MADDIE & FAITH - apéritif de bienvenue, la blague.

© Kaiji
Ce long voyage depuis Harvard m'a épuisé. Je n'en peux plus, je suis au bout du rouleau. J'ai chaud et je commence à prendre un bon coup de soleil sur la nuque. Ça grouille d'étudiants, je ne sais pas encore quelle tournure va prendre mon summer camp, je n'ai prévenu personne que j'y participais en même temps je me suis inscris à la dernière minute. C'est encore à cause de mon côté solitaire. Selon le calendrier des évènements que je tiens, un apéritif de bienvenue se tient au bord d'une piscine, l'occasion rêvée pour me ravitailler et me détendre. Je rejoins la masse de jeunes qui éclatent de rire et je me faufile jusqu'au buffet pour commencer à piocher dans les assiettes. J'attrape un verre de bière que je m'enfile direct et je commence à longer le bassin jusqu'aux transats. Ma colonne vertébrale me fait un mal de chien et j'ai les paupières qui commencent à cligner bien trop vite. Je m'allonge sur un transat et camoufle mon regard de zombie sous mes lunettes de soleil hors de prix. Le brouhaha autour de moi me berce et je finis par m'endormir légèrement. Je me sens plutôt bien et détendue pour une fois. Mais un liquide gelé se répand brusquement sur moi de quoi me faire sortir de mes rêveries. Je sursaute et sens mon débardeur se coller à ma peau. Des gouttes d'alcool giclent sur mes lunettes et à la commissure de mes lèvres. Je ne sais plus du tout où je suis mais je pousse un cri d'effroi. J'ai les jambes écartées autour du bain de soleil, quelques étudiants me fixent. Je repousse mes lunettes sur le haut de mon crâne et cherche l'imbécile qui m'a recouverte d'un cocktail infecte. Très vite j'aperçois une demoiselle très élancée à mes côtés, la bouche entrouverte. Voilà la maladroite qui vient de pourrir encore plus ma journée. " Merde alors ! T'es pas douée ma pauvre regardes ce que tu viens de faire quoi ! " je me relève et éponge mon haut foutu. " Tu sais quel prix coûte ce bout de tissus ? " lui adressais-je énervée.

© Kaiji
Clairement, j'étais heureuse d'être enfin au Summer Camp. J'avais jamais participé à aucun Summer Camp. Le seul auquel j'aurais pu aller était celui de l'année dernière mais j'me réveillais à peine de mon coma, alors j'étais en rééducation intensive tout l'été. Du coup, ce Summer Camp là j'comptais bien en profiter, et ce, à fond.
J'm'étais dirigée vers la piscine où il y avait un apéritif de bienvenue. C'était cool ça, j'allais peut-être voir Ella, Irina ou Serah ! Ou encore d'autres de mes amis qui sont en Arizona. Du coup j'étais allé à cet apéritif et j'avais commandé un mojito. ARRIBA ARRIBA. parfois, il ne faut pas de demander le pourquoi du comment Il faisait tellement chaud que je suais sous mon chapeau, mais je ne pouvais pas l'enlever : je n'avais pas l'intention d'attraper un coup de chaleur ou quoi. Mes lunettes de soleil sur le nez, je cherchais un de mes ami dans la foule histoire de pas être toute seule. J'avais mon verre dans ma main droite et j'écrasais avec ma main gauche à l'aide de la paille la menthe et le citron dans mon verre distraitement. J'avais enfin aperçu une tête que je connaissais, du coup j'm'étais mise à marcher le plus vite possible pour la rejoindre avant de la perdre de vue dans tout ce beau monde. Puis, d'un coup je sentis quelque chose me faire un croche pied : c'était un transat. J'venais de renverser mon verre avec les glaçons et même quelques feuilles de menthe sur une jolie brune qui prenait un bain de soleil. Très vite, elle commença à s'énerver. Merde alors ! T'es pas douée ma pauvre regardes ce que tu viens de faire quoi ! Je portais une main à ma bouche en ouvrant la bouche, de manière choquée mais la pauvre me laissa pas le temps de m'excuser qu'elle continuait de se plaindre. Tu sais quel prix coûte ce bout de tissus ? J'arquais alors un sourcil en la regardant longuement. J'avais refermé ma bouche et je parlais avec mais mains en même temps de lui répondre. Quand je m'énervais, mes bras faisaient des gestes plutôt absurdes mais j'y pouvais rien, c'était un genre de tic. Alors écoutes bien cocotte. Premièrement, j'me serais excusée si tu t'étais pas mise à m'crier dessus comme une poissonnière. Deuxièmement, calmes toi, on s'connait pas, qui t'a permit de me parler comme ça ? Et dernièrement, bah écoutes c'est un t shirt taché par du mojito. Un coup à la machine et ça va partir. Nan ben elle elle s'était cru pour la reine d'Angleterre ou quoi ? Ca m'étonnerait pas qu'on m'apprenne que c'était une Eliot encore.