you can call me Satan too ✗ Leo

Leo avait rapidement prit ses marques au camping et aux alentours, alors se rendre au lac ne lui portait plus peine comme lors des trois premiers jours, il s'y rendait souvent, pas seulement pour se baigner, juste pour passer le temps. Par quelques aspects, l'Arizone lui rappelait sa Californie natale, il s'y sentait comme à la maison, plus dans son élément parmi les plaines désertiques, le soleil qui tape fort et les bains de minuits que dans les hivers enneigés et l'humidité de Harvard et la côte Est. Il se laissait guider par ses pas lorsqu'une silhouette féminine devant lui l'interpella. Il hésita, prêt à faire demi-tour, il n'avait aucune envie de se confronter à Zoya, elle lui avait caché trop de choses, elle l'avait mis dans une situation délicate, il tenait bien trop à Caly pour la laisser s'en prendre ainsi à elle même s'il ne savait pas grand chose sur tout ce qu'elles avaient bien pu se dire, il était toujours en rogne par rapport à ce qu'il s'était passé au bal. Finalement, il avait besoin de certaines explications, alors il continua à marcher en direction de Zoya, elle remarqua sa présence, Leo affichait un visage calme. « Salut. » répondit-il avant de s'avancer un peu plus obligeant la jeune femme à le regarder. « Bien remise de ton bal ? » demanda-t-il avec amertume.

La russe contemplait le lac et espérait secrètement que le copain de sa demi-soeur passe sa route et la laisse tranquille durant son moment de ressourcement, mais il ne sembla malheureusement pas de cet avis. Elle soupira en l'entendant se forcer à lui parler, comme si elle le dégoûtait, puis elle répondit sans se retourner : " Si je m'étais arrêtée de vivre à chaque moment un peu difficile de mon existence.. " Elle avorta sa phrase, la trouvant inutile finalement et lui adressa enfin un regard. Il ne pouvait pas comprendre. Gabriel non plus ne comprenait pas. Il l'encourageait en permanence à renouer des liens avec sa soeur, mais il ne voulait pas voir que c'était peine perdue. Elles avaient passé leurs vies séparées l'une de l'autre, elles n'avaient aucun besoin de s'entendre. Une boule de colère dans la gorge, Zoya voulait leur hurler à tous de la laisser en paix, mais elle savait qu'ils pensaient tous en bien en voulant les rapprocher : " Calypso est là? " dit elle pour changer de sujet de conversation.

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