Everyone Has Their Own Story
Si vous m’aviez demandé de parler de moi comme ça il y a environ 5 mois, je vous aurais dit que ma vie était parfaite, simple et que je vivais heureuse dans ma famille. Toutefois, aujourd’hui tout a changé. Toute ma vie est basée sur un mensonge, mais pour que vous compreniez ce que je ressens, je vais commencer par vous parlez de ma vie d’avant… Je suis née le 18 mai 1991 à l’hôpital de Chicago, sous le nom de Sky Cheyenne Kane. Ma mère, une infirmière, était une Coréenne et mon père, un avocat, était un afro-américain. C’est donc pourquoi un style unique, j’ai toujours trouvé que je leur ressemblais beaucoup, surtout à ma mère. Tout le monde nous le disait, nous avions le même visage et j’en ai toujours été fière car ma mère est une très belle femme. J’ai toujours habité à Chicago, une très belle grande ville. Mes parents n’étaient pas très présents, mais ils faisaient leur possible pour bien s’occupe de moi. Tout d’abord, je ne manquais jamais de rien. Ils avaient de l’argent et essayaient de remplir leur absence par des cadeaux. Comme j’étais leur fille unique, je devais passer la majorité du temps à jouer seule. Je fus un enfant que très peu sociale. Je n’avais aucun problème contre la solitude, n’ayant jamais été jalouse de mes amies qui avaient des frères ou sœurs. Puisque ma mère était la chef des infirmières à l’hôpital, elle m’apportait parfois pour des journées de travail. J’ai toujours aimé ça trainé dans l’hôpital et parler avec les gens. C’est grâce à ça que je suis devenue un peu moins gênée, plus ouverte aux gens. Je crois que c’est là également que je me suis découvert une passion pour la psychologie. Enfin, je trainais dans les chambres des gens et essayaient de comprendre ce qu’ils ressentaient. C’est un peu idiot pour cet âge, mais j’adorais poser des questions aux gens. J’adorais lorsque ma mère était dans la section de pédiatrie puisque je pouvais aller voir d’autres enfants. Tout le monde me connaissait à l’hôpital, tout le monde m’aimait et j’avais plusieurs amis. À l’école, étrangement, j’étais plutôt différence. L’inverse de la jeune fille qui trainait à l’hôpital. J’étais plus gênée, j’écoutais les gens de loin, n’ayant pas beaucoup de faciliter à aborder les gens. J’étais assez studieuse et mes professeurs m’ont toujours beaucoup aimé, mes parents étaient donc assez fière de moi. Mon enfance et adolescence c’est donc passer très simplement comme je le disais plus tôt. Sans aucun vraiment marquant. À 18 ans, je m’inscrivis en psychologie à l’Université de Chicago. J’étais bien contente d’avoir trouvé LE programme pour moi dans ma ville, pouvant rester chez mes parents et restant en contact avec mes amis. J’étais l’une des meilleures de ma classe et je passais beaucoup de temps dans mes études. À 20 ans, je me dis que je pourrais aller habiter avec des copines dans un appartement. En fait, elles étaient trois mais une à déménager, donc elles m’ont offerts de venir les rejoindre. J’en avais parlé à mes parents et ils ne voyaient aucun inconvénient. Ils savaient que j’étais très mature et que je pouvais vivre sans eux, j’avais besoin d’un peu de liberté. Je commençai donc très lentement à ramasser mes choses. C’était en janvier et je faisais quelques boites pour mon déménagement. J’étais dans le garage, à faire le ménage au cas où je trouverais des choses à moi, lorsqu’une boîte en carton tomba. Je ne l’avais jamais vu, elle était tout en haut d’une armoire. Je découvris des photos, des articles de journaux et un bracelet de naissance sous le nom d’Asha Eova-Tessier. Je commençai à lire un des articles de journal, deux petits bébés couchés un à côté de l’autre, des jumelles sûrement. Je fus des plus surprises lorsque je vis une tâche de naissance sur le bras droit des deux bébés, identiques à la mienne. L’article parlait de l’enlèvement d’un bébé par une infirmière de l’hôpital sûrement, à New York. Je compris alors que ce bébé enlevé, c’était moi… Je ne me prénommais pas Sky Cheyenne Kane pour de vrai, j’étais la petite Asha Eova-Tessier. Les dates concordaient, l’article avait été écrit le 20 mai 1991, soit 2 jours après ma naissance. C’était terrible, j’avais été «volée» si on peut dire comme ça et j’avais une sœur jumelle quelque part dans ce monde. J’arrêtai de faire mes boîtes pour mon déménagement et cachai dans ma chambre la boîte avec toutes les preuves qui prouvaient que toute ma vie, j’avais vécu avec des gens qui n’étaient pas mes parents, des menteurs. Je ne dormis presque pas de la nuit, ne pensant qu’à ça. Je décidai que je ne pouvais pas rester ici, je devais partir à la rechercher de ma vraie famille. Heureusement, j’avais déjà mes choses de rassembler dû au fait que je voulais déménager bientôt, donc ce ne fus pas bien compliqué de partir rapidement. Le lendemain matin, dès que le soleil se leva, je fuguai de ma maison… Heureusement, mes parents ne savaient pas où se trouvaient l’appartement que j’avais prévu d’aller habiter, donc j’y allai, le temps de faire quelques recherches pour les trouver. Heureusement, j’avais le nom de ma jumelle, Nevada Eova-Tessier, grâce au journal. Je finis par apprendre qu’elle était inscrite à Harvard, dans la ville de Cambridge au Massachusetts. Je quittai donc Chicago pour intégrer également Harvard, à peine 1 mois après avoir fuguée de chez moi. Puisque j’avais de bonnes notes à l’université de Chicago, mon transfère fut très facile et je pus continuer où j’étais rendue dans mon programme de psychologie, en majeure et je choisis l’art plastiques en mineur. Cela fait donc aujourd’hui environ 4 mois que je suis ici à Harvard. Toujours très studieuse, je restai moi-même. Je trouvai assez rapidement ma sœur jumelle, Nevada. Toutefois, je n’ose toujours pas l’aborder. Elle ne doit pas être au courant qu’elle a une jumelle. Je l’ai observé un peu, elle me ressemble tout de même mais nous ne sommes pas identiques. Elle a l’air très sympathique, je crois que je devrais apprendre à la connaitre un peu avant de lui dire toute la vérité. Peut-être qu’après tout, ses parents lui ont tout révélé, ce n’est pas de leur faute si j’ai été… enlevée. Elle a la même tache de naissance sur le bras droit, c’est tellement troublant d’observer comme ça quelqu’un qu’on ne connait pas. Si j’avais resté dans la famille Eova-Tessier, tout aurait été si différent…