déstabilisé un instant, chose dont il avait horreur, il céda, posa sa main sur la tête de Sarah, accord tacite. Elle se rapprocha, se lova doucement contre lui et plus personne ne bougea. William était impressionné de voir à quel point un orage terrorisait Sarah, plus exactement, il trouvait cela ridicule. Elle avait vingt-quatre ans pourtant, à cet instant, elle semblait n’en avoir plus que quatre. Il sentit ses larmes passer au travers de son tee-shirt des Who, alors il la serra contre lui. C’est comme ça que les gens font, non ? C’est comme ça que ça fonctionne ? Les étreintes rassurent les gens ? Peut-être avait-il tout bon, ou bien peut-être était-ce la fatigue, mais après quelques minutes, il ne sentit plus de larmes contre lui.
2013 Cinq ans s’étaient écoulés dans la vie du Kane mais rien n’y avait changé. Il ne voyait son frère et ses parents qu’aux grandes occasions. Il avait donc trente-deux ans, assis sur le canapé, il attendait le retour de Sarah, son train était arrivé en gare depuis une demi-heure, retard compris. Si l’on prend en compte la circulation, le trajet en taxi, elle serait là dans peu de temps, dans environ deux minutes. Se levant d’un bond lorsqu’elle fit son entrée, il ajusta la manche de sa chemise, fourra ses mains dans ses poches. Oui, pour une fois, il avait sortit une chemise, l’une des rares qu’il possédait. N’était-ce d’ailleurs pas la seule ? En fait, il avait prévu quelque chose pour Sarah, mais s’était ravisé. Il avait fracassé le bouquet de roses contre le mur, le barbouillant de rouge. Il avait jeté les chocolats par la fenêtre, ravissant les pigeons. Oui, il avait décidé de se conduire en parfait petit romantique, ne sachant trop comment s’y prendre, il se référait aux bon vieux stéréotypes. Tout ça, c’était pour Sarah, cette menteuse de Sarah. Il s’adossa au chambranle de la porte, lui demandant tout sourire ; « Tu as fait bon voyage ? » Elle écarquilla les yeux, le je-m’en-foutiste de première lui adressait la parole, qui plus-est pour parler de la pluie et du beau temps. Elle sourit, la surprise était agréable. Elle lui parla alors de son voyage, du retard des trains, de la beauté de Cardiff et de ses alentours, du restaurant génial où elle avait dîné avec ses parents. Car oui, le but de ce voyage, c’était de voir ses parents, elle ne les voyait que rarement puisqu’ils habitaient à Cardiff. Tout en narrant son séjour, elle avait posé ses valises et s’était assise en face de William, décidée à profiter des minutes d’attention qu’il daignait lui consacrer. « Quel voyage... Et donc, tes parents vont bien ? » C’est fou la contenance qu’il arrivait à conserver. Non, plus précisément, à feindre. Au fond, il bouillonnait de rage. La jeune femme répondit par l’affirmatif tout en nouant ses cheveux chocolat en un chignon. Le brun reprit la parole, précisant ; « Je parle de Mark et Joana, Sarah. Pas d’Arthur et Mary. Tu sais, tes parents, ceux qui t’ont donné la vie, ceux qui vivent au Texas, USA. » Lâcha-t-il sur un ton cassant, tout sourire, ce qui n’amusa pas la jeune femme. Elle garda son sang-froid, rétorquant ; « Qu’est-ce que tu racontes ? Mes parents s’appellent Arthur et Mary Hill. » William croisa ses jambes, s’adossant confortablement dans son fauteuil. Il grimaça, soupirant ; « Non, non, non. Ca, c’est ce que tu dis. Mais tes vrais parents, ceux que tu caches depuis toujours, s’appellent Mark et Joana Howard. Pourquoi ne pas dire la vérité ? » Sarah sentit sa gorge se serrer. Elle secoua négativement la tête, murmurant ; « Arrête, ça suffit. » « Exactement, ça suffit. Tu as mentit, tu n’es pas allée à Cardiff. Toutes les fois où tu disais partir à Cardiff, tu n’y mettais en réalité jamais les pieds. Tu ne ramènes jamais de photo de toi avec ta famille. » Il remuait le couteau dans une plaie dont il ignorait tout de sa profondeur. C'est vrai, il aimait Sarah, pas comme dans les films romantiques ou dans les livres, mais il l'aimait, et il se rendait compte qu'il ne savait rien d'elle, de la vraie Sarah. « Arrête ça. » Les larmes commençaient à couler sur les joues de la jeune femme, qui ne pouvait pas arrêter la machine infernale qu’était William. Il continua donc, faisant fi des larmes qui striaient les joues de sa colocataire ; « Tu n’as pas de famille à Cardiff, elle est aux Etats-Unis. Pourquoi aller à Cardiff alors, pourquoi inventer tout ça, à quoi ça t’avançait ? La vérité était sans doute trop difficile à supporter, bien qu’elle ne soit pas si horrible. Des parents, si l’on peut appeler encore ça des parents, qui n’ont alertés personne lorsque leur fille de seize ans a fuguée. D’ailleurs, j’ai eu du mal à leur faire avouer qu’ils avaient une fille, mais je suppose que tu le sais. Tu as du les soulager d’un poids. » Will était à présent une machine de guerre, un char humain torpillant des obus dans la langue de Shakespeare. Sarah n’arrivait plus à parler, il déterrait là quelque chose qu’elle avait eu tant de mal, mit tant de temps à soigneusement cacher. Il avançait vers elle à présent, lentement, la faisant reculer au fur et à mesure. C’était la première fois qu’elle le craignait, il n’était pas un homme violent, mais il semblait être animé d’une telle colère qu’elle n’était plus sûre de rien. « Oui, je suis allé les voir. Des gens charmants, quoique tout est relatif. Quand je dis charmant, je veux dire qu’ils m’ont tout juste admis qu’ils avaient une fille avant de me claquer la porte au nez. Alors pourquoi, Sarah Howard, t’être inventé une seconde vie ? Bon, d’accord, c’est vrai que des parents qui te faisaient dormir dehors les nuits d’orage ce n’était pas vraiment ce qu’il y a de plus constructif pour une enfant. » Sarah était dos au mur, immobile, elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, résonner jusque dans sa tête, le sang affluer dans ses oreilles. Le visage de William n’était qu’à quelques centimètres du sien, et elle n’arrivait pas à regarder ailleurs. Elle cherchait dans son regard une explication, pourquoi il lui faisait tant de mal alors qu’elle n’avait rien demandé. Elle savait qu’il était fouineur, mais jamais elle ne l’aurait cru capable d’envoyer voler en éclats la vie qu’elle s’était bâtie, pierre par pierre. Elle ne parvenait pas à contenir ses larmes, c’en était trop d’un seul coup. Malgré ça, elle arrivait à tenir encore debout. Elle n’eut pas envie de savoir comment il avait trouvé tout ça, elle savait qu’il savait et c’en était bien assez. Il resta là, droit, à la fixer également. Il éprouvait malgré sa colère une irrépressible envie de l’embrasser, mais il ne le fit pas, il n’était plus que colère et elle contrôlait tout de lui. Il ne s’attendait pas à ce que la jeune femme lui colle non pas une, ni deux ou même trois, mais quatre gifles. Quatre gifles dont le sifflement brisa le silence qui s’était soudainement installé et qui laissa sur les joues du brun une sensation de chaleur inouïe et, soyons clairvoyants, la seule qu’il n’obtiendrait jamais d’elle à présent. « Pourquoi ? Tu n’avais pas besoin de faire tout ça. » Lâcha-t-elle d’une voix atone. « Et tu aurais continué à mentir. » A me mentir, songeait-il. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? Rien d’autre ne t’intéresse à part ta personne. Elle se sentait soudainement emplit d’une grande force. La colère de William semblait avoir déteint sur elle et elle l’utilisait maintenant contre lui. Elle aussi elle pouvait montrer les crocs. Ta petite personne. Ta putain de petite personne égocentrique. Incapable de faire quelque chose à manger qui soit potable, incapable de garder un travail, incapable de trouver une femme capable de te supporter. Là-dessus, elle s’arrêta, le jaugea une seconde avant de lâcher, moqueuse ; et tu m’étonnes. Il ne répondit pas, la regardant déverser sa colère sur lui. Tu aurais pu garder ça pour toi, mais il a fallu que tu te donnes en spectacle. Tu voulais quoi au juste, que je t’admire ? Que je te tombe dans les bras en voyant comme tu es malin ? Ou bien peut-être était-ce l’inverse, peut-être voulait-tu que je te haïsse ? Tu ne supporte pas la compagnie des autres, mais ne t’inquiète pas, les autres ne te supportent pas non plus. » Elle s’interrompit, reprenant son souffle et tentant, par la même occasion, d’en faire autant avec son calme. Le Kane en profita pour lui expliquer, qu’elle le veuille ou non ; « La putain de petite personne a eu une subite envie de changement et s’est dit qu’elle allait nettoyer l’appartement. Et réparer la foutu latte du plancher qui grince. L’infirmière leva les yeux vers son colocataire, ça y est, ils y étaient. Ouais, celle-là, lâcha-t-il, mauvais. Mais j’ai compris très vite qu’elle n’était pas laissée telle quelle par fainéantise. Il désigna la boite en carton cachée sous le parquet d’un geste du menton, sifflant ; Et sinon, tu comptais nous en parler ? » La demoiselle tortilla la manche de son gilet, ne répondant pas. Pire que ça, elle fuyait à présent le regard du Kane. Comment une femme si remontée quelques instants plus tôt pouvait-elle si vite fuir ? Oh ciel. William comprenait. « Ne me dit pas que Henri.. » « Tu n’aurais pas compris. Regarde-toi, tu ne comprends pas. » « Parce que Henri, lui, est mère Theresa peut-être ? C'est ça, il t'a offert l'asile ! » Il l’avait mauvaise, très mauvaise même. Elle s’était confiée à Henri, mais pas à lui. Pourtant, c’était avec lui qu’elle jouait aux échecs, c’était avec lui qu’elle montait des plans pour se débarrasser d’ex petits-amis collants, c’était avec lui qu’elle se moquait des habitudes de maniaque de Henri. Il faut croire que tout ceci n’avait de sens que pour l’anglais, ou qu’il avait trop d’imagination. « Tu n’aurais pas compris Will. Je suis désolée que tu sois tombé sur ce carton. Il vaut mieux que je parte maintenant. » Là, William était resté de marbre, tant sur le Will que sur le je pars. Elle ne prit pas d’affaires, se contentant de reprendre ses valises avec elle. William ne bougeait toujours pas, mais il lui demanda ; « Reste. » Il voulait qu’elle reste. Il avait besoin d’elle. Il était tombé amoureux d’elle, mais uniquement parce qu’elle en avait fait de même. Il ne savait pas où ça les mènerait, mais il voulait qu’elle reste, pour qu’elle continue de se promener dans l’appartement, pour qu’elle continue de faire un chocolat chaud délicieux, pour qu’elle continue de faire passer William pour son nouveau petit-ami auprès de ses ex collants. « Tu crois vraiment que je vais rester après ça ? Tu te fiches de moi ? Donne-moi une bonne raison de ne pas partir, là, maintenant, pour toujours. » William serra les dents, il fallait qu’il agisse, qu’il dise quelque chose, mais il ne savait pas quoi faire. Il avait peur qu’elle ne s’en aille avant qu’il ne réponde, parce qu’il n’arrivait pas à trouver ses mots « Je.. » de longues secondes passèrent et toujours pas de réponse. « C’est bien ce qui me semblait. » Alors elle s’éloigna en direction de la gare. Il aurait pu lui courir après, comme dans ces films romantiques. Sauf que ce ne sont que des films et que les héros n’existent pas. Il n’avait pas trouvé de raison pour retenir Sarah. Il l’avait perdue, point barre. Il était seul dans cet immense appartement. Plus précisément, il était seul dans cet appartement qui semblait vide sans Sarah et Henri. Alors Il déménagea, il partit pour les États-Unis, la vie là-bas était aux antipodes de celle qu’il menait à Londres. Il tenta même d'entrer à l'université. Etait-il malade ? Vouloir rentrer là-bas, ou simplement le fait de reprendre ses études passée la trentaine, n'était-ce pas débile ? Non, il tenait à tenter ça comme une expérience nouvelle. Certes, il serait au milieu de jeunes de vingt, vingt-cinq ans. Certes, c'était une nouvelle fois la vie en communauté. Certes, il y en a pas mal, des certes. En fait, il se demandait ce qu'il perdrait si, pendant un certain temps, il agissait comme une personne que Sarah Hill qualifiait de normale. Il s'est rendu compte, trop tard évidemment, qu'il avait besoin de Henri et Sarah à ses côtés. Non pas pour la cuisine et le ménage, enfin pas seulement. Il aimait bien, finalement, lorsqu'ils se réunissaient tous les trois pour le dîner, ou lorsque Henri décidait, à la dernière minute, de fêter Halloween et sans costume. Les voilà partis tous les trois (enfin, tous les deux, le Kane se contentait de superviser le projet) à couper, coudre, assembler à vingt-deux heures un costume pour le soir même. Désormais, il se cantonnera au rang de personne normale. Et puis, à Harvard, Il y a une maison d'étudiants passionnés de musique, la Lowell House selon les papiers… Pas mal du tout, tout ça.
2014 - 2015 Une année s’était écoulée dans la vie de l’anglais, et il s’en était passé des choses à Harvard. Il y avait rencontré de bonnes personnes, le genre à vous remettre en doute, à vous faire avancer, à vous faire découvrir des choses. Et puis il avait aussi fait de sales rencontres, de mauvaises expériences, bref, il vivait. Enfin, plus précisément, il était bien plus vivant depuis qu’il y avait retrouvé son ami de longue date, Devyn, le seul véritable qu’il n’ait jamais eu. C’était fou le bien que ça lui avait fait, au fond, de tourner la page sur Londres. En fait, Devyn était un ami de Sarah, alors lui parler d’elle fut laborieux, surtout lorsqu’il dû lui avouer qu’il se rendait malade pour elle. Les jours passèrent, l’attentat, les projets scolaires, le Summer Camp. La meilleure chose qui lui soit arrivé, sa première et dernière cuite lui avait offert ce qu’il chérissait à présent le plus sur cette Terre, l’amour véritable. Devyn Gale. Mais il a fallu que le Kane gâche tout, comme toujours.
Noël s’était passé sans encombre, William s’était rendu à Londres avec Devyn et ensemble, avaient dînés chez les parents du Kane. Dans l’ensemble, cela s’était plutôt bien passé. De retour à Harvard, les jeunes reprirent le cours habituel des choses, bien que quelques changements s’immiscèrent dans la routine du Kane. Nous voilà au printemps, le Spring Break avait débuté il y a peu, mais l’anglais n’était pas de la partie. Depuis quelques jours, William se sentait vraiment mal dans sa peau. Il avait constamment froid, il était essoufflé pour un rien et il lui arrivait de cracher du sang lorsqu’il toussait. Sans doute cela était-il bénin, une toux qui s’était empirée. Mais pour en avoir le cœur net, il avait décidé d’aller voir un médecin. Il avait assuré à Devyn qu’il y était déjà allé histoire de le rassurer et qu’il aille au Spring Break, qu’il avait seulement besoin de repos, il ne voulait pas qu’il s’en fasse pour lui. Être couvé, il avait horreur de ça. Il avait d’ailleurs rendez-vous ce jour, mais tout ne se déroula pas comme prévu. Subitement, il se mit à avoir vraiment chaud. Une chaleur d’abord douce, réconfortante, lui donnant envie de se laisser glisser contre la paroi du bus qui le transportait chez le médecin. Ce qu’il fit. Non pas qu’il en eut le choix, mais parce que ses jambes se dérobèrent sous son poids ; la chaleur devint étouffante et le Kane ne put bientôt plus reprendre sa respiration. Ses poumons le brûlaient, chaque tentative d’inspiration était un vrai supplice, mais son corps ne voulait rien entendre, il devait assouvir ce besoin archaïque. Les passagers se mirent à crier, le chauffeur pila, on appela les secours et l’anglais fut conduit aux urgences où l’on stabilisa son état, contacta sa famille. C’est son frère qui atterrit sur le territoire Américain quelques heures plus tard, prenant place auprès de son petit frère fraîchement réveillé. « Mi… » soupira William d’une voix rauque. Essoufflé, une quinte de toux le secoua et quelques gouttes de sang s’échappèrent de sa bouche. Mikey Mouse, allez, dit-le ! Que se passait-il, que faisaient-ils ici, tous les deux ? Il se souvenait avoir été dans le bus quelques instants plus tôt, puis plus rien. Si Mike s’était déplacé, c’est que l’heure était grave. « Parler n’est pas conseillé dans ton état. » William l’écoutait distraitement, occupé à décortiquer l’attirail médical qui serpentait sur son corps. Sa main engourdie se stoppa nette sur un trou à la naissance de son cou. Un tube en sortait. « Je n’ai pas besoin de t’expliquer ce qu’est une trachéotomie. Par contre, tu veux sans doute savoir pourquoi il a été nécessaire de t’en faire une. Le quadragénaire soupira, attrapa la chaise libre près de la table de repas et vint s’asseoir près de son frère, expliquant ; heureusement qu’un infirmier se rendait sur son lieu de travail, c’est lui qui t’a sauvé. Il est ton genre, gringalet avec des bouclettes, et… Il se stoppa net, Will le fusillait du regard et en voyant l’encéphalogramme s’affoler, il décida de calmer le jeu. Ok, c’est bon, je plaisante. Donc, si j’en crois la fibroscopie que l’on t’a fait en urgence… Il semblerait que tu aies une tumeur logée dans la trachée. Ca a prit pas mal de temps. » En effet, dehors, la nuit était tombée. Bon, il fallait aussi avouer qu’il avait dû dormir un moment. Sa main remonta le long de sa gorge, caressant une grosseur suspecte. Cela lui glaça le sang instantanément. « On va te soigner, William. Mais pour ça il faut que tu reviennes à Londres. La clinique qui a le meilleur taux de réussite se trouve là-bas. » Pour la première fois de sa vie, William avait peur, et ce n’était pas une peur égoïste. Il avait certes peur pour sa peau, mais il pensa instinctivement à Devyn, qui se trouvait à des kilomètres d’ici. Il devait lui parler. Cela allait être difficile puisqu’il était tout juste bon à chambrer son frangin. Il désigna le bouton d’appel d’urgence sur son lit, espérant que Mike saisisse où il voulait en venir. « Pas d’appel, c’est proscrit pour toi. » Bien, alors qu’il le fasse ! Il le pointa du doigt. Mike savait que Will n’avait qu’une seule personne à appeler ici, il saurait qu’il voudrait contacter Devyn. Mais il secoua négativement la tête ; « Ton ami ne fera pas partit du voyage. » Ah, et en quel honneur ? A peine était-il éveillé depuis cinq minutes que déjà, William en avait assez de ne pouvoir l’ouvrir. Son frangin était vraiment un homophobe finit. Puisqu’il ne pouvait pas le chasser, il lui tourna le dos comme il le pu, espérant qu’il comprendrait ainsi vouloir être seul. Apparemment, cela fonctionna, puisqu’il quitta la pièce, informant tout de même son petit frère que son avion décollait le lendemain à 9h et qu’il était de la partie. Ou plutôt, qu’il n’avait pas le choix. Lorsque l’anglais entendit le cliquetis du pêne, il se retourna, s’asseyant lentement sur son lit. Sa tête tournait, le sang affluait dans ses tempes, les martelant de manière continue. Il passa outre, posant lentement un pied par terre. Il tomba et se redressa à l’aide de la table près de lui, entamant une lente marche vers le sac blanc contenant ses effets personnels. Le sésame en main, il se laissa glisser au sol et rampa vers son lit. Il réussit à remonter, s’allongea et dû redoubler d’efforts pour ne pas s’endormir, céder aux tâches noires qui masquaient sa vue. Il alluma son téléphone d’une main tremblante, mais le résultat était là ; voir le visage distrait de Devyn était un prix fabuleux, il ne s’était jamais aperçu qu’il l’avait photographié. Il se dépêcha de l’appeler, le sommeil n’était pas loin. Il tomba sur la messagerie, ne parvint qu’à baragouiner son prénom. Ses yeux se fermèrent et le message se coupa. Lorsqu’il se réveilla, son portable avait disparu, et la Tamise semblait se moquer ouvertement de lui.
2015 Trois mois s’étaient écoulés depuis le départ de William de l’université. Il avait subi une lourde opération mais qui s’était heureusement déroulée sans encombres, et les complications n’étaient pas au rendez-vous. Il ne gardait plus que quelques séquelles mineures, du poids à reprendre, une cicatrice le long du cou. Le vrai problème est qu’il n’avait pu entrer en contact avec Devyn depuis des mois. De plus, il ne récupérait que tout juste sa voix, aussi il ne parlait que peu. Comment reprendre contact avec l’anglais dans ce cas ? Tant qu’à prendre le taureau par les cornes, il devait revenir à Harvard. Son frère ne le laisserait sans doute pas quitter le territoire facilement, mais il n’avait plus rien à dire. Il était libre de sortir, bien qu’encore fragile, il lui suffisait d’être suivi à Cambridge, la belle affaire. Il pouvait donc quitter le pays si le cœur lui en disait. Et son cœur lui hurlait de bouger son derrière blanc d’anglais ramolli de cette clinique puant le linoléum. Un nouveau mois écoulé, des facultés récupérées, toujours aucun contact avec l’homme qu’il aimait. Le Summer Camp allait débuter à Harvard, Will le savait, il devait revenir vite s’il voulait voir Devyn avant qu’il ne parte, si toutefois il y allait. Et s’il était toujours à Harvard. De toute façon, il n’y a qu’en y allant qu’il le saurait. Il partait avec une valise contenant des papiers médicaux, des médicaments et un accompagnateur. Enfin lui n’était pas dans la valise, mais c’était la seule condition qu’imposait Mikey à son frère pour qu’il quitte le territoire : avoir une nounou. Will acceptait, il n’allait pas jouer le Fangio, il avait déjà failli y rester. De toute façon, il allait devoir affronter LE problème majeur : qu’allait-il dire à son petit-ami ? « Salut, c’est moi, tu ne croiras jamais ce qui m’est arrivé ! J’allais chez le médecin –et acheter des croissants, il y a quatre mois et j’ai fait un malaise dans le bus. Ou plutôt, j’ai failli claquer, mais c’est pas grave, puisque j’ai seulement failli claquer. Bref, après une trachéotomie improvisée et des examens, on m’a diagnostiqué un cancer de la gorge, ce qui explique que je toussais parfois du sang et qu’un rien m’essoufflait, ma trachée se bouchait, longue histoire. Bref, mon frangin m’a fait quitter le pays soi-disant parce qu’à Londres, ils ont le meilleur taux de succès, et je n’ai pas réussi à le convaincre de t’emmener avec nous car ma gorge était réduite à l’état de charpie sanglante et que sans pouvoir bouger ou parler, je ne faisais pas le poids face à un homophobe finit. Mais me revoilà ! Par contre, j’ai pas les croissants. Mais je t’aime ! » Ah oui, magnifique. Pourquoi ne pas prendre les paris dès maintenant, combien de gifles allait-il se prendre ? Faites vos jeux. Quelques heures plus tard et à l’aube, il atterrit à Cambridge. Le plus dur était à venir. Rien ne va plus.
Études / Métier : étudiant en technologie et innovation (6ème année)
Date d'inscription : 10/08/2012
Pseudo & Pronom(s) IRL : overlander (elle)
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Faceclaim : Arón Piper
Crédits : lumos solem
Multicomptes : tatum ferguson & wilhem oswald
Description (1) :
If everything was perfect
you would never learn and you would never grow
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Ottis , il a le syndrome de peter pan. il veut pas grandir, il est bien dans son confort enfantin, gamin dans l'âme, tête à claques à l'humour de con. c'est simple, soit on le supporte, soit on le supporte pas. et même si t'arrives à le supporter, y'a forcément des moments ou tu veux l'étrangler. mais c'est un bon vivant, l'italien, une pile électrique, électron libre que tu peux pas attraper à mains nues. ambitieux, il a confiance en lui et s'il pense aller loin dans la vie, il va tout donner pour y arriver. n'a jamais connu l'amour, s'est toujours contenté de lui-même et c'est peut-être mieux comme ça. fêtard, un peu trop accro à la coco, mais c'est qu'un détail. sociable, toujours opé pour faire de nouvelles rencontres et il a tendance à mettre les gens à l'aise dès les premiers instants... ou pas.