MADDÉO + nonméoh tu te prends pour qui l'dieu grec ?

Matthéo & Maddie

© Kaiji
Je dois l'avouer je suis hyperactive. Je n'ai pas le temps de m'installer dans ma caravane et de découvrir avec qui je vais devoir dormir que j'ai déjà pris la poudre d'escampette direction le lac. Sac à dos et converse aux pieds, je suis prête à découvrir ce lieu sûrement magique. J'ai fait un long bout de chemin à pieds, je suis complètement en sueur. Je pourrais carrément remplir une bouteille d'eau avec l'eau qui coule sur ma peau. Je choisis d'établir mon camp sous un arbre, je jette une serviette sur un imposant rocher et je me déchausse. L'eau qui brille me fait de l'oeil, je ne peux pas résister bien longtemps, surtout avec cette chaleur caniculaire. Je retire mes habits trempés et court jusqu'à l'étendue verdâtre en sous vêtements. Je suis si impulsive que j'ai carrément oublié d'enfiler un maillot de bain. Je préfère nettement mieux vivre selon mes instincts. Je me précipite dans l'eau et manque de me tordre une cheville. Après ma course maladroite mon corps est enfin immergé. Je soupire de bonheur, l'eau me rafraîchit et apaise ma peau brûlante. Je nage sur place et admire le paysage qui m'entoure. Je suis enfin en vacances je n'y crois pas. Riant toute seule comme une idiote, je finis par prendre une grande bouffée d'air avant de m'enfoncer sous la surface. Je sens mes cheveux flotter autour de mon visage et une douce caresse ondule le long de mon corps. Je bat des pieds pour avancer quand soudain je ressens une pince se fermer sur ma cheville. J'ouvre la bouche et l'eau s'infiltre rapidement, je m'étouffe. J'essaie de me retourner sous l'eau pour voir celui qui veut ma peau. Je ne le reconnais pas, c'est si flou là dessous. Je me débat comme je peux en enfonçant mon pied libre dans le ventre musclé du jeune homme et j'arrive à regagner la surface. De l'oxygène s'engouffre rapidement dans mes poumons qui se regonflent en une fraction de seconde. Je toussote et cligne furtivement des yeux à la recherche de mon agresseur. J'aperçois tout à coup des bulles et une chevelure brune sort de l'eau. Qui c'est celui là ? Je regarde à droite et à gauche, il n'y a personne à part un groupe de personnes à plus d'une dizaine de mètres. " Qu'est-ce que vous voulez ? Je vais crier si vous ne parlez pas pauvre pervers ! " lui lançais-je en prenant une expression sévère pour lui faire peur.

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Aujourd'hui nous étions avec un petit groupe de sortie au lac Havasu pas très loin du camping, un moyen d'aller se baigner un peu en dehors de la piscine, et puis de se balader aussi un peu autour. Alors que nous étions arrivés pour pique niquer, voilà que le moment de piquer une tête dans l'eau rafraichissante malgré tout, nous nous mettions à courir dans l'eau comme des personnes qui n'avaient jamais eu la chance de nager depuis des années, alors que SB ne datait pas de si longtemps que cela. Après plusieurs coulages, voilà que je me tournais un peu finissant par voir Billie de loin, du moins je croyais parfaitement que c'était elle, m'approchant alors doucement sous l'eau, je prenais son pied pour l'embêter comme à mon habitude : elle devait en avoir clairement ras le bol de moi, et pourtant ça l'amusé. Mais le pied se mit à se tendre, lâchant alors ma prise, je revenais à la surface, avant de me retrouver nez à nez à seulement quelques minutes l'un de l'autre, pouvant sentir son souffle dans ma nuque, je m'écartais en même temps qu'elle pour mettre une distance de sécurité. Euh .... je suis vraiment désolé ! Je pensais que c'était une amie ... Et puis pas la peine de réagir de la sorte hein .... j'ai juste pris votre pied ... si vous appelez cela être pervers, sortez un peu plus de chez vous hein ! Une hystérique en face de moi ou quoi, je n'étais plus du genre à me laisser faire, même à rembarrer une jeune femme si elle me prenait pour quelqu'un que je n'étais pas du tout.

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J'y suis allée fort ? Parce que sa réponse est assez douloureuse. Peut être parce qu'elle est révélatrice de la vérité. Les hommes et moi c'est une histoire plutôt compliquée. Ce contact si infime soit-il pour certain m'a paru très fort. Bien entendu, je ne suis pas du genre à m'écraser et puis il a violé mon intimité c'est tout. " QUOI ? Comment osez-vous me... Achetez-vous des lunettes plutôt ouais " je ne suis pas une grande nageuse et le surplace me fatigue vite, au point de prendre une tasse. La honte. Je remonte immédiatement pour retrouver le sombre inconnu qui n'a pas l'air plus vieux que moi. " Je parie que tu es au summer camp aussi " demandais-je en roulant des yeux. J'adore râler, ça fait partie de moi. Partir en Arizona était pour moi le moyen de m'éloigner de la vie étudiante mais je ne suis pas la seule à y avoir songé. Harvard semble s'être déplacé avec moi ici. Ce qui veut dire que je risque sûrement de croiser ce type dans les couloirs à la rentrée. Je me demande bien ce qu'il étudie, sans être méchante, il n'a pas l'air de pouvoir embrasser une carrière sérieuse. Il doit cultiver ses tablettes de chocolat. Et que doit-il dire de moi ? Que je suis une hippie sans avenir. Une chose est sûre, je commence sérieusement à fatiguer. Le sol est plus profond que je ne l'imaginais et je replonge sous l'eau. J'avale de l'eau et reviens à la surface en m'accrochant au cou du type. Je n'ose pas le regarder dans les yeux, je crois que je l'ai griffé putain. " Désolé je suis pas aussi endurante que toi " lançais-je froidement.

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Quelle idée de venir par ici à cet instant même, voilà que je venais de tomber nez à nez avec une râleuse, voire même une hystérique, j'avais rarement vu des demoiselles aussi agressives pour rien en plus, mais passons, j'allais pas me laisser marcher sur les pieds, qui d'ailleurs étaient en train de battre à course effrénée pour ne pas que je coule, comme venait de le faire ma charmante rencontre. Pas besoin, j'en ai déjà ... et vous faite une cure de carotte, il parait que cela rend aimable ... essayez vous devez avoir une carence ! Pour le coup je l'avais pas envoyé dire, et ce n'était pas réellement le meilleur moyen pour avoir une conversation, mais pour le coup ces derniers temps j'avais bien du mal à calmer la flamme qui brûlait en moi bien trop rapidement, un sanguin d'italien ! Alors qu'elle disparaissait de nouveau sous l'eau, elle remontait rapidement à la surface, avant de me sauter au cou comme une enfant, me griffant au passage, je sursautais à ce contact, levant les yeux au ciel. Et là mon intimité ? Tu vas pas me péter un cable comme quoi tes cuisses sont autour de ma taille au moins ... ? Car là j'y suis pour rien ! Fallait le dire si tu rêvais d'être tout près de moi hein ... dis je en esquissant un sourire moqueur, même si pas sûr finalement que mon humour passe bien en sa présence.

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