Nice to see you again • MISHA

Fin de journée, journée épuisante. J'allais en cours, je finissais de passer mes examens et tout alors que je savais très bien que j'avais tout loupé, que cette garce de Leevy m'avait tout fait louper. Comment réussir mes examens en ayant été à l'hôpital du 22 avril au 2 juin alors certes du 8 mai au 2 juin j'avais eu du temps pour reprendre mes cours, mais vraiment je n'en avais pas eu la tête, j'avais juste profité de ce temps pour me remettre, tranquillement et complètement. Aujourd'hui cela allait bien mieux et j'acceptais de plus en plus le fait de redoubler ma quatrième année de droit. Ca ne ferait pas tâche sur mon cv non c'était largement explicable et excusable avec ce que j'avais vécu. Bref, il fallait que je m'y fasse. Pour faire passer cette grosse journée, j'avais pris la direction du starbucks. Un grand café amélioré et un bon muffins au myrtille auraient raison des mauvaises ondes pouvant influencer mon moral il n'y avait pas de souci. Arrivée à l'une des deux caisses je commandais ma boisson chaude et montrait le muffin aux myrtilles, le dernier, et apparemment aussi convoité par le jeune homme, juste à côté de moi. Merde, je le voulais vraiment. Je levais les yeux vers le jeune homme et vis Misha. Un sourire s'afficha sur mon visage avant que je ne lui dise : " Hey Misha ! Laisse moi le muffin, il va aller se poser directement sur tes hanches, ça serait dommage moi j'ai besoin de me remplumer ! " Je lui souris, il devait bien voir que j'avais perdu du poids et puis cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu au final.

• A vrai dire je me moque bien du mal que je peux faire au gens, ce ne sont que des personnes de passages dans ma vie, qui ne resteront pas pendant plusieurs années à mes côtés, à me supporter, à me faire rire et à me faire découvrir une belle amitié, ou bien l’amour, mais ça, je l’avais déjà trouvé. Alors j’suis méchant, provocateur, enfoiré, enculé, connard, toutes les insultes au monde que vous voulez, mais je sais qui je suis. Je n’ai pas besoin de me cacher derrière un déguisement pour devenir quelqu’un, pour plaire au gens, car j’en ai totalement rien à foutre, je suis déjà quelqu’un. J’sais que parfois j’abuse, qu’à certain moment je devrais peut-être me calmer et laisser les gens tranquilles, mais non, j’insiste, j’enfonce le couteau dans la plaie comme un juge qui ne veux qu’une chose, vous mettre en prison pour le restant de votre vie. J'ai souvent fait le mal, mais, dès que je peux, je me rattrape, dès que je peux, j'fais en sorte de faire des trucs bien, juste pour remonter un peu dans l'estime de... De personne en fait, juste pour moi, juste pour me convaincre que je ne suis pas si mauvais que ça, qu'au fond de moi, il y a une part de gentillesse qui sommeil et qui ne demande qu'une chose, se réveiller. J’avais pas un mauvais fond, certaines personnes le savaient, certaines personnes connaissaient le vrai Misha, pas l’enculé de service qui t’écrase une tarte à la merde en plein dans la gueule juste parcequ’il trouve ça drôle et que tu l’as mal regardé. Petit à petit, je devenais quelqu’un de bien. Mais, rapidement, j’finis par sortir de mes pensées, j’attendais qu’on me serve ce que j’avais commandé, et putain, ça commençait à être long d’ailleurs, quand une voix s’adressa à moi comme si elle me connaissait. Alors, d’un trait, je tourna la tête, et sur qui je tomba ? Delilah. Elle a une gueule bizarre. J’hausse un sourcil avant de répondre à sa demande. « On dirait que t’es passé sous un camion, qu’est-ce que t’as foutu ? » Avais-je demandé, soulevant son bras et le laissant tomber, admirant la peau limite sur ces os. Puis, t’as ce fameux serveur de mes deux qui me donna enfin mon plateau, et, s’apprêtant à me donner le muffin, je secoua la tête de gauche à droite. « Passe-moi un chocolat et donne le à Morticia celui-là. » Et, une fois fait, une fois mon plateau entre mes mains, j’alla m’asseoir à une table, table qui n’allait pas tarder à être occupé par Morticia, j’sais pas, je le sentais. •

" Doucement là Monsieur le bourru tu vas me casser ! " Mon bras retombe le long de mon corps et je secoue la tête en rigolant. Je ne suis pas passée sous un camion juste entre les mains de Leevy Cartwith, c'est pas bien mieux, en fait je me demande s'il n'aurait pas mieux falut que je passe sous le camion, j'aurais surement eu moins de mal en même temps il était difficile de faire pire puisque la folle de blonde m'avait laissé pour morte. "  Morticia te remercie de cette galanterie qu'elle ne te connaissait pas, ça a du bon de passer sous un camion des fois ! " Je lui fais un clin d'oeil, prends ma commande et finis par le suivre pour aller m'asseoir en face lui. Même si les retrouvailles ne sont pas des cris de joies et des sauts dans les bras, je suis contente de revoir sa tête et d'avoir de nouveau à faire avec son sal caractère, c'est Misha, on le prend comme ça ou on ne le prend pas, on l'aime ou on ne l'aime pas. " La bombe qui sert de petit ami au président des winthrops est la nana qui a servi de camion et m'a envoyé à l'hosto pendant un mois et demi, et toi qu'est ce qui vaut cet air presque sympathique sur ton visage et ce trait de galanterie apparu comme par magie ? " Une fille était peut être là dessous, je n'en savais rien en même temps au bal j'avais eu un peu la tête ailleurs et je n'étais pas restée assez longtemps pour me rendre compte de tout ce qu'il se passait autour de moi, et à l'hôpital j'étais complètement coupée de la réalité. Du coup, je ne connaissais plus rien de la vie de personne et franchement ça m'arrangeait, ça évitait bien des soucis d'avoir envie de s'en mêler.

• J'ai pas beaucoup de chose à dire vous savez, j'ai pas la vie la plus passionnante, j'ai plutôt même la vie la plus merdique qu'il puisse exister je pense. A certains moments de ma vie, j'me suis demandé pourquoi je n'étais pas mort ce jour-là, pourquoi ma vie ne c'était pas arrêté, tout aurait été beaucoup plus simple pour moi vous savez, tout aurait été plus beau, pas de cauchemars qui me réveil en pleine nuit, pas de problème de souffle à certains moments, j'serais... Au Paradis. Sauf que ces pensées partent assez rapidement, j'me dis que j'ai de la chance, deux fois j'suis passé à côté de la mort, et, à chaque fois j'ai failli y rester, j'vais pas faire l'égoïste, j'ai la chance de continuer de vivre grâce à mon frère, alors putain, c’est pas aujourd’hui que j’vais crever, c’est pas aujourd’hui que j’vais me retrouver sur une table d’opération. Parceque bordel, j’ai enfin trouvé un but, depuis quelques temps, je suis une nouvelle personne, je vais de l’avant, je ne vis plus que pour la haine et l’espoir de casser des gueules à chaque fois que l’aiguille de l’horloge de l’église tombe sur le douze. J’voulais avancer, et enfin vivre une vrai vie, une vie ou j’étais amoureux, une vie où je voulais rendre heureuse celle qui me rendait heureuse. Je sais, c’est vachement bizarre que ça soit moi qui réagisse comme ça, mais, putain, c’est le cas, alors le premier qui vient me casser les couilles où qui essaie d’empêcher ce bonheur de continuer d’exister, c’est moi, qui l’empêchera d’exister… Mais là, je sors de mes pensées. Morticia est venue s’asseoir à ma table, chose que j’avais prévue, mais, sa déclaration était loin d’être quelque chose que j’avais… Prévu. J’hausse un sourcil. « Tu te fous de ma gueule ? » Avait-été les premiers mots que j’avais pu lâcher. « S’te salope… Mais faut lui éclater la gueule à s’te pute ! J’sais pas va la trouver quand elle dort et étrangle là, un truc du genre, rase lui le crane quoi ! » Si elle avait besoin d’idée de vengeance, elle était tombé sur la bonne personne. Personne qui n’a pas fait attention à la fin de sa phrase, juste parceque le reste est beaucoup plus intéressant d’après moi. Qu’est-ce qu’on en a à foutre de savoir pourquoi j’ai été galant, d’après elle notons-le, parceque j’ai pas bougé le cul de ma chaise pour tirer la sienne quand elle est venue s’asseoir. •

" Est ce que j'ai l'air de me foutre de ta gueule ? Je crois pas non... " Si seulement cette histoire ne pouvait être qu'une blague pas drôle ce serait beaucoup mieux mais ce n'était malheureusement pas le cas. Leevy m'avait tabassé et j'avais passé des semaines à l'hôpital, c'était la vie hein, je m'en fichais pas mal maintenant même si ça avait eu pas mal de conséquences sur ma vie. " Rase lui le crane ! " Là je ne peux m'empêcher de rire, c'est quoi cette idée de vengeance à la con ? Quoique... C'est une vraie barbie, ses cheveux doivent lui couter un bras en entretien et elle doit y tenir comme à la prunelle de ses yeux alors ça pourrait être drôle et pas si bête que cela. Mais non. Pas de vengeance pour moi, pas de plainte, rien. Elle continue juste sa vie et moi la mienne et surtout elle me fout la paix maintenant, même si j'approche Royce, parce que oui j'ai bien compris, je dois pas mettre mes pattes dessus. " Sacré Misha ! Je crois que je vais m'en tenir à lui souhaiter que son gosse se réveille toutes les nuits quand elle aura accouché... Ca suffit, elle sera beaucoup moins belle après. " Comme moi pendant des semaines après l'agression. Le visage boursoufflé, les hématomes tout ça, c'était pas joli à voir. " T'es pas décidé à parler un peu de toi à ta vieille amie la belle au bois dormant qui sort de son sommeil et qui a loupé plein de choses ? " Parce que ouai j'avais loupé des tonnes de trucs à l'hôpital et que je comptais bien les rattraper. Misha faisait parti des choses à rattraper parce qu'il me paraissait changé... A gratter, s'il voulait bien. Enfin j'étais assez têtue dans mon genre alors j'aurais surement gain de cause à un moment ou à un autre.