{Flashback} We're not meant to be together... but I'm addicted to you (Lloyd)

Laisse moi te dire mes règles à moi... ne jamais faire confiance aux adultes, ne jamais tomber amoureuse, ne jamais se laisser impressionner par des trucs insignifiants, ne jamais baisser sa garder et surtout, mentir pour survivre. Si on me demande si je t'aime, je répondrais oui, si on me demande si tu es belle, je dirais oui aussi, mais tout ça, tu le sais, c'est du pipeau.
Tu te souviendras toute ta vie de cette soirée où tes parents t'ont emmenée à une de ces soirées mondaines, où ils t'ont plus ou moins obligée à porter cette jolie robe de soirée qui leur a coûté les yeux de la tête. Tirée à quatre épingles, belle comme une rose fraîchement cueillie, ça c'est l'expression de ta maman, t'es forcément obligée de sourire après un compliment pareil. Mais quand elle te dit qu'elle va te présenter à ton futur fiancé attitré et qu'elle ne veut plus te voir avec ta copine, t'as l'impression que ton monde s'écroule, t'es même pas majeure et du coup t'es obligée d'obéir... Vous quittez le manoir familial pour vous rendre à cette fameuse soirée, chez le Duc Wheeler, un duc, rien que ça... et voilà, vous y êtes, un chauffeur va garer votre voiture, et toi t'es presque éblouie par les flashs des photographes présents ce soir. Dans quelle galère tu vas te retrouver encore ?

Les soirées mondaines… Tout ce que je pouvais détester. Le sourire forcé jusqu’aux oreilles, le costume de pingouin bien taillé, aucun verre d’alcool car évidemment la plus grande peur de mes parents était encore et toujours que je fasse éclater un nouveau scandale, cette sensation de jugement au moindre regard posé sur moi. Et surtout mon stupide frère qui ne cessait de cirer les bottes de tous ces hommes importants c’était probablement le pire spectacle auquel je pouvais assister. Enfin, non, ce n’était pas ça le pire. Ce soir-là il allait faire la connaissance de cette fille que papa avait déniché, sa “fiancée“. Quelles conneries, forcer deux jeunes adultes à s’engager alors qu’ils ne se connaissent pas, le genre de truc stupide par excellence que je ne pourrais jamais accepter. Je m’éclipsai un moment des projecteurs braqués sur l’ensemble de la noble famille Wheeler pour aller me rafraichir un instant à l’extérieur lorsque je la vis : la future mariée. Je n’eus aucun mal à la reconnaitre, à son sourire forcé que je reconnaissais si bien ce ne pouvait être qu’elle. Je lui adressai un léger sourire lorsque nos regards se croisèrent avant de retourner à l’intérieur pour les présentations officielles. Une fois fait, je la vis s’éclipser loin de son fiancé et la suivis discrètement pour ne pas me faire repérer par mes parents, l’interpellant par surprise. « Alors, les félicitations sont de rigueur il me semble ? Madame Wheeler. »

C'était donc lui ton fiancé...? Bon, tu n'allais pas non plus te plaindre, il était plutôt bel homme, un poil plus âgé que toi, mais te retrouver forcée à être la fiancée de quelqu'un, ce n'était pas vraiment ton délire préféré. Avant les présentations officielles, quelques minutes plus tôt, tu avais croisé le regard d'un garçon qui semblait vouloir fuir ce genre de soirée, et tu trouvais que lui et toi, vous vous ressembliez. Tu étais restée auprès de ton fiancé pendant les photos prises pour la presse locale, mais tu avais trouvé un moyen pour t'éclipser loin de tout ce beau monde. Tu avais l'impression d'étouffer dans cette robe que tu portais pour l'occasion et tu avais grandement besoin d'un verre d'alcool. Mais il fallait te tenir, être polie, souriante, jouer la comédie quoi qu'il arrive.

Tu avais trouvé un petit coin tranquille, loin de tout ce beau monde, lorsqu'une voix masculine te tirais de tes pensées, c'était le garçon de tout à l'heure et tu lui adressais un sourire plus sincère.
"Pitié, pas encore... Pour le moment je suis encore mademoiselle Blake, mais tu peux aussi m'appeler Zelda. Tu fais parti de cette famille ou bien tu es juste un invité de la famille?" tu lui demandais curieuse.