I'M DYING TO SEE HOW THIS ONE ENDS の CHARLIE

Leo sortit de la piscine comme un mannequin dans une pub de parfum, aussi canon vraiment. Il ne prit pas vraiment le temps de s'essuyer car de suite après il se dirigea en sifflotant vers un bloc sanitaire du « quartier » des tentes. Oui monsieur était fragile, il ne supportait pas le chlore et puisqu'il devait rejoindre ses potes de suite après au bar, il se voulait propre. Le jeune homme poussa la porte du bloc avec les douches d'un geste vif, toujours sifflotant je-ne-sais quel tube de l'été, il jeta sa serviette à cheval sur la porte d'une des douches. Puis ouvrit la porte d'à côté. Aussitôt son regard se posa sur une blonde, il détourna le regard en lâchant un petit cri de surprise. Merde merde merde. Elle ne connaissait pas le principe d'une serrure ou quoi ? On verrouille quand on prend une douche, c'est pas vrai ! Leo finit par reporter son regard sur la jeune femme, curieux de voir quelle fille était assez stupide pour ne pas verrouiller la porte de sa douche dans un camping, avec tous ces étudiants en chaleur partout. En fait, il remarqua rapidement que la jeune femme était en sous-vêtements, elle avait eu le temps de s'habiller avant l'irruption de Leo dans la cabine de douche. Il s'attarda sur son visage – non pas ses boobs fini ce temps-là, il était un homme casé – et reconnut sans mal Charlie. La honte la honte la honte, il se sentait vraiment mal. Non vraiment, c'était le bouquet, celle que ses potes appelée Miss Râteau, il semblait à Leo qu'il n'avait jamais mis râteau plus violent, peut-être parce qu'il ne refusait jamais aucune fille, que cette fois-ci il appréciait vraiment la demoiselle et qu'il avait fait ça par bonne conscience. Charlie était jolie, gentille, intelligente, bonne élève, Quincy, une petite fille modèle quoi que Leo ne voulait pas pervertir. Tom s'en occuperait pour lui. En tout cas, il se décontracta un peu même si avoir la blonde à moitié nue devant lui avait quelque chose de gênant. Pense maillot, pense maillot bon sang ! Il finit par sourire, puis rire. « Dis-moi Charlie est-ce que tu aurais des penchants nudistes ? Tu as de la chance j'ai passé l'âge d'espionner les filles sous la douche, mais je suis pas sur que ce soit le cas de tout le monde. C'est tout simple de fermer à clef tu sais ? »

J'avais choisis les tentes. J'avais pourtant encore des sous sur mon compte en banque, suffisamment pour me payer le luxe d'une caravane ou même d'un chalet, mais voilà, je m'étais forcée à choisir les tentes parce qu'il fallait que je fasse gaffe à ne pas passer dans le rouge. Je dépensais sans compter, habituée à ma petite vie de princesse, alors que papa n'était plus là pour renflouer mon compte en banque et que servir des cafés à Starbucks ne rapportait pas grand chose. Donc j'avais sacrifié mon petit confort pour une tente, le tout en me répétant que c'était ça le vrai camping, que c'était un retour au source et que j'allais bien m’amuser. Bon, si je me bourrais la gueule tout les soirs, je pense que j'arriverais à dormir sans trop de soucis sous une tente. Par contre, ce dont j'allais avoir plus de mal à m'habituer c'était les douches communes. Déjà, l'eau était froide presque tout le temps, parce que pour avoir de l'eau, ne serait-ce-que tiède, il fallait se lever aux aurores. En plus de ça : certains verrous étaient cassés ce qui me forçait à me doucher très, très vite. Puis il y avait aussi certains pervers qui en profitaient pour ouvrir les portes, ou grimper dans la douche d'à coté pour essayer de voir quelques chose... Bref, c'était certainement le moment le plus stressant de ma journée. Moi qui n'était pas ultra à l'aise avec mon corps, surtout quand j'étais sobre, je me retrouvais à faire des acrobaties dans la douche, appuyant sur la porte avec une jambe tout en me moussant de la tête aux pieds, stressée à l'idée que quelqu'un ne tente de rentrer. Une fois savonnée, puis rincée, il y avait toujours ce fameux moment où je devais arrêter d'appuyer sur la porte pour enfiler mes vêtements. C'était certainement le moment le plus stressant, puisque c'était celui où j'étais le plus vulnérable. J’attrapais ma serviette, que j'avais accroché à l'un des vieux crochets en plastique qui étaient dans la cabine de couche, me séchais avant de la remettre à sa place et d'enfiler rapidement culotte et soutient-gorge. C'est au moment où je faisais glisser la seconde bretelle de ce dernier sur mon épaule, que la porte de ma douche s’ouvrit, me faisant sursauter. Je couvrais machinalement ma poitrine, alors que pour une fois je n'avais pas à avoir honte puisque mes sous-vêtements étaient assortis (chose assez rares) et très sobres, puisqu'ils étaient d'un gris sombre, unis, sans motifs ridicules. Je posais mes yeux bleu sur l'enfoiré qui avait ouvert la porte : Leo. Évidemment, il fallait en plus que ce soit quelqu'un que je connaisse. Il était en maillot de bain, encore trempé, beau comme tout. Je l'observais de la tête aux pieds, alors qu'il pouffait de rire en me regardant. Il prenait un air assuré qui dénotait avec le cris, limite efféminé, qu'il avait lâché par surprise trois secondes plus tôt. Il me demanda si j'avais des penchants nudiste et je fronçais immédiatement les sourcils : « Fous le camp Leo ! » Grognais-je en attrapant ma serviette pour le frapper avec. « Le verrou est cassé, génie ! Je peux pas fermer. Sinon tu penses bien que je l'aurais fait pour éviter l'humiliation. » Ajoutais-je agacée tout en m'enroulant dans ma serviette pour me cacher. En soit : c'était débile puisque mon maillot de bain étant un bikini, j'étais étrangement plus habillée en cet instant que quand j'allais à la piscine. Mais voilà, les sous-vêtement c'étaient intimes et ça me mettais terriblement mal à l'aise que Leo me voit comme ça. Si ça avait été un inconnu encore : je l'aurais simplement mis à la porte. Mais là c'était Leo, l'un des rares gars avec qui j'avais vraiment voulu sortir, l'un des seuls avec lequel j'avais fait le premier pas et avec lequel je m'étais prise un râteau phénoménal. A croire que ce soir là je n'avais pas assez bu pour savoir draguer. En tout cas je m'étais suffisamment faite humilier ce soir là et j'avais depuis décidé de l'oublier et de passer à autre chose, même si ce n'était pas évidant d'oublier combien il était craquant quand il souriait comme ça... « Pense à Kol, pense à Kol, pense à Kol... » me répétais-je tout en laissant malencontreusement mes yeux détaillé son torse. « Kol est bien mieux foutu que ça... »

Si certaines filles n'auraient pas hésiter à lui aurait asséné un coup de pied bien placé dans les parties qui définissaient sa masculinité, Charlie se contenta de le frapper très élégamment avec sa serviette, c'était presque mignon. Leo se protégea à l'aide de ses bras en riant. « Détends-toi j'ai rien vu. » finit-il par dire avec un petit sourire en coin. Il la regarda se recouvrir de sa serviette de bain, sourire amusé aux lèvres, ça le faisait rire les petites précautions que la blonde pouvait prendre pour cacher le moindre centimètre de peau, lui bien trop habitué aux tendances de sa copine à se balader à moitié à poil un peu partout. Il s'approcha d'elle en fixant ses prunelles bleues. « Pourquoi tu parles d'humiliation ? Tu as un bien joli soutient-gorge. » Un clin d’œil et Leo attrapa sa serviette qu'il avait accroché sur la porte d'à côté avant de se pencher dans la cabine de douche d'où sortait la jeune femme. « Je peux t'emprunter ton gel douche ? » Tant pis s'il sentait la vanille, c'était toujours mieux que le chlore. Mais la jeune femme ne se pressa pas pour répondre et en fait lorsqu'il chercha à capter son regard pour savoir sa réponse, et bien celle-ci était en train de regarder dans le vide. Ou plutôt … non elle le regardait lui. Alors, madame se recouvrait à la moindre occasion, trop pudique, non non il ne fallait surtout pas que Halberstam aperçoive un bout de sa peau de fifille, par contre elle ne se gênait pas pour le mater tranquille, aucune tenue cette demoiselle. Ah ça joue les saintes nitouche, avec son air de pas y toucher, elle profitait bien d'un moment de déconcentration de la part de Leo pour se rincer l’œil. « Charlie ? » Coucou les petits oiseaux on se réveille ! Non en fait, ça lui faisait presque de la peine, elle avait l'air si détendue à la vue de son torse que Leo se disait qu'elle allait avoir le cœur brisé. Enfin, il était habitué à lui foutre des vents de toute façon. De nouveau sourire en coin, il rit doucement. « Je vais prendre ça pour un oui. » Il se glissa donc derrière elle, se savonnant rapidement, rinçage tout aussi rapide, il prendrait une véritable douche plus tard dans son chalet. Il s'essuya tout aussi vite avant de se pencher légèrement vers Charlie en sortant. « Tu vois toi aussi tu m'espionnes sous la douche, c'est même pas étonnant, en revanche c'est pas bien. Que dirait ton … Kol c'est ça ? » Il la regarda, une lueur de provocation dans le regard, elle le kiffait, il le savait.

« Détends-toi j'ai rien vu. » Je fronçais les sourcils pas vraiment convaincu. Il venait d'ouvrir la porte et de pousser un cris : c'était donc bien qu'il avait vu quelques choses ! Un sourire presque taquin sur les lèvres ils s'approcha de moi et je faisais de mon mieux pour ne pas faire machine arrière et re-rentrer m’abriter dans ma cabine de douche. Il me demanda pourquoi je parlais d'humiliation avant de noter que j'avais un joli soutient-gorge. Je baissais presque machinalement les yeux sur ma poitrine, tirant sur ma serviette pour re-vérifier que ce que je portais ne soit pas ridicule, ayant bien trop peur qu'il soit entrain de se moquer ouvertement de moi. Puis je redressais la tête avant de lui faire remarquer : « Donc tu mentais ! T'as pas RIEN vu ! » Tenant toujours fermement ma serviette contre moi j'observais ce crétin en maillot de bain. Il était beau, il le savait, c'était agaçant. Bon il était moins bien foutu que Kol, mais il n'avait pas à se plaindre. Aucune idée du nombre de secondes ou de minutes que j'avais passé à le mater, en tout cas ça avait été assez long pour qu'il me pose une question que je n'avais pas entendu et qu'il remarque que je le détaillais du regard. Bravo Charlie ! Bravo ! Leo attrapa sa serviette avant de rentrer dans MA cabine de douche. Je reculais presque machinalement, remettant les pieds dans l'eau, alors qu'il passait derrière moi pour me voler ma place. Je me retournais, refaisant un pas en arrière, vers l'extérieur de la cabine de douche cette fois ci, alors qu'il allumait l'eau et attrapait mon gel douche. Je restais bête, le regardant se faire mousser, un peu frustrée de ne pas lui avoir bloqué l'accès à ma douche plus tôt. Il se rinça et je restais là, sur le pas de la porte à le regarder comme une idiote, toujours cet air contrarié sur le visage. Il nota enfin que je l'observais, lançant que ce n'était pas étonnant (quel modestie!) avant de me demander ce qu'en penserait Kol. Je dégluti avant de secouer un peu la tête, plantant mes yeux dans les siens. « Il fait certainement bien pire que ça.  » Lâchais-je presque malgré moi. Normalement je gardais ça pour moi, c'était le fond de ma penser, puisque je savais que Kol avait cette réputation de dragueur infidèle, mais je ne le disais pas à voix haute... enfin pas habituellement. « Enfin... peut-être pas. Mais ça n'a pas d'importance je fais que regarder. Je n'fais rien de mal. » Ajoutais-je pas très sûr de moi. Leo repassa près de moi pour sortir de la douche, alors qu'au même moment un crétin passa sans l'allée, me sifflant avant de me tirer ma serviette. Paniquée ma première réaction fut de re-rentrer dans ma cabine de douche, er de refermer la porte derrière moi, empêchant Leo de sortir. Le dos contre la porte en bois, je me retrouvais en sous-vêtement, très près, voir trop près de Leo qui était encore trempé et qui sentait la vanille. Je relevais la tête pour planter mes yeux bleu dans les siens, avant de me pincer les lèvres terriblement mal à l'aise. « T'as.. t'as encore un peu de mousse sur l'oreille. » Dis-je à mi-voix, presque malgré moi. J'étais douée pour passer pour une conne et me ridiculiser en moins de trois secondes.

Bon, il avait peut-être fait un peu trop attention à ce qu'elle portait – ou ce qu'elle ne portait pas mouhaha. Il lâcha un sourire qui en disait long, ou pas en fait, il voulait juste la perdre, en fait, il aimait bien la voir dans cet état, ça l'amusait et elle était absolument adorable dans ce rôle. Le jeune homme aimait bien sentir que la blonde était sous son charme, ça le flattait, ça l'amusait et il adorait donc l'embêter avec ça. Oui oui un peu sadique, mais c'est bon, elle appréciait aussi sinon elle ne serait pas là à bader devant son torse dénudé ni en train de le mater sous la douche. La réponse de Charlie le fit rire, certes, les autres pouvaient toujours faire pire, et sa justification amusait Leo. C'est clair que vu sous cet angle … Il n'y avait absolument aucun mal à mater un mec pour qui on craquait précédemment alors qu'on est en couple, non, aucune ambiguïté, aucun risque que son copain prenne mal la chose. Après ce n'était pas comme si elle allait s'empresser d'aller lui raconter ni Leo n'allait pas s'en vanter non plus. D'autant plus qu'il pensait sincèrement que sa propre petite amie était bien plus violente que tous les Kol du monde. « C'est pas ce que tu fais qui est mal, c'est ce que tu penses jeune fille ! Mais ne dis rien ! Je ne veux certainement pas être complice de tes pensées impures. » Le sous-entendu était de nouveau plus qu'évident. Oui mais pour ce qui était de parler, le jeune homme n'avait aucun mal à jouer avec le feu, à faire le malin et quitte à assumer une parole mal placée. En revanche lorsqu'il s'agissait de quelque chose de plus … physique, Leo avait du mal. Il ne comprit pas trop ce qui lui arrivait mais en l'espace de quelques secondes – alors qu'il voulait sortir de la cabine – il se retrouva presque collé contre Charlie, en sous-vêtements une nouvelle fois. Aussitôt la blonde fit une remarque sur une soi-disant présence de mousse sur son oreille. Weird. « Je sais … enfin j'veux dire merci. » Il passa sa main sur son oreille pour enlever la-dite mousse avant de prendre une inspiration et se décoller de la blonde. Un sourire amusé aux lèvres il prit sa main pour l'entraîner au fond de la cabine, son regard fixé au sien pour garder toute son attention et sans crier gare, il alluma le jet d'eau sur la jeune femme en éclatant de rire.

Toujours ce même sourire satisfait sur les lèvres Leo m'assura que ce que je faisais n'était pas mal. Ce qui me soulagea l'espace d'un instant. Mais il ajouta que, par contre, ce à quoi je pensais était mal et évoqua des pensées impures. Non mais de quoi il parle là ? Sérieusement ? Je n'avais aucune pensés impures ! … Enfin... bon ok peut-être une ou deux. En même temps on était tout les deux à moitié nus, dans une cabine de douche... ça pouvait donner des idées. Mais de là à qualifier ça d'impure, il ne fallait pas abuser. Je ronchonnais dans mon coin, quand un crétin m'arracha ma serviette. Après avoir refermé la porte de ma cabine de douche, dans la panique, et m'être retrouver nez à nez avec Leo, j'avoue que j'avais un peu regretté mon geste. La réaction la plus logique aurait été de courir après l'enfoiré qui m'avait pris ma serviette. Mais ça aurait été prendre le risque de faire le tour du camping en sous-vêtements, juste pour la récupérer. Je faisais remarquer à Leo qu'il avait encore un peu de mousse sur l'oreille, (bah oui autant que cette proximité soudaine soit utile!), il me remercia à sa façon, avant de la retirer et de s'éloigner de moi. Je pouvais enfin respirer. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux encore mouillés, lorsque je sentis Leo me prendre la main. Je plantais mes yeux dans les siens, sans vraiment comprendre et commençais sérieusement à me faire des films lorsqu'il m’entraîna au fond de la douche avec lui. Mon cœur s'emballait et je commençais à paniquer me demandant ce que je ferais s'il venait à m'embrasser. Perplexe je ne le questionnais du regard, lorsqu'il alluma d'un coup le jet d'eau et éclata de rire. Je crois que l'expression "douche froide" n'a jamais été aussi bien illustré. Je poussais un cris presque strident, avant de le pousser pour m'éloigner du jet d'eau, lui donnant un coup de poing au passage et le poussant, tant bien que mal, sous la douche. « Connard. » Lâchais-je froidement (c'est le cas de le dire). J'avoue que pour le coup, qu'il vienne me piquer ma douche m'avait agacée, mais j'étais restée calme, trouvant ça assez amusant. Mais là, c'était trop et je n'avais pas du tout envie d'en rire. Mes sous-vêtements étaient trempés, la petite robe que je comptais mettre et qui était pendue à l'un des crochets en plastique allait être mouillée aussi si je l'enfilais malgré tout, et j'avais prévu de sortir ce soir... bref il venait de me pourrir ma soirée. En plus j'avais froid, je n'avais plus rien pour me sécher... Enfin bref, en cet instant il n'était ni beau, ni attirant, il était juste un enfoiré finit. J'attrapais sa serviette, puisque la mienne avait disparu et qu'il me devait de toute façon bien ça, et commençais à m'essuyer. « Tu vois, là j'ai des pensés impures. » Dis-je toujours énervée sans lui prêter un regard. « Mais c'est rien de sexuel. J'ai plutôt envie de t'étrangler avec ta serviette, tu vois ? » Ajoutais-je en me séchant les cheveux, avant de reposer mes yeux sur lui, le fusillant du regard. « Et ne me dit pas ''c'est que de l'eau'' ou je vais encore plus m'énerver. » Ajoutais-je le visage renfrogné.

Il était fier de son petit jeu, il soutenait le regard de la jeune femme tout en l'entraînant au fond de la douche, là il voulait bien savoir ce à quoi elle pensait, Leo avait quand même une petite idée, ça ne l'étonnerait guère qu'elle soit en train de s'imaginer une combat au corps à corps à oilp, des léchouilles, des gros bisous baveux, oh elle devait en rêver, il le savait, il le sentait. Mais non, il se contenta d'allumer le jet d'eau pour l'arroser. Le jeune homme se délecta un instant de la vue qui s'offrait à lui, totalement trempée, Charlie commençait déjà à rager en lui assénant un coup de poing dans l'épaule tandis qu'il riait toujours. Il la laissa s'essuyer avec sa serviette de toute façon, il lui aurait proposé, il n'était pas si con que ça quand même ! « Dis pas ça, c'est pas ce que tu penses. » lui lança-t-il avec un sourire charmeur. La laissant toujours râler la blonde, il passa sans un mot derrière elle et rassembla ses cheveux en queue de cheval et les essora doucement. « Pourtant je vois pas quoi te dire de plus, ce n'est vraiment que de l'eau Charlie. » dit-il en relâchant ses cheveux, il lui prit sa serviette des mains, pas pour s'essuyer lui, non il avait décidé d'être généreux pour une fois. Alors il entoura la jeune femme de sa serviette de la même façon qu'elle l'avait fait avec sa propre serviette plus tôt. « Tu as rien à te mettre à ce point ? Tu devrais peut-être remettre ta robe, ou alors aller chercher quelque chose d'autre à mettre. J'espère pour toi que tu n'avais pas un rencard avec ton Kol ou mon frère juste après. » Un sourire amusé aux lèvres, il les approcha de son oreille pour lui souffler. « Il faudra éviter de leur dire que tu faisais mumuse avec moi dans une douche, ils pourraient être jaloux. » Le jeune homme s'éloigna ensuite comme si de rien était avant d'attraper la robe de la blonde pour lui tendre. « Allez enfile ça, tu te changeras plus tard, mets déjà ça, promis je te regarde pas. » Il mis ses mains devant ses yeux avant d'écarter les doigts pour voir à travers, un sourire espiègle aux lèvres.

Il avait le dont de m'énerver et pourtant c'était aussi ça qui faisait son charme... étrangement. Alors que je râlais, remontée contre lui, il se faufila derrière moi pour essorer doucement mes cheveux. Il n'en fallait pas plus pour que mon envie de l'étrangler ne s'envole. Il récupéra sa serviette pour l'enrouler autour de moi, presque comme un vrai petit-copain l'aurait fait et j'esquissais malgré moi un petit sourire, quasi indétectable, contente qu'il ne fasse pas le connard jusqu'à ce que je ne soit forcée de le gifle. Évidemment j'avais d'autre vêtement à me mettre dans ma valise, si besoin. Mais j'avais prévu cette petite robe blanche pour ce soir, et la mettre avec des sous-vêtements trempés allait la rendre transparente, et elle perdrait tout ce coté mignon et innocent que j'aimais. Leo évoqua la jalousie de Kol et Tom quand ils apprendraient que j'étais rester sous la douche avec lui. « Tom sera peut-être jalouse c'est vrai... Mais si je dis à Kol que tu es venu m’emmerder sous ma douche, t'auras du soucis à te faire. » Lâchais-je. Kol était du genre colérique, limite violent, alors j'avais un peu peur qu'il ne vienne régler son compte à Leo si j'évoquais l'incident de la douche. Sachant qu'évidemment, si je venais lui en parler, je passerais sous silence la façon dont j'avais maté le torse du Mather. Il n'était pas question que je passe pour ce genre de fille au près de mon petit-copain. Leo me tendit ma robe avant de se cacher les yeux, promettant de ne pas regarder. Franchement au point où on en était : il pouvait bien regarder si ça l'amusait. Ça faisait près de dix minutes que l'on était tout les deux sous la douche, lui en maillot de bain et moi en sous-vêtements. Il avait déjà vu tout ce qu'il y avait à voir. Je retirais donc la serviette de Leo, la posant sur l'épaule du jeune homme. « Si c'est pour te cacher les yeux comme ça, tu peux arrêter. T'as déjà tout vu de toute façon. » dis-je avant de me glisser dans ma robe et de ramener mes cheveux encore humide devant moi. « Rend toi utile et ferme la fermeture éclaire, s'te plais. » Dis-je en me mettant dos à Leo.

Visiblement, son petit numéro de charme faisait son effet sur Charlie qui bientôt oubliait la rancœur qu'elle avait pu avoir pour lui lorsqu'il l'avait entraîné sous le jet d'eau. C'est le moment où Leo en profita pour glisser un petit mot sur Kol, le petit copain de la blonde et Tom, son petit frère qu'il voulait à tout prix caser avec la blonde. Enfin à tout prix … ça lui ferait bien sur plaisir de savoir les deux jeunes gens ensemble, il savait qu'il y avait quelque chose entre eux, en plus de ça, Tom craquait pas mal pour Charlie et même si elle ne l'avouait pas, elle devait bien ressentir un petit quelque chose pour Halberstam junior. Néanmoins, il y avait toujours ce petit truc, lorsqu'elle lui souriait, il le voyait bien dans ses petits yeux, elle ne pouvait pas le nier. Il se pencha un peu vers elle, croisant son regard. « Tu vas pas aller leur raconter ça de toute façon, tu voudrais pas tout gâcher. » Si le jeune homme avait prit la précaution de recouvrir la blonde de sa serviette, elle lui rappela bien vite qu'il avait déjà tout vu et elle lui rendit sa serviette de bain, enfilant alors sa petite robe blanche mignonne comme tout qui colla bien rapidement au niveau de ses sous-vêtements trempés. Elle se tourna en lui demandant le fermer le zip de sa robe. « Si c'est ce que tu veux alors, et avec plaisir, je préfère autant t'habiller que l'inverse, qu'on m'accuse pas de te détourner du droit chemin et de m'en détourner moi-même. » Car si la demoiselle avait oublié, il avait une petite amie, c'est vilain de lui faire du charme comme ça, se trimballer en sous-vêtements devant lui, se permettre toute sorte de contact physique. Il remonta donc lentement la fermeture éclair de la robe de la jeune femme en prenant garde de ne pas coincer du tissus dedans. Puis il prit délicatement les cheveux de la jeune femme pour les remettre dans son dos. « On sort de là alors ? » dit-il en désignant d'un geste de la tête la porte de la cabine. Il se doutait bien que Charlie désirait juste passer le reste de sa vie dans cette cabine de douche avec lui, mais ce n'était malheureusement pour elle pas possible. « A moins que tu veuilles refaire un tour sous la douche ? »

Il n'avait pas tord, je n'allais certainement pas aller tout raconter à Kol... Enfin sauf s'il me demandait ce qui m'avait pris autant de temps. Dans ce cas je n'allais pas mentir - j'étais de toute manière une menteuse médiocre – et je me contenterais de lui expliquer ce qui c'était passé, que ça fasse du tord à Leo ou pas. Le jeune homme accepta de m'aider avec ma robe, c'était la moindre des choses j'imagine et il n'y avait rien d'étrange à ce qu'il remonte la fermeture-éclaire de ma tenue. Enfin je n'y voyais rien de très sexuel, ou d'aguicheur sachant qu'il s'agissait de me rhabiller et non l'inverse. Il s’exécuta silencieusement, remettant également , délicatement, mes cheveux humides dans mon dos, avant de me proposer de sortir de la cabine de douche. Je me retournais pour lui faire face alors qu'il me demandait si je préférais refaire un tour sur la douche. « Non merci. C'est gentiment proposé mais ma robe est déjà assez transparente comme ça. » Notais-je en baissant rapidement la tête pour voir le gris de mon soutient-gorge en transparence. « Puis je pense qu'on a passé assez de temps ensemble pour le reste des vacances. » Ajoutais-je en ouvrant la porte de la cabine, récupérant mon sac qui était posé dans un coin. Leo était le garçon que j'appréciais mais que, pour des raisons plus ou moins évidentes, je préférais éviter. Il avait cette habilité à me mettre mal à l'aise et à me draguer sans vraiment me draguer ce qui me donnait envie de prendre mes jambes à mon cou. C'est dix longues minutes passez sous la douche avec lui m'avait largement suffit, j'espèrais ne pas avoir à le recroiser durant le reste de mon séjour.