EUGIO; this summer you're mine

Cela cogitait dans sa tête depuis pas mal de temps. Déjà sur le trajet, il avait installé une base d'opération dans son cerveau. James Bond guettait, préparait des plans, des stratégies d'attaque, une tactique pour permettre à Eugene de se racheter de toutes ses crises de jalousie vis à vis d'Elio. Les tabloïds, puis le baiser d'une petite salope au bal, le pauvre héritié de la société Ferrari n'avait pas eu une minute tranquille. En vrai, Eugene lui-même ne pouvait se remémorer leurs derniers instants tranquilles, cette période où tout allait bien, sans dramas, sans psychose, où le simple amour vivait et rythmait leur quotidien. A part à leurs débuts où il y avait eu cette phase d'euphorie, durant laquelle Eugene n'avait pas été capable de réprimander qui que ce soit à cause du sourire béa, presque débile qu'il affichait sur son visage. Non, cet été, il allait ranimer la flamme, qui n'est pas perdue mais qui nécessite un nouveau souffle pour garder au chaud le coeur de l'allemand, à l'abri des doutes et des peurs. James Bond avait fait mouche, il était revenu avec un plan qu'il jugeait lui-même du feu de dieu. James Bond n'existant pas, Eugene s'insulta lui-même de bouffon intérieurement et se mit à l'aspect pratique de son plan. D'abord, il fallait retrouver son cher et tendre. Tiens, Elio était encore à la réception, peut-être attendait-il ses clés ? « Ne me dis pas qu'on fait poireauter le plus beau ? » feignit-il de s'indigner en déposant un baiser tendre mais témoin de toute l'affection qu'il portait à son copain. « Prêt à te fatiguer de moi ? Car j'ai l'intention de vivre ce Summer Camp à fond et surtout avec toi » le prévint le fake allemand, le sourire tout béa, ses bras autour de la taille de son cher et tendre. Oui, tout commençait bien, la phase 1 était un succès.  

Le summer camp était sur le point de vraiment commencer, Elio s'était préparé mentalement à être le plus sage possible pour éviter les représailles de son petit ami. Il a déjà beaucoup souffert la dernière fois. Elio n'était pas venu en compagnie d'Eugene parce qu'il avait un rendez-vous important avant de partir. Il est donc arrivé dans les derniers sur les lieux. Il avait prit une caravane parce qu'il était là pour vivre une aventure donc autant éviter les chalets et puis... la tente vraiment très peu pour lui. Il était en train de faire la queue comme tout le monde mais c'était vraiment très long, lui qui a une grande patience, il y avait tout de même des limites. Heureusement, Eugene daigna enfin montrer son joli minois. Elio sourit en entendant les paroles de son petit ami et viens répondre à son baiser avec douceur. Il aimait plus que tout voir son petit copain aussi câlin. Ca commence à être un peu long d'ailleurs. dit-il en soupirant doucement alors que son bras vient automatiquement se mettre autour des épaules de son petit copain allemand. Elio vient déposer un baiser sur le front du mather en l'entendant dire qu'il allait vivre ce summer camp à fond et avec lui en plus de cela. Cela lui faisait plaisir de savoir cela, surtout que lors du dernier summer camp, ils n'ont pas fait grand chose ensemble à part du sport et encore. J'ai fais des heures de yoga pour pouvoir passer tout mon temps avec toi, ne t'inquiète pas, je suis prêt. dit-il avant de lui faire un clin d'oeil. Il était bien en train de le taquiner comme souvent, c'est ça l'amour.

Il n'y avait pas moyen d'accélérer le processus ? Cela prenait une éternité pour s'enregistrer ! Eugene avait bien fait de venir avec Grace, ils s'étaient pressés et avaient eu raison. Ils avaient leur petite caravane à eux deux et cela rappelait leur bon temps à la Mather House, maison que la jeune femme s'est décidée de quitter à la rentrée prochaine. Eugene était ravi que son petit copain se contente de sa compagnie dans cet interminable file d'attente. Collé contre lui, il ne fit qu'encore plus aux anges quand ce dernier lui déposa un baiser sur le front. S'afficher en public avec son parfait petit ami était un exercice qu'Eugene ne se lassera jamais, c'était jouissif de voir toutes ces petites filles bouillir de jalousie à l'intérieur. Et elles bouilliraient plus encore si elle savait ce que le fake allemand réservait à son copain. Fallait encore que son plan puisse avancer à l'étape supérieure et ce n'était pas gagné. « Suis-moi amour, ton yoga va t'être utile là, tu vas me détester mais je ne peux pas attendre plus longtemps » murmura-t-il tout bas à Elio, en évitant d'attirer trop l'intention sur lui. Une attention inutile puisque quelques minutes après il avait ramené son copain au bureau, passant devant tout le monde. « Arrêtez de gueuler, fallait y penser avant » grommela-t-il en reprenant toute attention à la réceptionniste. « Elio Ferrari, caravane numéro n'importe pour le moment, on les essaie toutes et on reviendra vous dire » expedia-t-il la jeune femme en lui donnant un billet de 50 dollars et des clés qui étaient normalement réservé au prochain client. Toujours par la main il entraîna son copain hors de la file. « Enfin libéré mon coeur » déclara-t-il totalement soulagé en passant ses bras autour du coup de son top model de copain pour venir prendre possession de ses lèvres. « Avec un peu de chance, il reste des caravanes entièrement vides » susurra-t-il à son oreille en venant passer une main sous le t-shirt de son homme. Oui, Eugene avait perdu trop de temps dans cette file d'attente de malheur pour jouer à un jeu, maintenant, il voulait être seul avec celui qui le faisait tant vibrer